Dimanche 8 Janvier 2023 - 8h - Monaco
POV Juliette
Je suis réveillée par la lumière du jour dans la chambre de James. Celui ci est encore endormi à côté de moi dans le lit.
Ce n'est pas à mon habitude mais je décide de rassembler mes affaires et de partir avant qu'il se réveille. Je me retrouve en tenue de soirée dans les rues de Monaco avec les cheveux pas très bien coiffé.
On dirait que j'ai pris une cuite alors que je n'ai pas touché une goutte d'alcool.
Je n'ai jamais bu un verre entier d'alcool.
Avec le traitement, il est déconseillé de boire. Comme mon cancer a été découvert à l'âge de 14 ans et que depuis j'enchaîne, je n'ai jamais été alcoolisée. En soi, c'est pas plus mal quand on connaît les dégâts.
Je déambule dans les rues de Monaco. Qu'est ce que tu vas faire maintenant, seule dans Monaco ?
Je me rappelle alors du message de Charles hier soir, enfin plutôt cette nuit et je me décide à me rendre chez lui. Sur le chemin j'aperçoit une boulangerie ouverte et décide de prendre 6 pains au chocolat.
Je me vois pas arriver juste en disant Salut, je suis parti en vitesse de mon coup d'hier parce que c'était vraiment catastrophique, les pains aux chocolats pourront faire avaler la pilule plus facilement, du moins je l'espère.
D'ailleurs, pourquoi 6 ? Alex, Kika, Pierre, Charles et moi ça ne fait que 5... il est trop tôt pour compter mais c'est pas grave.
Kika et Pierre restent souvent chez Charles la nuit de ce genre de soirée, comme moi normalement.
J'arrive devant la porte d'entrée de Charles et je révise ce que je vais bien pouvoir dire.
Hello, plan cul catastrophique, pain au chocolat magnifique, non, trop enthousiaste, trop de détail de si bonne heure. Petit dej pour tout le monde, c'est l'avantage d'avoir une bonne copine, non toujours pas.
Je me décide alors à frapper. Un long moment se passe avant que je décide de frapper une seconde fois. Cette fois ci c'est la bonne.
- Ju' mais... qu'est ce que tu fous là ? Il est... me dit Charles encore endormi.
- 8h20, mais j'ai des pains au chocolat, lui dis-je avec un sourire un peu gêné.
- Bah rentre je t'en pris, me dit-il en ouvrant la porte pour que je puisse rentrer. Je te préviens tout le monde dors.
- Oui j'imagine mais c'est pas grave, lui répond-je en m'écroulant à plat ventre sur le canapé.
- C'était si catastrophique pour que tu sois là sitôt ? Me lance-t-il curieux et inquiet à la fois.
- J'ai pris 6 pains au chocolat alors qu'on est que 5. Je sais pas compter. Au moins y'en aura un en plus pour celui qui veut, lui expliquant en relevant la tête vers lui.
- Tu veux pas en parler donc, conclut-il. Tant mieux, pour les pains au chocolat, Norris est là, il était trop amoché pour prendre le volant, on a décidé de le ramener ici, finit il par ajouter.
- Où ça ? demande-je étonnée
- Dans ta chambre, comme tu ne l'avais pas encore utilisé et que tu n'étais pas censé revenir cette nuit on s'est dit que ça serait plus confortable pour lui.
Je me retourne vers lui vexée en lui disant qu'il peut retourner finir sa nuit dans sa chambre et que je peux finir la mienne ici, dans le canapé.
Il ne réponds, vient s'asseoir à côté de moi pour me prendre dans ses bras. Ce câlin est tout ce dont j'avais besoin. Je finis par m'endormir dans ses bras.
Dimanche 8 décembre 2023 - 9h50 - Monaco
POV Lando
J'ai l'impression que ma tête est en train de se faire rouler dessus par un tracteur. Je n'aurais pas dû boire autant hier soir.
Où suis-je ? C'est pas ma chambre, ça sent bon, un parfum floral... Je regarde autour de moi pour apercevoir un indice mais rien.
Si, je vois un sac de sport avec un porte clé en planche de surf. À part ça rien, pas de photo, l'armoire est à moitié rempli de drap. J'entends un rire féminin de l'autre côté de la porte.
Putain non, ne me dit pas que... je ne me rappelle pas être rentré avec une fille encore moins être rentré avec, chez elle...
Je me regarde dans la glace derrière la porte et constate que je porte un T-Shirt Ferrari, bah quelle horreur !
Je reconnais la voix de Charles dans le salon. Je suis chez Charles, quel soulagement. Je retire le t-shirt qu'on m'a enfilé hier et remet ma chemise sans la boutonné. Je sors de la chambre, ébloui par la lumière du soleil.
- Tiens ! Voilà notre débauché préféré, s'écrit Charles.
- Salut, lance-je gêné.
- En effet ça devait pas être beau à voir hier soir vu sa tête ce matin, ricane Juliette.
- Ju'! lancent-ils tous en cœur, Charles lui tapant le bras avec son coude.
