VITO COLUCCI - TOME 2

By NHAO-NU

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Le mariage entre Ilaria et Vito semble aller de mieux en mieux. Leur connexion s'est développée et le grand a... More

Résumé !
Prologue
Chapitre 1 : Je t'aime
Chapitre 2 : Divorcer ?
Chapitre 3 : À cœur ouvert !
Chapitre 4 : Qui sont nos traîtres ?
Chapitre 5 : Dayna et Luca !
Chapitre 6 : Tensions
Chapitre 7 : Retour à la case départ !
Chapitre 8 : Sentiments en mêlés et jalousie !
Chapitre 9 : La rencontre et l'échappatoire !
Chapitre 10 : Jalousie
Chapitre 11 : La maison de la plage
Chapitre 12 : La soirée masquée
Chapitre 13 : Un choix difficile... Surmonter ses peurs
Chapitre 14 : Madame Moreno
Chapitre 15 : Notre bonheur avant tout !
Chapitre 16 : Le demi-frère Orlov
Chapitre 17 : La vente aux enchères !
Chapitre 18 : L'inizio della vendetta
Chapitre 20 : Un choix décisif !
Chapitre 21 : Vous êtes en état d'arrestation !
Chapitre 22 : Mission secrète
Chapitre 23 : Moscou
Chapitre 24 : Écho du passé
Chapitre 25 : Savannah Hayes
Chapitre 26 : Entre Deux Feux
Chapitre 27 : Premier Mensonge
Chapitre 28 : Découvertes inattendues
Chapitre 29 : Qui est le responsable ?

Chapitre 19 : La rupture

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By NHAO-NU







POV : LUCA

Il y a un peu plus de trois mois que nous sommes arrivés à Manchester. Nous habitons désormais dans le quartier chic de Spinningfields, reconnu pour ses bars animés. Cet endroit est parfait pour Dayna et moi, car il nous permet de socialiser et de profiter pleinement de notre nouvelle vie. Pour préserver notre vie privée, j'ai acheté l'appartement de manière anonyme en utilisant différentes banques offshore, dans le but de ne laisser aucune trace.

À notre arrivée, nous avons dû changer notre nom et prénom à deux reprises. À présent, tout est officiel, nous nous faisons appeler Charles et April Cray de façon permanente. Comme nous n'avons pas l'intention de déménager, nous devons prendre toutes les précautions nécessaires pour ne pas trop attirer l'attention. Cette stratégie subtile nous aide à mieux nous intégrer dans le quartier et à éviter les questions indiscrètes. Nous nous présentons comme un jeune couple marié vivant confortablement grâce à l'argent de nos parents. C'est une astuce qui fonctionne plutôt bien et cela nous permet de nous fondre dans cette ville sans éveiller de soupçons.

Il est minuit passé, et mes yeux ne quittent pas la baie vitrée. Dayna est partie pour se retrouver avec deux filles qu'elle a rencontrées ici. Toutes les trois partagent cet amour pour l'art. J'alterne entre regarder l'heure et vérifier mon téléphone. Elle m'a contacté pour la dernière fois il y a une heure de ça. Je ne peux rien faire, car les débuts ont été difficiles pour elle, quitter sa famille et sa vie a été un choc. Depuis qu'elle fréquente ces filles il y plus d'un mois, elle sort plus et s'amuse davantage. C'est réconfortant de la voir ainsi. J'entends des bruits de clés, et puis, avec un soupir de soulagement, je me dirige directement vers le hall. La porte s'ouvre lentement, et elle apparaît, un sourire radieux illuminant son visage.

Dès qu'elle me voit, elle se précipite vers moi et m'embrasse. On s'installe sur le canapé avec un verre de vin.

— Comment a été ta soirée ?

— Cela a été parfait, on s'est beaucoup amusées avec les filles. On était dans le bar à côté de notre bâtiment, celui où on peut peindre sur les murs et les toiles.

— Ah, je vois. C'est un des nombreux bars que nous avons découvert le premier jour où nous sommes venus ici. C'est un concept créé par un ancien peintre urbain. Il l'a ouvert avec son frère et son meilleur ami. Depuis que nous sommes ici, on passe toutes nos soirées dans ce bar.

Nous restons silencieux pendant quelques secondes. Elle pose son verre sur la table et dès que je sens son regard, je me tourne vers elle. Elle s'approche, pose sa tête contre mes cuisses, puis se couche sur le canapé. Je me redresse en s'accommodant, et finalement, c'est elle qui rompt le silence.

— Et alors, ton entraînement ?

— Ça va... On a beaucoup couru, fait des exercices, puis on a fini par faire un match amical.

— Tu m'as dit qu'il allait jouer ce mardi, c'est ça ?

— Oui...

— Tu vas enfin jouer ? On se fixe pendant quelques secondes, et je lui réponds en hochant plusieurs fois la tête, puis je lance.

— Oui, je vais enfin jouer mon premier match.

— Dans ce cas, je débarquerais avec une pancarte géante où je laisserai libre cours à mon imagination. D'ailleurs, il me faudra également ton tee-shirt. Elle plisse les sourcils en ajoutant — C'est indispensable. Je la regarde en réprimant un sourire.

— Je ne suis qu'au début de ma carrière. Et je vais juste jouer jusqu'à rejoindre une équipe professionnelle.

Elle se lève et se repositionne en se mettant en face de moi. — Mais nous devons rester discrets, non ? Et si jamais tu réussis à rejoindre une équipe de foot professionnelle, on risque d'attirer l'attention de ton père, je me trompe ?

Je réfléchis pendant quelques secondes. Après avoir soupiré, je dis. — Il ne pourra rien faire. Il ne peut pas me contrôler.

Elle acquiesce, puis ses yeux s'arrêtent sur le maillot. Elle s'approche de mon oreille et me murmure. — Tu es très sexy comme ça. Je lève un sourcil et un rictus se dessine sur mes lèvres. Trois secondes plus tard, nos regards se croisent à nouveau, et Dayna s'approche rapidement. Je la place au-dessus de moi et nous nous embrassons sans tarder. Je me lève et nous dirigeons vers la chambre.





✿❀✿

Les semaines s'écoulent à une vitesse vertigineuse, et voilà près de six mois que nous avons pris la fuite. Pour être sincère, il m'est difficile de nier que mon ancienne vie me manque par moments. Certains jours, les souvenirs refont surface, et il y a des moments où la nostalgie du gang me saisit, avec son adrénaline, son danger indéniable. Ma mère, Ilaria, Mattia, Hugo... leur absence pendant ces six mois a créé un vide en moi. Cependant, comme c'est souvent le cas, il y a un revers à la médaille. Cette évasion nous a permis d'être ensemble, mais malheureusement, cela s'accompagne fréquemment d'un dilemme. Lorsqu'on doit faire un choix entre deux options, une voix persistante résonne en nous, semant le doute. Au plus profond de moi, je suis persuadé que notre choix était le bon, mais malheureusement, il a eu des répercussions dévastatrices sur ma mère. Maintenant que Dayna et moi avons réussi à partir, à tout abandonner sans aucun retour en arrière, notre amour est devenu la priorité, reléguant ainsi le reste au second plan. Vivre loin de tout nous a offert une indépendance totale, nous libérant de toute obligation envers autrui.

