VITO COLUCCI - TOME 2

By NHAO-NU

6.4K 342 233

Le mariage entre Ilaria et Vito semble aller de mieux en mieux. Leur connexion s'est développée et le grand a... More

Résumé !
Prologue
Chapitre 1 : Je t'aime
Chapitre 2 : Divorcer ?
Chapitre 3 : À cœur ouvert !
Chapitre 4 : Qui sont nos traîtres ?
Chapitre 5 : Dayna et Luca !
Chapitre 6 : Tensions
Chapitre 7 : Retour à la case départ !
Chapitre 8 : Sentiments en mêlés et jalousie !
Chapitre 9 : La rencontre et l'échappatoire !
Chapitre 10 : Jalousie
Chapitre 11 : La maison de la plage
Chapitre 12 : La soirée masquée
Chapitre 13 : Un choix difficile... Surmonter ses peurs
Chapitre 14 : Madame Moreno
Chapitre 15 : Notre bonheur avant tout !
Chapitre 16 : Le demi-frère Orlov
Chapitre 17 : La vente aux enchères !
Chapitre 19 : La rupture
Chapitre 20 : Un choix décisif !
Chapitre 21 : Vous êtes en état d'arrestation !
Chapitre 22 : Mission secrète
Chapitre 23 : Moscou
Chapitre 24 : Écho du passé
Chapitre 25 : Savannah Hayes
Chapitre 26 : Entre Deux Feux
Chapitre 27 : Premier Mensonge
Chapitre 28 : Découvertes inattendues
Chapitre 29 : Qui est le responsable ?

Chapitre 18 : L'inizio della vendetta

166 10 0
By NHAO-NU

Le début de la vengeance = L'inizio della vendetta










POV : IRINA

Je regarde à travers le balcon en direction du jardin. Le soleil brille amplement après des jours et des jours de pluie. Je respire un bon coup et puis je lâche tout ! Cette action me soulage beaucoup, surtout en ce moment où les pensés ne cessent de me tourmenter. Cela fait maintenant trois semaines que je suis arrivé à Palerme.

Les jours sont devenus plus insupportables et pesants qu'auparavant. Après m'être habitué à ma vie à New York, revenir ici après plus d'un an me procure un petit pincement au cœur, notamment parce que je me retrouve seule, sans Ilaria. Cette ville n'a plus de sens sans elle. Nous avons toujours été ensemble, et bien que nous nous soyons séparées pendant un an après son mariage, cela n'a pas été aussi douloureux que maintenant.

Puis, mes pensées s'arrêtent net sur cet homme brun aux yeux noirs. Même prononcer son prénom me fait beaucoup de mal, et penser à lui est une douleur si profonde que j'aurais préféré ressentir une douleur physique plutôt que cette agonie. C'est une situation imprévisible. On ne sait plus comment s'en sortir, ni sur combien de temps, on devra supporter cette souffrance. Et étant la première fois que l'on ressent cela, on se sent perdu, sans repères et sans force pour continuer à faire le moindre effort. Vu que c'est la première fois, on ne peut pas apprendre du passé, ni de nos erreurs. On n'a pas cette note dans la tête qui indique comment agir dans une telle situation. Au fil du temps, on commence à mettre en place des mécanismes pour ne plus ressentir cette douleur à nouveau, mais au début, c'est déconcertant, c'est comme naviguer dans l'inconnu sans boussole, sans un plan et sans une aide !

Je ferme les yeux pendant de longues secondes évitant de lâcher des larmes. Je ne pleure que très rarement, mais depuis que j'ai croisé son chemin, j'ai l'impression que c'est devenu banal. En vrai, je ne sais pas pourquoi, je me mets dans cette situation... D'autant plus qu'avec lui nous n'avons rien construit, il ne m'a rien promis. Peut-être que je me sens ainsi parce que nous n'avons rien pu faire, et je pensais au fond de moi qu'un jour, j'allais réussir à le convaincre de changer d'avis sur notre relation. Je voulais qu'il ait envie d'être avec moi sincèrement, et non par mensonge. Qui aurait cru que, pour m'éloigner de mon ex, il fallait que je l'embrasse lui ? Plus encore, les choses ont pris une tournure inattendue et incontrôlable, nous obligeant à mentir à notre entourage. En s'échappant de mon ex, je suis entrée dans un environnement inconnu, encore plus douloureux et désorientant. Elijah, qui était initialement mon sauveur face à l'insistance de mon ex, s'est transformé en une blessure profonde dans mon cœur.

Je ferme les yeux encore plus fort. Et réussie à ne plus sortir ses larmes. Plus jamais Elijah. Plus jamais je ne pleurais pour toi ! Je prends la couette et m'installe plus confortablement sur le canapé, mes yeux vaguent partout et sans le vouloir. Je me remémore tout !

flash-back

Avec Elijah, nos rendez-vous sur le parking suivi d'une escapade en voiture vers la plage sont devenus une routine parfaite. Pendant un moment notre relation était devenue plus réelle et tout ça depuis que je l'avais suivie sur le parking et que par la suite, nous sommes partis dans ce club. Et plus tard, on commençait à se chercher beaucoup plus, à travers des regards et à l'abri de tout le monde. C'était la nuit, lorsque tout le monde dormait, que l'on se retrouvait sur le balcon, et ces moments nous ont permis de nous libérer. Maintenant, sur cette plage, nous faisons la même chose, nous nous éloignons des regards et il n'y a que lui et moi. On parle de tout et de rien, et les conversations sont assez fluides. Avant de partir, on s'embrasse. Cette nuit-là a été la dernière dans laquelle j'ai connu cet Elijah. Soudain, il s'est transformé en un igloo, une froideur encore plus intense que notre première rencontre. J'ai essayé de le voir à plusieurs reprises pour comprendre pourquoi tout a changé. Malheureusement, je n'ai reçu que son regard glacial, et avec un grognement brutal, il me faisait reculer à chaque tentative. Je persiste dans mes efforts pour comprendre, mais malheureusement, Elijah est si différent des autres. Il se fiche de tout, incapable de ressentir des émotions.

Par la suite, le mariage est arrivé, et en pensant que tout allait devenir différent, que peut-être, nous allions retrouver notre complicité passée, je suis retournée vers lui. Comme une idiote... J'avais l'impression qu'Elijah souhaitait aller plus loin avec moi. Je le percevais à travers des regards discrets qu'il me lançait de temps en temps, même quand je parlais avec d'autres garçons pendant le mariage. Je le voyais... En tout cas, je sais que je ne me faisais pas d'idées. C'était bien réel. En pensant à cela et repensant aux expériences d'Ilaria, j'ai immédiatement pensé que peut-être lui aussi me cachait quelque chose. Et tout comme Ilaria l'avait fait avec Vito... J'ai également adopté la même stratégie et c'est ce qui m'a amené à cette nuit.

J'ai posé beaucoup de pour et de contre et pendant plusieurs minutes, j'hésitais beaucoup. Avec un long soupir, je me suis donné le courage. Ilaria et Vito ne sont toujours pas rentrés. C'est le moment. J'ouvre la porte et me dirige directement dans le salon. Mes yeux se stoppent sur le canapé... Cependant, il n'est pas là. Il doit sûrement être dans sa chambre. J'enclenche rapidement les pas avant que je ne fasse demi-tour. Mon cœur commence à s'accélérer comme si je venais de courir un marathon. Je n'ai jamais été du genre stressé, mais maintenant mon pouls ainsi que mon cœur n'arrête pas d'accélérer. Je ferme les yeux et même et je me lance, je toque plusieurs fois, mais pas de réponse, j'ouvre les yeux et les plisse. — Je dois faire demi-tour, je ne peux pas... Murmuré-je.

