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KAYLA
Je me réveil sous un chahut comme pas possible. J'ouvre à peine mes yeux que le soleil me les aveugle.
- putain.
- Ashley : enfin tu t'es réveillé !
- Ashley va vraiment te faire foutre. Baisse le store, dis-je d'une voix rocailleuse.
- Ashley : j'avais oublié à quel point tu avais une belle voix au réveil.
Je lui un fait un doigt d'honneur en signe de réponse, elle ricane.
- sérieusement je suis fatiguée.
- Ashley : moi aussi mais il est 14h ma belle. En plus je dois m'en aller, je t'avais dit que je partais finir mes vacances chez ma cousine à Londres.
- encore 1h.
- Ashley : ce n'est pas possible, je dois finalement passer chez Kelysha, sa mère elle doit me donner quelque chose.
- vraiment ? dis-je en grommelant.
- Ashley : oui. D'ailleurs Mariama elle est au salon.
- quoi ?
Je me redresse immédiatement en manquant de ne pas tomber de mon lit.
- Ashley : et si tu veux savoir j'ai déjà pris mes valises chez moi.
Je la regarde toujours éberluée d'avoir su que Mariama était là.
- Ashley : bon, je reviens. Je pars pisser.
Elle sort et ma sœur fait en même temps son entrer. Je me redresse en m'asseyant sur mon lit.
- Shayna : c'est bon la feignasse c'est réveillé ?
- déjà je ne suis pas une feignasse. Et c'est abusé comment vous êtes bruyant dans cette maison.
- Shayna : c'est clairement l'hôpital qui se fout de la charité.
- tu vas me dire que moi je vous ai déjà réveiller le matin ?
Elle me regarde en plissant les yeux.
- Shayna : tu rigoles ?
- moi, je n'abuse pas comme vous en ouvrant le store de cette façon.
- Shayna : bon, quand tu auras fini de te plaindre tu t'apprête. On dépose Ashley chez Kelysha et on va faire des courses.
- je suis d'accord pour accompagner Ashley mais pourquoi je devrais t'accompagner faire des courses ? Je suis censé être...
- Shayna : privé de sortie, je suis au courant, me coupa-t-elle. J'ai dû négocier avec maman pour qu'elle te laisse sortir pour accompagner ton amie et m'accompagner acheter de quoi faire le diner de ce soir.
- il y'aura quoi ce soir ?
- Shayna : Randy il vient manger avec nous.
- sérieusement ? dis-je d'un grand sourire.
- Shayna : oui je suis sérieuse. D'ailleurs je n'ai jamais compris pourquoi c'est le seul mec qui arrive à te faire sourire.
- parce que je l'aime bien ton mec, c'est un beau-frère cool et je suis contente que vous soyez ensemble. Il est où le problème ? T'aurais voulu que je sois cette belle-sœur insupportable ?
- Shayna : je ne t'aurais même pas donné l'heure, ça allait être le cadet de mes soucis.
- ouais c'est ça, on sait tous que mon avis compte à tes yeux.
- Shayna : encore heureux. Bon, tu vas t'apprêter s'il te plaît. Ashley elle va rater son train.
- c'est bon. Je me lève.
- Shayna : et au chemin du retour tu m'expliqueras pourquoi tu t'es jouer Cendrillon hier soir.
- oh non, la flemme. Il fallait être là hier soir.
- Shayna : je te signale que tu es privé de sortie et là je t'ai fait une liberté conditionnelle et tu ne sais pas ce que j'ai dû faire pour que maman elle accepte, donc t'a intérêt à me faire un récapitulatif. Parce que vu la gueule de Mariama qui est au salon, tu as dû faire une grosse connerie.
- je ne me sentais pas bien.
- Shayna : à d'autres. Tu as 40 minutes.
Elle sort de la chambre en refermant derrière elle, je souffle saoulée. Je me lève et je pars rapidement faire ma toilette.
J'en ressors toute propre en me parfumant. Je me maquille très rapidement et je mets mes grosses paires de lunette. J'avais fait un chignon à la va-vite, mit un short noir, un t-shirt blanc et j'étais prête. J'enfile mes converses et je sors de ma chambre.
Je me dirige au salon et je vois Mariama. Effectivement elle tiré une gueule waouh, je la préfère avec le sourire.
Il y'avait ma mère, Ashley avec ses affaires et les jumelles. Les jumelles elles viennent me faire un gros câlin.
- salut.
- Mariama : salut.
Je m'installe sur le canapé.
- Mariama : on va rentrer dans le vif du sujet.
C'est parti.