Je lâche un long soupir et je prends la bouteille d'eau qu'un des membres du staff me tend. Nous venons de finaliser la première mi-temps du match et le score affiche zéro, zéro. Avant d'aller dans les vestiaires, mes yeux se mettent immédiatement à chercher Dayna. Elle est en VIP avec mon t-shirt et une écharpe de l'équipe. Elle me sourit et puis je fais de même et finis par lui adresser un baiser. Dès que nous mettons les pieds dans le vestiaire, je retire mes chaussures et applique une crème sur mes pieds pour les soulager. Après avoir pris un léger repas, nous nous retrouvons face au tableau où notre coach commence à nous donner de nouvelles directives et expose une nouvelle stratégie. Il est impératif que nous marquions un but à tout prix, puis nous devrons ensuite nous concentrer sur la défense pour éviter que l'équipe adverse ne s'approche trop. Cette tactique est souvent utilisée, et je pense que l'équipe adverse adoptera une approche similaire. Notre objectif est de remporter la victoire, c'est crucial, conclut le coach.

Alors que le coach achève ses paroles, nous entendons quelqu'un frapper à notre porte. L'arbitre entre... — Nous reprenons dans cinq minutes, balance l'arbitre. Dès que la porte se ferme, nous nous levons, nous motivons, entonnons un dernier chant et l'ambiance devient plus euphorique. Nous nous préparons mentalement à retourner sur le terrain. Puis, le coach me fait un signe pour le suivre.

— Lucas, tu as assuré ces derniers matchs. Je compte sur toi, d'accord.

Je hoche la tête et finis par dire. — Comptez sur moi, nous allons les détruire. Il éclate de rire et secoue plusieurs fois la tête, amusé.

- Tu dois briller ce soir, car j'ai un peu vanté ses mérites et il y a quelques recruteurs de Manchester City présents ce soir.

En entendant cela, une énorme lueur d'espoir m'envahit soudainement. L'enfant en moi aurait sauté de joie, parce que finalement, nous nous approchons de notre rêve. Cependant, la triste réalité apparaît, me rappelant ce que Dayna m'avait dit précédemment. Si je deviens professionnel, je risque d'attirer l'attention de mon père. Nous avons tout fait pour éviter qu'ils découvrent notre localisation, mais s'il y a une suite avec Manchester City, je devrais envisager un plan ou peut-être ne rien faire et prendre les choses au jour le jour. De retour sur le terrain, chaque mouvement compte. Chaque passe, chaque dribble. J'observe les joueurs de l'équipe adverse, scrutant leur manière de jouer, dans l'espoir de m'approcher brièvement de leur technique. Soixante-dixième minute... Nous sommes toujours à zéro. Nous nous sommes tout de même beaucoup approchés de leur gardien, mais malheureusement, les balles étaient loin de trouver le chemin du but.

Et puis, à la 75e minute, rempli d'adrénaline, de détermination et de force, je me dirige vers le but. Après avoir passé le ballon à un coéquipier qui me le renvoie aussitôt, je fais face à mes adversaires qui s'approchent. Après avoir analysé la situation, je tire... et marque un but ! Le stade éclate de cris enthousiastes alors que je la cherche du regard, un sourire aux lèvres. En la repérant au loin en train de célébrer, je lui lance un regard complice, unique entre nous. Je sens qu'on me prends par le  mon dos. Nous célébrons ce but, prêts pour la suite.

La victoire se profile, et les buts s'accumulent. Nous menons maintenant trois à un. Puis, nous entendons le sifflet final, et toute la pression retombe instantanément. Euphoriques, nous nous dirigeons vers les vestiaires. Dès que nous avons fini de nous doucher et de nous changer, la porte s'ouvre, et plusieurs personnes entrent. Je déduis immédiatement qu'ils doivent être les recruteurs de Manchester City. Ils s'approchent du coach, discutent, et de temps en temps, je sens des regards. Au bout de dix minutes, ils viennent vers moi, me donnent une carte, et commencent à me parler du match. Nous concrétisons cela avec un rendez-vous très prochainement.

Je finis par me doucher, ils sont déjà tous partis. En vérifiant l'heure, je récupère le téléphone et regarde si j'ai reçu la réponse de Dayna avant d'aller me doucher. Je lui avais envoyé un message pour lui dire de m'attendre dans le bâtiment. Cependant, je n'ai pas encore de réponse. Je prends mes affaires et me précipite à sa recherche. J'essaie de l'appeler, ça commence à sonner. J'ouvre la porte pour sortir, le téléphone toujours à l'oreille, et je peux enfin soupirer en la voyant assise sur l'herbe en jouant avec le ballon. Elle lève les yeux et me lance le ballon. Je l'attrape immédiatement, puis je la rejoins. Je pose le ballon à côté et m'assois juste en face d'elle.

— Tu as très bien joué. Félicitations pour la victoire.

— C'est parce que mon porte-bonheur a été présent ce soir. Je lui adresse un clin d'œil.

Elle lève ses sourcils tout en rétorquant. — Avec ce regard que tu viens de me lancer, je dois en déduire que tu es en train de me charmer. Tu cherches quoi concrètement, Luca ?

— Comment ça, Luca ? Je t'ai déjà dit que pour toi, c'est différent. Tu devrais m'appeler avec des surnoms mignons...

Elle lève les yeux au ciel. Je m'approche d'elle, et puis on se regarde pendant quelques secondes sans bouger.

— Nous allons faire une chose. Si je réussis à marquer des buts, c'est moi qui décide ce que nous ferons les prochains jours, d'accord ?

— Marché conclu, dis-je en me levant et en lui tendant ma main pour l'aider à se relever. Je regarde ses chaussures. — C'est parfait, ça ne va pas t'encombrer. Elle plisse les sourcils, puis avec un signe, elle me dit de continuer. — Car quand tu vas perdre, et tu n'utiliseras pas cette excuse comme quoi... j'ai des talons.

Elle plisse son nez en affichant un air mécontent. Puis elle me fixe quelques secondes avant de parler. — Tu crois que ces talons allaient m'empêcher de te gagner ? Elle se dirige vers moi, prend le ballon, puis ajoute. — Ah ouais, je te rappelle que nous, les femmes, on est capables de tout supporter, et quand nous avons envie de gagner, rien ne peut nous arrêter, pas même des talons.

