VITO COLUCCI - TOME 2

By NHAO-NU

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Le mariage entre Ilaria et Vito semble aller de mieux en mieux. Leur connexion s'est développée et le grand a... More

Résumé !
Prologue
Chapitre 1 : Je t'aime
Chapitre 2 : Divorcer ?
Chapitre 3 : À cœur ouvert !
Chapitre 4 : Qui sont nos traîtres ?
Chapitre 5 : Dayna et Luca !
Chapitre 6 : Tensions
Chapitre 7 : Retour à la case départ !
Chapitre 8 : Sentiments en mêlés et jalousie !
Chapitre 9 : La rencontre et l'échappatoire !
Chapitre 10 : Jalousie
Chapitre 11 : La maison de la plage
Chapitre 13 : Un choix difficile... Surmonter ses peurs
Chapitre 14 : Madame Moreno
Chapitre 15 : Notre bonheur avant tout !
Chapitre 16 : Le demi-frère Orlov
Chapitre 17 : La vente aux enchères !
Chapitre 18 : L'inizio della vendetta
Chapitre 19 : La rupture
Chapitre 20 : Un choix décisif !
Chapitre 21 : Vous êtes en état d'arrestation !
Chapitre 22 : Mission secrète
Chapitre 23 : Moscou
Chapitre 24 : Écho du passé
Chapitre 25 : Savannah Hayes
Chapitre 26 : Entre Deux Feux
Chapitre 27 : Premier Mensonge
Chapitre 28 : Découvertes inattendues
Chapitre 29 : Qui est le responsable ?

Chapitre 12 : La soirée masquée

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By NHAO-NU


POV : VITO

Je mets délicatement ma main sur ses cuisses, tout en appuyant légèrement. Nos regards se croisent pendant quelques instants, puis avec un sourire complice, je me reconcentre sur la route. Après dix minutes de trajet, nous atteignons enfin le restaurant. En sortant de la voiture, je lui tends la main, et nous avançons ensemble, enlacés, en direction de notre table. Elle est située au cœur de la plage, accessible par un chemin en bois s'étendant sur deux cents mètres. À la fin de ce chemin se trouve une structure circulaire qui offre un espace spacieux, notre table est placée au milieu de celui-ci. Puis, il y a  une sorte de protection en verre, nous protégeons contre les vagues et les éclaboussures. Je tire la chaise pour elle et prends place en face.

Des petites ampoules dispersées illuminent l'endroit de manière douce, créant une ambiance chaleureuse. C'est à ce moment précis que le serveur fait son entrée. Nous passons notre commande, puis entamons une conversation légère, discutant de tout et de rien, tout en profitant du doux murmure des vagues en arrière-plan. L'atmosphère nocturne ajoute une touche de magie à notre soirée, éclairant discrètement la scène. Nous sommes isolés des autres clients, ce qui est agréable, nous laissant plonger dans notre bulle intime. À cet instant, il n'y a qu'elle et moi. 

Nous entamons notre dessert, je la regarde et elle plisse ses yeux.

— Je ne t'ai pas posé la question... Comment te sens-tu ?

— Je vais bien. A-t-elle répondu gêné. Ses joues deviennent rouges instantanément.

— Tu ne ressens pas de douleurs ?

Elle me regarde quelques secondes et ses yeux s'écarquillent. Mais ne dis rien donc, je prends l'initiative.

— D'accord, je vois... Tu n'es pas encore prête pour de parler de sexe.

Elle recrache rapidement l'eau et je lui passe une serviette. — Ilaria, tu es médecin, non. Ce genre de sujets ne doivent pas être incommodants. Non ?  Pourquoi est-ce que tu es gêné comme ça ? Puis je souris.

— C'est nouveau pour moi ce genre de discussion... Est-ce que tu peux me laisser du temps, dit-elle en soulevant son sourcil droit.

— Tu ne parles jamais de sexe avec Irina ?

— Vito... Tu es sans pudeur. Puis, elle place la serviette sur sa bouche.

Je la regarde pendant quelques secondes, et franchement, je n'aurais jamais cru qu'elle serait comme ça. En face de moi, j'ai une sorte d'agneau, et cette pensée, je la garde pour moi, parce que je n'ai pas envie de réveiller le loup... Qu'elle a eu dans le passé. — Comme tu veux. Puis, je souris pour éviter que mes yeux me trahissent. Elle me fixe, m'analyse, mais ne dit rien.

Nous finissons par nous balader dans la plage. On se déchausse et on profite de la sensation du sable. Il est frais et agréable. On attend les vagues et la musique du restaurant, nous marchons sans trop savoir où nous allons et puis finalement, on s'assoit et on contemple la pleine lune. Ilaria pose sa tête contre mon épaule, et nous restons en silence, profitant de cette fin de soirée. Les silences ne sont jamais inconfortables avec elle. Et c'est très satisfaisant d'avoir ce type de connexion. Même si on ne parle pas, il n'y a rien de gênant, bien au contraire.

Je me lève et puis je lui donne ma main pour l'aider à se réveiller. Pendant quelques secondes, on se fixe et puis ses yeux commencent à se transformer et deviennent implorants. Comme si elle allait me demander une faveur... Je soulève mon sourcil et balancé-je. — Que veux-tu Ilaria ?

— Je peux monter sur ton dos ?

Je plisse ma bouche et je ne dis rien pendant quelques secondes. — Pourquoi ?

— Je n'ai pas envie de marcher, alors tu vas dire oui ?

— Tu es en train de faire la princesse... Tu fais un peu trop de caprices à mon avis... Je lui lance un regard amusant en attendant sa réponse. Je suis même impatient.

Elle expire un grand coup. — À quoi tu me serres si je ne peux pas te faire des caprices.  Puis un sourire au coin se dessine.

