Fatima : La Femme Du Boss

By MlleGueye23

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Fatima est une brillante jeune femme très ouverte avec beaucoup de caractère. Elle vit à la Médina, un quarti... More

présentation de Fatima
Mara bi ( le marabout ) 1ère partie
Mara bi ( la suite ).
Brioche omelette
coucou Yaay😟
guys
le départ
appel vidéo bi🥵
A new day has come.
Diamniadio
( Diamniadio: La suite )
le boss ?
la rencontre partie 1
La rencontre ( suite )
message
Ndiouga
Ndiouga 2
l'ultimatum
message
ultimatum suite
clamer
Le début des ennuis ?
bataille psychologique
visite surprise 1 ( bb Maty )
visite surprise 2 ( bb Maty et bb Aida ).
Fatima vs Zara (1-0)
mission remontada ?
wekh dounk ( avoir bon dos ).
Par force
Fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis
le Bonjour 🤣😭
Goumin
matelas de la réconciliation ( Ndiouga et Seynabou )
Un anniversaire peu joyeux.
le signe
Coup de gueule et passion
chez maman Jongué ( l'astucieuse)
Message visé de maman
Déjà la fin entre eux ?
jubbo bi ( la réconciliation)
Chaud comme la braise.🥵
ceci N'est pas un chapitre mais plutôt un msg
dewenety
un rêve éveillé
La convocation
Affaire vol de données
Show must go on ( le spectacle doit continuer)
LA taupe dans la trappe.
Le pardon
KFC
jour de vérité
mission 2e dame
Karma
joyeux anniversaire
préparatifs.
wedding day le mariage
noces
petite lune de miel
ceci n'est pas un chapitre

Du Maïga au dîner

1.8K 201 0
By MlleGueye23

Pov Ndiouga.

Après quelle ai décroché.

Ndiouga : c'est pour m'excuser. Permettez-moi de vous inviter vous pouvez choisir le lieu,le moment mais acceptez et je vous expliquerai après.

- désolée je suis occupée.

Ndiouga : s'il vous plaît ça ne prendra pas beaucoup de temps.

-ce soir donc. Mais ne vous étonnez pas si je change d'avis.

Ndiouga : espérons que ça n'arrive pas.

Ça y est cette fois je suis décidé à assumer mes responsabilités et à changer d'attitude avec elle. Après tout elle ne m'a rien fait hormis se défendre.

J'éteindrai mon téléphone histoire de ne pas lui faire à nouveau faux bond.
Comment devrais-je m'habiller ? Simple. Tenue décontracté c'est pas un rendez-vous galant quand même. C'est juste pour trouver un terrain d'entente avec elle pour travailler en harmonie. C'est tout. Difficile de parler tranquillement avec cette folle qui revient toujours à la charge. Mais cette fois elle devra m'écouter. Pourquoi je négocie avec elle même.
Moi-même je ne me comprends plus.
Tout ira bien. Je le fais juste pour père Ibrahima. S'il l'aime bien je peux bien faire semblant de l'apprécier.

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Chez Amina.

Elle et sa mère discutent dans la cuisine en préparant le dîner. Du poulet et tout ce qui va avec.

Amina : hmm tay daniouy noss deh guinakh. ( hmm ce soir on va se régaler deh. Du poulet!!!!

Tata Alimatou : li yeup dinen si wakh buniuy reer wa mani je sais qu'elle se confie plus à toi qu'à quiconque mais comment ça se passe au travail pour Fati ? Baa patron bi maynako jamm legui ( on reparlera du poulet. Mais puisque Fatima se confie plus à toi qu'à moi ce qui est normal, comment ça se passe au travail avec son patron ? J'espère qu'il se comporte bien avec elle)

Amina : il est toujours aussi hautain ce gars. Kerok mou diokh ko rendez-vous ba prei pont ko pour être avec son ex entends bien deh ex femme. Ki dafa yabate. ( il lui a donné un rendez-vous puis lui a posé un lapin pour aller voir son ex femme. Il se fout des gens)

Tata Alima : nganima. Wa ki louko khiir si li. Comment elle a réagi? ( comment ça ? Pourquoi a t-il fait une chose pareile)

Amina : elle ne le dit pas mais je sais que ça lui a fait beaucoup de mal. Metinako. Mais elle est sereine.

