REVENGE ME

By franoneil_

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Elle était la lumière, maintenant elle ne broie que du noir. Ils l'ont tué de l'intérieur avec leur paroles... More

NDA
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01. Sorry, I'm back
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By franoneil_

Rosália

–Tu vas tout de même pas lui faire confiance ?!

–Et si c'était ma seule chance Yoona ?

–Cette femme est la personification du mal... Tu m'entends ? Du mal !

Depuis une demi-heure ma meilleure amie essaye de me dissuader du pire. Mon corps bloqué entre la raison ou la facilité, je pense presque à pactiser avec le diable pour m'aider à redorer mon blason. De son air ahurie ses jolies yeux en amandes me dévisage comme ci j'étais devenue folle. Et c'est sûrement le cas.

–Même Zacharia ne me croît pas ! Je m'exclame, jetant mes bras en l'air.

–C'est un homme ! Elle hurle en retour. À quoi tu t'attendais ? Qu'il t'aide ? Ils choisissent tous la facilité...

Le ton de sa voix semble nostalgique. Je relève mon regard pour l'ancrer dans le sien, mais il est déjà concentré dans le vide. Si ses pupilles pouvaient raconter une histoire, elles passeraient le fil de sa jeunesse rythmée par les pleures, l'abandon et la solitude. Doucement j'avance vers elle, enlaçant son corps frêle entre mes bras.

–Je sais ce que je fais chérie. Je lui murmure en espérant la rassurer.

–T'en es sûre ?

J'émet une pause. Le cerveau de Yoona travaille constamment, elle assimile et analyse à longueur de journée le moindre détail. Parfois même à en devenir folle. En supplément de ses troubles de l'attention, Yoona ne repose jamais son corps ni ses neurones.

–Arrête de trop penser mi hija, je lui réponds d'un ton calme. On en reparlera plus tard maintenant repose toi on a grosse soirée.

–Oh mon dieu ! La jeune femme s'écrit brusquement, se détachant de moi. Le spectacle de danse d'Octavia j'avais complètement oublié !

Je la regarde d'un air moqueur s'activer un peu partout dans l'appartement, ne manquant pas de renverser quelques objets ou de se cogner contre quelques recoins sur son passage. Elle court en direction de la porte tout en mettant ses chaussures négligemment.

–Tu vas tomber...

–C'est f-

Puis comme prévu, ma meilleure amie ne voit pas le sac devant elle et finit par trébucher dessus entraînant un fou rire de mon côté.

– Arrête de rigoler 바보 (imbécile) et aide moi plutôt !

Tout en me tenant le ventre je m'approche de mon amie, en lui tendant la main. Maintenant sur ses deux pieds elle n'oublie pas de m'envoyer son maigre poing contre mon épaule, en m'offrant son majeur dès lors qu'elle traverse le pas de la porte d'entrée.

Seule face à moi même, le sentiment de légèreté que je ressentais lorsque Yoona était présente s'évapore peu à peu. Mon anxiété reprend part de mon corps et me voilà replongée dans ses pensées obscures. Instinctivement, mon esprit s'accroche à Zacharia et notre dernière entrevue. Je finis le cocktail devant moi que ma colocataire m'avait gentiment préparé sans oublier de finir le sien par la même occasion, noyant ces pensées douloureuses. Il suffit d'une seconde supplémentaire pour que cette cigarette se retrouve coincée entre mes doigts pour voler jusqu'à mes lèvres.

Là voilà, ma paix.

Il est encore trop tôt pour rejoindre Yoona et sa dulcinée à son show de danse, mais jamais assez tard pour s'enfiler un verre de vin blanc. Ou deux. L'ambiance triste de mon appartement ne me plaît pas, alors mon tourne disque dans mon chant de vision je pose mon vinyle préféré dessus. The Miseducation of Lauryn Hill. Quelques secondes plus tard, la pièce est emplie de sa mélodie. Le beat de la musique entraîne mon corps naturellement, et je me laisse bercer par la délicieuse voix de Ms. Lauryn Hill chantant Can't Take My Eyes Off of You.

Enfin dans mon propre monde, je ferme les yeux en étirant légèrement mes lèvres en un maigre sourire. Mon verre à la main et ma cigarette dans l'autre, je laisse mon bassin se déhancher au rythme de la musique comme si ma vie était la définition de la sérénité.

