Donne moi de l'amour; PLK

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๐๐‹๐Š Mathieu et Oliana ๐™ฒ๐šŽ๐šœ ๐š–๐š˜๐š›๐šŒ๐šŽ๐šŠ๐šž๐šก ๐š๐šŽ ๐š™๐šŠ๐šœ๐šœ๐šŽฬ ๐™ฒ๐š˜๐š–๐š–๐šŽ ๐šž๐š— ๐š–๐š’๐š›๐š˜๐š’๐š› ๐šŽ๐š— ๐šŽฬ๐šŒ๐š•๐šŠ... เค…เคงเคฟเค•

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Oliana Delos Reyes
Mai 2019

Assise en face de Hugo, je souris en voyant ses moustaches de chocolats qu'il s'est dessiné avec sa mousse aux deux chocolats.
Hugo reste un grand enfant. Ça m'avait manqué ça aussi, toutes ses âneries pour me faire rire à en avoir mal au ventre.

Je plonge ma cuillère dans ma glace à la pêche et l'enfourne dans ma bouche.

Nous sommes en train de finir notre repas. Il m'a emmené dans notre restaurant préféré. Et comme d'habitude, j'ai pris le même repas. Un fish and chips et une glace à la pêche avec un Coca zéro.

Il ne doit pas être loin de 22 heures. Le service a été un peu long mais nous avons pu profiter de ce temps pour discuter de ce qu'il s'était passé en 4 ans et retrouver le temps perdu.

Je tourne un peu la tête pour apercevoir un des serveurs revenir avec une carafe d'eau que j'ai demandé un peu plus tôt.

Hugo essuie la chocolat étalé autour de sa bouche avec la serviette en tissu blanche et finit son verre de vin blanc.

- Donc le rap ça marche ? je demande après qu'il m'ait expliqué que le Panama Bende ne sortait plus rien depuis 2017.

Je n'étais pas vraiment au courant, mais je dois avouer que je ne m'étais pas renseignée à ce sujet. J'ai vraiment voulu couper tout contact avec la France à mon départ.
J'aurais peu être dû suivre ce qu'ils faisaient, au moins j'aurais vu le parcours de Hugo.

- J'en fais moins. J'écris plus trop, mais je reste baigné dans ce monde en suivant les gars. Ça me va comme ça. Et toi tu comptes commencer à bosser quand ?

Je hausse les épaules et finis ma glace avant d'essuyer ma bouche avec ma serviette.
À vrai dire je n'ai pas encore réfléchi à ça. J'ai mon diplôme, je peux exercer mon travail si je trouve un poste qui me plaît.
Cela dit, je m'étais fais à l'idée de commencer à bosser en septembre pour la rentrée, et pour pouvoir profiter de Paris et de maman un maximum. Mais je dois tout de même avoir une rentrée d'argents donc ce n'est pas une bonne idée d'attendre 3 à 4 mois.

- Dans les prochains jours. Même si je voulais profiter un peu avant de commencer à bosser. J'ai de l'argent de côté, j'ai pas mal travaillé aux Philippines donc j'ai pu économiser. Mais ce n'est pas suffisant, j'ai envie de m'occuper et puis j'adore mon travail donc voilà.

Hugo hoche la tête et semble approuver mon idée. C'est bien le genre de personne qui va me dire de profiter de la vie tant que je le peux mais, cette fois-ci, je ne vais pas l'écouter.

Il aime faire la fête Hugo. C'est bien connu. Il aime les coups d'un soir, ça aussi c'est bien connu.
Nous, on a la chance d'avoir toujours eu une relation basée sur l'amitié, rien de plus.
Les gens pensent souvent que l'amitié homme-femme n'existe pas, mais moi j'y crois.
On n'est pas obligé d'éprouver des sentiments pour tous les hommes que l'on croise. Certains peuvent être nos amis, rien de plus.

- Bonne idée. Cet été on part à Marrakech avec les gars. Quand ils auront appris que tu es de retour, ils voudront que tu viennes.

- Oh, je suis pas sûre, je n'ai plus trop ma place dans votre-

Mes yeux se portent sur la porte du restaurant qui s'ouvre en face de moi, me coupant dans ma phrase.
Il ne manquait plus que ça.
Disons que ce qui pouvait arriver de pire ce soir, est en train d'arriver.

Hugo fronce les sourcils et se tourne pour voir ce qui m'intrigue, au point d'arrêter ma phrase en plein milieu.