— Tu peux me faire autant de caprices que tu veux... Mais uniquement avec moi. Caprici Amore. Ensuite, je pince son nez. Et je me tourne. Même si je ne peux la voir... Je sais qu'elle a une lueur de victoire dans ses yeux. Nous marchons et je m'arrête devant une fontaine. Je la fais descendre et puis je dis entre-temps.

— Il faut lever les pieds et enfiler tes chaussures. Je n'ai pas envie que ma voiture se salisse à cause du sable. Elle lève les yeux au ciel puis s'exécute sans broncher. Je la suis et je me nettoie également. Dès que nous arrivons devant la voiture, je tape sur le capot et dis. — C'est mon bijou, cette voiture. Il faut que tu la respectes.

De nouveau, elle lève les yeux au ciel puis se dirige vers la portière, et avant de rentrer, elle me fixe et je sais déjà qu'elle va me redemander une nouvelle faveur. Ses yeux deviennent implorants.

— Je peux conduire ta voiture ?

— Non. Ai-je répondu rapidement.

— S'il te plaît ? J'ai mon permis, je te rappelle...

— Oui... Mais ton permis est italien et en plus de ça, tu ne l'as pas avec toi !

— Alors ? Je peux ?

— La nuit s'étend autour de nous. Je te laisserais conduire quand nous rentrerons, de cette manière, tu prendras le volant jusqu'à ce que tu en aies assez. Je lui annonce puis j'ouvre la portière, pénètre à l'intérieur de la voiture. Elle me suit, après quelques secondes, et je lui jette un regard interrogatif tout en demandant.

— Tu es énervée, je parie ?

— Non, même pas. Elle esquisse un sourire avant de m'offrir un baiser rapide. — Je pensais que tu allais céder à tous mes caprices. Mais je vois que tu n'as pas changé. Même lorsque nous étions enfants, les choses que tu adorais, tu ne les partageais pas. Elle laisse échapper un léger rire. — Et à chaque fois, je me retrouvais avec quelque chose de mieux, tu te rappelles ? Et maintenant, tu vois, j'ai eu mieux que de simplement conduire pendant dix minutes... Cela signifie que tu vas devoir supporter ma conduite pendant des heures...

Je roule mes yeux et puis je démarre.

Après avoir pris le petit-déjeuner, je me dirige vers le bureau. Je contacte ma secrétaire et j'annule tous mes rendez-vous. Nous allons rester ici, une semaine de plus. Le fait de nous être éloignés de tout cela nous a permis de nous rapprocher et de mettre de côté tous nos soucis et nos préoccupations. Je n'ai jamais compris pourquoi j'avais pris cette stupide décision de mettre une barrière entre nous. Pendant toutes les semaines qui ont suivi, nous n'avons rencontré que des problèmes et des embrouilles inutiles. Je n'ai fait que trouver des excuses bidon, et c'est aussi ma fierté et ma peur qui m'ont poussé à m'éloigner d'elle.

Mais cette semaine ici, avec la tête reposée, j'ai réfléchi. J'ai pesé le pour et le contre, et ce que nous avons, c'est quelque chose que je ne veux jamais perdre. Nous avons développé notre relation avec le temps et la persistance, et c'est une chose qui nous a beaucoup aidés à avoir ce que nous avons aujourd'hui. La patience nous a aidés à transformer et à forger notre relation, et je suis prêt à tous les sacrifices pour ne pas perdre ce que nous avons.

Je ne peux m'empêcher de me souvenir de ce qui s'est passé entre nous. J'ai tout fait pour être doux et éviter de lui faire du mal. Nous avons enfin consommé notre mariage, et notre relation a pris un nouvel élan. Nous n'avons rien fait après nous être douchés. Cela a été magnifique et très agréable. Le sexe n'était plus seulement du plaisir et de la libido. Avec elle, c'est complètement différent... Il y a bien plus qu'un simple acte sexuel.

Après avoir rédigé des e-mails, je commence à lire les nouveaux contrats. Quand elle arrive, je lève la tête. Elle s'assoit sur mes genoux et nous restons silencieux quelques secondes. Je regarde enfin le flyer trouvé dans le pare-brise de ma voiture. Hier soir, en me garant, j'ai remarqué ils l'ont laissé quand nous étions au restaurant.

Je le prends et je le lui montre.

— Tu veux que nous allions à cette soirée. Elle le prend et commence à le lire.

— Une fête de masques, dit-elle en plissant les sourcils, puis elle le tourne. — C'est où ?

— C'est dans le restaurant d'hier.

Je pose ma tête sur le dossier et puis ma main sur son dos et puis je fais des va-et-vient. Nous, nous fixons et puis elle s'approche de moi et m'embrasse. On est resté ainsi pendant un bon moment et au bout de souffle, je place mes mains sur ses hanches et je m'éloigne elle me regarde avant de parler. — Ouais, on peut y aller, mais il nous faut des habits appropriés et deux masques.

Je regarde ma montre et puis je me tourne de nouveau vers elle. — Si nous allons maintenant en ville on peut s'acheter des tenues et ensuite, on s'y rend directement. Alors, t'en dis quoi ?

— Ça me va !

✿❀✿



Nous entrons dans la boutique et nous allons directement nous installer sur les canapés. Une employée arrive avec nos cafés, suivie du manager. Ilaria commence à discuter avec eux du genre de robe qu'elle cherche. Elles s'éloignent et je commence à lire le journal. Je n'ai pas pu éviter de plisser les yeux en voyant les nouvelles. Agys'Hotel fait la une après avoir acquis une compagnie spécialisée dans la construction. Ce qui est plus perturbant, c'est que la compagnie est délocalisée en Europe et plus concrètement en Italie. Cela fait déjà plusieurs années qu'ils tentent de nous détruire à travers leurs hôtels, et là, ils ont changé de tactique en s'en prenant également, sur le plan concurrentiel, à Alessandro. Cela confirme bien nos dires... Ils sont vraiment là pour nous détruire. Et pas seulement les Colucci. Je prends mon téléphone et j'envoie un message à Elijah.