Je lève les yeux au ciel d'un air innocent, et avec un rire, je m'approche et l'embrasse. — Tu prends tout à cœur, mon chou... ce n'était pas mon intention de te blesser. Puis, je fais tout pour garder mon calme.

— D'accord, c'est parti. Celui qui marque en premier a gagné, déclare-t-elle en me tendant la main pour sceller cet accord par une poignée de main.

Elle détient habilement le ballon, et pendant quelques secondes, je reste figé, étonné. Dès qu'elle démarre, je me lance à sa poursuite. Au moment où je parviens à l'atteindre, nous entamons un échange rapide du ballon. Après quelques instants de lutte, je réussis à lui enlever. Je jongle avec le ballon, puis le fais passer au-dessus de son corps. Je me dirige de l'autre côté pour le récupérer. Pendant trois secondes, je cours avec agilité, avant de m'arrêter brusquement. Je me retourne vers elle, tenant le ballon avec assurance au bout de mon pied. Un sourire narquois se dessine sur mon visage. Elle s'approche, je lève les sourcils, et lui lance un défi. Je la nargue, et en guise de réponse, son regard devient amusé, et finalement, elle plisse les yeux. Sans vraiment qu'elle s'y attende, je lui fais un petit pont. Je joue avec elle pendant dix minutes, faisant tout pour qu'elle ne récupère pas le ballon. Plus les minutes passent, plus je vois la colère monter en elle. J'évite de rire et la regarde tout en dirigeant le ballon à droite puis à gauche, comprenant qu'elle est sur le point de craquer. En voyant le ciel nocturne, je décide de lui donner la victoire, mais sans qu'elle le sache. Je feins de faire une mauvaise passe et la laisse récupérer le ballon, observant son sourire et son rire qui confirment mon choix.

Je m'arrête un moment et la laisse s'éloigner, pour ne pas éveiller les soupçons, puis je commence à courir lorsqu'elle est à huit cents mètres du but. J'arrive devant elle, et elle lance le ballon. Elle se tourne vers moi avec défi, sa fierté sur le point de jaillir de son corps. Je hoche les épaules et m'approche rapidement d'elle, posant mes mains sur ses hanches. Automatiquement, elle les pose sur mon cou.

— Tu veux manger où ce soir ? Je la regarde pendant quelques secondes, puis ses iris se soulèvent comme si elle était en train de réfléchir. — Au nouveau restaurant du centre.

— D'accord, dis-je avant de l'embrasser.

— Et ensuite, nous irons dans une boîte de nuit ? Qu'en penses-tu ?

— C'est toi qui as gagné... c'est toi qui choisis. Libre à toi de choisir.

Nous avons dû faire un demi-tour avant d'aller au restaurant pour pouvoir nous changer. Et nous voilà enfin assis à une table. Le serveur arrive avec notre commande, et nous commençons à manger sans tarder. Il y a une musique douce qui résonne dans l'air, et cela nous aide à nous détendre. Ça fait du bien d'entendre cela plutôt que les voix des autres clients.

— J'ai rendez-vous demain avec le père de Sara, dit-elle en affichant un sourire d'oreille en oreille.

— C'est bien !! Sara est une des amies que Dayna a connues ici, et son père est dans l'art. Il possède un musée et deux galeries, il a également été professeur dans des meilleures écoles du monde entier, passant de Monaco jusqu'au Vietnam. Et grâce au réseau qu'elle s'est créé et au talent de Dayna, elle pourra le rencontrer. Il reste l'un des meilleurs de la ville, et il vaut mieux commencer petit à petit plutôt que de forcer les choses. Pour Dayna, cela lui permettra de se dépasser et d'avoir confiance en elle. Il n'y a plus que le nom Cox. Qui dans le passé, cela lui avait beaucoup aidé. Aujourd'hui aussi, elle a eu une petite aide, mais afin de le prouver à elle-même, elle doit réussir à convaincre le père de Sara.

— D'ailleurs j'ai appelé Steve. Ava accouchera dans quelques mois.

Je la regarde pendant quelques secondes, tentant d'abord de l'analyser avant de parler. Puis, je prends sa main et appuie légèrement.

— Et comment te sens-tu ?

Elle me lance un sourire triste... —J'aurais aimé assister à son accouchement, mais malheureusement, nous ne pourrons pas.

Pendant quelques secondes, on ne dit rien, comme si nous craignons de dire quelque chose qui puisse nous blesser mutuellement. Je lâche un soupir, puis je dis.

— Tu regrettes ce que nous avons fait ?

— QUOI !! Bien sûr que non. Même si ça devait se refaire, je le referais. Ce que nous avons fait a été un grand soulagement et a représenté une autre étape dans notre couple. Je ne vais pas te mentir, ma famille me manque, et par moments, même mon appartement à Paris me manque. Mais ces choses-là, si tu n'es pas inclus dedans, sont invivables... Ma vie a toujours été stricte, et parfois assez monotone, surtout quand j'étais jeune, car je faisais toujours la même chose. Quand je suis partie à Paris, j'ai réussi à avoir un peu de liberté... Mais je n'étais pas heureuse à cent pour cent. C'est te rencontrer qui a changé ma vie et la fait prendre un tournant à 360 degrés. Aujourd'hui, c'est avec toi que je suis la plus heureuse et la plus satisfaite.

Sur mes lèvres se dessine le plus grand et sincère des sourires. — Merci beaucoup, mon chou. Ça me touche énormément.

Elle plisse le nez, l'air gêné... — Tu sais déjà que sans toi, ma vie serait un désastre. Tu as une place dans tous les aspects de ma vie, et depuis le moment où tu es venu me voir au séminaire de Vito, quelque chose au fond de moi s'est illuminé. Au fur et à mesure que nous étions ensemble, cette lueur n'a cessé d'augmenter, et la seule chose que je crains, c'est qu'un jour notre amour ne soit plus le même. On ne sait pas ce que le destin nous réserve, mais aujourd'hui, je vis l'instant présent. Si jamais il nous arrive de nous séparer, je sais que ce jour-là, Elle se tait pendant quelques secondes, elle respire un bon coup et se rapproche davantage de la table. Puis elle ajoute.

— Cela serait comme si le monde me tombait dessus. Ses yeux s'illuminent comme si les larmes se battaient pour sortir, mais elle fait tout pour les retenir. — Je sais que si je ne suis pas avec toi, ma vie sera malheureuse. Tu es devenu comme mon cœur, et si tu n'es pas là pour te battre pour moi, c'est la mort assurée. Je le vois ainsi, si tu arrêtes de te battre pour nous, ma vie sera un désastre rempli de tristesse.