Avant même que je ne fasse le moindre mouvement, j'entends le clic et puis la porte s'ouvre et son corps apparaît à la seconde. On se regarde pendant quelques secondes sans rien se dire... C'est que nos yeux qui s'expriment, au bout de quelques secondes, finissent par plisser des yeux.

— Je peux te parler ? Ai-je dit après avoir pris soin de réfléchir à chacun de mes mots. Il me regarde en silence et puis il finit par hocher sa tête. Quelques secondes après, je parle de nouveau. — Tu me laisses entrer ?

Il fait un signe de tête, puis se met de côté. J'entre et reste muette. Mes yeux parcourent chacun des recoins, me donnant ainsi le temps de réfléchir amplement à la manière dont je vais aborder le sujet. Ensuite, je respire profondément et, avec un sourire léger, je me tourne vers lui. Il est adossé contre la porte en attendant. Il ne dit rien, ses yeux sont inexpressifs, et j'ai l'impression que je suis en train de l'ennuyer. — Je te dérange ?

— Non... Il répond directement, mes yeux se posent sur les barres et les haltères. Je comprends tout de suite pourquoi il avait mis du temps à m'ouvrir la porte.

Je lui lance de nouveau ce sourire timide, celui qu'on affiche quand on rencontre des connaissances et qu'on ne sait pas comment se comporter. Je joue avec mes doigts, puis je trouve la force de parler. Je n'ai jamais eu peur de m'exprimer... Pourquoi est-ce si difficile maintenant ? — J'ai fait quelque chose de mal ? J'ai vraiment envie de me donner une gifle... J'aurais dû y aller plus mollo.

Ses yeux se crispent, il ne s'attendait pas à une telle question. Il met du temps à me donner sa réponse. Après une longue attente, j'entends sa voix aiguë. — Non, tu n'as rien fait.

— Et pourquoi tu as mis toutes ses barrières entre nous ? Tu as changé du jour au lendemain !

— Ça n'a rien à voir avec toi... Puis, il finit par dire d'une voix plus douce, presque hésitante. — Irina... Comme s'il avait du mal à le prononcer.

À l'intérieur de moi, il y a comme une sorte d'explosion de tristesse, mélangée avec colère, surtout en voyant son indifférence à mon égard. Je fais tout pour la réprimer et ne laisse rien transparaître. Une phrase typique. Je bouge la tête plusieurs fois, tentant de ne pas éclater de rire. — Et tu vas finir par sortir cette fameuse phrase... Ce n'est pas toi le problème, c'est moi le problème.

Je croise mes bras autour de ma poitrine et m'approche davantage. Quant à lui, il ferme les yeux pendant quelques secondes, puis, dès qu'il les rouvre, une petite lueur apparaît et disparaît en même temps qu'un long souffle s'échappe de ses lèvres. — C'est juste... Je suis comme ça, et ces étapes, ces engagements, c'est trop pour moi.

— Et tu n'as pas d'explication à me donner sur pourquoi tu as été différent ces derniers jours. Je me tais un instant avant de reprendre. — Et pourquoi tu es si froid et distant avec moi... Pas d'explication pour ça non plus.

— Je suis fatigué de faire semblant. Ce jeu est allé trop loin je n'aurais pas dû accepter ce deal, on ne serait pas dans cette situation maintenant.

Ma bouche est scellée. Je ne sais plus ce que je dois lui dire. Je détourne le regard pendant de longues secondes. — Cela t'a pris presque un an pour t'en rendre compte ?

— Non... Je l'ai su dès le début, je savais que ce n'était pas mon truc, mais je ne voulais juste pas te faire de mal.

Un rire sec s'échappe de mes lèvres alors que je l'observe attentivement. Le pire dans tout ça, c'est qu'il reste immobile tel une statue. Ses yeux demeurent impassibles, sans aucune émotion apparente. Il me parle sans même essayer de comprendre, sans faire le moindre effort pour adoucir son caractère froid. Sa voix reste monotone, sans la moindre esquisse d'empathie. Cette partie de lui, qui avant était comme un mystère que je voulais déchiffrer, un genre de puzzle que je voulais construire progressivement pour le comprendre, est devenue aujourd'hui mon pire cauchemar. Son attitude m'exaspère à un point tel que je respire profondément, laissant une fois de plus mon cœur s'exprimer.

— Alors, si j'ai bien suivi, tu as délibérément laissé le temps pour que je ressente des émotions, et le comble, c'est que tu as quand même insinué des choses, tu t'es rapproché de moi... Puis, les mots ont simplement glissé de ma bouche... J'aurais vraiment dû me taire. — Donc, pour finalement me laisser plonger tête la première dans ce tourbillon d'amour non réciproque, et me voilà maintenant dans une situation difficile. Tu ne peux même pas imaginer à quel point je t'aim... !! T'apprécie !!

C'est le silence total dans la pièce... On n'entend vraiment rien. Nos respirations sont coupées, et c'est tellement difficile de faire face à son regard insistant... J'ai vu comme de l'horreur traverser ses iris, et finalement de la déception. Il ne dit rien pour le moment, et je le préfère ainsi. J'ai vraiment envie de creuser un trou et de m'y plonger. Ou bien de pouvoir remonter le temps et d'effacer à jamais tout ce que je viens de balancer sur lui. J'étais à ça de lui dire... Je t'aime.

Finalement la tristesse s'immerge dans ses yeux. Il fait quelques pas vers moi. Et tout en disant. — Irina... Je !

— Non... Arrête, ne dis rien, fais comme tu l'as toujours fait. Après tout, tu es un expert dans ce domaine. Je le stoppe d'un signe de la main avant qu'il ne se rapproche trop de moi.

— Ne dis rien... J'ai compris.

— Irina... Attends.

— Je t'en prie, écarte-toi.

Il tente de poser sa main sur mon bras, mais d'un autre signe, je l'arrête, et il obéit. Il s'écarte, et je commence à enclencher les pas. Je fais tout pour ne pas pleurer, et puis, pour couronner le tout, je l'entends encore une fois, et cette fois, c'est pour me briser à jamais.— Tu n'aurais rien pu faire, Irina. Je ne ressens rien pour toi... Notre relation, c'est juste de l'amitié.

Je pars sans mot dire, et puis il continue. Et je suis obligé de m'arrêter et de me tourner en lui faisant face. — Tout a changé entre nous quand j'ai vu l'ampleur de ce que tu ressens pour moi. Et j'aurais dû te le dire avant le mariage. Mais c'était mieux que tu profites un peu et donc je ne t'ai rien dit... Ton père m'a donné la possibilité, et j'ai de ce fait décidé de rompre. Tu dois faire ta valise... Il veut que tu rentres.

— Ne t'en fais pas pour ma valise. Je partirai demain. Et puis, je m'éloigne si vite, que je ne me rends même pas compté d'être arrivé à l'étage. Dès que j'entre dans la chambre, je laisse les larmes couler. Je ferme la porte et m'adosse contre celle-ci.

Fin du flash-back

Plus les jours passent, plus la douleur reste présente. J'osais espérer qu'au bout d'un certain temps, mon histoire avec Elijah ne soit qu'un mauvais souvenir. Je fais tout ce que je peux pour ne pas me laisser abattre, après tout, personne n'est mort de désamour. Je m'accroche à cette idée que le temps guérira toutes mes blessures, mais il y a toujours cette réalité qui ne cesse de me rappeler le contraire et je sais déjà que le chemin vers la guérison sera semé d'embûches.