Ilaria arrive à ce moment précis avec une robe rose pâle. C'est une longue robe en dentelle. Elle se tourne, et je vois son dos nu. La robe s'harmonise bien avec son corps, mais je ne crois pas qu'elle soit de sa teinte.

— Alors t'en penses quoi ? Ensuite, elle fait quelques pas et s'approche de moi.

— Elle te va bien, mais je veux que tu trouves mieux.

— D'accord, je vais tester elle, alors.

Elle me présente une robe noire. C'est une autre robe longue avec des épaules dénudées et des manches courtes.

Je hoche plusieurs fois la tête, puis j'attends qu'elle revienne. Je la fixe pendant quelques secondes, le rouge lui va toujours à merveille, mais j'ai envie qu'elle ose davantage. Elle lève les yeux lorsqu'elle repart avec son cinquième choix.

Elle se tourne lorsqu'elle était sur le point de rentrer dans la cabine, me fixe aux alentours de trois secondes et elle me dit. — Je ne sais pas ce que tu cherches, alors lève-toi et amènes moi une robe. Elle rentre et se tourne de nouveau. — J'ai envie de voir tes goûts, dit-elle en fermant les rideaux.

Je me promène dans tout le magasin, il y a tellement de choix, mais je cherche quelque chose qui attire l'attention sans trop en faire, et en même temps, je veux une robe d'une couleur qu'elle n'a jamais portée. Enfin, je veux une couleur qui s'harmonise avec sa teinte de peau et surtout son caractère. Je recherche donc quelque chose de spécial, agréable à regarder, et qui suscitera l'envie chez les autres d'adopter le même style.

Je tombe nez à nez avec une robe vert foncé en satin. Elle présente une ouverture du côté de la jambe gauche et des épaules dénudées. En la scrutant attentivement, je remarque que les épaules sont esthétiquement travaillées avec plusieurs couches, créant un rendu magnifique et un effet de remplissage léger. Un côté est un peu plus long, ajoutant une touche merveilleuse. Et puis pour finir il y a des diamants sur toute la longueur du décolleté et puis vite fait sur les épaules. Je la prends avec un sourire et je me dirige vers la cabine.

J'appelle Ilaria, et dès qu'elle m'ouvre, j'entre.

Elle regarde la robe et puis elle me donne un regard que je n'arrive vraiment pas à lire. Elle était sur le point de retirer l'autre robe, mais ses yeux sont fixes dans le miroir, je regarde en face et nos yeux se rencontrent — Est-ce que tu peux partir. J'ai envie de te faire la surprise. 

— Je peux fermer les yeux si tu veux. Ensuite, je soulève un sourcil.

Elle déglutit et répond tout en ouvrant les rideaux. — Allez zut... S'il te plaît. Je veux voir ton expression quand je vais sortir avec...

— Bon d'accord. Dis-je en abandonnant.

Je suis resté stupéfait en la voyant. Ça fait de très longues minutes que je l'observe. Mes yeux ne peuvent s'empêcher de suivre chaque pli, chaque courbe, confirmant mon choix.  Je ne me suis pas trompé, c'est cette robe qu'elle lui faut.

— Alors, est-ce que je peux enfin me regarder dans le miroir ?

Je n'ai pas pu m'empêcher de rire de cette situation. Je ne sais pas combien de fois, elle m'a posé cette question, et moi à chaque fois, je refusais parce que j'étais en train de l'admirer. M'approchant d'elle, je glisse mes mains sur ses yeux.

— Bien sûr que tu peux le faire. Mais j'ai envie de voir ta réaction. Nous nous dirigeons vers un grand miroir, et alors que je compte jusqu'à trois, je retire doucement mes mains. L'expression émerveillée sur son visage confirme encore plus mon choix.

— Elle est magnifique, déclare-t-elle en tournant sur elle-même à plusieurs reprises, examinant la robe sous tous les angles. Je parcours deux pas de plus pour me placer derrière elle et murmure. — Non. C'est toi qui es impressionnante, et c'est toi qui rends cette robe magnifique. Elle se tourne vers moi, nos regards se croisent, et je l'embrasse. Une fois qu'on s'est éloignés, elle me dit avec un sourire complice.

— C'est à toi maintenant.

Je fronce mes sourcils. Elle me regarde. — Ne fais pas cette tête, tu m'as aidé à trouver une robe. C'est à mon tour de te trouver un ensemble.

Je suis sur le point de parler, mais elle place son doigt sur ma bouche. Et ajoute. — Non, pas un mot. Tu peux aller t'asseoir et je vais t'emmener plusieurs exemples.

Je ne sais pas combien de fois, j'ai dû regarder l'horloge. Elle met beaucoup de temps. Après avoir soupiré un tas de fois. Je la vois venir avec différents costumes et de différentes couleurs. 

Avec Ilaria, nous parvenons enfin à trouver un accord. Nous avons beaucoup hésité entre deux couleurs, le bleu marine et le gris. Je la laisse partir pour se faire maquiller et coiffer, tandis que de mon côté, j'enfile le costume gris. J'ai tout fait pour opter pour l'autre couleur, mais elle voulait que je porte quelque chose de différent. C'est moi qui ai choisi sa robe, j'étais donc dans l'obligation d'accepter son choix. Pour mes cheveux, j'ai utilisé un produit afin de les recoiffer et de définir mes boucles. Je me dirige vers le manager. Elle est avec Ilaria. Je lui adresse un signe et elle déplace rapidement.

