Révérences et Révoltes : Amou...

By HappEndy

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Au château de Chantilly en 1845, règne une atmosphère chargée de secrets et de tensions. Julia Leclaircie, la... More

Chapitre 1 : Découverte.
Chapitre 1 : Découverte.
Chapitre 1 : Découverte.
Chapitre 2 : Discordes.
Chapitre 2 : Discordes.
Chapitre 2 : Discordes.
Chapitre 3 : Complexité.
Chapitre 3 : Complexité.
Chapitre 4 : Contradictions.
Chapitre 5 : Incompréhension.
Chapitre 5 : Incompréhension.
Chapitre 6 : Dénigrement.
Chapitre 6 : Dénigrement.
Chapitre 6 : Dénigrement.
Chapitre 6 : Dénigrement.
Chapitre 6 : Dénigrement.
Chapitre 6 : Dénigrement.
Chapitre 7 : Affolement.
Chapitre 7 : Affolement.
Chapitre 7 : Affolement.
Chapitre 8 : Embrasement.
Chapitre 8 : Embrasement.
Chapitre 9 : Complots.
Chapitre 10 : Adaptation.
Chapitre 10 : Adaptation.
Chapitre 10 : Adaptation.
Chapitre 11 : Regrets.
Chapitre 11 : Regrets.
Chapitre 11 : Regrets.
Chapitre 11 : Regrets.
Chapitre 12 : Expiation.
Chapitre 12 : Expiation.
Chapitre 13 : Plaisirs.
Chapitre 13 : Plaisirs.
Chapitre 14 : Détermination.
Chapitre 14 : Détermination.
Chapitre 15 : Impossibilités.
Chapitre 15 : Impossibilités.
Chapitre 15 : Impossibilités.
Chapitre 15 : Impossibilités.
Chapitre 15 : Impossibilités.
Chapitre 16 : Discernement.
Chapitre 16 : Discernement.
Chapitre 17 : Malaises.
Chapitre 17 : Malaises.
Chapitre 17 : Malaises.

Chapitre 3 : Complexité.

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By HappEndy

Chapitre 3.2 : Complexité.

          Edouard s'arrêta devant son épouse et son fils, ainsi que devant les nombreux domestiques alignés, droits comme des piquets. Madame Dubois et Mademoiselle Leclaircie interrompirent également leur marche derrière lui.

Je vous prie de bien vouloir accorder votre plus grande attention, s'il vous plaît, entama Edouard. Nous avons une annonce à vous faire.

Il inspira profondément. Il ne devait en aucun cas bégayer. Cela ne serait pas digne d'un duc, mais comment se comporter lorsque ses émotions semblaient bloquées dans sa gorge ?

— Madame Dubois... a pris la décision de nous présenter sa démission.

Suite à cette déclaration, il fut véritablement impressionné par le niveau de professionnalisme manifesté par les domestiques de sa demeure. Il était indéniablement fier de ses employés, un fait connu. Et son admiration allait particulièrement à Henri Deveau, qu'il considérait comme un ami, tout comme il avait considéré son père Alexandre Deveau. Ces deux hommes avaient toujours été présents pour le soutenir dans les moments difficiles et dans les moments de joie, et il en avait fait de même. Que ce soit à la naissance d'Henri ou au décès de la femme d'Alexandre Deveau en couche, il avait été présent, tenant la main d'Alexandre à sa mort, et lui promettant de prendre soin de son fils au sein de cette maison. Henri était un excellent majordome, tout comme son père. Il insufflait un zèle perfectionniste aux domestiques, et le manque de réaction face à la bombe qu'il venait de lâcher en disait long.

Henri, impassible, semblait toutefois avoir des yeux légèrement brillants, malgré la froideur apparente.

— Elle se joindra à vous à l'office afin que vous puissiez lui adresser vos adieux, puis elle remontera pour quitter Chantilly par le hall d'entrée. Ses effets personnels sont déjà dans la voiture, continua Edouard.

Il tourna son regard mélancolique vers Madame Dubois, petite et fragile, et esquissa un sourire. Il ne lui exprimerait pas maintenant, devant tous, ce qu'elle représentait pour lui. Il le ferait au moment où elle déciderait de monter dans la voiture pour partir.

— Je vous prie de bien vouloir la remercier pour ses 55 années de service à Chantilly et de lui faire vos adieux avec respect.

Madame Dubois hocha la tête, adressant un sourire chaleureux aux employés. Certains ne purent s'empêcher de sourire en retour, dont Henri.

— Je tiens à ce que vous sachiez que j'ai toujours considéré cet endroit comme ma demeure. Je n'aurais pu rêver d'une existence meilleure. Je suis comblée et honorée d'avoir travaillé au sein d'une telle maison, empreinte de splendeur et de grandeur.

Edouard observa les sourires de Charles et Marianne. Le duc se réjouit de déceler une certaine émotion dans les yeux de sa femme, qu'il trouvait relativement insensible ces derniers temps. Sa réaction à l'annonce du départ de leur gouvernante la veille en avait été un exemple.

