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KAYLA
J'étais choquée de me retrouver dans cette situation gênante. Moi dans les bras d'un inconnu, se trouvant devant Keyron et Maeva qui nous regardaient dans l'incompréhension la plus totale.
Je me redresse immédiatement sous leur regard, comme si je venais de me faire prendre dans les faits, alors qu'en vrai il n'y avait rien.
- Keyron : dit donc je ne savais pas que des mineurs étaient conviés à ta fête, dit-il d'un ton méprisant.
- Maeva : j'avais fait une exception pour une amie.
- Keyron : et à ce que je vois t'invite aussi n'importe qui, réplique-t-il en me jugeant de haute en bas.
Il me foudroie du regard par la suite.
- excuse-moi ? fis-je sidérée.
- vous vous connaissez ? dit l'inconnu.
Je jette un coup d'œil derrière moi en voyant l'homme qui le regardait d'un air désapprobateur. Je l'avais complètement oublié.
- Keyron : on va dire que c'est ma petite-sœur. Et j'ai 2 mots à lui dire.
- je n'ai pas envie de t'entendre.
- Keyron : je n'ai pas demandé ton avis.
Il me lance un mauvais regard que je lui rends immédiatement. Il est vraiment fou lui.
- Ashley : Kayla je t'ai enfin trouvé. Oh...
Elle s'est arrêtée en nous voyant. Keyron la regarde et il tourne sa tête vers Maeva.
- Keyron : tu ne m'avais pas dit que les invités allaient rester dans la salle de réception sans déambuler dans les couloirs ces prochaines minutes ?
- Maeva : oui. Mais...
- Keyron : je n'attendais pas de réponse, dit-il sèchement en lui coupant la parole. (Il me regarde.) Toi tu viens avec moi.
- je préfère mourir que te suivre.
- Keyron : dommage, tu as encore toute la vie devant toi.
Il s'avance en me prenant par le bras, je me débats instantanément. Ashley a voulu me défendre il l'a stoppé net du regard qui l'a arrêté dans son élan. L'homme intervient en attrapant mon deuxième bras. Keyron lui jette un regard encore pire que celui qu'il venait de lancer à Ashley, qui m'en a bien fait peur.
- Keyron : tu sais qui c'est ? Non. Donc je te conseillerais d'enlever ta main.
- L'homme : tu vas lui faire mal au bras.
- Keyron : enlève ta main.
- L'homme : tu vas lui faire quoi ?
- Keyron : ce ne sont pas tes affaires.
- L'homme : maintenant ils le sont. Tu vas lui faire quoi ?
Keyron me regarde d'un air sournois et d'un sourire au coin, ses yeux pétillant de malice. Je ne le sens pas du tout.
- Keyron : Kayla dis-lui de te lâcher le bras avant que Kylian il débarque. Tu n'aimerais pas qu'il vienne foutre ta soirée en l'air, je me trompe ? me dit-il d'une voix faussement innocente.
Je le regarde avec tout le mépris que j'ai pour lui. Je regarde l'homme en question, je ne voulais pas que Kylian il vienne ici. Il ne va pas seulement niquer ma soirée malgré son mea culpa par texto, il va me saouler pendant des jours et j'en n'ai vraiment pas envie.
- ça va aller. Tu peux me lâcher s'il te plaît, dis-je à l'inconnu.
- L'homme : j'en n'ai pas l'impression.
- s'il te plaît.
- L'homme : tu es sûr ?
Je hoche de la tête en le suppliant de me lâcher du regard. Il me lâche à contre cœur. Je tourne ma tête je vois Ashley qui était choquée et Maeva qui afficher un air détaché comme si ce qui se passait devant elle ce n'était rien.
- Keyron : tu vois, ce n'était pas compliqué.
- L'homme : tu as intérêt à ne pas lui faire de mal.
- Keyron : pourquoi ? Tu es qui pour elle ?
- L'homme : t'a très bien entendu.
- Keyron : ne rentre pas dans ce terrain-là, Anderson.
Ils se regardent méchamment, il y'avait une grosse tension entre eux. L'inconnu ne dit rien. Keyron regarde une fois de plus Ashley.
- Keyron : je ne vais rien faire à ton amie, on va discuter 2 minutes et elle te rejoindra.
- Ashley : pourquoi je n'ai pas confiance à ce que tu me dis ?
- Keyron : peut-être parce que je lui tiens le bras sans son consentement et qu'elle à essayer de se débattre. Mais ne t'inquiète pas il ne lui arrivera rien. N'est-ce pas, Kayla ?
Il me lance un regard appuyé, l'intensité de ses yeux hazel m'ont fait détourner le mien vers Ashley.
- Ashley je reviens.
- Ashley : Kayla...
- ça ne va pas durer, fis-je en lui coupant la parole.
L'inconnu le foudroyait du regard depuis le début, Maeva aucun mot et je sentais que ce n'était pas parce qu'elle n'avait rien à dire mais qu'elle n'osait rien dire.