Tata Alima : nekhoul si keineu mais j'ai bon espoir que tout rentrera dans l'ordre. Wadji dinako takeu. Da am thiofel si mome dh tei nanguwuko. ( personne n'apprécierait de subir ça.  Il l'épousera, il l'aime mais a dû mal à l'acceptater)

Amina se met à tousser.

Tata Alima : ioe defal nank. Loy tite bay thiorokhane ni . ( fais doucement. Qu'est-ce qui t'a fait peur comme ça)

Amina : ioe wakho pour niou ray kii nganan takkeu. M'man ioe nak beugo Fatima.
( tu devrais planifier comment le tuer mais tu parles plutôt de mariage. Toi tu ne veux pas du bien à Fatima.)

Tata Alima : ex nga wakh non. Est-ce que même l'histoire là s'est déroulée comme vous le pensez. Et alors sakh. Mani le gars il est intéressé par elle. Lolo takh. Fatima ko diakhal nak ndakh dadi ku am fouleu tei ragaloul. dakoy tester rek mais...fimuy moudjou bolein yabo wadjal. Tei yangi fateliku bama la nane Pa Diagne Fall lay wowei Fatima. Tei wakhnama ay mbir yu doywar. ( c'est son ex non? Le gars est intéressé seulement il ne sait pas comment s'y prendre avec elle donc il la teste. Et Fatima a du caractère et ne se laisse pas faire. Commencez les préparatifs car ça finira par un mariage  tu te rappelles que Pa diagne l'appelait Mme. Fall. Il l'a vu depuis. Il m'en a dit des choses).

Amina : où est le rapport ? Ak yane mbir. Et de quelles choses tu parles.

Tata Alima : ioe kagne nga con. Il est là le rapport. Il a vu que son nom de famille sera Fall. Lolou moy wanei ni Mrs Fall lay neki comme batay meuno comprendre.
(Depuis quand t'es aussi conne. Cela montre qu'il a déjà prédit cette union. Tu ne peux toujours pas comprendre).

Amina : moh lolou dey dara. C'est comme si je te disais madame Diallo. Bayil luniula wakh nga geumko. ( c'est juste le fruit du hasard c'est comme si je me trompais et t'appelais Mme.Diallo. tu es trop naïve tu crois à tout ce qu'on te dit.)

Tata Alima : avec ton attitude sceptique la dinga yekha deigeu madame. Togal rek di dofdoflou. Tei sakh ani Youssou ? Khalei bobu diakhal nama kerok la nek si taxi romb ko wetou soumbedioune mou nek si nadj bu tang bi. Wa mom da bayi setsi watei khana. Wala da am lu khew. (Tu tarderas à te marier avec cette attitude. Et en parlant où est Youssou je l'ai croisé aux abords de soumbedioune alors que j'étais dans un taxi. Il ne vient plus me voir) que se passe t-il?

Amina : guisngako kerok rek jamm leu.
On a maintenant rarement de ses nouvelles. Il est très pris askip. ( tu l'as vu c'est déjà ça.)

Tata Alima : rapprochez vous de votre ami. Delein kay nemeikou bou bakh. Même s'il est occupé. Nimou meunei soneu si yeen. Et vous ngen bayiko si ay occupations wam rek. Li rafetoul. (Prenez de ses nouvelles. Il se tue toujours pour vous ne le laissez pas avec ses occupations.)

Amina : même nous on est occupées c'est rien si on a du temps libre on se regroupera quelque part pour discuter.

Tata Alima : na done fii deh chez moi yendou lay done.
Indirectement motkh Fati am liguey bii deh tei bu lenen amei tmt mom lokhom mongi si bir. ( que cela soit ici. Je veux vous voir tous ici chez moi. C'est un peu grâce à lui que Fati a décroché ce travail. Il est très impliqué dans cette affaire.)

Amina : Fatima deh mou geineu fofou seti lenen moko geun. ( Fatima devrait aller voir ailleurs c'est mieux pour elle ).