Revoir cette personne, ça me noue la gorge.
J'avale difficilement ma salive et secoue la tête en regardant Hugo qui finit par se tourner vers moi, un air penaud sur le visage.

- Ouais... euh. J'aurais du t'en parler de...

- Du fait que Mathieu ait une copine. Hm.

Le principal concerné semble me remarquer au moment où je hausse les épaules, du fil de barbelé entourant tout mon corps.
Je ne sais pas pourquoi je me sens comme ça. Ça fait 4 ans que je ne l'ai pas vu. Je suis partie sans le prévenir, presque une semaine après notre embrouille et notre rupture.

Ses yeux trouvent les miens, et malgré que je sois loin de lui, je remarque la surprise dans son regard, ainsi que de l'incompréhension. En fait, j'ai l'impression devoir une dizaine d'émotions passer sur son visage.

Je ne peux pas baisser le regard, en seulement quelques secondes, l'année de notre relation repasse dans la tête, comme un film.

La femme qui l'accompagne est jolie. Très jolie. Je ne suis même pas sûre de faire le poids face à elle.
Une jolie femme à la peau blanche et aux formes généreuses.
Tout mon contraire.

Je crois halluciner quand il s'approche de nous et tape l'épaule de Hugo dans son dos, la main accrochée à celle de sa copine.
Quelle était la probabilité pour que l'on se retrouve dans le même restaurent au même moment ?

- Oliana.

- Mathieu.

- Et tu es ?

Je me tourne vers la voix féminine qui résonne à côté de moi. Mes yeux trouvent les siens.
Est-ce que Mathieu lui a parlé de moi ? On ne dirait pas.
Deux options s'offrent à moi.
La première, je lui dis que je suis l'ex de son copain. Ce qui risque de créer des problèmes.
La deuxième, je me présente comme une ancienne amie, et aucun problème en vu.

Mathieu me regarde avec un air complètement perdu sur le visage. Il ne semble pas réaliser le fait qu'il me voit bien en face de lui.

- Son ex.

- Oh, Oliana. Oui il m'a parlé de toi, mais je ne savais pas que tu étais...

Je lève un sourcil en la voyant se pincer ses lèvres.
Qu'est qu'elle essaye de me dire au juste ?
Je croise les bras sur ma poitrine et lui conjure de continuer. J'aimerais bien voir ce qu'elle avait dans le tête. J'ai bien trop l'habitude des remarques déplacées.

- Enfin voilà.

Elle est culottée.
Je ricane. Je comprends le sous-entendu en moins de deux secondes. Les remarques sur ma couleur de peau ne me font plus rien. Je suis fière d'être métisse.

- Euh. Bon, on va vous laisser aller manger, lance Hugo en se grattant la nuque.

- Euh Mélie va t'asseoir j'arrive.

La principale concernée arbore un sourire crispé et fait demi-tour pour aller rejoindre une table un peu plus loin.
Je relève la tête vers le faux blond qui se décale un peu et semble chercher ses mots.

Je lui fais signe de me dire ce qu'il a à me dire.
Hugo semble, lui aussi, perdu entre nous deux, le pauvre.

- Tu es revenue quand ?

Je souris un peu.

- En début d'après-midi. Tu vas bien ?

- Ça va et toi ?

Je hoche la tête pour dire oui.
Il ne sourit pas.
Je le vois jeter un regard à sa copine qui est déjà assise à leur table.
Je vois.
Mon retour ne lui fait ni chaud ni froid.
À quoi je m'attendais en même temps...

- On se revoit plus tard.

Il check Hugo et m'envoie un sourire très crispé avant de s'éclipser.
Ma tension redescend un peu quand il nous tourne le dos et repart.
C'était bizarre.
En même temps, je comprends sa situation.
Vis à vis de lui, je m'en veux un peu plus. Je pensais finir ma vie avec lui. C'était avant.

- Grave étrange l'ambiance, lâche Hugo en rigolant avant d'enfiler sa sacoche autour de son cou.

- Vraiment.

Je me lève de ma chaise en même temps que lui et place mon sac à main sous mon aisselle en l'accrochant à mon épaule.
Ma main lisse ma robe blanche qui épouse mon corps et caresse mes chevilles.

Nous marchons côte à côte jusqu'au comptoir pour payer notre repas.

- Bonsoir, nous étions à la table 27.