L'entendre s'exprimer de cette manière, cela m'a fait chaud au cœur. — Si j'ai fait ça. Fuir avec toi, c'est pour que cela n'arrive pas et jamais. Il faut que tu t'éteignes... jamais de la vie je laisserai que cela arrive car comme tu l'as bien dit... Sans le battement du cœur, c'est la fin certaine, et tout notre être dépend de notre cœur. Je te promets que je resterai là à me battre pour toi, même si cela devait me coûter la vie. Un silence s'installe entre nous. Après quelques instants, un magnifique sourire se dessine sur son visage.

— Je te crois.

Nous finissons notre repas vers une conversation plus chaleureuse. Je finis par payer et on se dirige vers la boîte de nuit. Dès que le videur nous laisse entrer, on se dirige immédiatement vers le bar. On commande des boissons et nous finissons notre premier verre, ensuite on se dirige vers la piste de danse. On danse collés et serrés. Et puis dès que le DJ change vers une musique plus sensuelle et en même temps plus animée. Je pose mes mains sur ses hanches amenant son corps plus près du mien et finalement avec je pose ma main sur son dos et avec l'autre je prends son pied et le place contre mes hanches. Dayna baisse sa tête et je m'approche davantage d'elle en embrassant son cou. Dès que je sens qu'elle frémit avec un frisson, je me lève et l'observe. On s'éloigne et puis nous faisons d'autres pas de danse plus passionnels que les précédents.

On se dirige de nouveau vers le bar et je laisse Dayna se rendre à la salle de bains. Je commande un Cosmopolitan pour elle, et moi, je prends un whisky. En entamant mon verre, soudain, je perçois un fort parfum d'une fragrance très rose. Je plisse les sourcils, mais je n'y prête pas attention. Le barman revient avec le verre de Dayna, je lui adresse un signe de tête, puis je pose le verre à ma droite. À ce moment-là, j'entends une voix féminine. — Alors, c'est pour moi. Je plisse des yeux, et avant que je ne décide de me tourner, j'entends ses talons et quelques pas. Elle est juste à ma droite. Je lui lance un regard noir, mais cela ne semble pas la perturber. Je la regarde de haut en bas, lui faisant comprendre qu'elle me dérange, mais c'est un échec. Elle sourit et s'assoit à la place de Dayna. Elle pose sa main droite sur sa joue, se mord la lèvre inférieure, puis passe sa langue par-dessus. Je lève mes sourcils, puis je bois d'un coup sec la boisson. Avant qu'elle ne puisse prendre le verre, je le saisis immédiatement et le place juste en face de moi. — Non, ce n'est pas pour toi. Je sors le téléphone et m'y plonge, l'ignorant complètement.

— J'aime trop les garçons inaccessibles, les dominants. Je t'ai vu sur la piste de danse et je n'attendais qu'une chose c'est pouvoir avoir la chance de te parler.

Je lève ma tête et l'observe. Puis je dis, d'un ton froid. — Dans ce cas, tu as bien vu que j'étais en compagnie... Ensuite je soulève ma main... Et d'un signe je lui montre la bague tout en disant. — De ma femme. Pendant quelques secondes elle ne dit rien puis finit par sourire de manière sexy avant de parler. — Cela ne me dérange pas de partager.

Je ris sèchement et observe l'audace de cette femme. — Essaye toujours... mais je te préviens, tu ne réussiras pas. J'ai déjà trouvé chaussure à mes pieds.

Elle éclate de rire, puis elle pose sa main sur mon biceps et dit. — Tu me fais rire, tu gagnes des points. Avant que je ne puisse faire le moindre mouvement pour m'éloigner de son emprise, je vois Dayna arriver, me lance un regard noir, puis elle prend son sac et part. Je me lève rapidement, faisant sursauter la femme, et avant de partir, je prends le cosmopolitan, le lève, et tout en la regardant, je le bois d'un coup sec. — Tu n'es pas mon type... tu es trop collante à mon avis. Elle sursaute, son rire se fige, elle ne s'attendait pas à cette réponse. Puis j'enjambe et quitte la boîte de nuit pour rejoindre Dayna.

Elle est sur le bord en train d'appeler un taxi. Je la rejoins et puis me place en face d'elle. — Ce n'est pas ce que tu crois. Viens, on parlera dans la voiture.

Elle me fixe pendant quelques secondes, puis elle tient fermement son sac et fait quelques pas pour s'éloigner de moi, appelant de nouveau le taxi. Je lâche un long souffle, puis me dirige de nouveau en face d'elle. — Tu ne me laisses même pas t'expliquer, Dayna. Je ferme les yeux pendant quelques secondes. — On a passé une bonne soirée, nous n'allons pas finir sur cette touche. Elle dit d'une voix froide à peine audible.

— Je n'ai pas envie de faire des histoires devant les gens, on parlera à la maison. Je la fixe, puis je sens les phares d'une voiture. Mes yeux s'arrêtent sur le taxi, il se place juste en face de nous. Dayna me lance un regard rapide, puis se dirige vers le taxi, ouvre la porte, et avant qu'elle ne puisse entrer, je la prends par le bras et l'amène avec moi. Elle n'a rien dit, à part des murmures, puis se laisse guider. Je verrouille les portes, ouvre celle de devant, et je la place. Ensuite, rapidement, je me dirige vers le volant, démarre, et nous restons dans un silence assez glacial jusqu'à arriver à notre appartement.

Je vais m'asseoir sur le canapé et la vois se diriger en direction de la chambre. Au bout d'un certain temps, je la vois revenir. Elle porte son pyjama et a dû prendre une douche. Je la regarde en attendant qu'elle vienne s'asseoir à côté de moi, mais elle m'ignore complètement et se dirige vers la cuisine. Je ferme les yeux par frustration et puis, pars la rejoindre. Je me positionne sur le bord de la table et l'observe quelques secondes avant de parler.

— Je n'ai rien fait. Et ce n'est même pas moi qui suis allé la voir. C'est elle qui s'est invitée. Elle lève les yeux au ciel, croise ses bras sur sa poitrine et en plissant des yeux, elle rétorque...

— Je n'ai pas vu que tu étais indifférent... Tu n'as même pas enlevé sa main qui était sur toi.

Je réfléchis pendant quelques secondes, assez surpris. — Et dis-moi comment tu as fait pour entendre notre discussion... De loin avec la musique à fond euh... Parce que là tu es en train d'insinuer que j'étais conforme avec elle. Tu ne peux pas te faire une idée juste en quelques secondes, si tu avais approché, tu aurais entendu que je n'étais pas très heureux qu'elle soit avec moi.

— Pour le peu que j'ai vu cela m'a suffi. Elle me lance un dernier regard et puis s'éloigne, et avant qu'elle ne disparaisse. J'ajoute.

— Tu as un comportement d'une gamine, qui n'est là que pour chercher l'attention et créer des embrouilles là où il n'y en a pas. Elle se tourne vers moi avec un sourire sinistre sur les lèvres.