Installée dans le jardin, je profite de mon petit-déjeuner. En même temps, je parcours le journal qui était posé sur la table, ça doit être celui d'Alessandro, il n'y a que lui qui continue à s'informer à travers ce moyen d'information. Cette lecture me permet au moins de passer le temps, m'offrant ainsi une échappatoire temporelle tout en dégustant ce repas. En traversant le jardin, j'aperçois Rita. Avec un léger sourire, je m'approche d'elle en la saluant. Elle relève la tête de ses fleurs et me salue. Me penchant à sa hauteur, je l'aide à récupérer quelques fleurs.

— C'est pour tes parfums ?

Elle hoche la tête, et pendant les minutes qui suivent, nous coupons les tubéreuses avant de les placer dans un panier. Rita élabore ses propres parfums depuis des années. Elle plante diverses fleurs et avec le temps, elle réussit à développer un parfum unique, à l'odeur exquise, devenu sa signature.

Un jour, tu devrais sérieusement envisager de mettre ces parfums sur le marché. On dépose le panier dans une sorte de laboratoire où elle concocte ses fragrances, puis nous nous installons sur l'une des canapés.

— En vrai... Ça ne m'intéresse pas. Je fais cela par passion... Elle m'adresse un sourire, puis continue. — Je n'ai pas envie de vendre mes parfums, c'est quelque chose de trop personnel.

— Je comprends.

Elle se lève et revient avec un nouveau flacon. — J'ai créé un nouveau prototype, celui-ci est fait à base de fleur d'orange avec un peu de cannelle. Elle me le passe et je sens la fragrance.

Et je n'ai pas pu m'empêcher de fermer les yeux en sentant cette odeur. — Ça sent trop bon... J'adore.

— Tu trouves ? Tu es la première personne à qui je le présente. Cela fait plusieurs mois que je tente de créer le parfum parfait. J'ai essayé plusieurs fois avec différentes quantités, et après tant d'efforts, j'ai enfin trouvé le dosage parfait.

— Une fragrance agréable, mais ma préférée reste celle à la tubéreuse... Cette fleur est largement utilisée dans les parfums orientaux, et à chaque fois que je sens ce parfum, c'est comme si soudainement, je retournais dans mon pays d'origine.

Elle me répond avec un sourire triste, puis elle balance. — Ça te manque le Liban ?

— Oui, énormément... mais honnêtement, je ne me souviens pas très bien de mon enfance. Cependant, il y a toujours comme une sorte d'odeur qui persiste en moi... Je ne sais pas comment l'expliquer, mais il y a cette fragrance particulière que je ne percevais qu'au Liban.

Son regard s'attarde sur moi, imprégné d'une évidente hésitation, comme si elle n'osait pas s'exprimer, réfléchissant à la meilleure manière d'aborder le sujet. — Et comment tu vas depuis... La...

— La rupture ? Dis-je, et Rita finit par hocher la tête à plusieurs reprises.

— J'essaie tant bien que mal d'aller de l'avant, mais le début est difficile... C'est poignant et douloureux pensé-je.

— Les débuts sont toujours difficiles... Avec le temps, tu finiras par oublier, et si le destin veut que vous soyez ensemble, tôt ou tard, cela se réalisera. Il ne faut surtout pas forcer le destin et le laisser faire sa magie... C'est plus excitant comme ça...

Je lui lance un sourire et m'approche davantage. Finalement, on s'enlace des mains, et en faisant tout pour ne pas pleurer, je lui dis :

— Merci... pour tout ce que vous avez fait pour moi. Vous m'avez logée, nourrie, et même scolarisée. Je ne saurais jamais comment vous remercier de tout, et il me faudra toute une vie pour vous rendre l'appareil.

Puis, je lève les yeux au ciel et bloque les larmes sur le point de sortir.

— La chose pour laquelle je suis le plus redevable est tout l'amour que vous m'avez donné. Tu as été comme une deuxième mère pour moi ces dernières années. Merci beaucoup pour ça.

Je vois ses yeux s'embuer, et on s'approche l'une de l'autre pour se donner un long câlin. On se sépare lorsque quelqu'un frappe.

— Vous pouvez rentrer, répond Rita, et trois secondes après, mon père fait son apparition. Il s'excuse auprès de Rita, puis ses yeux s'arrêtent sur moi.

— Nous devons discuter. Il fait un signe rapide, puis part. C'est en plissant des yeux que je le suis.

Nous arrivons dans son bureau, et dès qu'il ferme la porte, il me fixe pendant quelques secondes avant de parler. Il prend une grande inspiration et s'installe sur son siège. — Assieds-toi. Il le dit d'un ton assez sec et je n'ai pas pu éviter de froncer des yeux et immédiatement je m'installe en face de lui.

— Qu'est-ce qu'il y a papa ? Quelque chose de grave s'est produit ?

— Non... Dit-il hâtivement, puis tout d'un coup toute cette angoisse disparaît et le soulagement s'installe en moi.

— Et pourquoi tu es sérieux comme ça alors ?

— Nous aurons une visite ce soir. Nous restons en silence, et d'un signe de tête, je l'encourage à continuer.

— C'est un capitaine, il supervise Kansas, et sa famille nous a toujours été loyale. C'est son père qui gérait cette ville, et actuellement, le fils a repris le règne.

— Et en quoi cela me concerne ? Je sais déjà où cette discussion se dirige. Je ne suis pas née de la dernière pluie. Une alliance, et moi, je suis le lot... J'aurais peut-être le même destin qu'Ilaria finalement.

— Nous allons sûrement concrétiser un mariage... Avec lui... !

Je lâche un rire très sec, et je finis par tousser violemment. — Je te demande pardon ? Et tu as validé ça ?

— Rien n'est encore officiel, mais nous espérons que cette alliance aboutisse.

— Mais c'est qui cet HOMME ? Je ne le connais pas.

— Il t'a vue lors du mariage d'Ilaria et Vito, malheureusement, il n'a rien pu faire, car par la suite, tu étais avec Elijah à ce moment-là... Et vu qu'Elijah n'allait pas te demander au mariage, lui s'est proposé.

— Tu te rends compte de la folie de ce que tu es en train de me balancer ?

— Estime-toi heureuse... Qu'après la bêtise d'Elijah il y ait un tel homme prêt à se marier avec toi. Il n'a que trente ans. Vous n'avez pas beaucoup de différence, et en plus, tu sais déjà comment fonctionne la mafia italienne en termes d'alliance et de mariage.

— Tu es sérieux papa ?!!

— Rien n'est encore concret... Ce soir, on le saura.

Je ris tellement nerveusement que je n'en reviens pas. Enfin, je commence à comprendre Ilaria. Cette impuissance et cette incompréhension qu'elle a dû ressentir lorsque son père lui avait annoncé la même nouvelle... Il faut le vivre pour le comprendre. La tension dans l'air devient tout d'un coup suffocante, chaque rire qui résonne en moi... C'est comme un écho de mon désespoir, de mon impuissance, et surtout que ces rires viennent en partie de tout ce que j'ai dû supporter en silence ces derniers jours. Mes mains tremblent légèrement, et le poids de cette impasse commence à me peser. C'est comme si le voile de l'insouciance s'était levé, laissant place à une réalité brutale. En effet, qui aurait cru... Que pour moi, ce serait différent ? Moi aussi, je devrais passer par cette étape du mariage arrangé... En étant dans cette fausse relation avec Elijah, j'ai laissé ce voile m'aveugler de la réalité en repoussant tous ces éléments dans le futur lointain. Je vivais dans une insouciance totale et maintenant la réalité me frappe en plein visage.

Mon père coupe ce silence en lâchant un long soupir. — Ilaria aussi était réticente, et regarde comment la vie lui a souri. Elle est heureuse, et finalement ce mariage a bien fonctionné.