Le serveur sourit à Hugo et tape sur son écran avant d'énumérer tout ce que nous avons mangé.
Je hoche la tête et sort ma carte bancaire pour la tendre au serveur.

- Eh. Je paye, lance Hugo en ricanant.

- Non, je t'invite.

- N'importe quoi. Aller je paye et la prochaine fois on verra.

Je souffle mais finis par acquiescer car je sais qu'il ne va pas lâcher l'affaire et limite couper ma carte en deux pour ne pas que j'ai à payer ce soir.

Je range tout dans mon sac et reste à côté de lui le temps qu'il récupère le ticket.
Nous sortons du restaurant, mon bras sous le sien.
D'ici, les gens pourraient croire que nous sommes en couple, si seulement ils savaient...

- Tu veux qu'on aille faire un tour ?

- Où ça ? je demande en m'arrêtant pour remettre mon talon gauche qui s'est coincé entre deux pavés.

Je râle un peu et remet mon bras sous le sien pour continuer de marcher.
Nous ne prenons pas la route de sa voiture mais un petit chemin sur le côté du restaurant pour aller discuter encore un peu.

Ce n'est pas aussi bien de se balader ici qu'aux Philippines, mais ça me suffira.
Il faut vraiment que je me réhabitue à la vie parisienne. J'aimais beaucoup ça avant de partir d'ici.

Nous nous asseyons sur un banc un peu à l'écart du chemin, je ramène mes genoux contre ma poitrine et sors mon téléphone pour ouvrir ma galerie de photos.

- C'est l'heure des photos mon chou.

Hugo ricane et se rapproche de moi pour avoir une vue sur mon téléphone. Il sait depuis le début de la soirée qu'il va se taper toutes mes photos souvenirs et leurs histoires.

[...]

- C'est moi maman.

Je ferme la porte à clé derrière moi et pose mon trousseau sur le meuble de l'entrée avant de retirer mes chaussures et de les ranger juste en dessous.

Je bouge mes orteils pour les étirer avant de marcher doucement vers le salon, là où j'entends la télé résonner.
Je retrouve maman, assise sur le canapé dans son pyjama, un verre de vin blanc à la main.
Une vraie bobo parisienne.

- Coucou ma chérie. Ça s'est bien passé avec Hugo ?

Je la rejoins et m'assoie à côté d'elle, posant ma tête sur son épaule.
J'ai attrapé un peu froid ce soir, je n'avais pas de couche sur mes épaules et nous sommes restés longtemps dehors à discuter.

- Oui, c'était trop bien. Tu ne t'es pas ennuyée toute seule ?

- J'ai passée 4 ans seule ici, ne t'inquiète pas pour moi. Je suis contente si tu t'es bien amusée avec Hugo. Tu peux aller te coucher si tu veux. Je vais pas tarder moi aussi.

Je hoche la tête et embrasse sa joue avant de lui souhaiter bonne nuit et de rejoindre ma chambre.
Nous avons commencé à la décorer un peu mais puisque je sortais avec Hugo, nous n'avons pas pu tout finir.

Je laisse maman dans le salon et ferme la porte de ma chambre derrière moi, retirant mes vêtements avant de rejoindre la salle de bains.

Je fais chauffer l'eau et retire mes sous-vêtements avant de me glisser en dessous, faisant attention à ne pas mouiller mes cheveux.
Je savonne rapidement mon corps et sors de la douche.
La buée a déjà couverte les deux miroirs de la salle de bains. Je badigeonne mon corps de crème hydratante et enfile mon short et mon débardeur de pyjama.

Une fois ma toilette faite, je retourne dans ma chambre après avoir fais un petit passage dans la cuisine pour remplir ma bouteille d'eau que je pose sur ma table de chevet à côté de mon lit.

Je file sous ma couette en voyant qu'il est déjà minuit passé et tourne dans tous les sens pour me réchauffer.
Mon téléphone vibre sur ma table de chevet.

J'applique mon baume à lèvre et récupère mon téléphone pour ouvrir mes messages.
C'est Hugo qui me propose une petite soirée demain soir avec mes anciens amis.

À Hugo
Je ne sais pas, ils savent que je suis de retour ?

De Hugo
Oui, je viens de leur dire. Ils sont super contents. Et ils veulent que tu viennes.

À Hugo
Dans ce cas, pourquoi pas. C'est chez qui ?