— Si j'avais été à ta place, je n'ose même pas imaginer ce que tu aurais fait. Et tu verras à quel point je peux être une gamine.

Elle part sans regarder en arrière. Je respire longuement avant de me diriger vers l'une des chambres. Les jours qui ont suivi ont été très désespérants. Depuis cette soirée, Dayna et moi ne nous sommes plus parlé. J'ai eu le temps de réfléchir, et je peux la comprendre, mais le problème c'est qu'elle refuse d'écouter et reste ferme dans ses positions. Ces derniers jours, elle est restée enfermée dans la chambre, sans sortir. Elle ne mangeait que lorsqu'elle était seule ou en mon absence. J'emprunte l'ascenseur et je presse le bouton du huitième étage. Puis, je m'appuie rapidement contre le miroir en fermant les yeux quelques secondes. Cela fait plusieurs jours que j'ai évité que mon père découvre des hommes ici. Je ne sais pas comment, mais il est sur le point de découvrir notre position. Après de nombreuses discussions avec ma mère, j'ai appris qu'il a engagé l'une des meilleures agences de renseignement du pays et qu'il a collaboré avec plusieurs ambassades étrangères. Les portes s'ouvrent, je sors et je cherche les clés dans ma poche avant d'ouvrir la porte. Tout est calme.

Je la cherche désespérément, l'appelant à plusieurs reprises tout en parcourant chaque recoin de l'endroit. Pendant dix longues minutes, je ne fais que franchir des portes et inspecter chaque pièce, mais à ma grande déception, elle reste introuvable. Désemparé, je prends mon téléphone et compose son numéro, mais sans succès. Résigné, je revêts mon manteau et me dirige vers la sortie. C'est à ce moment précis que la silhouette de Dayna apparaît dans l'encadrement de la porte. Elle entre et la referme derrière elle. Immédiatement, je m'avance vers elle, ma colère s'amplifiant. Dès qu'elle croise mon regard, elle saisit la tension dans l'atmosphère, plisse les yeux et demeure silencieuse.

— Je veux savoir à quoi te sert le téléphone ?

— Bonjour, merci, je vais bien et toi ?

— Dayna, arrête de jouer avec ma patience. J'ai eu la trouille en arrivant et de ne pas t'avoir trouvée ici.

— Je vais bien. Je devais juste aller acheter quelques peintures et tableaux. C'est tout ! Puis d'un coup de tête elle me signale les poches.

— Tu peux prévenir, non ? Ou tu es toujours en colère que, tu as préféré, le faire exprès ?

Elle souffle. — Pense, ce que tu veux. Ensuite, elle commence à s'éloigner. Je ne la suis qu'avec mon regard, cette situation commence à me lasser. Je ne pensais vraiment pas qu'elle allait s'enfermer de cette manière. Et comme d'habitude, c'est moi qui dois faire le premier pas. Même si je peux comprendre sa colère, ce que je n'arrive vraiment pas à suivre, c'est son entêtement à rester sur ses positions. Pour moi, Dayna a toujours été compréhensive, ne se fiant jamais à ce qu'elle voyait, préférant s'informer avant de prendre des décisions. Mais depuis ce soir-là, je la trouve différente, moins réfléchie... agissant plus par impulsion.

C'est un long souffle que je me donne le courage d'aller lui parler. Dès que je suis devant la porte je ferme les yeux pendant quelques secondes et puis je toque et rentre trois secondes après. Je la trouve en train de peindre, elle ne se tourne pas. Elle est concentrée sur la peinture. Je m'assois par terre et la regarde agiter les pinceaux, par moments ses sourcils se froncent. Durant de longues minutes, je ne la quitte pas des yeux, ne sachant vraiment pas par où commencer. Je débute par complimenter son œuvre, puis dès qu'elle me remercie, je sens qu'elle est plus réceptive que ces derniers jours. Je me place juste à côté d'elle, observant encore mieux son œuvre. — Alors, ton rendez-vous avec le père de Sara. Comment ça s'est passé ?

— Très bien... Nous avons signé un contrat. Je pourrai exposer mes toiles dans ses galeries et assister à ses cours. Il m'a même trouvé une école.

— Bravo, dis-je en souriant, et je la félicite en lui tapotant légèrement l'épaule contre la sienne.

Puis elle arrête de peindre, me regarde, puis lance. — Et toi, comment s'est passé ton rendez-vous avec le Manchester City ?

— Bien, je suppose.

Elle plisse les sourcils. — Mais ?

Je soupire, ensuite, ajoute. — Le problème, c'est qu'ils vont faire beaucoup de communication et il se peut que mon père nous trouve de cette manière. Je leur ai dit que je préfère réfléchir avant de prendre une décision.

— Et tu vas arrêter ton rêve juste par peur qu'ils nous trouvent ?

— Ce n'est pas mon père qui me freine... Oui, c'est vrai qu'il y a une partie de moi qui ne veut pas qu'il connaisse notre localisation... Mais, le truc qui me fait hésiter c'est par rapport à nos ennemis. Je ne fais plus partie du gang, et nos ennemis restent nos ennemis et s'ils apprennent que je fais plus partie du Senza Nome, ils pourraient nous attaquer, pour déranger mon père.

Elle garde le silence quelques instants, puis après un soupir, elle déclare. — Je comprends. Mais c'était l'un de tes rêves inatteignables, et maintenant que tu en es proche de la réalisation, tu te freines.

Ne te tracasse pas pour moi. Je vais m'en remettre... D'ailleurs, nous devrions tout de même commencer à parler de ce qui s'est passé ce soir-là.

Elle déglutit, pose le pinceau, se retourne vers moi et affirme. — Bon, tu as raison.

— Tu veux commencer ou je commence ?

— Je t'en prie, je te laisse l'honneur, me dit-elle en essayant de contenir son rire.

Un léger sourire étire mes lèvres, puis je soupire avant de prendre la parole — Premièrement, pourquoi es-tu partie sans même me laisser la possibilité de t'expliquer ?

De loin, j'ai remarqué que vous étiez assez proches, et je ne percevais vraiment pas que tu la repoussais. Elle t'a touché le bras, et cette action a déclenché mon impulsivité.

— Le problème, c'est que tu ne peux pas juger simplement par quelques secondes. Si tu avais pris le temps de me laisser m'exprimer, les choses n'auraient pas terminé comme ça.

Elle hoche ses épaules. — C'est juste que dans ma tête, je me suis fait des films. Tu n'as cessé d'être bon avec moi et tu as fait beaucoup de choses pour notre relation, et j'avais l'impression que tout était parfait pour être vrai. Elle lâche un long soupir et s'approche davantage vers moi. — Ensuite, ce qui m'a énervée, c'est que je t'avais ouvert mon cœur il y a quelques heures de ça, et puis je t'ai vu avec cette fille et dans ma tête... ça a été il se fout de ma gueule. Voilà le pourquoi de mon pétage de plombs.