— Vous ne percevez qu'une partie du mariage, ses moments de bonheur. Comme d'habitude, les instants de souffrance, d'impuissance, les moments où elle avait le plus besoin d'écoute, cette phase-là... vous ne les avez pas vus.

Je vois cette minuscule expression traverser ses iris comme s'il doutait de tout, puis, comme toujours, il se reprend et toute contradiction ainsi que toute espérance disparaissent immédiatement. — Ça se décidera le jour venu. Par la suite, il tourne la tête et se plonge en direction de l'ordinateur, m'ignorant complètement. Je reste quand même bouleversée par la situation. Je me lève et entrelace mes mains pour me calmer.

— Je suis déçu, papa. Tu m'as toujours dit que j'allais choisir avec qui je me marierais et que tu ne me forcerais pas...

La situation a évolué, tout est différent maintenant. Dans deux ans, tu auras trente ans. J'ai fait preuve de patience et j'ai nourri de grands espoirs d'un éventuel mariage, entre toi et Elijah. Cependant, tout a pris une mauvaise tournure. Mais il ne les fait pas... Il n'est pas droit dans ses engagements et concorde moins... dans ses promesses.





✿❀✿

Les heures se sont écoulées si rapidement, et cette boule au ventre n'a fait que croître. En me regardant dans le miroir, je prends le temps de lisser la dernière mèche de mes cheveux. Rapidement, je me maquille légèrement pour camoufler cette fatigue persistante. Sur le lit, une robe noire est posée. Je la saisis et l'observe pendant quelques secondes. Avec un soupir d'impuissance, je me déshabille rapidement et me change.

Cet homme est arrivé il y a une demi-heure environ. Je parviens à l'apercevoir à travers la fenêtre. Il est brun, les yeux noirs... tout comme lui... En enfilant mes talons, je m'assois sur le lit en croisant les bras. J'aurais souhaité qu'Elijah vienne interrompre ce dîner, qu'il exprime des regrets et mette fin à cette union. D'ores et déjà, je sais que si un mariage aboutit entre cet homme et moi, je ne serai jamais heureuse. Ma vie sera difficile. En outre, je ne veux pas que cet homme soit également malheureux. Quand je ne vais pas bien, je ne sais pas faire semblant, et si jamais ce mariage se réalise, je ne serai pas apte à être bienveillante et obéissante. Cela signifie que cela impactera négativement sa vie. Même si je ne le connais pas, je pense que tout le monde mérite d'être avec la personne qui vous aime. Et je le souhaite pour lui.

J'entends qu'on frappe à la porte et je sais que c'est l'heure de mon angoisse. Je ferme les yeux et me dirige dans le salon. Rita est assise dans le canapé et dès que je rentre elle se lève et se dirige automatiquement vers moi avec un regard triste. — Je suis désolé et puis m'enlace.

Je lui rends un sourire pesant et en plissant les yeux, je lui dis... — Je pensais que tu étais de leur avis sur ce mariage.

Elle plisse également ses yeux et me regarde d'une manière perdue. — Pourquoi tu dis ça ?

Je m'excuse rapidement et puis je partage. — Ilaria aussi était mariée à travers un mariage forcé, et tu n'étais pas ainsi... comme tu l'es maintenant... Je suis désolée si je t'ai blessé, mais c'est un constat.

— Je comprends... avec Ilaria, je le savais dès qu'elle était dans mon ventre qu'elle devrait épouser Vito, et avec le temps, je me suis fait à cette idée. Puis, avec la mère de Vito, nous nous sommes beaucoup rapprochées et sommes devenues de très bonnes amies. Elle affiche un sourire triste et poursuit. — Et nous avons toujours voulu que nos enfants finissent ensemble. De cette manière, nous allions devenir une famille. Et puis... Vito, je l'ai toujours connu, et je savais qu'il serait un bon mari pour elle.

— Effectivement, tu as visé juste. Ils sont vraiment heureux.

— Je suis trop contente. Finalement, l'un des rêves de Martina est devenu réalité. Ses yeux deviennent larmoyants, et elle ajoute. — Ça m'a fait mal de voir comment Ilaria était malheureuse au début de ses fiançailles. En te voyant comme ça, cela m'a rappelé ces moments. C'est vrai que lorsqu'ils se sont fiancés, plus je la voyais triste, plus je voulais mettre fin à tout cela. Mais il y avait quelque chose à l'intérieur de moi qui me disait d'être patiente... que c'était la meilleure chose pour Ilaria.

— Ça a été invivable pour elle d'avoir ce début, et puis je bouge plusieurs fois la tête. — Tout s'est arrangé pour elle, et cette souffrance à d'une certaine manière value la peine.

Et en même temps, la porte s'ouvre. Mon père, Alessandro, et cet homme entrent. Alessandro me salue d'un coup de tête, puis il s'approche de Rita et pose sa main derrière son dos. Ensuite, mon père arrive suivi de lui. Il me lance un sourire puis s'approche. En tendant sa main...

— Buonasera, mi chiamo Andreas Lianny / (Bonsoir, je m'appelle).

Je soulève ma main et puis, je lui réponds. — Buonasera, mi chiamo Irina. Il me sourit et on s'installe rapidement à la table. Andrea se place en face de moi et depuis les premières quinze minutes, je n'ai fait que sentir son regard sur moi. Je n'ai plus parlé et afin que personne ne me dérange, je me concentre sur la nourriture et puis de temps en temps, je passe la fourchette sur celle-ci sans manger cela me permet de ne pas lever la tête. Ils ont commencé à parler d'affaires et ça m'a beaucoup aidé pour ne pas intervenir.

Puis le moment que je redoutais le plus est arrivé. Andreas me regarde et puis dit. — Ton père m'a dit que tu es pédiatre ?

— Oui... Et en plus, j'ai déjà travaillé.

— Moi cela ne me posera pas de problème si tu veux travailler. Mais je ne sais pas si mon père sera d'accord.

Je lui lance un sourire et je n'ai pas eu le temps de lui répondre. Car il se tourne et se dirige cette fois en direction d'Alessandro et puis de mon père.

— Je dois encore discuter avec mon père sur cet éventuel mariage. Si je suis venu ici parce que je suis de passage. Puis finalement ses yeux se posent sur moi et avec un demi-sourire, il ajoute. — Je suis prêt à m'engager, mais le dernier mot, c'est vous et mon père qui l'avait.

Andrea repart accompagnée de mon père. Je prends congé et laisse Alessandro et Rita. Je sens leur regard pendant toute la traversée, mais j'ai tout fait pour ne pas me retourner. En arrivant dans ma chambre, je remarque un genre de flacon et c'est en plissant des yeux que je m'approche de lui. Je le reconnais immédiatement avec un large sourire, je le prends et puis l'ouvre et commence à le sentir. Nous avons eu une discussion ce matin et ce soir, je retrouve ce parfum dans ma chambre. Je prends la note et la lis.

En espérant, que ce parfum t'apportera le réconfort de ton pays natal et qu'il t'aidera dans cette situation difficile.

Sur mes lèvres s'esquisse un large sourire qui persiste de longues secondes. Ensuite, je range le parfum et me laisse tomber sur le lit. Ce dîner a été incroyablement long... J'ai dû faire bonne figure, mais malgré tous mes efforts, chacun à cette table a clairement perçu ma réticence et compris que je n'étais vraiment pas dans mon assiette. C'est avec cette pensée que je laisse mes yeux se fermer.

✿❀✿

Je me dirige vers le bureau de mon père. Je suis partie ce matin voir Marta ; cela fait très longtemps que nous ne nous sommes pas vues. Elle travaille toujours dans le même hôpital. Je ne suis pas encore certaine, mais je pourrais rejoindre de nouveau l'hôpital de Palerme. Au moins, si je travaille, je pourrai oublier un peu et enfin réussir à passer à autre chose. En revenant de la voiture, je reçois un message de mon père me disant qu'il doit discuter d'une situation importante.