— Pouvez-vous m'obtenir deux masques. Un pour moi et pour elle. Vous avez déjà vu nos tenues... Il faut que ça concorde.

Elle acquiert d'un coup de tête et me répond.

— Ne vous inquiétez pas Monsieur. Je vais vous trouver ça.

Ilaria a choisi de coiffer ses cheveux en un élégant chignon, il est parfaitement peigné, sans la moindre mèche rebelle. Je saisis son masque et le fixe délicatement. Il s'agit d'un masque de mascarade en dentelle dorée, orné de détails noirs sur le côté, décoré d'une longue plume élégante vers la droite. Du côté gauche, des perles noires ajoutent une touche raffinée. Quant à moi, j'ai un masque en métal noir avec des lignes dorées subtiles. Il couvre mon nez, mon front et mon œil gauche, descend jusqu'à mes joues et laisse libre le côté droit, ce qui crée un effet captivant et bien élégant.

Je me regarde dans la vitre de la voiture, puis je tends ma main dans sa direction. Rapidement, nous nous enlaçons et nous nous dirigeons vers le restaurant. La décoration est assez atypique, dès notre entrée, nous pénétrons dans une sorte d'énorme iceberg. De la neige artificielle tombe doucement, accompagnée de stalactites assez longues suspendues partout dans le plafond. Les serveurs et les employés ont revêtu différents déguisements représentant la neige, l'Antarctique et les pingouins. Ils portent des masques lumineux, et dès que nous entrons, on remet le flyer, puis ils détachent la corde VIP. Il y a déjà pas mal de monde. Nous échangeons un coup d'œil complice suivi d'un sourire, puis nous nous installons derrière une table. Ilaria pose son sac, et nous laissons nos yeux errer à travers la pièce.

Le serveur arrive et je prends deux verres de champagne, je lui donne son verre et puis je bois une gorgée. Plusieurs personnes commencent à se diriger vers la poste de dance, je regarde en sa direction. — Viens, on va danser.

Elle fixe ma main pendant quelques secondes en réfléchissant et j'arque un sourcil et je fais un signe. Elle souffle et puis répond. — Bon, d'accord.

— Quels pas de danse, tu connais ?

— J'ai appris plusieurs. Et toi, est-ce que tu as des préférés ?

— Euh... Tu es à l'aise avec le tango ?

Ses joues deviennent cramoisies. Puis, elle hoche sa tête en de maintes reprises. Elle me donne sa main et nous entrons dans la poste de dance. La lumière est tamisée ce qui rend la scène encore plus agréable. Un son retentit dans l'air et nos regards nous indiquent que c'est le moment. Je m'approche d'elle avec confiance, nos corps se rapprochent et nos yeux se rencontrent dans une complicité intense. Nous nous laissons porter par la mélodie. Nous suivons la musique, chaque mouvement, chaque pas devient de plus en plus passionnel.

Elle pose sa jambe gauche sur mon pied gauche, puis nos mains se rejoignent et s'élèvent. Je la fais tourner plusieurs fois. Aux derniers pas, elle baisse la tête et son dos, puis les soulève à nouveau. Nos pieds bougent avec frénésie en suivant la musique. Nos corps se serrent l'un contre l'autre, et nous nous regardons une fois de plus, essoufflés.

Nous avons continué à danser jusqu'à en fatiguer. Puis, nous, nous dirigeons vers une table éloignée de la foule. On a pris un assortiment de petits fours salés ainsi que sucrés. Dès que nous avons fini de manger, nous nous sommes dirigées vers le bar et avons pris des boissons sans alcool. Nous discutions des autres activités que nous pourrions faire prochainement. Cela fait un bon moment que je sens un regard sur moi, mais je n'arrive pas à le distinguer parmi tous les invités. Je pense que quelqu'un nous observe. Je parle toujours avec elle et je regarde partout pour essayer de la repérer, mais c'est inutile, car tout le monde ici porte un masque. Même si je la trouvais, je ne pourrais pas la reconnaître. Je me demande qui cela pourrait être... Mickaël... ou peut-être une autre personne.

— Tu m'écoutes, Vito.

Je me tourne vers elle en fronçant les sourcils. — Oui, tu disais ?

Je vais aller à la salle de bains.

Je hoche la tête en sa direction, et avant qu'elle ne s'éloigne, je lui dis.

— Je vais aller fumer. Je serai dehors au cas où tu reviendrais avant moi. Elle me lance un sourire en guise de réponse et s'éloigne.

Je prends mon téléphone, puis je pars. Comme depuis que nous sommes arrivés, ce regard continue à me fixer. Je le sens jusqu'à ce que je m'éloigne d'ici. Je sors mon arme et j'appelle Elijah.

Dépêche-toi. Murmurai-je sans succès. Je me touche les cheveux par frustration. Je ne peux pas trop m'éloigner au cas où ils s'en prendraient à Ilaria. En pensant à cela, je commence à rentrer dans le restaurant, mais je me fais arrêter par une voix. Une voix que je n'aurais jamais cru entendre de nouveau.

— Vito, c'est toi ?

Je me tourne, puis elle enlève son masque et s'approche de moi. — Qu'est-ce que tu fais ici ? Dis-je sans même prendre la peine de cacher mon mécontentement.

Dès que j'ai fini, elle m'enlace. Je l'éloigne très rapidement, je ne supporte pas qu'on envahisse mon espace personnel.

— Ça fait très longtemps, dit-elle en faisant abstraction de mon mécontentement.

— Tu fais quoi ici ?

— Pourquoi tu es méchant comme ça ? Je vois que tu n'as pas changé. Tu es toujours aussi froid.