- Pardon, répond-t-elle gênée mais amusée, il y a des pains au chocolat si tu veux, se reprend-t-elle.
Sa petite réflexion me faire rire, elle a raison. Elle regarde discrètement l'ouverture de ma chemise mais je l'ai cramé.
Si j'avais dû rentrer avec quelqu'un hier, j'aurais bien aimé que ce soit elle.
Mais là n'est pas la question puisqu'elle est repartie avec le blond style surfeur. Le sac est peut être à elle finalement. Merde c'est sa chambre...
Elle est vêtu d'un short trop grand pour elle et un t-shirt Ferrari que Charles a dû lui prêter, je ne sais pas combien il en a mais ça fait beaucoup.
Je me demande depuis combien de temps elle est là pour être vêtu ainsi. Je lui réponds en sortant de mes pensées :
- Merci, j'imagine que ta fin de soirée n'a pas été magistral pour te voir ici sitôt, lui lance-je.
Cette fois Charles me lance un regard noir face à cette réflexion.
- Il est déjà 10h, rétorque-t-elle en ricanant.
Elle ça l'a fait rire. En réponse au monégasque, je lève les mains en l'air signe d'excuses et m'installe avec eux à table.
Au moment où je m'installe elle range rapidement une boîte de médicaments sous la table.
Je n'ai pas eu le temps de voir, sûrement un anti douleur, la soirée a été longue.
Elle boit un grand verre d'eau avant de se lever en direction de la chambre pour y récupérer son sac et se diriger dans la salle de bain.
- Tu feras gaffe, mec, t'as de la bave au coin de la bouche, se moque Kika.
- J'ai pas osé le dire, ricane Pierre à la réflexion de sa copine.
Charles quant à lui donne un coup sous la table à son meilleur ami, en lui lançant son regard noir très protecteur.
- Jamais vous vous arrêtez vous deux, dis-je en me servant une grande tasse café.
- C'était trop tentant, pardon, ricane Kika en regardant son pilote français.
Je lève les yeux au ciel pour leur faire comprendre mon agacement, toujours avec un léger sourire, parce que ça me fait bien rire quand même.
- Brunch aujourd'hui ?, lance Pierre.
Toute la table acquiesce, je fais de même.
- J'envoie un message à Carlos et Max pour leur proposer de se joindre à nous, dit Charles.
- DUPONT, BRUNCH ?, crie Pierre à travers la pièce.
- ÉVIDEMMENT GASLY, s'écrit à son tour, la jolie surfeuse
Pour quelqu'un qui ne voulait pas s'éterniser, on dirait que cette soirée va continuer aussi aujourd'hui.
***
Juliette fini par sortir de la salle de bain, les cheveux en bataille, comme presque tout le temps j'ai l'impression mais ça lui donne son petit charme.
Lorsqu'elle fuit vers la chambre, le même parfum que ce matin réapparaît.
En ressortant de la chambre, elle est coiffée et se rassoit à table, je la regarde et lui offre un sourire qu'elle remarque et me le retourne.
Je constate qu'elle essaye de cacher ses joues qui deviennent de plus en plus rosées. Mais c'est peine perdue, elle tente de noyer sa gêne dans un grand verre d'eau.
***
Une fois tout le monde prêt, on pars pour le brunch. Carlos et Max sont déjà au lieu du rendez-vous.
Au moment de prendre place autour de la table, je me retrouve en face de Juliette. Charles a l'autre bout de la table me fait signe qu'il me tient à l'œil.
Juliette qui voit la scène, secoue la tête en levant les yeux au ciel pour exprimer son agacement à Charles. Ce qui me tire un rictus. Ils ont l'air de se chamailler tout le temps et en même temps d'être très proche.
Durant ce brunch, on discute et on apprend à se connaître. Beaucoup moins gênant qu'hier, la conversation par sur diverses sujets, mais un sujet qui semble la passionner, c'est le surf.
Elle peut en débiter des choses dessus et je pense que je pourrais l'écouter parler de ça pendant très longtemps. J'en apprends beaucoup sur un sujet que je ne connaissais pas du tout.
- Mais du coup, t'as grandi près de la mer pour apprendre à en faire, non ? la questionne-ai-je.
- J'ai grandi à Lorient, en Bretagne, près de la mer, oui. Mais c'est pas la bas qu'il y a les meilleures vagues. Pour commencer c'est cool mais...
Elle débite tellement que je ne veux même pas la couper pour lui poser davantage de questions. Elle toute mignonne à parler autant. Je me demande quand et comment elle respire.
Je vois Charles nous regarder de temps à autres pour surveiller. Je comprend qu'il la protège, c'est sa petite sœur mais je ne comprend pas pourquoi il l'est autant quand je suis avec elle. Hier il n'a pas été comme ça quand elle est partie avec le surfeur qu'elle ne connaissait pas.
Je suis son ami, il me connaît, il devrait me faire confiance plus qu'un autre...
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Hello, premier chapitre de cette journée. J'espère qu'il vous a plu... Prêt pour un deuxième chapitre aujourd'hui ?