Je toque puis entre. Il est en train de se préparer. Il porte un gilet pare-balles, par la suite, il enfile sa chemise et une veste en cuir. Ensuite, il prend les couteaux et les place automatiquement à des endroits assez stratégiques. Il finit par mettre une arme dans sa poche et l'autre derrière son dos.

— Qu'est-ce qu'il y a papa ? Andrea a pris une décision ?

Il me regarde pendant quelques secondes et puis il s'approche tout en disant. — Prépares-toi, on doit partir.

— Quoi ? Où ?

— On a appris qu'un des hommes de mon oncle va atterrir en Autriche.

Je le fixe pendant de longues secondes ne captant pas toute suite...

— On pourra enfin se venger. Il dit et puis il me secoue légèrement et à ce moment me reprend.

Le soulagement prend place et puis l'espoir renaît. Ça fait des années qu'avec mon père, on travaille pour coincer ce traître. Ils ne se doutent pas que nous sommes en vie. En repensant à ça je plisse mes sourcils et balance.

— Si on s'attaque comme ça, ils vont sûrement se doutent et ils vont faire des recherches et peut-être, ils découvriront que nous sommes en vie.

— Calme-toi... calme-toi. Il met ses mains sur chacune de mes épaules et puis on se fixe. — Inspire il le dit tout en le faisant. — Bloque-le pendant quelques secondes et puis expire et nous répétons cela jusqu'à ce que je me calme.

— Nous partirons en hélicoptère, nous allons atterrir à Catanzaro et à ce moment, nous prendrons l'avion jusqu'en Autriche. Prépares-toi vite.

Je hoche ma tête et puis commence à choisir le pistolet.

Vienne - Autriche 18 h 30

Nous avons loué un hôtel deux étoiles afin de passer inaperçu. Il est censé atterrir dans une heure. Avec mon père, on commence à préparer le plan et comment nous allons procéder. Nous ne sommes que tous les deux. Il a préféré que ce soit ainsi. Je le laisse et me dirige dans le restaurant, je commande un repas et puis me dirige de nouveau dans la chambre. Je laisse le téléphone en Italie et malheureusement, je n'ai pas pu contacter Ilaria. Depuis que je suis arrivé à Palerme, on n'a pas arrêté de s'envoyer des messages. Et maintenant cela va faire quelques heures que je ne l'ai plus contacté et ça risque de l'inquiéter. J'espère au moins sortir vivante de cette mission. On ne sait pas combien d'hommes seront présents et plus cela avance plus, je suis effrayé que cette mission soit un échec.

On s'arrête devant un bâtiment et puis mon père sort et rentre dans une camionnette. Il le fait un signe dès qu'il réussit à démarrer.

Il se stationne en face de l'aéroport, je continue à bien regarder une photo de lui pour ne pas l'oublier et puis on regarde tous les voyageurs. Il finit par sortir accompagné de trois hommes et on continue à le regarder, ils se dirigent vers le parking.

— On ne fait rien pour le moment.

Je regarde mon père et puis je hoche ma tête. On le voit se diriger dans une voiture noire et bien équipée et à ce moment-là trois voitures arrivent, elles sont de la même marque. Puis quelques hommes sortent en les voyant, ils doivent être libanais. On continue à les regarder, ils se saluent et puis commencent à s'éloigner.

— Il est dans la voiture du milieu, ai-je balancé. Il redémarre et on commence à les suivre en veillant à ne pas trop attirer leur attention. On ne sait pas encore quand, nous allons attaquer, on doit choisir le moment opportun. Nous sommes en pleine ville, il y a beaucoup de monde et pour le moment, c'est impossible d'attaquer. On continue à les suivre durant dix longues minutes.

Et puis finalement... avec mon père, on se regarde et on comprend à la seconde.

— Je suis prête. Je commence à sortir un pistolet et mon père accélère d'un coup. Puis, nous sommes à quelques mètres de la troisième voiture. Je tire en direction de la roue et je réussis du premier coup.

— C'est bien je savais que tu allais réussir.

Malheureusement, ils ont tous vu les deux autres voitures commencent à accélérer et les hommes de la troisième voiture sortent et commencent à nous tirer. Mon père fait tout pour esquiver les balles et finalement, on s'éloigne. Il ne reste plus que deux autres voitures. Il sort son téléphone et passe un appel. Puis, il commence à parler.

— Attends papa, tu as dit que nous étions que tous les deux. Il me lance un regard et puis il dit, c'est le moment. Il raccroche et ajoute. — Regarde devant toi. Les deux voitures s'accélèrent et nous, on s'arrête, il sort et je suis dans l'incompréhension totale. Je sors également.

— Ce n'est pas le plan prévu papa.

— Je sais, mais on avait besoin d'aide... Viens, on va y aller.

— Ou... ça ?

— Tu le verras. Nous commençons à courir et nous arrivons dans une rue. Ils sont arrêtés et il y a une sorte d'énorme camion qui bloque la route. Mon père sort son pistolet.

— C'est le début de notre vengeance et rappelles-toi qu'il doit être vivant.

Je hoche ma tête et je sors de nouveau le pistolet. On commence à tirer et quelques hommes commencent à tomber.

— Ne te sépare surtout pas de moi, d'accord.

— Oui papa.

On tire et on se cache derrière un mur. Pour le moment, nous n'avons fait tomber aucun je note dans ma tête le nombre de personnes d'une qu'ils sont morts et puis les trois autres de la troisième voiture ce qui signifie qu'il ne reste que cinq hommes. Mes yeux fixent une silhouette et je vois un des hommes qui est descendu de l'avion s'éloigner et sans aucun regard, je pars. Mon père ne m'a pas vu et j'espère revenir avant qu'il ne se rende compte de cette situation. J'arrive dans une sorte de forêt et mes yeux aèrent partout et tentent de le trouver... je ressens comme quelque chose de très dur derrière ma tête et puis je sens comme si on me poussait et je tombe de dos. Cet homme se place au-dessus et commence à me frapper, je dois protéger ma tête et pendant quelques minutes, je ne fais que recevoir des coups. Je récupère l'arme et puis malheureusement pour moi, il le prend et avec un sourire sinistre, il dit tout en me pointant.

— Bye Bye. Je le regarde sans ciller et puis j'étends un tir et je ferme mes yeux... C'est fini...








BOUM


BOUM

BOUM

BOUM



BOUM



BOUM

BOUM



BOUM








Pendant les quelques secondes qui suivent je ne ressens rien... Pas de douleur rien... Cela signifie que c'est vraiment morte.... J'ai dû recevoir une balle en pleine tête...

MAIS POURQUOI, JE SUIS CONSCIENTE...

J'entends comme des bruits... des pas. Où je suis... ! Qu'est-ce qu'il se passe !! Je suis morte ?

J'ouvre les yeux et à ce moment, je ressens comme un grand poids. Cet homme est au-dessus de moi. Je tente de bouger, je réussis enfin à le sortir de moi. Je me lève et je vois du dans sur moi et sur lui. Je regarde partout afin de voir si j'ai une balle, mais rien. Puis je vois des chaussures, mon cœur commence à battre tellement vite... ce n'est pas mes chaussures de mon père. Peu à peu, je lève ma tête... Et je croise son regard.

— Elijah ??

















POV : ILARIA

Depuis maintenant dix minutes, je suis en train de changer de chaînes et de trouver quelque chose d'intéressant afin de tuer le temps. Vito est partie depuis maintenant quelques heures, je suis sortie à la piscine de l'hôtel et puis je suis revenue il y a plus d'une heure ça.