Tata Alima : ioe nopil lo kham si li geun. Li expérience la si mom. Y en a qui vivent pire dans leur lieu de travail. Dakay diangual adina. ( tais-toi qu'en sais-tu de ce qui est mieux). Elle en ressortira plus expérimentée et plus mature.

Amina : nioulaay trokhal lolou moy diangeu adina. ( se faire rabaisser c'est ainsi qu'on apprend la vie?)

Tata Alima : tu vis dans un monde rose. Tout doux sans soucis motkh. Sa papeu yakkeu la lo beug ngay ame. Motkh mais amna nio khamni liniuy dundu boko done doundou dinga comprendre. Toi tu as tout à ta disposition tu peux prendre ton temps diangeu def lula nekh mais Fatima bei tawou yayam meunuko. Elle a tellement de charges sur elle. C'est pas pour vous comparer vous êtes mes enfants mais pour que tu ouvres les yeux khamni on ne peut pas simplement quitter son travail par ce qu'on nous traite mal même s'il y a des exceptions.Parfois faut nga mougne ba am lo teyei pour meuneu kholi leinein. Elle n'est pas encore prête na mougne touti dina bakh
Ioe nekei fi di rew rek. ( tu as été pourrie gâtée par ton papa mais si tu étais dans la même situation que d'autres tu comprendrais le pourquoi. Tu as le temps de poursuivre tes études et faire ce que tu veux. Mais Fatima l'aînée qui doit s'occuper de sa famille n'a pas le choix. Elle ne peut pas quitter son travail en un claquement de doigt parce que son patron était de mauvaise humeur. Parfois il faut endurer, en baver mais il peut y avoir des exceptions. Ce n'est pas non plus accepter la maltraitance. Toi Continue de jouer les filles gâtées)

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19 h Ndiouga se rend chez Fatima en taxi.
Il s'est d'abord perdu mais a finalement pu retrouver son chemin.
Une fois devant le bâtiment il la voit discuter avec une jeune femme, probablement du même âge : C'était une
voisine de Fatima.

Il descend et avec le sourire leur dit bonsoir. La fille s'éclipse pour les laisser.
Fatima était en robe d'été avec un foulard sur la tête. Rien à faire. On la croirait prête pour aller dormir.

Ndiouga : merci d'avoir accepté de me voir.

- vous tombez bien j'allais chercher le dîner ma commande nous attend.

Ndiouga : mais fallait pas je pouvais tout gérer je veux pas te fatiguer.

Nous commençons à marcher.

-nen dem rek. bien fait de venir en taxi. Heureuse de savoir que vous suivez mes recommandations.

Ndiouga : ku la djitou si nek bu leundeul mola meuneu wakh foy diar. (

-sinon vous allez bien. Comment vont les filles spécialement princesse Maty.

Ndiouga : oh elle va très bien. Elle me fatigue avec des je veux voir Fatima

-ah bon ça vous fatigue d'entendre mon nom ou tout ce qui s'y rapporte.

Ndiouga : yeekheei j'ai jamais dit ça. Je suis maladroit mais faut pas toujours chercher le négatif dans ce que je dis.

-je préfère. Ne vous inquiétez pas on arrive bientôt.

Ndiouga : on peut se tutoyer ?

- ça me va. C'est même mieux.

Après 3-4 rues ils arrivent enfin....dans littéralement un marché vivant animé. Fatima lui explique et présente les vendeurs.

-on y est. On a les maiga par ci mon client c'est baye Modou meuneu na ambiance meun na mayo (il est aussi douépour mettre l'ambiance que pour faire de la mayonnaise). Les haoussa qui font une très bonne grillade de viande et de poulet sont par là.
Le vendeur de thiakry le plus prisé du quartier Yoro. Crois-moi c'est du bon.
Sinon il y a aussi Marema la gentille dame là qui vend des fruits. A côté sokhna qui ne vend que des jus locaux. En gros ici en plus de l'ambiance tu as tout pour te faire un boooon dîner. C'est mon endroit préféré maintenant.

Ndiouga était surpris. Il ne s'attendait pas à ça mais était aussi très intrigué et appréciait l'atmosphère.