Un râle de frustration m'échappe quand j'entends tambouriner à la porte. Traînant du pied jusqu'à celle-ci, je l'ouvre pour tomber sur une Nelya rouge de colère.

–Tu ne réponds pas à mes messages !

Elle entre dans l'appartement, cognant mon épaule au passage, ce qui a le don d'accentuer mon aigreur.

–Fait comme chez toi je t'en prie, c'est vrai que t'es toujours la bienvenue. Je crache de façon ironique. Je t'ignore tout simplement, ma belle.

Elle pouffe de rire, pas le moins impressionner.

–En jouant à la droguer et à l'alcoolique dans ton appartement qui pue la dépression ? Un sourire malveillant au visage, elle ajoute. Tu ferais mieux de lire mes messages si tu ne veux pas finir un trou entre les deux yeux, stronza.

Je finis mon verre d'une traite. D'un pas calculé je m'avance vers elle en fumant ma cigarette, jusqu'à m'arrêter à quelques centimètres de son corps. Nous sommes toutes les deux assez grandes, et pourtant rien ne m'empêche de ne pas la mettre à genoux tout de suite. Nos respirations se mélangent, nos regards se bloquent l'un dans l'autre, renvoyant toute l'animosité que l'on ressent envers l'autre. Nullement intimidé par son charisme, je souffle la fumée narcotique de ma tige calée entre mes doigts juste à côté de son visage faisant perdurer ce silence insupportable.

–Dans ton ancienne vie les autres te couraient sûrement après Zelmati, mais aujourd'hui tu n'es plus rien.

Je sens son corps trembler de rage face à l'intonation de ma voix. Fumant toujours de façon détendue, je continue d'une voix plus calme en marchant autour d'elle tel un félin devant son butin.

–Je n'ai pas confiance en toi, et jamais ça n'arrivera. N'oublie surtout pas pourquoi tu es là, sans moi c'est toi qui finira morte, je murmure ces dernières paroles dans son oreille. Et ce ne sera personne d'autre que toi qui appuiera sur cette putain de détente.

Finalement j'éloigne nos deux corps bouillonnant de colère, leur laissant la liberté de respirer. Lauryn Hill toujours en fond, je m'assois sur mon canapé en allumant la deuxième cigarette de la soirée...Et pas la dernière. Je croise mes jambes et continue de la dévisager avec un sourire vainqueur, jusqu'à qu'elle finisse par s'asseoir en face de moi, le visage fermé.

–Dis moi la raison de ta désagréable venue diablesa.

Je finis par mettre fin au silence, clairement amusé par la situation. Elle roule des yeux devant mon arrogance sans pour autant en être bouleversée. Cette facette de Nelya m'a toujours fascinée, comme ci elle avait un train d'avance sur tout le monde, rien ne l'effraie. Pas même la mort.

–Tu aurais à boire pour moi ?

–J'ai à boire, effectivement. J'émet une pause. Mais pour toi non.

Clairement agacée, elle se lève en direction de la cuisine et sans mon autorisation se sert un verre de vin. Je ne riposte pas, analysant ses gestes tout en consumant ma sèche communément accompagnée de mon humeur joviale. Elle se replace en face de moi cette fois avec son verre de vin à la main. Aucune de nous ne veut baisser le regard, comme un duel silencieux que seules nous pouvons comprendre, c'est une bataille d'insultes et de coups qui se joue entre nous.

–Maintenant que j'ai mon verre, dit-elle en le sirotant. On peut commencer.

–Commencer ?

–J'ai un plan, commence Nelya dans le plus grand des calmes. Ce soir je vais venir avec vous au spectacle de danse d'Octavie et-

–C'est Octavia, je rectifie.

–Peu importe.

Elle balaye ma réflexion de la main en roulant de ses yeux verts ce qui accentue un peu plus ma fureur intérieure. J'inspire la dernière taffe de ma cigarette avant de l'écraser dans mon cendrier en étant sûre d'être suffisamment penché sur la petite table de salon en face de moi, afin que nos deux corps soient assez proches.

–Ce serait mieux que tu saches le prénom que tu applaudiras et crieras à la fin de ce spectacle, je l'avertie d'une voix dangereusement basse. Et je veux autant de conviction que lorsque tu te faisais prendre sur le bureau en hurlant le prénom de ton mari...Ou devrais-je dire...Ex-mari.

Le voile obscure qui recouvre ses pupilles montrent que j'ai réussi à toucher à un point sensible. Le message reçu, je me redresse pour me rasseoir au fond de mon canapé dans une position plus confortable. D'un geste de la main, je l'incite alors à continuer dans sa tirade.