Je lâche un long soupir et puis j'éteins la télé et me rends dans la cuisine pour me préparer quelque chose à manger. Je ne sais même pas quand est-ce qu'il va rentrer. Je retire une salade, un avocat, des tomates et puis je prends du thon. Vu l'heure et la chaleur, il vaut mieux que je mange un aliment léger. J'ajoute la sauce et me rends directement au balcon. La vue est magnifique, la plage est bien remplie, mes yeux s'arrêtent sur les surfeurs et j'observe comment ils jouent avec les vagues. J'ai eu la chance d'apprendre à faire du surf et en le voyant, ça me donne trop envie. J'entame les bouchés et profite de ce soleil, puis la sonnerie de mon téléphone retentit. Ça doit être Irina, pensé-je. Je laisse le bol et rentre pour récupérer le téléphone. En voyant le numéro masqué s'afficher, je n'ai pas pu éviter de plisser des sourcils. Pendant quelques secondes, je laisse le téléphone sonné et reste immobile... Je ne sais pas ce que je dois faire. Il y a très peu de personnes qui connaissent mon numéro et avant que ça ne raccroche. Je réponds.

— Oui allô... Silence et j'ajoute. — Qui est à l'appareil ?

— Salut. Sorella (Sœur) C'est moi.

— Luca. Je reste bouleversé pendant quelques secondes et puis enfin, je ressens comme une sorte de soulagement. Je lève les yeux au ciel pour éviter les larmes et je m'assois directement sur le fauteuil afin de me calmer.

— Com.... Comment tu vas ?

— Je vais très bien et toi alors.

— Maintenant... Je vais mieux à cent pour cent. Où êtes-vous ?

— Désole Ilaria... mais je préfère que personne ne le sache.

Je ne dis rien pendant trois secondes. J'assimile cette information et puis je finis par répondre. — D'accord, je comprends. Et Dayna comment elle se sent. Tout va bien pour elle ?

— Au début ça a vraiment été difficile, actuellement, elle va mieux.

Cela fait près d'un mois qu'ils ont pris la fuite. Ava et Steve sont venus nous voir à plusieurs reprises pour nous demander si nous avions des informations sur leur emplacement. N'ayant aucune réponse, ils ont finalement décidé d'engager un détective privé.

— Papa est vraiment furieux. Il n'arrête pas d'appeler Vito. Peux-tu l'appeler, s'il te plaît, pour le rassurer ?

— Non.

J'ai été vraiment surprise par sa réponse abrupte et rapide. Il n'a même pas pris le temps de réfléchir. — Arrête d'agir ainsi. S'il te plaît.

— Ilaria ne me fait pas regretter de t'avoir appelé !!

— Et maman, tu vas la laisser dans l'angoisse pendant combien de temps ?

— Je vais l'appeler ne t'inquiète pas. Mais pour papa, c'est mort.... Et alors comment va maman ?

— Elle m'a appelé ce matin et m'a dit qu'elle et papa n'arrêtent pas de s'embrouiller. Tu savais que Mattia a été placé dans un internat ?

— Ouais...

— Et pourquoi tu ne m'as rien dit ?

— Je n'avais pas la tête à ça. De toute façon, je pense que c'est mieux pour lui de s'éloigner du cocon familial et de sortir de sa zone de confort.

— Mattia n'est pas comme toi... Il a été traumatisé enfant, ce changement peut le perturber.

— Et alors... c'est ainsi qu'il pourra enfin passer à autre chose et se guérir. D'ailleurs, Ilaria, arrête de croire que Mattia est le même enfant de dix ans que tu as laissé lorsque tu t'es mariée. Il a treize ans maintenant et l'adolescence lui fait face de plein fouet.

— Je n'ai pas envie de discuter avec toi. C'est définitif, vous n'allez pas revenir ? Je place ma main gauche sur ma tempe afin d'éviter ces maux de tête.

Il lâche un long soupir et finit par dire au bout de quelques secondes. — Je ne sais pas. Tout ça va dépendre de papa. C'est à lui de faire marche arrière. Mais pour le moment notre seule issue avec Dayna c'est de nous éloigner d'eux.

Je garde le silence, fixant la porte, lorsque Vito entre avec un sourire radieux. Il fronce les sourcils, dépose ensuite les sacs sur la table.

— Dis-leur que nous allons bien et qu'ils arrêtent de nous chercher, car ils ne vont pas nous trouver. Je te laisse Ilaria, Au revoir.

— Attends... Luca... Puis j'entends un gros bip. Je souffle et puis je jette le téléphone sur le lit. Il s'approche. Et il s'agenouille et avec un regard désespéré, il dit.

— Tout va bien Amore ?

Au début, je réponds d'un simple mouvement de tête, mais finalement, je me décide à parler.

— Oui... Luca vient de m'appeler, il va bien et en voyant ce qu'il m'a dit... il n'a pas l'intention de revenir pour le moment, et pour couronner le tout s'est perdu d'avance qu'il ait une réconciliation entre eux... Ils ne trouveront pas un terrain d'entente d'aussi tôt.

Il s'approche de moi, nous nous enlaçons. Puis, il s'installe dans le fauteuil, je redresse ma tête et la pose contre son torse, nos pieds s'entrelacent. De temps en temps, je sens comme de doux baisers sur ma tête. — Ton père et ton frère ont vraiment le même caractère, et aucun des deux ne veut céder. Ils attendent que l'autre lâche l'affaire en premier.

— En effet. Je soupire et je poursuis. — C'est pourquoi je me sens ainsi, car je sais d'avance que ni l'un ni l'autre ne fera marche arrière. Luca ne reviendra pas tant que mon père n'abandonnera pas son idée de mariage, et mon père attend que Luca revienne en s'excusant et en acceptant sa demande. Et c'est ma mère qui se trouve en plein milieu.

On reste silencieux pendant de longues minutes. Ce moment m'a permis de me calmer et de mieux réfléchir, je lève ma tête pour l'observer, ses yeux sont sur le plafond lui aussi perdu dans ses pensées. Je lui donne un baiser sur sa joue gauche et puis finis par me lever. — Désolé de t'ennuyer de mes problèmes. Et j'ai complètement oublié de te demander ce qu'il s'est passé dans la vente aux enchères ?

Il se dirige vers la table et il dit. — Tes problèmes sont aussi les miens. Et tu n'as pas à t'excuser de quoi que ce soit, c'est normal. Il revient avec les poches et puis on s'installe de nouveau sur l'un des sofas. — Tiens c'est pour toi. Je soulève un sourcil et puis je prends la première poche, j'ouvre l'emballage et mes joues deviennent rapidement rouges... Je reste figé sur l'ensemble de lingerie rouge. Je sens son regard et puis en me mordant la lèvre inférieure, je me tourne vers lui... je ne dis rien au début et en cherchant désespérément les mots.

— Merci... !! C'est trop joli j'adore. Je sors le soutien-gorge et le regarde pendant quelques secondes et puis je finis par vérifier la taille. Pas déçu... — C'est la bonne taille en plus.

— Bien évidemment... je connais presque tout de toi. Je bouge plusieurs fois la tête évitant de ne pas rire et puis j'ouvre la seconde boîte.

C'est un collier en diamant vert et des boucles d'oreilles de la même couleur. Je les sors et les regarde mieux... Mes yeux se sont émerveillés... Je kiffe. Je me tourne de nouveau vers lui et rapidement, je lui donne un câlin. — Merci, c'est sublime, et je sais déjà avec quelle robe je pourrais le mettre.

Nous restons enlacés de longues secondes, et je sens sa main faire des va-et-vient. Puis, il dit. — Ce n'est pas encore fini. Il prend son téléphone et passe un appel. Dès qu'il finit, il revient et me tend la main. — Viens avec moi !!