Il s'avance jusqu'à ce qu'on quitte leurs champs de vision en me tirant le bras d'un chemin à un autre.
Je ne sais diable pourquoi je l'avais suivi dans son putain de délire. Ce mec c'est un taré et je suis là à me laisser faire par un inconnu. Le fait d'avoir fait des efforts à ne pas vite péter les plombs m'avait changé ou quoi ?
Mais en réalité, je ne voulais pas qu'il appelle mon frère et j'étais aussi curieuse de savoir ce qu'il me voulait. Même si j'étais furieuse de son comportement et écœuré de l'avoir entendu en pleins ébats sexuels, avec Maeva Gaillard.
On avait entamé un long couloir, ensuite on avait pris les escaliers et j'eus marre d'être traîné comme il le faisait. Je me libère de son emprise de force, il me regarde mi-étonné, mi-amusé. Je ne voulais pas qu'il me touche, j'avais cette vision en horreur de lui en train de lui faire je ne sais quoi dans cette pièce.
- j'ai des jambes pour marcher. Pas besoin de me traîner comme tu le fait.
- Keyron : t'a raison. C'est par là.
Il me tourne le dos et je le suis agacé. Je pouvais m'enfuir mais ça ne servait à rien je ne savais pas où j'étais. Et, lui-même ne m'a pas fait la remarque. Il savait bien que je n'irai nulle part, je me perdrais à la seconde où je m'enfuirais.
J'étais aussi stupéfaite, il connaissait le chemin comme s'il vivait ici. Et surtout le fait qu'il n'y avait personne là où on était. Il ouvre une porte en me laissant entrer et j'entre dans une chambre, elle était bien grande et toute belle mais j'arrête vite d'inspecter la pièce.
- attends. Ne me dis pas qu'on à marcher tout ça pour atterrir ici ? Et d'ailleurs pourquoi tu m'as ramenée là ?
- Keyron : pour éviter les commérages. C'est pour ça que nous sommes loin des regards indiscrets.
- justement en me ramenant loin des regards indiscrets, il y'en aura des commérages.
- Keyron : depuis quand tu connais Anderson ?
Je le regarde étonné de cette question aussi directe. Il n'avait plus son air hautain, il était très sérieux.
- pardon ?
- Keyron : t'a très bien entendu.
- attends, c'est une blague là ?
- Keyron : tu vois l'once d'un sourire sur mon visage ?
J'étais dépassé, il est sérieux là ?
- mais t'es un taré ma parole !
- Keyron : je t'ai posé une question.
- et je n'ai pas envie d'y répondre, rétorqué-je déterminé.
- Keyron : vraiment ?
- ouais vraiment. Qu'est-ce que tu vas faire ? Appelé mon frère ? Vas-y fait-le, dis-je en lui tendant mon téléphone avec défi.
- Keyron : pas besoin, il est déjà là.
Mon visage venait de se décomposer. Le seum que j'avais à cet instant était juste incroyable.
- donc tu m'as menti tout à l'heure ?
- Keyron : non. Je ne t'ai jamais dit qu'il n'était pas là, mais, que si tu ne voulais pas qu'il débarque et qu'il foute ta soirée en l'air... (Il prend un temps avant qu'un sourire au coin se dessine sur son visage.) À toi de réfléchir au sens de la phrase.
- t'es qu'un putain d'hypocrite et un manipulateur.
- Keyron : vraiment ? Après si tu ne comprends pas quand on te parle, fillette. Je ne peux rien y faire.
- fillette ? répété-je ébahi.
- Keyron : t'a bien entendu.
Je ne devais pas entrer dans son délire. Je secoue la tête en le regardant confuse, je ne comprenais pas ce qu'il me voulait en réalité.
- tu joues à quoi exactement ?
- Keyron : parce que tu t'attends à ce que je puisse jouer à quelque chose ?
- apparemment tu joues.
- Keyron : c'est moi qui devrais te poser la question, tu ne crois pas ?
- comment ça ?
- Keyron : je pense qu'on a suffisamment tourner autour du pot. Mais tu es apparemment futé, tu devrais comprendre.
Je le regarde incrédule, mais putain qu'est-ce qu'il me voulait ? J'en avais assez de le voir là devant moi avec son air suffisant qui avait refait surface et ses sourires effrontés au coin qui creuser ses fossettes. Je devais vite sortir de-là avant de faire quelque chose dont je pourrais le regretter.
- c'est bon, on a discuté en tant que frère et sœur. Maintenant, tu me laisse sortir.
- Keyron : ok. Vas-y.
Il me fait la révérence en me montrant la porte. Je le regard d'un air méfiant mais j'accours vite vers la sortie. Je saisis la poignée, et je donne un coup de pied dessus, en lançant un juron, en comprenant qu'elle est fermée à clé.
Je m'attendais à quoi ? C'était trop facile. Je me retourne en lui jetant un regard pire qu'assassin.
- c'est quoi ton putain de problème ?
