C'est le jour-j. Il est 17h.
Une journée et une soirée entière de fête, de bonne ambiance, de bons mets et de belles tenues.
Mais j'avais pas la tête à faire la fête.je décidais de rester chez moi.J'en voulais à Ndiouga sans savoir pourquoi. Les voir si proches lui et Zara. Mais je deviens folle, il n'a pas le droit de faire ça avec sa femme ?. Je deviens audacieuse nak.
J'ai simulé une maladie pour ne pas avoir à le voir. J'ignore les appels et messages des collègues. Moi qui étais si investie dans la préparation : bijoux, tenues la totale pour cette soirée qui nous était dédiée. Tout s'écroule.
Je suis dans la chambre de maman à cogiter et Mariam me sort de mes pensées.
Elle se jette sur le lit elle sait à quel point je déteste ça.
Mariam : kagne nga niak fayda. Tu es là comme une marginale alors que tous tes collègues sont entrain de faire la fête. Regarde les story d'Awa le buffet est exquis. Kholal décorations yi. Wa dieulal sagnse yi tei yendu bi rek la. Soirée bi deh dina todj. Keba yougour yougour si animation ak gnenen. Ayy liii...
- maria tu parles trop sou la tolei fofou vas-y à ma place.
Mariam : ce serait avec plaisir amnaa bobou fouleu. Mais franchement y a pas le feu. Tu devrais être là-bas. Yangimay ndirou ragal deh.
- dou force koumou nekh dem. Le mot peur ne fait pas partie de mon dictionnaire pour ton info.
Mariam : Li c'était une priorité pour toi fane yi yeup. Tu t'es donnée tant de mal pour laisser tomber au dernier moment. Tu es jalouse je comprends mais wala dnga ragal Zara dakeula sagnse.
- eupeul nga nak jalouse de qui. D'un couple. Seuyou diambur massiy jalouse.
Je n'ai rien à envier à personne encore moins à cette femme.
T'oublies que liguey moma fa yobou.
Mariam : et alors ? On peut pas trouver l'amour au travail ? Lernama ce que tu as vu et la réalité sont différents. Bayil gedd bi tei nga dem sûrement polygamie la signer skh. Tu as ta place. Danga nob wadji deh ( tu as le béguin pour lui deh )
-geinal nek bi damay nopalou. Wakhi dof rek nga meun. ( tu ne dis que des bêtises ).
- teudjou nga ba melni leundeu ( tu te cloîtres tellement que t'en ressembles à une toile d'araignée). Regarde toi avachie tu ressembles à rien. A cette heure-ci tu devrais être là-bas à dire merci aux compliments. Mais rien niak fayda. Yeinei wumala woudjou ndakh jongué zéro. Nangoul wadji. Deugeul sa bopp. Jigen bu yambar rek la bagne mane.
Elle se lève et me jette un oreiller au visage et s'apprête à sortir de la chambre.
-bamay jongué dioudoguo yabate ba beug dee. Apporte moi le pot de glace que j'ai gardé dans le frigo.
Mariam : l'ex pot de glace tu veux dire.
-c'est-à-dire ?
Mariam : qu'il n'est plus. Je l'ai mangé ce matin. Oopps.
J'étais bouche bée. Cette fille dafma diakhal.
Mais elle n'avait pas tout faux. Je pense beaucoup à cet homme.
Mais je veux aussi garder mes distances. Mariam a peut-être raison. Je devrais arrêter de trop réfléchir et d'enfin suivre mon coeur, de vivre ma vie sans penser à ce qui pourrait arriver.
C'est bien de travailler, de gagner de l'argent mais ce serait pas mal non plus d'Aimer et de se laisser aimer.
Foutaises. Cette fille commence à m'ensorceller. Amour jamais. Focus rek sur le travail. J'ai une maman à honorer et une famille à mettre à l'abri.
Je pensais à haute voix et maman n'a pas manqué ma dernière phrase.
Yaay : le bonheur d'une mère c'est aussi de voir ses enfants se marier et fonder leur famille. Dis-moi qui est l'heureux élu ? Wakhma rek nak diapnala ba prei.
- yangi wakhak kou célibat geureum. Pour mane rek kholalei skh awmako. C'est le Célibat même qui m'aime. J'y peux rien. Il s'accroche à moi.
Yaay : yaw dal ni rek. Arrête de chasser les hommes. Dinga fi lamb deh. Fatima dangama beug khagne langeu ?
- boussi def sa khel deh beugumala décevoir mais boussi def sa khel. Dis-je pour la taquiner.
Yaay : bakhna. Si tu ne te décides pas may dieul les choses en main. Mak sa ndeyeulei Alima. Dinga tok rek bess niunila kaay si digeu lale bi...