Je lui pince légèrement le nez, évitant ainsi de rire. — C'est elle qui me draguait, et crois-moi, je n'étais pas du tout charmé. Nous avons fui ensemble, laissant toute notre vie derrière nous. Je l'ai fait pour toi, et je ne vais certainement pas gâcher ce que nous avons simplement pour un moment de plaisir. Je te fais confiance, et tu devrais faire pareil, car c'est la seule façon pour que notre relation fonctionne. Je me tais pendant quelques secondes, puis j'ajoute. — Et la communication est très importante pour un couple. Nous devons d'abord nous expliquer avant de nous faire des idées ! D'accord ?

Elle répond en hochant plusieurs fois la tête, puis elle s'approche de moi et se place dos à moi. On s'enlace pendant de longues secondes, savourant ce moment spécial.








✿❀✿

Nous arrivons dans notre rendez-vous chez le coiffeur. De par l'ambiance, je pense que c'est un endroit plutôt discret. Les murs sont ornés de miroirs, et une subtile odeur de produits capillaires flotte dans l'air. Le coiffeur, arborant une barbe soigneusement taillée et quelques tatouages sur ses bras, nous accueille avec un large sourire. Je me rends vers un fauteuil. Dayna s'assoit à mes côtés, et nous passons en revue les photos pour choisir une coiffure. Peu après, le coiffeur arrive et me couvre d'un tablier. — Alors, avez-vous fait votre choix pour la coiffure ? Je fais signe de la tête et réponds. — Oui, je veux tout raser. Il me fixe du regard un instant, puis finit par acquiescer. Je croise le regard de Dayna et lui adresse un sourire apaisant.

Le coiffeur commence à préparer le matériel nécessaire, et je sens une pointe d'excitation mêlée à une légère appréhension. Je n'aurais jamais imaginé un instant que je me retrouverais un jour à raser mes cheveux en sentant des regards perçants se poser sur moi. Je me tourne donc vers cette direction, Dayna me lance un regard encourageant, pleinement consciente de l'importance de ce changement. Pendant que le coiffeur commence son travail, mes pensées dérivent vers mon père. Il s'approche de plus en plus, et cela nous inquiète. J'ai alors pris cette décision radicale de me raser pour éviter d'être reconnu facilement. Les lames du rasoir électrique se mettent à vibrer. Rapidement, je ressens le contact froid du métal sur ma tête. Les cheveux tombent en cascades et, quelques secondes plus tard, ils se dispersent au sol, ramassés immédiatement comme s'ils n'avaient jamais été là. Ensuite, il s'attaque à la barbe, mais cette fois, je l'arrête. — Ne la rase pas entièrement, contente-toi de la tailler et de la couper légèrement, lui dis-je. Il acquiesce d'un geste de tête.

Il utilise enfin le dernier produit pour entretenir ma barbe. Ensuite, il la peigne et enlève les cheveux en surplus avec la brosse. Enfin, il se débarrasse du tablier. Je me lève et observe le travail, satisfait. Après avoir payé, nous allons chez un autre coiffeur pour que Dayna puisse aussi se faire coiffer.

Le salon est situé à quelques mètres de notre appartement. — Tu sais déjà ce que tu veux faire, ai-je dit en sa direction.

— Oui, j'ai envie d'avoir mes cheveux naturels. Je hoche la tête en sa direction avec un sourire, puis j'ouvre la porte afin de la laisser entrer. Nous sommes accueillis par deux femmes assez chaleureuses. Elles amènent Dayna vers le fauteuil et commencent à lui retirer les locks. J'observe pendant quelques secondes, puis je sors mon téléphone et commence à lire tout ce que mon père a sur son téléphone. Il y a quelques jours, j'ai réussi à pirater son téléphone et j'ai découvert qu'il avait envoyé des hommes à Londres. Dans quelques jours, ils vont s'approcher de nous. C'est pour ça que nous avons décidé de prendre rendez-vous chez le coiffeur. Je regarde et m'informe sur tout ce qu'il se dit avec ses hommes. Je ne trouve rien d'exceptionnel, puis je pars rejoindre Dayna. Une fois que les locks ont été retirées, l'une des coiffeuses l'amène au bac de lavage. Quelques minutes plus tard, elles appliquent un produit, la coiffent et sèchent ses cheveux. Finalement, ses cheveux naturels se déploient, formant une magnifique coiffure encadrant parfaitement son visage. Les boucles ébène rebondissent avec vitalité, dégageant une aura confiante. Elle se lève fière de sa chevelure. Puis, elle s'approche de moi, fait le tour d'elle-même, et dit.

— Tu aimes ? Avec un sourire, je me lève et l'embrasse.

— Oui... Tu es magnifique. Elle s'observe dans le miroir pendant quelques secondes, puis nous partons.

Nous rentrons à la maison après avoir dîné dans un restaurant. Tout à coup, deux hommes se dirigent vers nous. En les voyant, je remarque rapidement qu'ils ne sont pas là pour nous dire bonjour.

Je place Dayna derrière moi et sors rapidement mon pistolet. En voyant cela, les hommes commencent à rire, et l'un d'eux sort son arme tandis que l'autre brandit une chaîne en fer, me lançant un sourire sinistre. Je dis d'une voix basse. — Fuis. Et ne reviens surtout pas. Je vais m'occuper d'eux.

Même si je ne peux pas la voir, je sais qu'elle est en train de trembler. — Non... Je ne peux pas partir sans toi. Viens, on court ensemble.

— C'est impossible, je te protège. Pars et rentre dans le restaurant ou cache-toi dans un endroit à l'abri. Une fois que j'aurai terminé avec eux, je viendrai te chercher.

— Non... Luca. S'il te plaît. On peut leur donner de l'argent.

J'observe ces hommes, et au fond de moi, je sais qu'ils ne sont pas là pour l'argent en voyant les tatouages, leurs habits... Ils doivent faire partie de la bratva.

— Pars. Je viendrai te chercher, je te le promets.

— Tu dois tenir parole.

— Fais-moi confiance. Elle me lance un regard, puis commence à courir. Mon arme toujours pointée dans leur direction, j'attends de voir ce qu'ils feront. Ils m'observent pendant quelques secondes, puis me lancent un sourire. Un camion blanc arrive en face. J'enlève la sécurité, observe chaque détail, les hommes me lançant un dernier regard. Et un d'eux me fait un signe insinuant une balle, et ils rentrent dans le camion. Je regarde l'immatriculation, mais bien évidemment, ils l'ont tous caché. Rapidement, je me mets à courir à la recherche de Dayna.