- Mariama : je viens de discuter avec tata et elle m'a expliquée que tu lui avais prévenu de votre départ mais qu'elle n'avait pas vu le message à temps.
Elle regarde ma mère et elle poursuit.
- Mariama : de mon côté j'aurais voulu que tu le dises au moins aux filles que vous étiez parti. J'avais eu très peur, vous étiez sous ma responsabilité en plus. Et j'avais tellement regretter de vous avoir invité pour vous voir quitter le lieu de cette façon-là.
- je suis sincèrement désolée Mariama. Je reconnais que j'aurais dû au moins le dire aux filles pour notre départ. Je m'étais montrer complétement insouciante d'avoir faire ça, mais je te promets que ça ne se reproduira plus.
- Mariama : ok.
J'étais soulagée qu'elle m'ait dit ok et que c'est finalement passé comme une lettre à la poste. Même si ce que je venais de lui dire je le pensais sincèrement, j'avais juste la flemme de plus de questions.
- Mariama : mais j'ai une question à te poser et je veux que tu me répondes sincèrement en me disant la vérité.
C'était trop beau pour être vrai.
- je t'écoute.
- Mariama : je n'ai pas posé la question à Ashley, j'attendais de te la poser à toi.
- hum.
- Mariama : qui vous à déposer ?
Je regarde Ashley qui me fait signe de le dire. Je prends une grande respiration et je décide de dire la vérité, je n'avais pas le choix.
En vrai, je devais me faire pardonner envers Mariama, autant lui dire réellement l'identité de la personne surtout que si elle me pose la question ce n'est pas pour rien.
- Anderson Johnson.
- Maman : je savais bien que son nom finissait par son à la fin.
Je regarde ma mère qui me fais un petit sourire. Mon regard repart sur Mariama qui analysé ce que je venais de lui dire d'un regard sévère, mais je vois que son visage s'adoucit et qu'elle me sourit gentiment, ça m'a étonnée.
- Mariama : c'était une question piège.
- quoi ? dis-je en ouvrant en grand mes yeux.
- Mariama : tu as bien répondu.
- je ne comprends pas ?
- Mariama : j'avais demandé aux agents de sécurité s'ils vous avaient vue et ils m'avaient répondu que vous étiez partie avec lui. J'avais posé la question à Maeva Gaillard de même, elle avait eu la même réponse. C'est pour cela qu'hier je ne te croyais pas et j'étais encore très furieuse contre vous.
J'aurais dû m'en douter de la façon dont elle me parler au téléphone la veille.
On nous avait vu quitter le manoir, je pensais qu'on était discret. Après c'est chez elle donc elle doit avoir le regard partout ou des gens qui doivent lui dire ce qui se passent.
Heureusement que j'avais donné la bonne réponse, j'étais contente. Mais j'espère sincèrement que toute cette histoire sera derrière moi. Enfin, après avoir parlé à Shayna.
- Mariama : je ne vais pas te faire la morale, tata l'a déjà fait et je pense que tu as compris la leçon : tu es puni. Mais ce que j'aimerais c'est qu'à l'avenir tu me dises quand ça ne va pas ok ? J'étais contente de vous avoir invité et c'est dommage que la fin se finisse dans cette note.
- j'ai compris la leçon et je suis vraiment désolée d'avoir fait ça. Tu ne mérité pas que j'agisse de cette façon sans même au moins t'avertir de mes intentions. Mais à ce moment-là je ne te cache pas que ce n'était pas mon souci et je voulais évité Kylian, donc ça m'a encore pousser à ne pas te le dire, excuse-moi.
- Mariama : excuse acceptée. Viens là.
Je m'avance vers elle et on se fait une grosse accolade. J'étais contente, ça s'était arrangé.
- Mariama : bon, tout est dit je vais m'en aller et Ashley aussi je suppose.
- Ashley : oui j'ai totalement un train à prendre.
On rit tous ensemble.
On se dit tous au revoir et on s'en va. Mariama va de son côté et nous du notre. On monte dans la voiture de Shayna, elle démarre et on quitte la zone.
Pendant le trajet on discuter de ce qui s'était passé hier soir, elle aurait voulu attendre d'avoir déposé Ashley mais finalement elle à commencer à en parler.
Ça m'arranger parce que ça m'éviter de trop parler, Ashley le faisait à ma place, je combler les trous de ses phrases. J'avais dit que c'était le dernier jour hier et qu'aujourd'hui je passer à autre chose.
Elle était au courant de tout, et elle m'avait sorti les mêmes phrases que maman. Ça ne m'avait pas du tout étonné, depuis le début maman et elles ont toujours eu le même discours.