-khana dilen souhaiter bonne chance donc
Yaay : ba doma wakh kane la. Wa sen fête ba nak tu n'y vas pas plus. Tima tu es trop capricieuse. Ou tu veux que les gens te supplient de venir ?.
-waw c'est ce que je veux.
Yaay : bakhna. Moi je vais me préparer je vais à un mariage ni sakh.
- heureuz ménage à la mariée.
Yaay : amo beineu diom. Tu es sans vergogne tchip.
Elle part. Je pouvais regarder tranquille un film sur mon téléphone.
Je finis par m'endormir. J'étais exténuée.
Puis je me réveille en sursaut mon téléphone sonnait. C'était Awa. Je lui réponds.
Awa : ton chauffeur sera bientôt là fais vite.
-chauffeur pour aller où ?
Awa : ioe Fatima diakhal ngama. On dirait une benjamine. Que des caprices. Tu n'es pas venue tout l'après-midi kay viens pendant la soirée.
-je me sens pas très bien je te l'ai déjà dit.
Awa : arrête moi ces histoires Ndiouga demande après toi. Khana legui wer nga ( ça y est tu es guérie ? ).
A cette phrase je bondis du lit.
-demander qui ? Pourquoi ?
Awa : aah djank il y a déjà beaucoup de gens ici mais ton absence là il a très vite remarqué. Humm rawngalein djank. Ndiouga lathier nit ? Lou rare.
-tchip. Il fait ça pour m'embêter rek. Mais sa femme devrait lui suffire d'occupation.
Awa : bayil sa khel mingay fowei quelle femme ?
- ah la peste Zara khana.
Awa : bo khamoul do lathier. Qui te dit que c'est sa femme. C'est plutôt son ex femme. Kone ioe... ah je comprends c'est pour ça que tu n'es pas venue. Mariam avait raison donc. Khamngani soudone diabaram la heure bi dakkeu nenla bu yageu Ndiouga mou fonk ndjaboot mii dinala bayi ngay gnuss diabaram devant lui et chez lui. Ndeke do réfléchir ioe.
-j'ignorais cela. Non c'est pas possible ils étaient si proches....
Awa : Fatima doyna. Un chauffeur viendra te prendre pour t'amener au Radisson. On t'attend. Bijou n'est pas encore là mais elle ne va pas tarder. Pour les autres beaucoup sont déjà là. Fais vite rek ioe chauffeur bi da bari affaire il tient à dîner donc ne le fait pas patienter trop longtemps sinon dinala fa wathieu deh. ( il t'abandonnera là-bas).
Elle raccroche sans même attendre ma réponse.
Je regarde quelle heure et il est : 22h20.
Je sors ma robe et me dirige en courant vers Mariam qui est assise sur la moquette du salon.
-sors tous tes outils et produits. Je vais à la soirée. Fais des merveilles sur mon visages.
Elle n'en croyait pas ses oreilles et s'empresse d'aller chercher son matériel pour me maquiller.
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Chez Ndiouga.
Son meilleur ami est allé le chercher chez lui pour qu'ils aillent ensemble à la fête. Il s'est fait tout beau. Le dress code : black and white.
Ndiouga aussi n'était pas en reste. Montre en or et diamants. Barbe et coiffure très bien taillées. Chaine en or discrète. Manches longues blanches pantalon blanc en tissu traditionnel classe avec quelques motifs sur la poche et finitions noirs.
Seydina Alioune : AAY sam wadji. Dingalein barder lo gnom gneup. Weppepe. Lii yeup si diantal. J'ai hâte de voir la réaction de Fatima.
Ndiouga : où est ta fiancée toi vous n'étiez pas censés venir ensemble ?
Seydina Alioune : si mais tu connais les femmes. Elle veut me faire la surprise en me faisant découvrir sa sublime tenue au dernier moment. Wanei la def guel bi.
Ndiouga : bonne chance frère. Comment tu me trouves ? Lepp diarna yoon ?
Seydina Alioune : danga beug pêche aux compliments ioe. Neina la legui tu es parfait. Clean net, diantal. Tu veux que je rajoute quoi de plus ?
Ndiouga : on peut y aller. Je sais déjà que je ne vais pas durer là-bas donc profitez bien de moi tant que vous en avez l'occasion.
Seydina Alioune : boy fouy nga deh. Weuh. Ba Zara diap la degeuna dey gneuw deh.
Ndiouga : qui est cette femme ?
Seydina Alioune :okay on y va. C'est encore tôt mais bon...
Ndiouga : 23h moins ngani dafa tel ? Sa djiko foo kat bi kagne lalay bayi.