–Donc je disais...Je viens avec vous ce soir pour le spectacle d'Octavia, appuie-t-elle bien sur le prénom, accentuant mon sourire provocateur. Naël sera là alors j'ai besoin de faire bonne impression et je pense que la personne qui veux te foutre ce meurtre sur le dos sera de la partie aussi...Ainsi que Zacharia.

Son ton calme ainsi que son attitude confiante ne me rassurent pas pour autant. J'explose nerveusement de rire lorsque je comprends que la femme devant moi ne rigole pas, et qu'elle a déjà tout préparer. Une boule de stresse s'installe au niveau de mon estomac à l'entente du prénom de mon patron qui ne veut toujours pas m'adresser la parole. Nelya m'inspecte incrédule face à mon hilarité que je calme promptement, tout en me dirigeant vers la cuisine pour un autre verre.

–Et donc ? Je finis par finalement m'intéresser. Naël me déteste tu penses donc sincèrement qu'il te pardonnera quand il te verra au bras de la potentielle meurtrière de son meilleur ami ?

–Tu ne comprends pas ! Elle se lève aussitôt pour me rejoindre, exaspérée. Pour regagner la confiance de Naël j'ai besoin de le revoir mais aussi de lui montrer que j'ai changé.

–Mais est-ce que les pourritures comme toi changent ?

–T'es vraiment qu'une sale garce, elle jacte pour se défendre. Crois-moi que pour que ton cher Zacharia te crois innocente, la première chose serait qu'il te voit avec la sœur de la victime bras dessus bras dessous, sans aucune hostilité.

Je pouffe de rire.

–S'il y a bien quelqu'un qui devrait t'en vouloir c'est moi, puttana. Puis j'ai pas terminé...

–Non j'irais pas te vendre auprès de Naël, je te hais autant que lui.

Ma pire ennemie fait abstraction de ma réflexion pour continuer l'explication de son plan. Sans que je m'y attende, elle attrape mon verre d'alcool en le buvant d'une seule traite. J'observe la scène d'un point de vue extérieur, comme ci je ne faisais plus partie intégrante de mon corps, je ne contrôle aucune réaction. Elle repose délicatement le récipient sur la surface plane de mon plan de travail avant de me lorgner avec son fameux éclat de fierté.

–Il y a une soirée à la fin du spectacle que la troupe organise. Les proches des danseurs peuvent se joindre aux festivités ainsi que les grosses têtes de San Francisco, c'est donc là qu'on commencera nos recherches. J'aurais donc besoin de ta sale tronche sobre.

–Plus jamais tu reprends mon verre de vin de la sorte, ¿Entendes?

–¡Sí señorita ! Ce moque-t-elle de manière condescendante. J'ai vraiment besoin de voir Naël et toi de trouver qui te veux du mal, c'est donnant-donnant. Alors partenaire ?

Je fixe sa main tendue vers moi dans l'incompréhension totale avant de la chasser de mon champ de vision.

–On ne sera jamais partenaire, disons juste qu'on a ennemi en commun. Je siffle entre mes dents. Tu peux arrêter de faire ta faux cul, on se retrouve devant le théâtre à 20h30.

Dès lors que je prononce ces mots, son corps se relâche et ce masque de fille parfaite tombe enfin pour laisser place à la diablesse que je déteste tant. Rien ne sort de sa bouche, un simple hochement de tête silencieux nous fait office de deal.

Dans le calme je la laisse quitter mon appartement avec le cerveau en ébullition. Je crois faire une grave erreur et pourtant, je fonce tête baissée.

* * *

Orpheum Theatre, 20h30

Vêtue d'une longue robe noire classique, j'attends patiemment que Nelya daigne se montrer. Autour de moi les invités sont tous habillés de manière sophistiquée, mettant en avant leur fortune démesurée avec leur sourire à facette. Je crois sentir mon coeur s'alourdir lorsque j'aperçois Zacharia et Naël sortir du SUV devant moi. Alors que j'espérais recevoir, au moins, un regard, ce fut le néant. Mon patron me frôle l'épaule sans même m'apercevoir, comme ci j'étais un fantôme qui le hantait encore.

Je déglutis difficilement ravalant la bille d'amertume au fond de ma gorge, en combattant l'envie folle de laisser mes larmes dévaler sur mon visage. Au lieu de cela, j'ai droit à un sourire malicieux de la part de son meilleur ami, qui ne tarde pas à me joindre.