Je fronce les yeux, puis, ni une ni deux, je lui donne ma main, et nous nous dirigeons vers le balcon.

— C'est quoi la surprise ?

— Attends et observe.

UN

DEUX

TROIS

Puis, un grand ballon commence à descendre. J'entre ouvre ma bouche, surprise, et rapidement, Vito le prend, et je vois immédiatement des tulipes de différentes couleurs.

— Wow, c'est magnifique, tu m'as vraiment gâtée. Je ne sais pas comment te remercier.

— Je sais comment... Premièrement, arrêtez de me remercier, je n'aime pas ça... cela crée une certaine distance entre nous. Puis, pour les remerciements, tu peux enfiler de la lingerie et danser pour moi...

Je lui donne un léger coup sur son torse et je l'embrasse. — C'est ce qu'on verra...

Nous arrivons à la plage en fin d'après-midi. La plupart des personnes sont parties, ne laissant derrière elles que quelques surfeurs et des familles. Nous récupérons nos planches, et je lui lance un dernier regard avant de me diriger vers l'eau. Rapidement, nous rejoignons les autres surfeurs. J'attache ma cheville et m'assieds sur la planche en l'observant. Il s'installe à côté de moi.

— Je vais commencer.

Je hoche la tête. Je le vois s'allonger à plat ventre et, avec ses mains, commencer à effectuer des mouvements pour se rapprocher des vagues. Les vagues, calmes au début, se transforment en de petites crêtes à mesure qu'elles se rapprochent de nous. Il attend un moment, puis il rame fort pour attraper une vague. Les vagues grandissent de plus en plus. Il se lève au bon moment, glisse sur la crête de la vague, puis redescend doucement lorsque la vague se calme. Il fait ça avec un sourire sur le visage, tout content. Je le vois au loin et je n'ai pas pu éviter de sourire à mon tour. Il recommence. Les vagues le portent, il semble les maîtriser à la perfection, comme si c'était son jeu préféré, un jeu qu'il retrouve des années après. Je reste assise sur ma planche, à le regarder faire.

Il revient vers moi, toujours avec ce sourire joyeux.

— Tu es prête ?

— Oui et j'attendais que ça !

— Je te surveille alors. Il se place à côté de moi et puis il m'embrasse. — Bon courage.

— Pas besoin, et puis je m'éloigne en m'installant à plat ventre et en ramant. Dès que je me suis approché d'où les vagues se créent, je m'assieds et attends le moment parfait. Au loin, je vois les vagues qui commencent à se soulever. Au début, elles sont petites, puis plus elles se rapprochent, plus elles deviennent grandes. Je me repose afin d'accueillir au mieux les vagues, et dès que je sens que c'est le moment, je rame, entre dans la vague, me lève rapidement, tiens l'équilibre et joue avec les vagues en montant et en descendant. Je fais tout pour tenir l'équilibre, mais malheureusement, à la dernière minute, je tombe. Je commence à nager et reviens au même endroit que tout à l'heure. Puis, j'attends de nouveau les vagues et recommence. À un moment donné, Vito se joint à moi, et nous commençons à surfer ensemble. Nous restons jusqu'au coucher du soleil. Ensuite, nous nous asseyons sur nos planches respectives, observant ce magnifique coucher de soleil.





✿❀✿

Le retour à New York a été difficile... Nous nous sommes beaucoup amusées et revenir à notre quotidien a été un coup dur, surtout que pendant ce voyage, je n'ai pas pensé à Irina. En rentrant à la maison, il y a des moments où je m'imagine qu'elle sortira de sa chambre avec un sourire, me racontant comment elle s'est fâchée avec un tel médecin, me parlant de ses nouveaux patients, etc. Cela fait presque deux semaines qu'elle est partie, et je n'arrive toujours pas à m'habituer à son absence.

Elena est répartie chez Francesco et du coup, pour ce soir, je vais m'occuper du dîner. Dès que j'ai fini ma lecture sur l'historique de patient. J'ai commencé à écrire tout ce que je devrais faire pour demain et de cette manière, je pourrais tout organiser. Je ferme mon ordinateur et me dirige en direction de la cuisine

Je sors tout le nécessaire et je procède en commençant à laver les légumes, puis je les coupe. Pendant que le repas cuit depuis plusieurs minutes, je range le petit bazar que j'ai fait et sors une bouteille de vin que je déguste en attendant.

— Mmmh, ça sent bon... Je lève la tête pour voir Vito entrer. Il dépose sa veste sur l'une des chaises et s'approche. Après m'avoir embrassé, il dit. — J'ai immédiatement senti l'odeur dès que les portes de l'ascenseur se sont ouvertes. Tu cuisines quoi ? Ensuite, il se dirige vers la marmite. Puis ouvre le couvercle.

— Un risotto au champignon. Ai-je dit en m'approchant à côté de lui.

— J'ai hâte et en plus ça faisait longtemps que je n'avais pas goûté à un de tes plats.

Et sans vraiment m'y attendre. Je sens ses mains sur mes hanches et me pose sur l'îlot. Je lâche un cri de surprise et dès que je sens que je suis en sécurité, je me calme. Il sépare mes pieds et s'y installe. On se fixe pendant quelques secondes sans rien faire et ensuite sa main est posée derrière mon oreille et positionne mes mèches derrière mon dos. Puis, il approche ma tête. Nos bouches se scellent d'un baiser passionné et sans vraiment faire de pauses, on continue à nous embrasser nos langues se mêlent et commencent leur bataille. Par la suite, je sens comme sa main se diriger sur ma chemise et peu à peu, il commence à le déboutonner.

Je sens ses mains sur mon ventre, et soudain, on entend des pas, suivi du raclement d'une gorge. On se tourne tous les deux pour voir Elijah, qui débute en nous regardant avec un air d'excuse. Rapidement, on se sépare, et je saute de l'îlot, je m'éloigne d'un pas pour me rhabiller. À ce moment, Vito se place juste devant, me permettant de m'habiller tranquillement.

Lorsque j'ai terminé, je m'approche de Vito tout en lançant un regard vers Elijah. Depuis le départ d'Irina, l'atmosphère entre nous est devenue assez glaciale et distante... Mais même avant son départ, notre relation était déjà complexe. Cependant, grâce à Irina, nous avions réussi à trouver un juste milieu.

Dès le début de notre rencontre, Elijah a érigé des barrières, entravant ainsi toute possibilité de relation amicale. Lorsqu'Irina était présente, nous avions réussi à surmonter ces obstacles, et Elijah n'était pas aussi froid. Malheureusement, depuis son départ, nous sommes retombés dans nos vieux schémas...

De plus, il y a le fait qu'Irina soit partie à cause de lui, ce qui crée en moi une certaine rancœur qu'il a peut-être ressentie lui-même.

— Je peux te parler Vito ?

Je les regarde tour à tour sans intervenir et puis Vito me lance un regard rapide et suit Elijah. Je m'occupe du risotto et attends son retour. Il revient au bout de dix minutes, il pose son dos contre le frigo, mais ne dit rien pendant quelques secondes. Je le fixe en plissant des yeux en l'incitant à parler. Il lâche un soupir puis intervient.

— Elijah est parti en Italie !

Je laisse la cuillère et puis m'approche. — Pourquoi tout va bien ?

— Il n'y a rien de grave. Il doit juste se réunir avec Javier.

Je sais qu'il en sait davantage... Je le regarde en attendant qu'il m'en parle, mais malheureusement, il se tait. Un long soupir m'échappe et je commence à préparer la table. Il vient s'installer dès que je sens son regard sur moi, je relève la tête et le fixe.