— Maintenant... Edouard se tourna avec solennité vers Mademoiselle Leclaircie qui, en dépit de ne pas être impliquée dans cet épisode émotionnel, se tenait droite, la tête haute et le regard déterminé. J'ai le plaisir de vous présenter Mademoiselle Julia Leclaircie, qui assumera la fonction de gouvernante en chef de Chantilly.

Une certaine tension s'immisça dans le hall d'entrée, et Edouard pouvait aisément en comprendre la signification. Tout cela représentait une série de bouleversements : la démission de Madame Dubois, l'arrivée d'une nouvelle gouvernante en chef, et surtout, le poste qui échappait à certaines femmes de la maison, notamment à Mademoiselle Lambert, la femme de chambre de Marianne.

Lorsqu'Edouard avait serré la main de Mademoiselle Leclaircie, ce n'était pas seulement sa beauté qui l'avait surpris, mais également son âge. Elle était exceptionnellement jeune pour occuper le poste de gouvernante en chef.

Le duc observa la future gouvernante s'avancer de manière à se placer face à la ligne des employés, tout en étant tournée vers sa femme et son fils.

— Bonjour à tous, commença la jeune femme, déterminée. Pas de long discours, juste un mot rapide. C'est avec humilité et honneur que j'accepte ce rôle de gouvernante en chef. Malgré ma jeunesse, je suis déterminée à préserver l'héritage de Chantilly, avec la conviction que je succéderai à Madame Dubois avec succès. Mon engagement envers vous est ferme, et je compte sur votre collaboration précieuse. Merci de m'accorder votre confiance.

Edouard hocha la tête, réellement satisfait par ce qu'il venait d'entendre, et se tourna vers Madame Dubois pour la voir hocher la tête avec impression. Et c'était tout ce qui comptait pour lui.

— Je vous remercie, Mademoiselle Leclaircie, déclara le duc en souriant à la jeune femme, avant de s'adresser aux domestiques. Je compte sur vous tous pour l'accueillir avec bienveillance et respect, et pour l'écouter tout comme vous écoutiez Madame Dubois. Elle exercera la même autorité dans cette maison. Je vous laisserai faire connaissance dans l'office.

Edouard marqua une pause avant de diriger son regard vers Henri, qui arborait une expression énigmatique, échappant à toute définition. Les yeux rivés sur Julia Leclaircie, il semblait perdu dans ses pensées. Le duc de Chantilly espérait ardemment qu'Henri n'éprouvait pas de rancœur envers Mademoiselle Leclaircie, qu'il ne la considérait pas comme une usurpatrice prenant la place de Madame Dubois.

— Henri... Monsieur Deveau, corrigea immédiatement Edouard. Bien qu'il ait l'habitude de l'appeler par son prénom en raison de leur amitié, les conventions auraient voulu qu'il utilise son nom en présence des domestiques. Avancez, s'il vous plaît.

Le jeune homme se détacha du rang des domestiques, son regard toujours fixé sur Mademoiselle Leclaircie, et Edouard sentit sa respiration s'accélérer. Il priait pour qu'Henri ne commette pas d'acte impulsif. Cependant, il doutait que cela se produise. Après tout, il s'agissait d'Henri Deveau : impassible, impeccable, et parfait.

— Mademoiselle Leclaircie, permettez moi de vous présenter Monsieur Henri Deveau, avec qui vous collaborerez étroitement. Le majordome de cette demeure et votre supérieur.

Henri, avec son habituelle prestance, s'avança gracieusement vers Julia Leclaircie. Edouard, observant la scène, ressentit une inexplicable anxiété monter en lui, une tension palpable dans l'air. Puis, soudainement, l'étonnement frappa le duc de Chantilly. Les yeux bleu électrique d'Henri, habituellement imperturbables, étaient rivés sur ceux de Mademoiselle Leclaircie. Dans un geste inattendu, Henri se pencha, saisit délicatement la main de Julia et y déposa un baiser prolongé, maintenait un contact visuel constant.

Le choc s'empara d'Edouard, n'ayant jamais vu Henri agir de cette manière. La jeune femme, rougissant subtilement, répondit sobrement :

— Monsieur Deveau, lorsque Henri relâcha sa main, reconnaissant ainsi son geste et le saluant.

Edouard se tourna vers sa femme et son fils avec étonnement, mais découvrit des expressions totalement différentes de ce qu'il imaginait. Des expressions indéfinissables, oscillant entre la colère et la tristesse. Le duc se sentit décontenancé, un mystère insaisissable semblait flotter dans l'air.

Henri, impassible, regagna son poste au sein des domestiques, mais son comportement étrange n'avait pas échappé à l'attention générale.

Edouard, reprenant contenance, annonça d'une voix maîtrisée :

— Vous pouvez disposer. Monsieur Deveau, je compte sur vous pour familiariser Mademoiselle Leclaircie avec les lieux et nos convenances sociales.

— Bien, monsieur le duc. 

« Dans un geste inattendu, Henri se pencha, saisit délicatement la main de Julia, »

Gencraft

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