Lui m'a remarqué.

–Ravissante Rosá, me dit-il d'un ton moqueur. Dis-moi qu'est-ce que ça fait de ne pas exister ?

–Dis moi plutôt ce que ça fait d'être un pigeon ?

Son sourire s'évapore aussitôt tandis qu'il se rapproche dangereusement de moi. De son index il me pointe le bout du nez, comme un avertissement.

–Attention Rosita, ce n'est pas ton terrain de jeu ici. Tu ferais mieux de te faire toute petite, salle meurtrière.

Je rigole nerveusement devant sa menace sans aucun effet. Ma langue glisse sur la ligne de mes dents, lorsque j'attrape délicatement le col de son costard que je remet en place. De l'extérieur on peut croire à deux simples amants qui attendent que le spectacle commence, mais dès lors que vous entrez dans cette bulle destructrice que nous avons créé, il n'y a pas une once de compassion. Seulement la pénombre de nos cœurs, et notre haine partagée.

–Je suis tout à fait à ma place amor, et crois-moi que je ferais de cette ville la mienne quand je me serai enfin débarrassé de toi.

–Comme tu t'es débarrassé d'Owen ?

–Si seulement j'avais eu l'idée avant, je lui murmure. Je ne ferais pas la même erreur avec toi et ta dulcinée. Mais je serais celle qui mettra fin à tout ça.

Alors que j'étais finalement sur le point de partir, la grande main de Naël encercle fermement mon poignet, me faisant gémir de douleur. D'un geste brusque il me rapproche de son torse avant d'ancrer ses pupilles noires dans les miennes.

–Ne joue pas avec le feu, ce n'est pas comme ça que tu récupéreras ton prince charmant.

–Au diable ton prince charmant ! Je vocifère. J'ai plus rien à perdre, maintenant lâche moi ou je hurle.

Il n'attends pas plus longtemps avant de me libérer de sa prise. Je sens son regard me brûler l'épine dorsale, peut-être encore sous le choc de mon répondant tranchant. La surprise sur son visage était claire mais il ne s'est tout de même pas laissé renverser, et n'a simplement plus rien ajouté.

Je retrouve Yoona en haut des marches qui me toisent avec curiosité. Ses cheveux sont lâchés et brillent d'un éclat éblouissant, avec deux nattes qui descendent sur ses épaules de part et d'autre de son visage. Elle est d'une beauté époustouflante, habillée de sa robe jaune poussin ample ouverte au niveau de sa mi cuisse, cette tenue fait ressortir son teint porcelaine.

–C'était quoi ça ? Elle désigne Naël du menton qui n'a toujours pas décidé de détourner le regard.

–Rien, je m'empresse de répondre. Rentrons.

J'attrape son bras et l'entraîne à l'intérieur, faisant abstraction de l'homme en bas des escaliers. L'endroit est splendide, digne d'un conte de fée. Les moulures dorées, les fresques sans fin puis les chaises en velours rouges nous rappellent la richesse des lieux. La salle est entourée de ses hauts balcons où seules les personnes importantes ont le droit de s'asseoir. Encore une façon de montrer leur supériorité sociale mais aussi économique.

Rapidement Yoona trouve nos places, et nous voilà assise au troisième rang en plein milieu. La scène est si haute que je sens le torticolis arrivé à la fin du spectacle. Elle est spacieuse et impressionnante, néanmoins ma contemplation prend fin lorsque les rideaux se baissent. Je n'avais pas remarqué qu'il était encore tôt, c'est seulement maintenant que je sens la foule s'engloutir dans la salle rendant l'endroit plus oppressant malgré sa grandeur.

Je sens mon coeur tambouriner dans ma poitrine, comme un mauvais pressentiment je ne saurais expliquer le fonctionnement de mon corps. Rien n'aide à mon angoisse quand je distingue Nelya au loin se rapprocher à grande enjambée.

–Me dit pas que... Commence Yoona.

–Coucou les filles ! L'interrompt Nelya dans le plus grand des calmes.

–J'en reviens pas que tu aies laissé la sorcière se joindre à nous. Chuchote Yoona déjà blasée par cette soirée, mais c'est sans compter que Nelya à déjà tout entendu.

–Toi la gamine tu ferais mieux de surveiller ton langage si tu veux pas que la sorcière te montre à quel point elle peut être mauvaise.