— Il doit aider Javier dans une mission. C'est tout, déclare-t-il. Je hoche la tête en guise de réponse et retourne à la cuisine pour apporter nos plats.

Quelques mois plus tard....

Je vais bientôt débaucher, je fais une dernière ronde et puis j'aide les médecins lorsqu'ils doivent rendre visite à leur patient. Finalement, l'heure est venue. Je m'apprête à me rendre dans mon bureau et puis mes yeux percutent deux silhouettes familières. Je m'arrête net en les observant, Ava se trouve dans un fauteuil roulant avec Steve en train de la pousser. En la voyant, je n'ai pas pu éviter de froncer les sourcils, je vois la douleur dans ses yeux et en sachant qu'elle s'attaque à son neuvième mois. Je me précipite vers eux...

— Calme-toi, Ava... Respire... et expire...

— Ilaria, ne me dis pas ça. Je risque de t'insulter, dit-elle entre ses dents. Je la regarde pendant quelques secondes, puis mes yeux s'arrêtent sur Steve. Il me lance un regard d'excuse, et en voyant sa mine, je doute bien qu'Ava ait dû déverser toute sa frustration sur lui.

— Elle a commencé depuis que les eaux sont tombées, tu n'es pas la seule.

Entre ses dents, Ava intervient. — Steve... et s'arrête rapidement, lançant un long cri.

— Ça doit être l'heure. Je me dirige vers les infirmières pour qu'elles préparent la chambre pour l'accouchement, puis je reviens vers eux.

— Venez avec moi, la sage-femme vous attends déjà. Je laisse Ava dans la pièce. Steve part pour porter la tenue adaptée, et avant que je ne parte, Ava m'arrête.

— S'il te plaît, Ilaria. Tu dois rester ici avec moi.

Je la regarde pendant quelques secondes sans rien dire. — S'il te plaît, je veux que tu sois là. Je finis par hocher de la tête et pars m'habiller, en levant les mains.

L'accouchement a été compliqué au début, je devais alterner entre aider Steve à calmer Ava et lui donner des conseils, de comment bien pousser et puis je devais également aider la sage-femme. Nous sommes restés ici pendant des heures, car nous avons rencontré des difficultés et la tête du bébé n'était pas encore prête à sortir. Je suis sortie pour appeler Vito et dix minutes plus tard, il était déjà en salle d'attente. Les infirmières m'ont appelé parce que c'était le moment. Je porte les gants et me dirige à côté de la sage-femme, Ava pousse pédant dix minutes et puis nous finissons par voir enfin la tête. Je me lève et dis-je en leur direction. — C'est bien Ava continue ainsi. On commence à voir sa tête.

Les minutes passent, les cris d'Ava s'intensifient et finalement après des heures de travail, nous entendons les pleurs du bébé. La sage-femme coupe le cordon ombilical et puis me donne le bébé. Dès que je le prends je ressens une émotion tellement indescriptible... Mon cœur bat tellement vite et je m'arrête un moment pour observer le bébé et avec un sourire, je m'approche d'eux...

— Alors... dit-il en même temps.

— C'est un garçon. Puis, je leur souris et donne le bébé à Ava.

— Un garçon, répète Steve. Je hoche la tête, puis j'observe comment il baisse la sienne, tout comme Ava. Ils sont émerveillés. Les larmes d'Ava commencent à couler, et le bébé se calme pendant quelques secondes avant de recommencer à pleurer. Une des infirmières arrive, et je lui adresse un signe de patienter.

— Avez-vous trouvé un prénom ?

Steve aide Ava à sécher ses larmes. D'abord, elle hoche la tête, puis elle dit. — Nous allons l'appeler Gavin Siaka Cox...

— Félicitations à vous. Je réponds et prends le bébé et en le regardant, j'ajoute. — Bienvenue Gavin.

Les infirmières prennent Gavin pour le nettoyer, et Ava est amenée dans une chambre. Je me débarrasse de ma blouse et rejoins Vito, qui est toujours assis dans la salle d'attente. Je m'approche de lui, il se lève tout en arquant un sourcil, et je rétorque. — C'est un garçon.

— Un garçon. Il sourit et puis ensemble, nous nous dirigeons vers la chambre d'Ava. Le bébé est déjà dans la pièce. Vito leur présente ses félicitations, puis nous restons dix minutes à discuter de comment s'est passée la rupture des eaux. Ensuite, avec Vito, on se lève et on se dirige vers le lit... Gavin est déjà réveillé. Nous le regardons pendant quelques secondes, et toujours cette même sensation indescriptible revient. Quand je vois le doigt de Vito, se poser sur la petite main de Gavin, j'ai comme une sensation au fond de mon cœur...

— C'est dommage que Dayna ne soit pas présente. Je me tourne vers Steve et avec un regard d'excuse, je lui parle de l'appel et tente de le rassurer que tout va bien pour eux.

Cela fait maintenant deux jours qu'Ava est à l'hôpital. Elle partira très prochainement. Je fais mon travail habituel et puis je me rends en accueil afin de leur apporter quelques documents. Puis un couple d'environ une cinquantaine d'années arrivent. Je leur lance un sourire et puis je m'apprête à partir, mais en entendant à qui, ils sont en train de me chercher, je m'approche d'eux.

— Vous devez donc être les parents d'Ava.

— Oui... et comment vous connaissez ma fille ?

Je lui lance un sourire en direction de sa mère et puis je dis. — Je suis une amie de votre fille.

— Une amie dit son père et puis je hoche ma tête et me tourne de nouveau lorsque sa mère parle.

— Alors, vous devez être Ilaria... ma fille m'a beaucoup parlé de vous.

— C'est moi. Je vais vous amener dans sa chambre, suivez-moi.

Elle me lance un sourire chaleureux et nous arrivons dans la chambre, j'ouvre la porte et le laisse entrer.





✿❀✿

Ce soir, nous devons nous préparer pour partir aux Hamptons chez Francesco. Je choisis quelques tenues pour le week-end, prévoyant de rentrer normalement lundi matin.

J'amène les valises dans le salon, et à ce moment-là, j'entends quelqu'un toquer à la porte. Je plisse les sourcils, car nous n'attendons pas de visite. Vito est dans son bureau. Je réfléchis pendant quelques secondes, puis je vois Vito arriver également, fronçant les sourcils. Les coups à la porte s'intensifient, et Vito prépare son arme. Je respire profondément et j'ouvre la porte.

Je n'en reviens pas...

— Luca ? Dayna est dans ses bras, inconsciente, et sans aucune réponse, Luca entre et se tourne vers moi.

— Tu as une chambre de libre ?

Je le regarde pendant quelques secondes, sans rien dire, puis je lui fais un signe de tête. Je suis choquée de le voir ici. Vito l'accompagne, et quelques secondes après, je les regarde en croisant les bras.

— Alors, tu as une explication à me donner ? Dis-je rapidement.


𓆸𓆸𓆸

Continue Reading

You'll Also Like

685K 17.2K 45
Asya Petrova, 21 ans, fille banale, joyeuse mais grande gueule quand il faut remettre à la place plus d'un, a quitté le lycée pour travailler dans un...
5.5K 435 53
Alec a toujours rêvé de vivre une enfance comme tout le monde mais au lieu de ça, la vie lui a donné un père violent et une mère indigne. Ils ont été...
25K 1.1K 55
Elle avait décidé de changer de ville pour s'installer dans le pays et la ville de ses rêves avec sa meilleure amie et son cousin. Elle voulait tout...
1M 38K 50
J'ai toujours voulu visiter la Californie. Sans expliquer pourquoi. Alors je m'y suis rendue, accompagnée par mes meilleures amies. Tout devait se...