De Hugo
Euh bah chez Polak.

À Hugo
Ah. Bah ok. Il est d'accord ?

De Hugo
Bah oui. Il s'en fiche.

À Hugo
Elle sera là sa copine ?

De Hugo
Sûrement. Elle est très sympa. Je pense que tu vas bien l'aimer.

À Hugo
Comment dire. C'est quand même la copine de mon ex. Je m'en suis remise hein, mais c'est quand même bizarre.

De Hugo
Tu l'aimes encore ?

Je bouge dans mon lit et m'allonge sur mon ventre en mordant le bout de mon pouce.
Il me prend au piège.
Non, je ne suis plus amoureuse de Mathieu. Et heureusement qu'en 4 ans je ne l'aimes plus, ça serait trop grave sinon. Et triste surtout.

Je me rallonge sur le dos et appuie le haut de mon corps contre mon oreiller.

À Hugo
Non plus du tout. Pourquoi ?

De Hugo
Tu as mis du temps à répondre. Menteuse.

À Hugo
N'importe quoi. Je vais dormir je suis crevée.

De Hugo
Bonne nuit Oli. Tu m'avais manqué.

À Hugo
Tu m'avais manqué aussi Hugo. Bonne nuit.

J'éteins mon téléphone et le pose à côté de moi avant d'aller fermer mes volets. Sinon je risque d'être réveillée à 6 heures demain matin.

Je retourne dans mon lit mais mon pied tape dans ma boîte à photos que j'ai posée au sol en attendant de m'occuper de mon étagère qui est encore dans son carton.

Ce sont les photos que j'ai développées avant de partir des Philippines.
Je récupère la boîte et me pose sur mon lit avant de retirer le couvercle.

La première photo glisse dans mes doigts.
C'est le jour où papa et moi étions à la plage, le premier jour où je suis arrivée.
Mon seul maillot de bain était trop petit donc j'avais dû me baigner en teeshirt et short avant d'aller en acheter un.

Papa était mort de rire quand j'étais ressortie de l'eau, le teeshirt tout collant.
Il m'avait prit en photo quand j'étais revenue vers lui, un sourire crispé aux lèvres, un peu gênée en pensant que tout le monde me fixait. Ce qui était faux.

Je souris en voyant la photo et la pose à côté de moi avant de prendre la deuxième.
Un rire m'échappe.
Cette photo a été prise environ 2 ans après mon arrivée.
J'étais au restaurant avec mes amis, et nous mangions un plat typique des Philippines, le bibingka.
C'est du riz cuit au four, très facile, avec du lait de coco et quelques autres ingrédients.

Un de mes amis m'avait prit en photo car je m'étais brûlée en voulant manger trop rapidement.
J'avais le visage complètement rouge et je tirais la langue comme une folle.
A vrai dire, j'avais oublié l'existence de cette photo, elle me fait beaucoup rire.

Je la pose sur l'autre et prend celle d'après.

C'est un selfie de papa et moi que j'ai pris un jour durant la première année. Nous étions tout simplement assis dans le canapé, à regarder un film.
Papa venait d'emménager à Manille. La capitale. Son appartement était plus grand et plus joli que l'autre.

Je repose la photo et remet les autres par dessus. J'aurais pu passer la nuit à les regarder si je n'étais pas aussi fatiguée.
Je remet la boîte par terre et m'allonge sur mon lit, éteignant la lumière pour m'endormir.
Je tire la couette sur mon corps et ferme les yeux.
J'espère que ma première nuit à Paris se passera bien, je suis vraiment crevée, et je veux être en forme demain.

_________

Hello, je m'excuse pour le problème qu'a rencontré mon chapitre 1. Il était aligné au centre et je n'arrivais pas à le modifier pour le remettre à gauche. En tout cas, ça s'est réglé le lendemain. Heureusement, j'étais trop énervée 💆🏻‍♀️.

J'espère que vous allez bien en tout cas, moi ça roule. Je suis contente de publier ce chapitre.
J'espère que vous l'avez aimé.

Je suis trop contente du début de la tournée de Polak, est-ce que vous faites des dates ? Moi j'y vais le 4 avril !
La scénographie est ouf, et malgré qu'il ne fasse pas quelques sons que j'attendais j'ai quand même hâte d'y être.

Enfin bon, profitez de votre week-ends, et bonne vacances à celles qui en ont.

Prenez soin de vous.

Lisa 🩷

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