Tout autour plein de gens. Les uns assis sur les longs bancs autour du maiga qui battait agilement les oeufs, l'oignon, le poivre et le cube maggi avant de verser le tout dans la poêle. Une odeur reconnaissable parmi mille s'en dégage. Il s'occupe automatiquement après des frites qui cuisent dans une autre poêle.
Les rires et les débats fusaient de partout. Partout autour, des lampes suspendus pour éclairer la zone.
Dans les coins un peu moins éclairés des hommes tentaient leur chance avec les jeunes filles qui attendaient leurs commandes.
Plusieurs motos jakarta étaient soit garées soit sur le point de partir lorsque leurs conducteurs avaient fini de manger.

Des flammes jaillissaient du grill d'Aliou le haoussa qui vend des grillades. Il mettait sur la viande de l'huile contenue dans une bouteille de "kani pathial" pratique pour l'occasion.
Des clientes exaspérées du comportement insistant de certains manifestaient leur impatience " yageunafi deh doma defaral ma gaw ma dem" "dotouma dieundeiti fi danga yeuk sa bopp legui nula nekh ngay diayei" et les vendeurs essayaient de les calmer tant bien que mal.

Les mouvements de la vendeuse de jus qui ouvrait et refermait ses glacières pour vendre se répétaient à un rythme effréné faisant son plus grand bonheur. Le balais de "diayma bissap" "diayma bouy" accompagné de billets et de pièces étaient synonymes de bonnes affaires. Il y en avait pour tous les budgets : des sachets, des bouteilles et même des gobelets. Ses deux grosses caisses s'écoulaient en un rien de temps. Elle a bien choisi son spot. Après avoir dîné, les clients se tournent vers elle pour boire une boisson fraîche et sucré ou corsée comme du gingembre.

Ndiouga était subjugué. Captivé. Ça fait longtemps qu'il ne connait plus ce genre d'interactions avec les gens. Lui qui ne connait que les restaurants gastro est novice dans ce milieu. Mais il l'aime bien. Il s'y sent bien. Il attirait des regards toutefois. Ça se voyait direct qu'il vivait dans un autre monde de par son attitude et son accoutrement. Mais son sourire rééquilibrait la balance. Il a le contact assez facile.
Quelques places sur un banc se libérent il s'assied avec Fatima près du Maiga Modou.

-ah baye Modou amnga invité. Lui c'est Ndiouga. Nioy....

Ndiouga : salam père nodef mak Fatima nioy liguey.

Modou : mane kay neina ki khamei woumako si kogne bi...

-j' aurais aimé vous laisser discuter mais il faut que je prenne ma commande j'espère que c'est prêt deh il se fait tard.

Modou : ioe tmt 20 h skh dessna nganan dafa goudi. Pareina bol bangii ni.

Il tend à Fatima un grand bol en aluminium. Elle paie la note puis se lève. Ndiouga pensait qu'ils allaient manger là mais loupé.
Elle se dirige vers le haoussa Aliou.
Il emballe plusieurs brochettes de viande et de poulet bien assaisonné de curcuma et de paprika dans du papier alu avant de mettre le tout dans un sachet.
Là encore elle sort un billet de son portefeuille mais Ndiouga l'arrête.

Ndiouga : laisse-moi gère ça j'insiste. Monsieur c'est combien.

Aliou : 2400 francs pour 12 brochettes.

Il règle la note avec un billet de 10.000 en laissant la monnaie au vendeur. Ce dernier en était bouche bée. Mais Fatima n'a pas terminé ses achats. Elle va voir Marema pour peser des fruits : bananes, pommes, poires...
Ndiouga règle aussi pour les fruits et fait comme avec le précédent vendeur. Il lui laisse la monnaie.

Ils se remettent à marcher pour retourner d'où ils viennent. Ndiouga tenait les sachets de viande et de fruits et Fatima le bol.

-je te fais dépenser beaucoup d'argent là. Je pouvais gérer ça c'était pas nécessaire mais merci quand même.

Ndiouga : tu plaisantes. C'est rien ça. Mais j'espère que tout ça c'est pas pour moi. Je veux pas que tu te donnes toute cette peine. On aurait pû ajouter le tchiakry de Yoro même.