Seydina Alioune : quand la fiancée deviendra madame. Dit-il en riant.
Ils partent ensemble dans la voiture de ce dernier.
Contrairement à ce qu'Awa a fait croire à Fatima, Ndiouga n'était pas encore à la fête. C'était pour elle le seul moyen pour essayer de la convaincre de venir et ça a marché.
Chez Fatima.
Mariam a terminé mon maquillage et ma coiffure en un temps record. Un maquillage soft mais glam à la fois. Je restais reconnaissable.
Pour la coiffure, simple : un brushing pour faire de grosses boucles et quelques rajouts pour donner plus de volume à mon chignon. Incontournable de l'instant même si j'en suis pas fan... baby hair.
Je porte une robe bustier. Le haut du bust est en soie blanche. Le reste à partir du ventre en noir. Sans oublier la fente eeehh oui une longue fente au niveau de la cuisse droite. Le noir prédomine mais le thème est respecté.
Pour les chaussures des talons dorés avec des lacets pour accompagner les bijoux dorés que je porte. De longues boucles d’oreilles pas très volumineuses mais qui brillent.
J'ai l'air d'aller à la conquête du monde... ou de Ndiouga. Une question revenait sans cesse : quelle sera sa réaction ? Je ne tarderai pas à le savoir.
Il est 23 h et quart. J'arrive dans la salle d'événements. Tout est fabuleux comme d'habitude. Grandiose. J'aperçois des visages qui me sont familiers dont celui d' Adji. Elle vient à ma rencontre dans sa jolie robe droite.
Adji : tu es magnifique c'est pourquoi tu te fais désirer comme ça copine. Mais nila il faut prendre son temps pour faire les choses bienng.
-pas du tout. Tu t'es vue ? Yangi melni tangual.
Après les complimenta et discussions on passe direct prendre quelques mets au buffet avant de rejoindre la team Awa, notre team.
Awa : kholko khamngani khawngaa dee ak khif deh. Yangi ni avant même de venir nous voir t'es partie chercher à manger.
- c'est parce que dès qu'on commence à discuter et à prendre des photos on aura plus le temps de manger. Ioe titouma lek tamit mais c'est vrai que préparation yi khiflo nama.
Awa : eh moi je trouve toujours le temps d'alimenter mon générateur. Nourriture rek c'est pas des lol. Gnamnga dibi bi ? Bilay gni gno saf lokho.
Une vrai lekologue cette Awa.
On est installés à notre table mais j'ai un peu la tête ailleurs et le regard fouineur. Awa le remarque.
Awa : Ndiouga ngay seintou wala diabar dji ?
-weuh doumala sakh falei. J'ai pas le droit de regarder ces beaux gens bien apprêtés legui ? Wala Ndiouga mo mom soirée bi.
Awa : il va bientôt arriver.
Je la regarde étonnée. Donc c'était un mensonge.
-tu m'as pas dit qu'il était là et qu'il demandait après moi ?
Awa : pour le premier c'est faux mais qui te dit qu'il ne m'a pas demandé au téléphone ish. C'est pas toi qui viens de dire qu'il n'est pas le centre du monde donc ça ne fait rien.
Elle sirotait tranquille sa boisson en roulant des yeux. Je me sentais bête d'y avoir cru.
Je repère tonton Ibrahima au loin. Je décide d'aller le rejoindre pour lui dire bonsoir. Il était accompagné d'une dame sûrement son épouse et de deux autres personnes.
Dans la précipitation quelqu’un me coupe le chemin. Je suis freinée dans mon élan.
Ma tête heurte son buste et j'y laisse une trace de rouge à lèvres juste sur le côté gauche. Tout près du coeur.
Il est en blanc. Il est grand et sent terriblement bon. Il me tenait par les épaules pour éviter que je tombe. Je relève la tête et nos regards se croisent. C'était Ndiouga.
Le temps était comme suspendu. On se regardait sans rien se dire jusqu'à ce que... tonton Ibrahima et son épouse qui avaient remarqué la scène se joignent à nous.
Ibrahima : eeh bien. Je te l'avais dit. Tout commence par ce genre de choses. La première fois que je l'ai vue elle allait me renverser. Maintenant c'est au tour de Ndiouga. Sokhna Fatima amna ndiort bu rafet way. Dit-il en s'adressant à son épouse qui était toute souriante.
Ndiouga : je pense surtout qu'elle a des problèmes de vision ou d'attention c'est pourquoi elle cogne si souvent les gens.
Et il s'en va énervé visiblement. Encore une fois de plus il rejette toute la faute sur moi j'ai bon dos askip. J'étais gênée de la situation mais tonton Ibrahima était là pour me changer les idées.