Zara très remontée de s'être faite défoncée passe un appel.
Son interlocuteur (trice ) met du temps à prendre l'appel.
Après plusieurs sonneries la personne répond enfin.
Zara : imbécile que tu es c'est seulement maintenant que tu réponds. Yaw legui dangamay beug fonto. Ne me refais plus jamais ça sinon tu sais de quoi je suis capable non ? ( maintenant tu te fous de moi)
...: mais madame dama diapone (j'étais occupé (e) à cause des préparatifs de la fête.
Zara : fête ba taloma doul kane moy Fatima. ( occupations au point de ne pas avoir le temps de me dire qui est cette Fatima). Je t'avais clairement dit lou khossi Ndiouga sakh faut me prévenir. Si je n'avais pas eu cette dispute avec elle tu m'aurais jamais dit que ce genre de specimen rodait autour de mon mari.
...: attention ces deux là ne s'approchent même pas. Ndiouga l'a déjà humilié je ne sais plus combien de fois. Elle est en sursis dans l'entreprise...
Zara : ah et qu'est-ce qu'elle fout là encore ? Tu as des explications à ça ?
...: c'est seulement le boss Ibrahima qui la protège. Mom mo wakh Ndiouga dieuliko. ( c'est lui qui a demandé à Ndiouga de la ramener).
Zara : la protégée d'Ibrahima ? Paa bobu dafa yageu seytanei. ( il a longtemps été une mégère) Je le haïs de toute mon âme. Problème yima neikei yeup lokhom ngisi bir. Mais guisnga ioe dma beug ngamay compte rendu matin midi soir sur cette Fatima. Ndiouga wakhi nopi. Je te paye pour ça fais ton boulot correctement. Khamal ma vie Fatima. Loumou doougou wakhma. (Il est à l'origine de tous mes problèmes. Te concernant, j'attends que tu me fasses des comptes rendus du matin au soir sur Fatima pareillement pour Ndiouga... tu dois tout savoir de sa vie et tout ce qu'elle fait.)
Khalei bi lale na laalakei. Si mane lay dougou dotouko defati ba bamouy dee.
Tu es sûr qu'il n y a rien entre eux ?
....: carrément. Fitna ley ligueyei. Insbi sakh esk Ndiouga douko dakkeu après ce qu'il s'est passé. ( elle travaille sous pression c'est presque sûr que Ndiouga va la renvoyer après ce qu'il s'est passé.)
Zara : et qu'est-ce qu'il s'est passé ?
...: ah mais votre bagarre khana. Certains sont déjà au courant. C'est grand mais comme on dit le monde est petit loufa khew rek faut niti kham tamit. Tout finit par se savoir.
Zara : et vous êtes au courant de quoi exactement ? Des détails.
...: de tout absolument tout. D'ailleurs j'ai rassemblé les quelques affaires que vous avez laissés derrière vous après votre combat. Ayy madame ya féroce dangako door ba bayil ko ay souvenirs. ( Mais madame vous êtes vraiment féroce vous l'avez tellement tabassé que vous lui avez laissé des souvenirs ).
La personne au téléphone riait ironiquement et félicitait Zara. C'était pour lui dire madame on sait que tu t'es faite tabassée sans le lui dire directement.
Cette dernière n'est pas dupe. Gênée et honteuse comprend que ce sont des sous-entendus.
Zara : ladioumala lolou yeup (je ne te demande pas tout ça), envoie moi le programme de la fête. J'y serai avec ou sans invitation. La garçe sera là non ?
...: qui ça Mayweather...dama dioum (je me suis trompé(e) Fatima ?
Zara lui raccroche au nez. La rage de se venger l'animait elle était prête à tout pour faire regretter à Fatima ce qu'elle lui a fait. Pour cela elle a un (e ) allié (e) à l'entreprise. Cette personne devait à la base surveiller les moindres faits et gestes de Ndiouga pour Zara. Maintenant cette personne est investie d'une autre mission, trahir Fatima car oui c'est une personne proche d'elle.
Saurez-vous deviner qui c'est ?.
Petit flashback quelques instants après la bagarre.
Ndiouga était content. Ce qui arrive rarement ces dernières années. Il se réjouit qu'un quelqu'un aie pu remettre Zara à sa place et ce, devant lui. Il s'est empressé d'aller raconter la scène à Ibrahima. Tous deux étaient fous de joie. Cette femme leur menait la vie dure depuis tellement longtemps sans qu'ils puissent faire grand chose.
Emporté par le débat, Ndiouga se laisse aller.
Nidouga : noon Fatima mi fan nako koi. Cheuteuteu kii dolei bambara la yor je pouvais même pas la retenir. Ndekei mane mii diambar laa nak. ( je suis fan de Fatima...cheuteuteu elle a la force d'une bambara. Je ne pouvais même pas la retenir. Je suis un vrai guerrier en réalité
Ses yeux brillaient lorsqu'il racontait.
Ibrahima : aah fils yangi gneuw deh. Fan nak. Fatima dey def effet deh. Dit-il en rigolant. ( tu te dévoiles deh. Fan en plus ? Fatima fait visiblement effet.)