-non on va dîner en famille. T'inquiètes pas pour le thiakry. Il enverra son fils le livrer. Il n'est pas prêt pour l'instant.

Ndiouga : pardon ? Tu disais en famille.?

- toi, moi mes parents et mes soeurs. On mange tous ensemble ce soir. Ça te dérange ?

Ndiouga : absolument pas. Au contraire ça me ferait plaisir. J'ai juste peur d'être de trop.

- c'est rien. On ne vit pas dans la misère non plus. On prépare le dîner deh. Seulement,souvent on préfère acheter et transporter l'ambiance de chez le maiga à la maison. Dîner de la sorte consolide nos liens. Nous partageons nos fous rire, nos journées. On aime bien nous. J'espère que tu apprécieras. Esk meuss nga lek yi sakh.

Ndiouga : sûrement Seydina Alioune meuss namako gnamal. Sinon je m'en rappelle pas nettement. Mais j'aime beaucoup c'est une belle découverte pour moi.

-thiey les enfants pourris gâtés là. Nous aussi on est pourris gâtés deh juste différemment.

Ndiouga : mais tes parents sont au courant que je viens.

-je ne fais rien sans les en informer D'abord . Ils ne vont pas te frapper rassure toi. Mais dis-moi ça t'arrive d'avoir des billets de 1000 francs par exemple tu ne sors que des 10.000 francs.

Ndiouga ne répond que par un sourire et esquive la question.

Ils arrivèrent à l'immeuble et montent à l'étage. La porte n'était pas fermée pour aérer et faciliter l'entrée.

-bonsoir tout le monde. Je ne vous le présente plus à un détail près c'est votre nouveau livreur de dîner et il ne demande pas de commission.
Mariam elle se moquait de lui.

Mariam : chii je peux faire des économies dans ce cas. On a un livreur priiiivvé.

Maman : laissez le tranquille. Dit-elle en riant. Ah mon fils tu laisses cette folle te fatiguer ainsi.

Ndiouga : non ça me fait plaisir de me rendre utiles c'est rien ça. Elle tient le plus lourd je me sens inutile même face à elle.

Mariam : y a de quoi nak. Meunon nga yeinou bol bi niu khamni yaa meun ya eup dolei. Wayei teyei sa 500 g mbouss yii garang garangei ko gneuw. Kharoumako wone si ioe.

Ndiouga éclatait de rire. Avec elle ce ne serait pas une mince affaire.

Tonton Malamine : khalei bilei amnga no mel. Commencel buniu dioulei ba prei rek enchaîner.

Ndiouga : elle est drôle. Elle me rappelle ma petite soeur Aicha. Elle aime me taquiner.

Ils échangerent des banalités. Parlaient du travail et de la famille en attendant l'heure de prier guewei avant de pouvoir manger.

Après cela, tout est enfin déposé sur la natte.

-il y a du spaghetti made in maiga, des oeufs, omelettes frites et brochettes. Mayo et moutarde à volonté. Bon appétit tout le monde.

Maman : mon fils j'espère que ce dîner te convient. On voulait préparer un dîner royal puisqu'on a un invité mais cette paresseuse ne voulait pas.

Ndiouga : difficile de faire plus parfait que ça. Ce que j'apprécie le plus c'est ce moment avec vous autour de ce dîner. Ça n'a pas de prix. Je suis très content et satisfait.

Fatima se disait dans sa tête mais quel beau discours. Il sait séduire je suis sure qu'il est en stress total.

Quelques heures plus tôt. Fatima, Mariam et leur maman discutaient.