–T'inquiète tout le monde le sait.

Le regard de Yoona croise le mien lorsque ces mêmes paroles traversent la barrière de nos lèvres au même moment. Un silence s'installe entre nous trois, d'ici je peux sentir Nelya se tendre prête à nous sauter dessus tandis que ma meilleure amie ne peut retenir son sérieux et finit par se tordre de rire ce qui nous gratifie de quelques regards de travers.

Mais avant qu'une de nous ne puisse crêper le chignon de l'autre, les lumière s'éteignent et le rideau se lève laissant place au silence. Il ne faut que quelques secondes pour que la musique du compositeur Sergei Prokofiev se lance ainsi que les lumières de la scène éclairant les danseurs qui commencent leur chorégraphie.

Pendant cent soixante dix huit minutes leur corps raconteront l'histoire émouvante de Roméo et Juliette, des amants voués à ne pas être ensemble mais que la mort à réunit pour toujours. Cette histoire aussi triste soit-elle, raconte une histoire d'amour passionnel entre un homme et une femme que le monde voulait voir séparer. Les yeux rivés sur les danseurs, je n'en perds pas une miette, leur grâce et la précision de leur mouvement m'impressionnent. Tout est fluide et coordonné de tel qu'on dirait que la danse est un jeu d'enfant alors que leur corps emplie d'adrénaline souffre le martyre.

Je comprends maintenant d'où vient la fraîcheur d'Octavia. Il suffit de simplement la regarder sur cette scène pour comprendre que sa timidité disparaît lorsque les premières notes de musique se font entendre dans l'amphithéâtre. Je jette un coup d'œil à ma meilleure amie qui a des étoiles plein les yeux en regardant sa belle, la fierté qui illumine son regard mais aussi l'amour qu'elle lui porte est aussi pure que l'innocence d'un nouveau né.

Comme si quelqu'un me fixait de loin, je ressens comme des picotements dans mon dos. Je détache mon regard de Yoona en analysant l'entièreté de la salle jusqu'à ce que mes pupilles rencontrent les siennes. Pleines de malice, d'envie et de haine, Zacharia me considère sans retenue de son balcon avec un verre de champagne à la main. Il pue l'arrogance d'ici, et malgré que je me rappelle à quel point lui et moi ne jouons pas dans la même cour, je ne peux briser ce contact visuel que je cherchais tant.

Son coéquipier lui murmure quelque chose à l'oreille et cela n'a pas l'air de lui plaire car ses pupilles déjà sombres se dilatent un peu plus. Un dernier regard de travers et voilà que mon patron quitte son balcon pour partir je ne sais où. Dans la même lancée Nelya tente de se lever discrètement mais c'est peine perdue. Je lui attrape le bras lui demandant silencieusement où compte-t-elle allée mais je n'ai droit à aucune réponse. Elle quitte simplement l'amphithéâtre dans la hâte.

Le cœur lourd et le cerveaux en effervescence, je la suis de prêt. Elle emprunte les escaliers de secours à l'arrière du bâtiment jusqu'au sous-sol, où plutôt le parking. Je reste en retrait tandis que je la vois discuter avec un homme mais pas n'importe lequel. C'est Zacharia.

–Je ne sais pas à quoi tu joues Nelya, mais ton manège tu l'arrête de suite.

–C'est vrai ça, pourquoi tu restes avec elle ? Demande Naël que je n'avais pas remarqué.

–Je veux juste retrouver cette putain de clé usb ! S'énerve cette traîtresse.

–Tu sais très bien pourquoi j'ai forcé cet éloignement avec elle, jacte Zacharia avec un ton dur. Je déteste cette situation et pourtant pour ton frère je m'oblige à respecter la part de ce marché de merde ! Alors c'est soit tu arrête tes conneries, soit j'arrête.

–Fais gaffe à toi Zach, menace Nelya. Si tu veux qu'il n'arrive rien à ta princepesa tu ferais mieux de m'écouter à la lettre.

–Va te faire foutre Zelmati.

Sur ceux-ci, Zacharia laisse les deux anciens amants seuls sur ce parking. Mais alors que je pensais que cette soirée ne pouvait pas être pire, voilà que Naël et Nelya s'enlacent comme deux personnes folles amoureuses. Un hoquet de surprise s'échappe d'entre mes lèvres mais avant qu'ils puissent m'apercevoir, j'étais déjà partie.

Le gala de ce soir risque d'être intéressant.

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