On arrive dans le quartier de Kelysha qui nous attendais devant son immeuble, on la salut elle nous avait donner des coups parce qu'on ne lui avait pas dit qu'on quitter la fête même à elle, mais elle ne nous en avait pas voulu.
J'aurais pu lui dire dans le groupe la vraie raison de notre départ mais j'ai vraiment préféré éviter, j'avais la flemme qu'on en parle 10 ans et Hawa aller me saouler avec Keyron, non merci.
Et je n'aime pas la honte, parler d'eux alors que c'était seulement pour une soirée tout ça. Je n'aime pas m'aventurer, me faire des films ou même me vanter alors qu'il n'y a rien. C'est quelque chose que je n'aime pas du tout et ce n'est pas moi.
On lui souhaite bon voyage, on les saluts et on s'en va.
On arrive dans un centre commercial, elle se gare dans le parking on prend un chariot et on se dirige dans le magasin.
On commence à prendre les aliments qui était sur sa liste. On se dirige dans le rayon bonbon. Je prends un paquet de dragibus.
- Shayna : ce n'est pas sur la liste.
- j'ai besoin de sucre.
- Shayna : hum. Je vois ça.
Je m'arrête et je la regarde, elle fait pareil.
- Shayna : qu'est-ce qui y'a ?
- bon vas-y je t'écoute. Dis-moi ce que tu as à me dire depuis qu'on a déposé Ashley.
- Shayna : je suis tellement contente pour toi Kayla. Je savais que tu aller finir ta vie avec une personne qui a une bonne situation et qui à les moyens. Mais là c'est plus ce que j'imaginais, apparemment.
- j'avais oublié à quel point t'aime m'inventer des vies.
- Shayna : ta vie tu veux dire ? N'empêche ça me fait aussi rire. Toi qui esquives l'amour, Cupidon te fait comprendre que tu ne fuiras plus pour longtemps.
- il ne s'est rien passé, fis-je sèchement.
- Shayna : le mec à insister pour vous déposer et te parler en privé pour te donner sa carte de visite. Excuse-moi de te dire qu'il reviendra à la charge petite sœur.
- pitié Shayna, on ne peut pas parler du diner de ce soir ? Tiens c'est pourquoi ce diner si soudain d'ailleurs ?
- Shayna : tu me donneras raison.
- Shayna, dis-je désespérément.
- Shayna : mais c'est vrai.
- bon je te dis mon point de vue sur lui et on clore l'histoire.
- Shayna : c'est ce que j'attendais depuis tout à l'heure puisqu'Ashley parler à ta place.
- c'est un bel homme, il est aussi charismatique. (Elle me gratifie un grand sourire que j'ignore.) Mais ça s'arrête là. Je ne me vois pas me mettre en couple encore moins avec une célébrité, pitié. C'est encore plus qu'une grosse responsabilité, je n'ai pas les épaules pour supporter ça.
Une image me vient à l'esprit : moi fuyant les paparazzi. Je secoue immédiatement la tête.
- et puis je ne suis pas prête à vouloir m'engager avec une personne tout court, je suis trop jeune pour me projeter dans une relation amoureuse comme ça. Il est en plus, plus âgé que moi, il à l'âge de Kylian c'est encore mort. Même maman elle me l'a bien fait rappeler, même si ce n'est pas non plus un truc de ouf.
J'expire profondément en fermant les yeux pendant un instant et je les réouvre.
- et ça se trouve qu'il est déjà passé à autre chose depuis hier, qu'il a l'habitude de donner sa carte à la fille qu'il trouve jolie et ça c'est rédhibitoire. Il me l'avait sorti comme s'il avait l'habitude de faire ça. Et je ne peux pas le juger pour ça, mais je préfère vraiment ne pas y faire attention et continuer mon chemin.
Je marque un temps d'arrêt en pensant qu'elle me coupera la parole, mais je vois qu'elle est attentive à ce que je dis, je reprends.
- sachant qu'en plus je ne suis pas prête à tout ça, je vais le faire souffrir et me faire souffrir ça ne sert à rien. Vous le savez très bien mais vous persister à me dissuader du contraire.
- Shayna : je comprends, mais si tu nous vois te dire toute la même chose ce n'est pas pour rien. C'est tellement dommage de voir une jeune fille se refermer quand on lui parle d'amour. C'est censé être un sentiment de bonheur. Je sais que pendant longtemps tu y as cru mais tout a disparu à cause de papa.
Je grimace à ces mots.