Maman : wa ioe noy amei invité nane maiga ba ngay dieundi pour rerr. Pourquoi tu ne veux pas cuisiner ? Wakhal Badou diokhniu des poulets. Ioe bone nga dih

-maman je sais ce que je fais. Je veux lui montrer une réalité autre que celle qu'il a l'habitude de voir. Lui montrer que si on peut être heureux en se suffisant de ce genre de repas alors imagine quelqu'un comme lui. Reer genul li deh ndakh ça nous rassasie et mieux ça nous réunit. Mais il ne sait pas apprécier ce que la vie lui a donné. Je suis sure qu'il mange des repas qui coûtent des centaines de milliers de francs mais ne sait pas apprécier la valeur de tout ça. C'est l'occasion de lui montrer, de lui apprendre des choses. De le réveiller. Le plus important ce n'est pas tant ce qu'on possède ni la quantité mais ce qu'on en fait, comment on sait la valoriser aussi minime soit elle ou grande. Il marche il respire mais n'a plus aucun désir n'a plus goût à rien. Pour lui tout est banal sans importance. Il est complètement à l'ouest.

Maman : ah warou na. Ba doko tegual sakh firir. ( je suis choquée même pas de poissons frits?)

-manila moules sakh wala neinou djeun ( oeuf de poisson ) doukofi leikeu. Maiga bou saf bii nek fi. Bakok mane rek. ( ni poisson ni moules il ne mangera. Le maiga est indomptable il va goûter à la bonne bouffe.)

Maman : wa legui doli si brochette Aliou yi sakh mo geun rafet. ( ajoute au moins des brochettes avec c'est plus cool)

-mouk. Yappeu dakay fateli luxe bimu neikei. ( ça le ramenerait à la vie de luxe )

Mariam : ioe nak soff nga brochette yi lumulay wagni. Boko deful pour mom sakh nga set massi. ( tu es insupportable Qu'est-ce que ça te coûte d'acheter des brochettes fais le pour moi au moins)

Maman : pourquoi moula siy set ioe tei warma si sett mane mi makk. ( pourquoi elle le ferait pour toi alors que moi votre mère suis là ?l

Mariam : ah loumassi kham. Yadone wakh wakhi firir kay ma fokni... ( ah je savais pas tu parlais de poissons frit donc...)

Maman : avant firir yappeu la ndieuk wakh mouyein. ( j'ai d'abord dit viande.)

-ningen mel diakhal ngenn ma. Wa d'accord dinalein sarakh brochettes yi. ( vous êtes incroyables. Je vous achèterai des brochettes en guise d'aumône.)

Elles s'écrièrent.

"SARAKH??? KANE NGAY SARAKH IOE?" ( aumône?? À qui même ?)

Je prends la fuite avant qu'elles ne se jettent sur moi. Maman adroite qu'elle est a réussi à me lancer une de ses chaussures. Je la ramasse et cours m'enfermer avec dans sa chambre.

--------------
Retour au dîner.

Nous finissons de manger dans la bonne humeur. Ndiouga était rayonnant. Ça se voyait qu'il appréciait ces moments.
Tonton MaLamine lui racontait ses exploits à l'armée qu'il a dû quitter pour cause de blessure. Il lui racontait plein d'anecdotes et trouvait toujours l'occasion de lui énumérer les qualités de maman. Avec maman et tonton MaLamine nous parlions de la vie en général, des bonnes pratiques, des bienfaits du zikr pour apaiser et libérer du sentiment de fardeau. Ndiouga n'a pas non plus manqué de parler de ses filles et même à montrer leurs photos. Il leur explique par la suite qu'il a été veuf et divorcé.

Tonton MaLamine : c'est la vie. C'est parfois difficile mais c'est tout ce qu'il y a de plus normal. On est tous là pour une mission bien déterminée. Une fois accomplie on ne reste pas une minute de plus. On rentre chez nous. Ta tante ici présente a perdu son mari moi j'ai déjà divorcé à deux reprises avant de rencontrer celle qui comble ma vie. Nous traversons tous des épreuves et les gérons du mieux que nous pouvons. Mais il faut toujours avancer. Refuser d'abandonner et garder la foi et la tête froide. Ces filles là je représente leur figure paternelle et moi-même j'avoue qu'elles m'épatent. Elles ont traversé tellement d'épreuves mais regarde les tu ne vois pas l'once d'une tristesse chez elles ni dans leur regard ni dans leur attitude.
N'est-ce pas serigne bi qui dit dans Kun Katiman « Ne te plains  pas tout le temps des épreuves qui t’accablent. Sois courageux et agis de telle sorte que les gens croient que tu ne manques de rien. »

Sabr, la patience c'est la clé pour surmonter les défis. Pour voir le bout du tunnel. Soko amoul do meusseu giiss yoon wi.