Mon cœur n'arrête pas de vriller. Je l'ai cherchée partout. Je suis retournée au restaurant et dans toutes les rues les plus proches. Cela fait maintenant plusieurs minutes que je me trouve à courir dans tous les sens, la cherchant désespérément, mais aucune trace d'elle. Je m'arrête juste pendant quelques secondes afin de récupérer mon souffle et être plus stratège.

Je recommence à courir jusqu'à ce que je tombe sur une maison abandonnée. J'allume la lampe torche de mon téléphone et m'engage. Au premier étage, je ne trouve rien... puis j'entends comme des cris étouffés, ils sont remplis d'angoisse et de désespoir. Ni une ni deux, je prends les escaliers par à-coups et me voilà arrivée. Je suis les voies et j'arrive devant une porte qui a été cassée, je vois la pierre juste à côté et puis mes yeux s'arrêtent enfin sur deux silhouettes. J'enclenche les pas, ma colère atteint son summum et puis je prends cet homme par sa veste et le jette contre le mur. Il commence à gémir et sans me contrôler, je vais vers lui, avec mon pistolet, je commence à le tabasser jusqu'à ce que j'entende les pleurs de Dayna. Je prends son portefeuille et commence à le fouiller afin de connaître son identité. Je récupère son permis de conduire. Et je me rends directement vers elle. L'homme se lève et s'éloigne précipitamment.

Je m'approche d'elle. Je m'assieds à ses côtés et je la serre doucement dans mes bras. L'obscurité nous entoure pendant un long moment, Dayna laisse tout évacuer, ses larmes tombent en cascade. Et ma main se glisse délicatement sur son dos et son visage, cherchant à apaiser ses émotions. Sa tête trouve refuge contre mon torse, et au fil des minutes, je sens sa tension se relâcher.

Avec douceur, je relève son visage entre mes mains, déposant un baiser réconfortant sur son front avant de lui murmurer quelques mots réconfortants — Je suis là.

J'appelle un taxi, puis la soulève délicatement, sa tête reposant contre mon torse. Sa respiration est toujours irrégulière. Elle reste silencieuse, je l'observe pendant quelques secondes, puis nous quittons cette maison.

Le taxi arrive en même temps, le chauffeur ouvre la porte. Je la dépose délicatement, puis je rentre sans tarder. Cette fois, elle s'est réveillée et s'est approchée de la fenêtre, observant la ville nocturne. Pendant ce temps, je prends mon téléphone et envoie un message pour qu'ils puissent localiser le repaire de cet homme. Je ne pourrai être tranquille que lorsque j'aurai vengé ce qu'il a fait. Je m'approche d'elle et elle me lance un sourire assez triste, mais au moins, je commence à la récupérer. Je ne sais pas encore si elle est traumatisée. Je ne dis rien, préférant lui laisser le temps de récupérer et que ce soit elle qui s'ouvre à moi.

Cela fait un moment que nous sommes arrivés à notre appartement. Dayna est partie se doucher. C'est en fronçant des sourcils que je lis le message. Ils m'ont envoyé toutes les informations sur cet homme. J'éteins mon téléphone et me dirige vers la salle de bains. Avant d'ouvrir, je préfère écouter pour me faire une idée. L'eau coule toujours et puis je toque plusieurs fois jusqu'à entendre sa voix. Dès que j'entre, mes yeux se posent immédiatement sur elle. Dayna est assise sur la baignoire, ses yeux toujours empreints de tristesse, des cernes qui marquent son visage. Je prends une profonde inspiration pour ne pas la déstabiliser, puis un sourire réconfortant se dessine rapidement sur mes lèvres. M'installant à ses côtés, mon dos contre la baignoire et mon regard contre le mur. J'attends quelques secondes avant que Dayna ne commence à parler.

— J'avais déjà croisé cet homme auparavant. Il venait souvent au bar près de notre maison. Je plisse les yeux et me tourne vers elle. Pour éviter de la faire se sentir encore plus coupable, je choisis de rester silencieux. Un sourire persiste sur mes lèvres, signe de soutien, et j'attends qu'elle poursuive.

— Il est venu me parler plusieurs fois, mais j'ai toujours évité d'être soit trop familière soit trop froide. Je craignais qu'il agisse différemment selon ma façon de lui parler... Je ne l'avais plus vu jusqu'à ce soir. Je suis arrivé dans le restaurant, je l'ai vu venir d'en face. Il était en voiture, alors j'ai couru en sens inverse de lui. C'est là que j'ai vu cette maison, et je suis partie me cacher dans l'espoir qu'il ne me trouve pas. Mais malheureusement, dès que je suis entrée, j'ai vu les phares de sa voiture. Ensuite, au lieu de sortir, j'ai préféré me cacher, parce que j'étais certaine qu'il ne m'y trouverait pas.

Elle se tait pendant un moment, puis respire profondément et reprend. — Je me suis cachée dans une pièce, et rapidement j'ai mis un meuble devant la porte pour qu'il ne puisse pas entrer. Mais tu as vu que cela n'a pas fonctionné.

Je lui lance un sourire chaleureux et dis. — Je serai toujours là si tu as besoin de parler. Il va te falloir beaucoup de temps pour oublier ce moment tragique. Elle me regarde et finit par hocher la tête, puis je reprends.

— Si tu as besoin d'aller voir un psychologue, on peut y aller dès demain, d'accord ?

— Je... Il va me falloir du temps et de la compagnie. Si jamais je n'arrive pas à oublier, je pourrai alors aller visiter un psychologue.

— D'accord. On va le faire comme tu veux. Je respire un bon coup pour éviter de la pressionner. J'aurais préféré qu'elle accepte d'aller voir un psychologue, mais je ne peux pas la pressionner. Alors, je lui lance un sourire et puis je prends la serviette. Elle se lève immédiatement, et j'enroule la serviette autour d'elle.

À trois heures du matin, mes yeux s'ouvrent J'enfile une tenue sombre, prends une arme et quelques affaires supplémentaires, puis je sors de l'immeuble. Il m'a fallu une quinzaine de minutes pour arriver chez lui. Toutes ses lumières sont éteintes ; il vit seul, donc il sera très facile d'entrer et de sortir sans être vu. Je revêts une cagoule et au bout de quelques secondes, je déverrouille la porte de l'entrée. Toujours aidé d'une lampe torche, je me repère dans cette maison et finalement, au bout du couloir, je trouve sa chambre. Je pointe mon arme, puis j'entre sans tarder. Il dort toujours. Je prends la bouteille d'alcool posée sur le chevet et lui jette en pleine figure. C'est à ce moment-là qu'il se réveille, et je l'accueille avec un sourire très sinistre. Ses yeux se remplissent de peur, mais malheureusement pour lui, il n'a encore rien vu. Il va endurer beaucoup de souffrance. Je le frappe avec mon pistolet et, lorsqu'il s'évanouit de toutes mes forces, je le saisis et le place dans le coffre.