Je lâche un rire sec et, sans broncher, je lui réponds avec le ton le plus froid qu'il puisse exister. — Tu te prends pour qui ? Ce n'est pas parce que ta sœur a épousé mon père que nous sommes de la famille.

Elle déglutit, et je vois de la tristesse traverser ses yeux. Mais je ne ressens aucune compassion. Ce que je souhaite le plus, c'est me débarrasser de ces deux vermines une bonne fois pour toutes.

— Donc tu es marié pour de vrai ? Je suis son regard vers mon doigt. Je le soulève et avec un sourire sinistre, je réponds. — Ça ne te regarde pas. Je fais quelques pas pour m'éloigner et je sens sa main sur mon bras. Je m'éloigne d'un coup et j'ajoute. — Arrête avec ton cinéma. Je déteste les personnes collantes. 

Elle me regarde quelques secondes et puis j'entends la voix d'Ilaria. Je me tourne vers elle avec un sourire et puis je fais plusieurs pas vers.

— C'était qui la fille avec toi ?

— Oh, elle... Je regarde où j'étais et je la vois partir. — C'est une inconnue. Elle m'avait demandé une cigarette. Je pose ma main sur son dos. — Viens, rentrons. Il fait froid, tu pourrais attraper froid. Nous retournons vers le restaurant. Je n'ai pas pu éviter d'éprouver cette culpabilité. J'aurais dû lui parler de cette fille. Elle ne représente rien. Et ce soir-là, je lui ai caché la vérité en quelque sorte je lui ai menti... Une voix intérieure me pousse à tout lui raconter, mais je redoute de la perdre si je lui avoue cette histoire. Je préfère donc ne rien dire... De toute façon, on ne la reverra plus jamais.  Les lumières du restaurant éclairent le chemin, mais mon esprit est plongé dans l'obscurité, mêlé de regret et d'incertitude. Une partie de moi sait que cette histoire n'est pas finie, et que peut-être, je risque de la perdre à cause d'un mensonge. Je me convaincs que j'ai fait le bon choix.

Nous sommes restés quelques heures de plus. Elle a continué à nous jeter des coups d'œil. Mais elle ne s'est jamais approchée. J'ai pu souffler un bon coup quand, nous sommes rentrés dans la voiture sans aucun incident.

✿❀✿









Dès que j'ai fini de travailler, je suis partie vers la chambre. Elle est assise sur le lit. Je regarde vers le balcon.  — Viens, allons à la plage pour nager. Nous n'y sommes jamais allés depuis notre arrivée ici.

Après avoir réfléchi pendant quelques secondes, elle sourit et me dit. — Oui, allons-y.

Je vais chercher un short et des serviettes dans le placard pendant qu'elle prépare ses affaires. Ensuite, nous nous dirigeons rapidement vers l'eau. Une fois sur le sable mouillé, je la prends dans mes bras et nous entrons dans l'eau. Au milieu de la plage, je la lance avec moi.

On nage pendant quelques minutes, puis je m'approche d'elle et la soulève sur mes épaules. En me levant, je me laisse tomber. Pendant quinze minutes, nous nous livrons à des batailles d'eau, éclatant de rire sans retenue. Elle se dirige vers moi et essaie une dernière fois de me pousser dans l'eau, mais je recule et je me mets à nager. Je prends appui sur ses pieds pour remonter à la surface, puis je l'attire vers moi en posant mes mains sur ses hanches. Nous nous rapprochons et nous nous embrassons. Je la soulève rapidement et elle enroule ses jambes autour de moi. Après un moment, nous nous séparons puis reprenons notre nage, en profitant du moment.

Nous arrivons et on se laisse tomber dans le sable pour nous reposer. Il est midi passé le soleil commencé à devenir plus chaleureux. Cela fait une bonne demi-heure que nous sommes sur les transats. Ilaria me regarde. — J'ai faim, et toi ?

Je me tourne et me place du côté gauche en la fixant pendant quelques secondes. J'ajoute, —  Moi aussi.  Je ferme les yeux brièvement à cause du soleil, puis les rouvre au bout de quelques instants.  —  Si tu le veux, on peut se faire un barbecue.

— Il fait chaud et tu veux manger quelque chose de consistant ? Ensuite, elle lève un sourcil.

— J'ai envie de ça... On peut aussi préparer une salade, ça te va ?

Elle réfléchit un moment, et acquiesce de la tête en signe de réponse.

On débarque dans la cuisine, puis une odeur se précipite dans les airs. C'est un mélange d'épices, d'ail et d'oignons. Nous finissons par mariner la viande. On la laisse dans le réfrigérateur pendant une demi-heure, et entre-temps, je suis partie préparer le barbecue. Je le nettoie et puis l'allume. Je reviens en cuisine, emportant la viande ainsi que quelques ingrédients et des verres. Je la laisse préparer une salade.

Après avoir posé la viande sur le gril, je prends les ingrédients et me mets à préparer deux cocktails pour accompagner notre repas. La dernière étape, je coupe un citron et je le pose sur le verre, je mets les deux verres dans le frais et je prépare la table et retire la viande.

— Je ne savais pas que tu savais faire des cocktails, dit-elle lorsque je m'assois et lui apporte un margarita.

— Avec Steve, nous avions organisé une sorte de colloque pour la fin de nos études. On a dû réfléchir à une activité ou à un métier. Qui malgré la concurrence et la technologie, pourrait continuer à prospérer et à faire face aux nouveaux métiers et aux nouvelles stratégies.

— Donc... Barman, hein ? Elle incline la tête comme si elle m'imaginait derrière un bar. Après avoir ri, elle me demande.  — Et vous avez fait quoi par la suite ? Vous avez travaillé, c'est ça ?