Al Qayyim bind nei : " Et il n’y a rien de plus aimé par Satan que la tristesse d’un croyant.”.
Si épreuve yi laniuy natei foi jamm bi. Il ne faut jamais se laisser abattre ou affaiblir par les épreuves. Il faut être fort andak geum ni bess dina nekhi sinon rek dangay saalite.
Loussi sa khalate ?

Ndiouga : deug bou wer papeu. ( pure vérité)

Tonton MaLamine : Tu nous vois là on a pas tout l'or du monde mais on n'envie personne. Ce dîner simple là certains ne l'ont pas en voilà un motif de reconnaissance. Pire certains ont des repas en abondance des mets de luxe mais ne mangent pas l'esprit tranquille ni le coeur léger. Mais nous on est heureux alkhamdoulilah autour de ce repas ensemble, en famille. On profite de ces moments car on sait qu'un jour des gens manqueront à l'appel du dîner, du déjeuner, des cérémonies. Certains d'entre nous auront rejoint l'autre monde yalna yekh. Mais on a conscience de ça c'est pour cela qu'on les vit à fond. Sombi ak guinar lein yamalei. Yeup si même ambiance bi leinkay leikei. Amoul différence. Lou ame niou santeu douniou merei keineu, douniou gnee keineu. Si santeu rek lein deuk tei kouy reconnaissant di sante si lila yalla may doko niakeu mouk.

Ndiouga écoutait attentivement la tête baissée. Il avait l'air affecté par tout ce qu'il venait de vivre et les paroles qui semblaient résumer sa vie. Or il n'avait aucune idée de tout ce qu'il a pu vivre jusque là. Mais pas besoin de connaitre Ndiouga pour savoir. Il suffit juste de le regarder pour voir un homme brisé malgré son allure confiante et sa mine entretenue.
Sentant que Ndiouga était bouleversé il décide de détendre l'atmosphère en revenant aux banalités. Il retrouve le sourire.

Tonton MaLamine : wakhtane bi nekhna amna solo lool mais thiakry biiy ko eupeu solo.

Il fait rire tout le monde. Sa passion pour le thiakry dépasse les frontières. La discussion reprenait de plus belle et Mariam en profitait pour charrier Ndiouga

Vers 21 h Ndiouga décide de prendre congé

Ndiouga : il se fait tard. Je pense que je vais vous laisser vous reposer. Merci beaucoup pour le dîner pour wakhtane bi je n'ai pas les mots.

Maman : reviens quand tu veux ici c'est chez toi.

Tonton MaLamine demande à tous de joindre nos mains pour qu'il prie pour nous.
Ndiouga sort de sa poche des billets qu'il leur remet avant de partir.

Je le raccompagne dehors et l'attends commander son Yango. Mariam débarque.

-tu vas quelque part ? Lui demandai-je.

Mariam : nulle part je viens m'assurer que tout se passe bien.

Ndiouga le regardait. Il savait qu'il allait encore subir ses assauts.

-et qu'est-ce qui pourrait mal se passer ? Ioe loo meuneu régler sakh.

Mariam : ah dans les films kay quand les filles raccompagnent leur invité des choses se passent je viens m'assurer de tout faire tomber à l'eau.

Ndiouga : dis les chose clairement rek. Tu n'as pas ta langue dans ta poche. Vas-y ne te gêne pas. Lui dit-il en souriant.

Mariam : je viens m'assurer que vous n'allez pas vous embrasser c'est interdit chez nous. On embrasse qu'après le mariage.

-wa ki dumako niuss rek.
Je la chasse illico. Elle a réussi à m'agacer cette petite. Ndiouga lui se tordait.

Ndiouga : elle a raison de s'inquiéter.

-et en quoi elle devrait.

Ndiouga : de drôles de choses se passent. Ceci pourrait être une chose de plus sur la liste.

-moi t'embrasser ça ne risque pas.

Ndiouga : je ne parlais pas spécialement de toi...

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