Ndiouga : père nak commencer tinga yakkeu wakhtane. (Père tu recommences à gâcher notre discussion.) Faut pas le prendre au premier degré. C'est juste pour dire qu'elle l'a bien malmenée.
Ibrahima : en tout cas Maty l'aime bien. Elle ne cesse de parler d'elle. Moi je l'aime bien. Toi tu es sur le chemin. Et bb Aida yitam sera fan d'elle
Ndiouga : khalei la. Tu la connais elle s'attache vite aux gens qu'elle rencontre. Yako def si mom. Sa ouverture bi rek la dieul. ( elle est juste comme toi en matière d'ouverture d'esprit ).
Ibrahima : manila lima giiss ba attacher wou si Fatima louko raw la Maty giiss ba takkeu ko. ( je te dis que ce que j'ai vu en elle au point de m'en attacher c'est la même chose qu'a vu bb Maty en elle pour s'en attacher.) Fatima a quelque chose de spécial essaye de voir...
Nidouga : c'est bon j'ai compris. Dit-il en se levant voulant couper court à la discussion qui l'avait refroidi.
Ibrahima : pourquoi bouma wakhei rek tu t’emportes comme ça. Tu es dans ma tête pour savoir ce que je veux dire ?
Ndiouga : je ne te connais que trop bien père. Lettre rek ngay wakh ma kham sa destination. ( il suffit d'entendre la première lettre de ce que tu dis pour savoir où tu veux en venir.)
Ibrahima : tu pensais que j'allais te dire de l'épouser ?
Ndiouga : soumala bayei tuti rek singa dieum. ( si je te le permets tu le diras.)
Ibrahima : khamngani bingay wakh lolou tayoko. Khamo loulako wakhlo. ( tu sais bien que tu ne faisais pas exprès en le disant. Tu l'as dis instinctivement).
Ndiouga : tayoumako mome. Erreur la rek buko dieul au sérieux je ne pensais pas ce que je disais. Wakhtane bei nekh rek ak dor yi. ( c'est vrai que je ne l'ai pas fait exprès. C'était une erreur donc ne le prends pas au sérieux. Je me suis laissé emporter par la bonne discussion ainsi que les coups qu'elle a encaissé).
Ibrahima : demal rek. Pour ioe yama mak nen dem bassi kanam. Mais histoire bi mom je la raconterai à qui veut l'entendre pour briser le mythe Zara. Lamigne rek la yor napeu na gnifi nek di liguey gneup. Ki mo niak yar way. ( vas-y. Tu penses être plus malin que moi on verra. Mais cette histoire je la raconterai à qui veut l'entendre pour... elle n'a d'arme que sa langue( pour crier et bluffer) elle a intimidé presque tous les employés. Qu'elle est indisciplinée celle-là !.)
Ndiouga : yein niar tamit khadj ak mouss. (Vous deux aussi ce n'est jamais le grand amour.)Moi je rentre me préparer. J'ai des essayages à faire pour la fête. J'espère que tu es prêt.
Ibrahima : ioe khamngama ( tu sais bien que) tout est déjà prêt à l'avance me concernant. Exécuter rek si dess. Bo amei diabar bou melni sama sokhna Fatima sa dara dou takhawalou. ( quand tu as une épouse comme la mienne Fatima tu n'es jamais en retard.) Tu devrais faire de même.
Ndiouga : et ça recommence ! Demna mane (j'y vais) tu risques de me retarder. Tata Fatima dfa jongue ba ko guiss mou toudou Fatima ngani ki moy... wayei bakhna. ( tata Fatima est très coquette et tu penses que toutes les Fatima sont comme elle mais c'est bon.)
Ibrahima : way mon fils khamngani limay wakh ni bagnoko... kholal ce sourire au coin rek. Je sais reconnaître les bonnes épouses tei khalei bi kuko tak ame lou beuri. ( admets que tu n'es pas contre ce que je dis. Regarde moi ce sourire au coin. Si tu épouses cette fille tu ne le regretteras pas.)
Ndiouga : esk doko dieul niarel nopalou.
Ibrahima : le jour où tu me verras en grand boubou classe, mercedes sagnse ba diekh et aller à la mosquée sache que c'est pour célébrer l'union de mon fils à ma fille Fatima. Yaw ak mom ley done.
Il se décide enfin à partir sans répondre au vieux Ibrahima sans le prendre au sérieux.
Ce dernier se moquait de lui et était convaincu que Ndiouga commençait à éprouver des sentiments pour Fatima même s'il joue les célibataires endurcis.
Cette Fatima qu'il chérit tant. Il a senti le truc dès la première rencontre. Il nourrit l'ambition de les marier et compte en discuter avec les parents de Ndiouga. Ils sont presque une seule et même famille. Mais le lien entre Ndiouga et père Ibrahima est comme celui d'un père avec son fils. Père Alioune ( le papa de Ndiouga ) lui dit souvent que c'est Ibrahima son vrai papa tellement leur relation est plus fusionnelle que la leur.
Leur lien s'est davatange consolidé après le décès de la bien-aimée de Ndiouga Seynabou Diop dite Zeyna...