- Shayna : mais s'il te plaît un jour pose toi et prend du recul à tout ça. Regarde ta propre vie, ta propre expérience et surtout ta propre histoire. Celle de maman c'est la sienne et la tienne elle peut être différente.
Je détourne mon regard du sien et je fixe un point en face de moi.
- Shayna : regarde-moi, j'étais aussi comme toi au début mais les paroles de maman m'ont tellement fait réfléchir, je me suis dit que malheureusement maman elle a vécue ça mais moi je peux connaitre le bonheur. J'ai rencontré Randy et ça fait 4 ans qu'on vit une belle histoire d'amour. Tout ça parce que j'ai laissé sa chance et je me suis faite confiance.
- vous ne pouvez pas me reprocher de ne pas avoir essayer. Je me suis mis en couple avec Yohan on a bien vu le résultat. Il m'a trompé avec qui ? Mon amie. Comme papa l'avait fait avec maman avec son amie.
Je la regarde fixement.
- vous dites que chaque personne à son expérience et la mienne elle a été identique à celle de notre mère. Je dois en conclure que Cupidon ou quoi qu'il soit a voulu me faire comprendre que je finirais vielle fille, je l'ai accepté, à vous aussi de le faire.
- Shayna : putain Kayla tu n'as que 17 ans ! À cet âge-là les ruptures vont et viennes malheureusement. À cet âge-là on ne sait pas ce que s'est réellement aimé une personne jusqu'à rencontrer cette personne qui te fera te sentir comme la seule fille au monde à ses yeux.
Je lève les yeux au ciel.
- Shayna : tu peux lever les yeux au ciel, toutefois, ce n'est pas du tout la fin, mais le début d'une expérience. Tu dois déjà avancer dans ta vie et le reste suivra, ce n'est pas une course.
- donc ne me parle pas de toi. Ni d'une autre personne.
- Shayna : je te parle de moi pour t'encourager et te faire comprendre que si tu continues à te renfermer tu n'iras jamais loin. Ça sort surtout de la bouche de ta sœur qui a aussi vécu un choc comme toi a la nouvelle de la tromperie de notre père.
Elle s'avance vers moi dans un regard larmoyant en ne me quittant pas des yeux.
- Shayna : je suis fière d'avoir quitté le navire, d'être consumer par la haine comme tu l'es toi et Kylian. J'aurais pu continuer à assouvir cette aversion envers notre père, parce que contrairement à vous qui l'avez entendu de la bouche de maman, ou toi qui t'étais cacher derrière la porte de leur chambre pour entendre que notre père avait une double vie...
Elle marque un temps en me regardant droit dans les yeux.
Shayna : moi je l'avais vue coucher avec son amie et par peur et traumatisme je n'ai rien dit. J'ai dû faire semblant devant vous et devant lui alors que j'avais tout vue.
Je venais de tomber des nues, j'étais choquée de cette révélation. J'en n'ai eu des bourdonnements et mal au cœur. Mon regard choqué rencontre le sien attristé.
- Shayna : je l'ai dit après que maman vous l'ai annoncé officiellement. Là, en te parlant je me félicite, je me sens forte et courageuse de ne pas avoir continuer à haïr notre père. Il me fait pitié, il ne sait pas ce qu'il a perdu et c'est tant pis pour lui.
Elle pose sa main sur mon épaule.
- Shayna : mais moi je sais qui je suis, et je sais que je mérite d'être aimé d'un amour sincère, et que la vie de maman n'est pas la mienne, j'ai ma vie à construire...
Elle ferme un instant ses yeux et elle les réouvre en les plantant toujours dans les miens.
- Shayna : maintenant l'histoire est close.
Elle essuie du revers de sa main ses larmes. J'étais immobile, choquée d'entendre tout ça. Je cligne à plusieurs reprises des yeux, je me retourne je la vois prendre des tagada.
- Shayna : j'ai aussi besoin de sucre, dit-elle d'un faible sourire.
Je regarde autour de moi, j'en avais oublié là où on était. Heureusement que dans ce rayon on était que 4, surtout que c'était l'heure de pointe où les gens finissent le travail et compagnie.
Je la suis, on va vers les caisses, elle paye tout et on sort. On se dirige vers le parking sous le silence le plus total. Ce qu'elle m'avait dit ça m'avait peiné, putain j'étais mal pour elle.
Elle avait 16 ans quand elle avait vue ça, et gardé tout ça a un âge où tu essayes de comprendre qui tu es toi-même, avoir confiance en toi, pleins de choses changent en toi, t'es en crise d'adolescence.