— Oui... Mon père nous a permis de travailler dans son hôtel à Hawaï. Nous avons passé tout notre été à préparer des cocktails. À la fin des vacances, nous devions convaincre le jury. Pour cela, des experts du domaine nous ont été présentés, et nous disposions de cinq minutes pour préparer un cocktail.

Elle me regarde pendant quelques secondes. — Je ne vois pas le but de ce que vous avez fait pour être honnête.

— En gros, c'est un peu comme un examen.  Nous devions tous nous associer par binôme, choisir un secteur d'activité, et créer une entreprise du début à la fin. En utilisant toutes les connaissances acquises durant notre master. Donc, on a dû effectuer toutes les étapes de la création d'une entreprise. Nous avons réalisé des études de marché, des matrices, et toutes les étapes du marketing. Nous devions également cibler les clients avec un personæ... Et tout ce qui va avec. Steve et moi, on a choisi de créer une sorte d'entreprise de prestation de services de barman.

Elle hoche sa tête tout en fronçant ses sourcils. — Depuis quand vous vous connaissez avec Steve ?

— Nous nous sommes rencontrés à la maternelle et sommes devenus amis rapidement. Nous avions des hobbys similaires, une personnalité proche. C'est ce qui a renforcé notre amitié. Il a ensuite déménagé à Chicago vers la fin du collège. Plus tard, ses parents ont acheté une maison près de la nôtre dans les Hamptons. Nous nous retrouvions les week-ends et parfois pendant les vacances. Finalement, nous sommes allés à la même université et avons suivi les mêmes études.

— Comment a-t-il découvert ce que ton père faisait réellement ? Ça ne l'a pas dérangé.

Je me replonge dans le passé. — Non, absolument pas... Il a dû comprendre en voyant tous ces hommes qui m'amenaient à l'école, et c'est au collège qu'il commençait à comprendre les choses. Je laisse échapper un soupir et je continue. — Nous étions à la sortie de l'école, et ce sont les hommes de mon père qui sont venus nous chercher... Il y a eu une fusillade. Cet homme était l'un des ennemis de mon père, je crois qu'il appartenait à la mafia italienne de l'époque. C'est à ce moment-là qu'il a tout découvert, mais ça n'a pas altéré notre amitié, au contraire.

Elle hoche sa tête en guise de réponse. — Je vois. Et avec Elijah. Je n'ai jamais su comment vous, êtes rencontré.

— Avec Elijah, ça a été différent, dis-je avec un rictus. — La toute première fois, on s'est disputés. On a eu un problème de parking, et puis je me remémore la scène, mais j'évite de tout lui dire. Je vois qu'elle plisse les sourcils, comme si elle savait que je lui cache quelque chose.

— Raconte tout. Puis, elle croise ses bras.

— J'étais un adolescent. Je suis allé au centre commercial et j'étais avec une fille à ce moment-là. J'ai vu qu'Elijah voulait se garer, mais j'ai toujours fait ce que j'ai voulu, donc je me suis précipité et je me suis garé en premier. Elijah n'était pas très content, et puis cela s'est fini en bagarre. Je ne l'ai revu que quelques années plus tard dans le bureau avec mon père. Il travaillait pour mon père depuis des mois. Il était tireur d'élite, et puis nous sommes devenus amis lorsque nous avons commencé à travailler ensemble. Plus tard, il est devenu mon bras droit.

Elle me regarde pendant quelques secondes puis on s'est mis à finir de manger.

— Oh mince, j'ai oublié une autre personne.

Je relève la tête, prends une serviette pour essuyer ma bouche. Je lève un sourcil et l'incite à continuer d'un geste. — Il y a aussi Julio. Je suis vraiment curieuse de savoir comment vous êtes devenu amis. J'ai bien observé votre comportement, et je n'arrive pas à comprendre comment vous arrivez à vous supporter.

— Hélas avec lui cela a vraiment un tourbillon. On est pareils dans tous les aspects donc, ça a été très compliqué de se supporter. Surtout quand nous étions dans la même pièce lors des réunions. Et je peux te dire que nous venions aux mains à chaque fois...  D'ailleurs, je n'aurai jamais cru qu'un jour les choses allaient changer.

Je coupe la salade et puis je lâche mes yeux aérés partout. Je me concentre de nouveau lorsque j'attends sa voix. — Et donc tu ne m'as pas dit comment vous aviez fait pour mettre vos embrouilles de côté ?

— Ah, tu es vraiment curieuse.

— Bien sûr j'ai envie de tout savoir sur toi.

Je laisse les couverts. — Mon père ainsi que celui de Selena, ils en avaient marre. Ce partenariat existait depuis des années, ils craignaient qu'une fois que je sois le chef, je détruise notre arrangement. Donc, ils ont tout fait pour que l'on travaille ensemble, avec le temps, on a commencé à bien s'entendre. Julio adore taquiner les gens, et j'aime le remettre à sa place. Les métaphores et les sous-entendus sont devenus monnaie courante, entre nous. Et c'est ça qui a fini par nous approcher.

✿❀✿









J'amène avec moi deux autres cocktails sans alcool, puis je me dirige vers l'étage. Dès que je rentre dans la chambre, je regarde partout à sa recherche. Je jette un œil sur le balcon, mais rien. Puis, j'entends l'eau coulée avec un rictus, je retire mon t-shirt ainsi que mon pantalon et je m'aventure dans la salle de bains.

Je la trouve dans la baignoire les yeux fermés, quelques bougies sont éparpillées partout. J'entends une douce mélodie. Je la fixe pendant quelques secondes et une forte excitation m'envahit, c'est tellement puissant. Je lâche un long soupir pour me calmer et à cet instant, sa tête se tourne et elle ouvre un œil. Elle me regarde... Et puis ses yeux commencent à baisser et s'arrêtent quelques secondes sur mon ventre et elle déglutit par la suite.