Il est six heures du matin lorsque je reviens. Je me lave et brûle les habits et puis part la rejoindre. Lorsque je me mets dans le lit. Dayna se lève et avec une voix somnolente elle dit. — Tu es partie ou ?

— Je suis partie faire un footing. Elle me regarde pendant quelques secondes puis finit par s'endormir de nouveau.





✿❀✿

Cela fait maintenant trois mois depuis ce fameux soir. Peu à peu, Dayna a réussi à récupérer. Aujourd'hui, elle est partie rejoindre ses deux amies, et moi, je reviens d'une matinée d'entraînement. J'entre dans l'appartement, pose les clés sur le meuble, et immédiatement mes yeux se figent. Mon père est assis dans le salon en train de fumer son cigare, avec tellement de fierté. Il me lance un regard amusant et puis il dit.

— Buongiorno, figlio (Bonjour, fils). Mes yeux ne cessent de l'observer. Et, à ce moment-là, un autre homme sort de la chambre. Je le reconnais immédiatement. Le père de Dayna.

Je leur lance un regard noir et puis m'approche d'eux. — Je n'ai pas besoin de vous demander ce que vous faites ici. Cela ne m'intéresse pas, vous pouvez repartir d'où vous êtes venus.

— Tu pensais vraiment que tu allais fuir pour toujours ?

— Cela ne te regarde pas, papa.

Il rit de manière très sèche, et puis ses yeux deviennent dénués d'aucune émotion. — Tu as bien profité de ta lune de miel ? Maintenant, tu vas rentrer en Italie, pour respecter le marché.

— Quel marché ? C'est toi qui à promis des choses, pas moi. Donc tu peux aller réparer ta bêtise. Je n'ai pas besoin de vous accompagner. Vous connaissez déjà, la sortie.

Je me fais arrêter net par le père de Dayna. — Je ne doute pas que tu aimes ma fille.

Je le regarde et tente de rester le plus poli. — Il doit y avoir un, mais, non ?

— Ma fille sera toujours en danger avec toi. Sa vie n'est plus comme avant depuis qu'elle t'a connu, je me trompe. Je le fixe pendant quelques secondes, et sans vraiment le vouloir, il y a une partie de moi qui est d'accord avec lui. Puis, je me remémore les deux moments où sa vie a été en danger à cause de moi. Cependant, avec toute la force en moi, je respire un bon coup et lui réponds.

— Et je suis là pour la protéger.

— Tu ne peux pas la protéger de ton monde. Je suis son père, et aujourd'hui je te parle en tant que tel. Je suis là que pour protéger ma fille, comme toi tu l'as fait depuis que tu l'as connue. Je sais qu'au fond de toi, tu as peur d'échouer et que, à cause de ton monde, Dayna soit mêlée dans tes affaires et qu'elle perde sa vie.

Je ne sais même plus quoi dire. Je reste muet, sur le point de craquer.

— Si tu l'aimes vraiment, comme je le pense, tu dois la laisser s'en aller. Et je sais que tu feras le bon choix, car tu ne veux que son bonheur. Il s'arrête un moment et continue. — Quand tu prendras ta décision, assure-toi que Dayna te déteste à un point de ne plus vouloir jamais te voir.

Je le regarde en affichant un rictus. Il a vraiment de la chance d'être son père.

— Nous allons partir avant qu'elle n'arrive. Puis il se dirige vers la porte.

Mon père se lève et me lance un regard rapide, en disant. — Le jet t'attend pour revenir à la maison. Ne me déçois pas une seconde fois. Et pense à ta mère pour une fois. Elle ne va pas bien à cause de ton comportement d'enfant. Par la suite, il part en fermant la porte derrière lui.

Je ne sais pas depuis combien de temps je me suis mis à faire des allers-retours dans l'appartement. La décision a été radicale, basée sur tout ce qu'il s'est passé entre nous. J'ai pesé le pour et le contre, et tout cela m'a amené à cette conclusion. Ma valise, ainsi que la sienne. Ont été faites, et puis je m'assois sur le canapé en l'attendant.

La porte s'ouvre, et Dayna entre toute souriante. Elle se dirige vers moi, s'assoit sur le canapé, m'embrasse, et je profite de ce baiser pendant tellement longtemps, car je sais que dans quelques minutes, et pour toujours, je ne l'aurai plus. Puis, sans tarder, elle commence à me parler de sa journée. À un moment donné, elle se rend compte que les choses ne vont pas. Elle me regarde en plissant des yeux, et puis ses yeux s'arrêtent sur la valise.

— Ne me dis pas que nous allons fuir encore... !

— Non.

— Ah... tu me rassures. Alors, pourquoi as-tu préparé nos valises ? On part quelque part ?

— Je... Je me reprends en respirant un bon coup, puis j'ajoute. — Je me suis rendu compte ces derniers jours... Que cette vie ne me convient pas. Cela ne me plaît pas, et je veux revenir avec ma famille.

— Je te demande pardon ?

— Je ne suis plus heureux d'être ici... Fuir est devenu un fardeau. Puis maintenant, avec le recul, je me rends compte que mon amour pour toi n'est pas aussi grand que je l'espérais. Mettre tout à dos pour toi a été une torture. Ça y est... les mots sont sortis. En voyant son expression, c'est comme si un couteau venait de me transpercer, et qu'il persiste à s'enfoncer sans relâche.

— Tu me fais une blague Luca ?

Elle regarde autour d'elle désespérément, comme si elle attendait que tout soit une caméra cachée. — Non, malheureusement. Ai-je dit d'une voix à peine audible.

— Je te rappelle que j'ai tout quitté pour toi. Moi aussi, j'ai laissé ma vie derrière moi, tout comme toi, et je... Puis ses larmes commencent à couler. Elle s'approche désespérément vers moi et me prend par les bras.

— Tu ne peux pas me faire ça... pas toi, Luca. Puis, elle commence à pleurer, et pour la première fois de ma vie... En la voyant ainsi, je regrette vraiment d'avoir été un lâche, mais il n'y a pas de retour en arrière.

— Je suis désolé, Dayna... Je ne peux plus forcer les choses.

— Tu as toujours passé avant tout le monde, et j'ai tellement fait pour toi. Je n'aurais jamais cru que tu serais capable de me faire du mal de la sorte... J'ai toujours cru en toi, en ton amour... Mais... Maintenant, tu es en train de me trahir de la pire des manières.

— Je suis désolé...

— Non... Tais-toi. Je suis fatiguée d'entendre ces trois mots... J'en ai d'autres encore mieux... Je te déteste.

Elle se lève, ouvre la porte, et s'éloigne. Rapidement, j'appelle le chauffeur de mon père.

— Dayna va sortir là... Suis-là et ne la lâche pas des yeux, pas une seconde.


𓆸𓆸𓆸

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