Il y'a aussi le lycée à côté, tu dois commencer à prendre au sérieux ton après lycée, le métier que tu voudras faire etc...ça devait être un gros bordel dans sa tête.
Et des flashbacks venais dans ma tête, elle était tout le temps dans son coin a cette période avant qu'on apprenne tout ça. Elle ne parler plus beaucoup et je comprends maintenant tout.
On met tout dans le coffre, et on monte dans sa voiture. Elle démarre, elle met de la musique et on s'en va.
Je décide de briser le silence, je m'en voulais quand même de lui avoir parler sur un ton hostile depuis le début.
- je tiens à m'excuser.
Je sens son regard sur moi un moment avant de reprendre la route.
- Shayna : de ?
- de t'avoir parler sur ce ton. Tu ne le méritais pas. Même si tu ne m'avais pas dit tout ça je n'avais pas à te parler de cette manière-là. C'est juste que ça m'épuise de tout le temps me répéter sur le même sujet.
- Shayna : je ne t'en veux pas, Kayla. Moi aussi je m'excuse d'avoir forcé sur le sujet. En te disant tout ça je me suis rendu compte que je n'ai pas à te convaincre de changer ta vision de voir les choses. Chaque personne est différente, chaque personne à sa manière de géré sa blessure.
Elle s'arrête dans un feu, elle tourne sa tête dans ma direction.
- Shayna : je t'en parle comme ça mais c'est vrai que je n'ai pas pardonner facilement et ni passer à autre chose du jour au lendemain. Certes 1 an après cette histoire j'ai rencontré Randy mais au début je lui en ai fait voir des vertes et des pas mures.
Le feu passe au vert, elle reprend le chemin. Je tourne mon regard dans sa direction.
- Shayna : si tu n'es pas prête on doit respecter ta décision. Mais nous sommes aussi ta famille et c'est aussi de notre devoir de te dire les choses tout en respectant ton choix.
Je hoche la tête satisfaite de ces derniers mots.
- Shayna : pour ma part, je n'en parlerais plus, du moins forcer sur ce sujet. Tu viendras de toi-même m'en parler quand tu te sentiras prête ou si tu auras besoin de conseil. Je serais une oreille attentive et une épaule pour pleurer. Enfin, évitons ça quand même.
On se sourit affectueusement.
- maman aussi m'a dit la même chose, elle ne m'en parlera plus.
- Shayna : je pense qu'on t'a assez fatiguée sur le même sujet, tu ne crois pas ? Maintenant on va continuer à te booster sur ta vie professionnelle.
- ça c'est sûr. C'est largement mieux.
Elle sourit.
- enfaite. Merci.
- Shayna : c'est normal.
- je suis aussi désolée pour toi, que tu aies dû grandir en ayant vu ces images dans ton coin. Je comprends maintenant pourquoi tu ne parler plus pendant cette période.
- Shayna : tu n'as pas à t'excuser, tu étais très jeune pour savoir quoi dire à ce moment-là. Et moi de pouvoir avoir le courage de le dire à maman. Mais la vérité a fini par éclater et il ne fait plus parti de nos vies.
- exactement.
- Shayna : ne parlons plus de tout ça, c'est derrière nous. Qu'en dis-tu si on partait à Jeff de Bruges pour manger une bonne glace ?
- volontiers, dis-je d'un grand sourire.
- Shayna : vanille/fraise ?
- comme d'habitude.
- Shayna : c'est parti.
Elle augmente le son de la musique, on s'ambiance jusqu'à acheter nos glaces et jusqu'à arriver à la maison.
Avoir parler à ma sœur m'avais fait un énorme bien, je m'en suis rendu compte à la fin. Elle n'avait pas tort mais j'avais besoin d'avancer maintenant et on verra ce que l'avenir me réservera.
Ça allait aussi me faire du bien, je n'allais plus me justifier sur mon choix et franchement tant mieux.
On sort avec nos sacs de courses, les mecs de la cité nous viennent en aide à les transporter jusqu'à devant la porte de la maison. On les remercie.
Je sors la clé à peine que j'ouvre la porte on entend du bruit au salon.
- Shayna : j'en avais presque oublié qu'ici il y'avais toujours des visiteurs dans cette maison.
- tu ne me le fais pas dire. Vivement la rentrée pour qu'on soit qu'entre nous un moment.
On entre avec les sacs, Shayna elle referme derrière elle. On avance jusqu'au salon pour rentrer dans la cuisine mais je manque de faire tomber un sac par surprise.
Putain mais qu'est-ce qu'il fout là chez moi ?
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