Avec une voix à peine perceptible, je balance. — Je peux me joindre à toi. Amore ? Je lève un sourcil et j'attends sa confirmation.

— Oui, dit-elle. Puis, elle se redresse. Je l'observe pendant quelques secondes de plus, ébloui par sa beauté et son magnifique corps. Ses joues deviennent cramoisies à l'instantané. Ces derniers temps, c'est devenu un rituel, et pour être honnête, je suis encore plus émerveillé par ce changement. Elle est devenue plus timide qu'avant, et il faudra du temps pour être à l'aise avec moi dans ces moments intimes. Je ne dis rien, je suis prêt à patienter autant de temps qu'il faut, et puis cet aspect ne me dérange pas. Je dépose les vers le petit mur à côté de la baignoire et puis je rentre.

Je prends les cocktails et lui en donne un. Ensuite, je commence à boire tout en la regardant. Elle sourit légèrement. Je prends la cerise de mon verre, puis je m'approche d'elle. Je soulève la cerise et la rapproche doucement de sa bouche. Elle l'ouvre et la mange tout en me regardant. J'approche ma main de sa bouche, lève un sourcil, et elle se débarrasse du noyau. Je le jette, puis je finis de boire le reste de mon cocktail. Elle fait de même avec le sien.

Au bout d'un certain temps, Ilaria s'approche et ajuste sa position. Elle se place de dos et se colle à mon corps. On reste là, et je lui masse tendrement le cuir chevelu. Nous restons en silence, et comme toujours, c'est toujours agréable et apaisant. Puis... Après quelques secondes de plus, la tension dans la pièce devient palpable.  Elle a aussi ressenti cela, car elle se redresse et se tourne vers moi.

Je pose ma main sur son menton et rapproche nos visages pour nous embrasser. Ensuite, je la soulève et la place sur mes genoux. Je me déplace pour l'embrasser dans le cou. Ilaria halète alors que je déplace mon sexe et l'insère peu à peu. Pendant ce temps, je la fixe et commence à mordiller son oreille, avant de revenir sur sa bouche pour bloquer ses gémissements. Je me lève et vais directement dans la chambre,  je la laisse tomber et je me place au-dessus d'elle. Je la pénètre de nouveau et les gémissements remplissent la chambre.

En me laissant tomber sur le dos, je fixe le plafond pendant quelques secondes et puis je respire peu à peu pour récupérer. Je me tourne vers elle et me redresse, place mon code contre le coussin et puis j'y positionne ma tête, elle me regarde et puis avec un demi-sourire, je balance.

— Tu es consciente que nous devons rattraper toutes fois que nous ne l'avons pas fait depuis notre jour des noces.

Elle me regarde avec un sourire, ses yeux commencent à se fermer progressivement, et avant qu'ils ne se ferment, elle me dit. — Comme tu veux. Puis, le sommeil l'emporte. Je la fixe pendant quelques minutes, puis j'ouvre le tiroir de la table de chevet et prends mon paquet de cigarettes. Tout en m'habillant je lui jette des coups d'œil et par la suite, je me dirige vers le balcon et allume une cigarette. De temps en temps, je regarde l'horloge, et dès que je vois les phares d'une voiture, je me lève et pars dans le jardin.

Avec Elijah nous rentrons dans la cuisine je prends deux bières et puis je lui donne une.

— Alors, tu as obtenu des informations sur ce Logan euh...

— Linners, finit par dire. Il me donne un dossier et je commence à le lire brièvement.

— Tu as obtenu quoi. Du coup ai-je dit après avoir déposé le dossier sur l'îlot. Pour le moment, je n'ai pas trop envie de le lire. 

— Tu as raison, il cache quelque chose.

— J'ai fait des recherches et il y a des choses qui ne collent pas trop. Je n'ai pas terminé mes recherches, donc je n'ai pas pu obtenir suffisamment de preuves et d'informations concrètes. Ce que je sais, c'est qu'avant de travailler dans ton hôpital, il a été dans un autre au Canada. Je n'ai pas appelé l'hôpital de peur qu'il soit prévenu... On ne sait jamais... s'il  a gardé contacte avec des personnes. J'ai demandé à nos hackers de vérifier. Et ils ont trouvé un Logan LInners qui travaillait là-bas, mais sa date de naissance et son groupe sanguin ne correspondent pas. Ce sont de petits détails, je sais...

Je le coupe directement. — C'est toujours dans ces petits détails que les gens se trompent... Puis je souris.

Il me regarde quelques secondes et continue. — En effet... J'ai aussi appris sur son passé. Apparemment, il a été médecin sans frontières dès la fin de ses études. Il est revenu il y a plus de trois ans, a travaillé dans cet hôpital au Canada pendant deux ans, et maintenant, il travaille dans ton hôpital.

— D'accord... Je réfléchis pendant quelques secondes supplémentaires puis j'ajoute. — Il y a quelque chose qui cloche. C'est bizarre non.

— Effectivement, tout comme toi, j'ai un pressentiment. Il n'est pas honnête, c'est sûr. Et son passé me laisse perplexe. Je dois me pencher sur son voyage humanitaire. Il a été dans différents continents. Je dois alors contacter nos hackers si nous ne trouvons rien sur les dossiers des employés des hôpitaux et des associations avec lesquelles il a travaillé. Nous devrons... Donc, nous déplacer pour envoyer nos hommes.

— Comme, tu veux. Ça n'urge pas... Mais nous devons être plus attentifs. Tu dois continuer, à les chercher à l'hôpital et je vais également accroître leur sécurité. Je vais les placer en tant que civils pour éviter tout soupçon.

Il hoche sa tête plusieurs fois. Puis, on reste en silence et pendant quelques secondes. Je le regarde et balance. — Et alors, tu as des informations sur pourquoi est-ce qu'elle a été ici ?