- Keyron : on a bien rigolé maintenant tu vas me répondre. Je te jure que si tu ne me réponds pas ça ne va pas le faire. C'est la dernière fois que je me répète. Depuis quand tu connais Anderson ?
- putain, je ne le connaît pas !
- Keyron : donc toi t'agrippe aux bras des inconnus ?
- je ne m'agripper pas dans ses bras, et puis qu'est-ce que ça peut te faire ?
- Keyron : ça ne me fait rien, j'en n'ai rien à foutre. Mais Kylian lui je pense que ça l'intéresserait. C'est de ça dont je parler quand je disais que tu étais futé, mais apparemment je me suis trompé.
Je ris de nerfs. Ce mec je lui ai adressé la parole une fois et là c'est la deuxième fois, et il réussit à chaque fois à me mettre dans tous mes états. J'étais vraiment en rogne.
Je m'avance d'un pas vif vers lui en plantant mes yeux dans les siens de colère.
- ça t'amuse quand t'énonce le nom de mon frère pour me faire paniquer, hein ?
- Keyron : tu lis aussi dans les pensées, dit-il d'une voix faussement étonnée.
- va te faire enculer.
- Keyron : tu tu tu. C'est un vilain mot et ce n'est pas poli venant de la bouche d'une fillette.
- pour la deuxième fois, va te faire enculer mais cette fois-ci avec ta politesse. C'est clair ou pas ?
Son visage venait de se transformer, j'esquisse un petit sourire victorieux. Mais je n'ai pas le temps de finir de sourire comme je le voulais que sans m'y attendre, il me saisit les bras et son visage se retrouve à quelque centimètre du mien. Je tressailli de surprise.
Son parfum m'envahi les narines, il sentait incroyablement bon comme la première fois, bien que je ne puisse plus me le voir en peinture.
En le regardant dans les yeux et aussi proche, pendant une microseconde j'étais fasciné de la couleur hazel de ses yeux, le mélange était beau.
J'ai toujours su qu'il avait cette couleur là mais encore de plus près c'était fascinant. C'était la première fois que je regarder vraiment ses yeux - je n'avais pas le choix non plus à ce moment là - outre sur des photos ou à la télé.
La dernière fois je n'avais pas fait attention et ce n'étais pas non plus ma priorité de totalement le reluqué.
Tout à l'heure son intensité m'avait fait détourner le regard ailleurs, mais là maintenant, ça m'avait fasciné.
L'iris de ses yeux est mélangée de marron au centre et de vert qui entoure la pupille. La couleur forme joliment un dégrader.
J'ai dû y faire attention parce qu'il avait une lueur de colère dans son regard qui faisait encore plus ressortir la couleur, avec en plus cette fois-ci, des reflets jaune dorée dans l'iris.
Il avait aussi la mâchoire serrer, une veine qui sortais de son front et je sentais qu'il se retenait. À cet instant la Kayla thug venais de se coucher, je n'assumais plus.
Il me dit de sa voix rauque et sur un ton menaçant.
- Keyron : je pense avoir suffisamment était sympas avec toi. Tu me redis encore d'aller me faire enculer et tu vas assumer tes propos. C'est clair aussi ? (Les traits de son visage se transformer de plus en plus, il me faisait peur.) Tu serais en plus une personne têtue, obstinée, dure et inflexible.
Il me regarde de toute sa hauteur de haute en bas en plantant une fois de plus ses yeux dans les miens dans un regard glacial au point où j'en n'ai eu plusieurs frissons.
- Keyron : tu sais quoi ? Ça tombe bien, je suis pire que toi. Tout ce que t'a pu lire sur moi ce n'est rien comparé à la vraie personne que je suis. Souviens-toi de notre dernière conversation. Tu l'as en tête ?
Il augmente une légère pression à mes bras pour me faire réagir, je dis oui de la tête, il s'arrête.
- Keyron : très bien. Maintenant écoute en plus ceci : je ne te ferais rien parce que tu es la sœur de Kylian. (Il se penche vers mon oreille.) Je t'ai fait venir ici pour une de ces raisons, je connais du moins ta personne et je savais que tu l'ouvrirais. Mais un deuxième conseil puisque t'a du mal à saisir les choses : ne me cherche pas, chuchota-t-il à mon oreille comme s'il y'avait d'autres personnes dans cette pièce qui pouvais l'entendre.
Il me lâche brusquement les bras que j'ai failli en perdre l'équilibre. Je me reprends très vite en le regardant scandaliser.
Il me fit un sourire au coin avant de prendre une chaise et de s'asseoir.
Je voulais prendre mes jambes à mon cou, ce mec c'est vraiment un taré putain. Il me faisait flipper et je voyais dans son regard à quel point il en jubilé. J'avais tellement le seum de ne pas savoir cacher mes émotions.
Toutefois je me répète toujours cette phrase : Kayla t'es la bouffonne de personne et tu vas assumer jusqu'au bout.
Cette phrase m'encourage à ne jamais me laisser abattre par des importuns. Et lui c'est un putain de casse-pied qui va très vite être choqué s'il continue à me les casser.
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