— Ton père m'a dit qu'elle devait venir aux États-Unis pour une fête. Je me suis donc penché dessus et effectivement, la soirée dans laquelle tu es partie a été organisée par l'un de ses amis. Je pense que ça a été seulement une coïncidence.

— Vraiment... Je ne sais pas. J'ai l'impression que c'est sa sœur qui est en train de faire des siennes.

— Puff... Tu es en train d'abuser. À part faire du shopping, de la manucure et sortir avec ses amies, elle ne fait rien de spécial. Elle est... Et puis il fait une moue.

— Tu as peut-être raison, elle ne sait même pas que j'ai une maison ici. C'est juste que je trouve ça louche de la voir ici après des années.

Elijah me fixe et il lève un sourcil. — J'espère que tu as parlé à Ilaria d'elle.

Je lui lance un rire sec. — Non... Ça ne vaut pas la peine. C'est juste du passé et puis je n'ai pas envie qu'Ilaria se sente mal à l'aise.

— Tu crains de la perdre, je me trompe ?

— Non, absolument pas, parce que comme je le dis, c'est du passé et je ne ressentais rien pour elle, même pas de l'amitié. Elle et sa sœur doivent s'éloigner souvent de mon cercle, surtout d'Ilaria.

— Tu es en train de commettre une erreur qui pourrait être fatale. L'honnête, c'est la clé.

— Peu importe. Elles ne doivent pas se croiser. Je ne laisserai personne détruire ce que j'ai avec elle. Puis ce ne sont que des profiteuses, si j'avais voulu, elle ne serait qu'une simple histoire. Laissez-les profiter autant qu'elles veulent, mais si elles s'approchent trop, elles ne feront que croiser leur propre tombe.

Elijah me regarde perplexe. — Tu serais capable de les tuer ?

Je ris sinistre et réponds. — Il y a bien pire que mourir. Une chute de leur piédestal est encore pire que la mort. Depuis des années, elles étaient puissantes et avaient de l'argent sans relâche, et puis tout d'un coup, elles perdent tout et se retrouvent sans rien... Je ne sais pas toi, mais goûter à une telle vie et du jour au lendemain tout perdre, c'est bien plus douloureux... Je me tais pendant quelques secondes. — Et ça peut leur arriver si elles cherchent trop les problèmes et si elles s'approchent un peu trop d'Ilaria.

— J'avais oublié ta cruauté. Elles ont quand même partagé beaucoup avec toi... Il me fixe et puis ajoute en levant ses sourcils. Tu serais donc capable de leur faire ça ?

— La cruauté envers mes ennemis et ma compassion ainsi que ma bonté pour les personnes qui comptent à mes yeux... Telle est ma philosophie de vie.

Il éclate de rire et puis il bouge à plusieurs reprises sa tête.

J'entends des pas, Elijah me fixe et puis tous les deux, on se tourne vers ses pas. Ilaria arrive et se stoppe net lorsque ses yeux s'arrêtent sur Elijah son sourire sincère se transforme en quelque chose de plus timide elle racle sa gorge et dit. — Désolé, je ne savais pas que tu avais de la compagnie. Je vous laisse et puis s'éloigner sans un regard.

Je plisse les yeux lorsque je viens de me rendre compte qu'elle était venue en nuisette, je me tourne rapidement vers Elijah et puis je vois qu'il regardait ailleurs. Je lâche un soupir de soulagement.  Je dépose la bière sur la table et de nouveau ses yeux s'arrêtent sur moi. Je lève un sourcil en attentat ce qu'il va me dire.

Il affiche un sourire et puis joue avec sa bière. — Donc, toi et Ilaria, vous avez enfin consommé votre mariage...

— Qui t'a dit que nous ne l'avions pas déjà fait ?

Il lève les yeux au ciel. — C'est facile à détecter depuis ce mariage, tu avais de la frustration qui s'est accumulée au fil du temps. D'ailleurs, je suis très surpris de ta patience. Dans le passé, tu n'étais pas trop posé... Tu sais. Et puis il fait un signe en direction de mon sexe. — Tu ne savais pas le contrôler.

Je rigole tellement c'est absurde. — Je suis résilient dans tout ce que je fais et puis je sais contrôler ma bite. Et je sais garder mon sang-froid, ne t'en fais pas pour moi. Pense plutôt à toi... Depuis qu'Irina est ici, tu n'as jamais amené de fille... Tu as dû devenir puceau...

— Je suis juste discret.

Je ris de nouveau. — Tu essaies de me convaincre ?

— Tu as dû être effrayé de le faire de nouveau. Cela t'a transformé en un adolescent qui découvre le sexe pour la première fois... Preuve... Tu n'as pas pu éviter de lui laisser des suçons partout. Marquer son territoire, c'est pathétique.

— Pas besoin de lui laisser des suçons pour marquer mon territoire... Je te rappelle qu'elle a ma bague, le territoire est déjà établi depuis le début. Chose que toi, tu as du mal avec Irina, vous n'arrivez même pas à échanger deux phrases. Je lui lance un dernier regard et puis pars, il bouge la tête amusée par la situation.

Je la trouve en train de sortir de la salle de bains. Elle porte une serviette et puis je prends un des serviettes de l'armoire et je l'aide à sécher ses cheveux. Elle me fixe avec un sourire que je lui rends. Une fois que j'ai fini je l'enlace et puis je murmure. — Que ce soit la dernière fois qu'un autre homme te voit en nuisette. Elle roule ses yeux, mais ne réponds pas. Je regarde l'horloge.

— Il est tard. Viens... On va dormir.











𓆸𓆸𓆸

J'espère que vous l'avez apprécié !

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