Stone Heart Mafia

By EAngel47

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Mia, une jeune parisienne de dix-neuf ans se retrouve, un soir, accidentellement mêlée à la plus dangereuse o... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Epilogue
Thifany-Le sort d'une dynastie

Chapitre 37

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By EAngel47


Je ne m'attendais pas à ce qu'Enzia et Léo repartent aussi vite ! Une semaine après l'accouchement, mes amis sont repartis en France avec leur fille, non sans me promettre de revenir. Liam et Tiago ont pleuré toutes les larmes de leur corps le jour du départ. Katelyn et moi avons eu du mal à les calmer et seule l'intervention de Gabriel a su les endormir. Il est minuit passé. Tout le monde dort, sauf moi. Blottie contre Gabriel, les yeux grands ouverts, j'écoute le silence de la nuit. Incapable de trouver le sommeil, je me lève sans bruit et sors de la chambre. Je m'éclaire avec mon téléphone et descends au premier. Le calme qui règne dans la maison m'apaise. Je me dirige dans ma pièce préférée et allume quelques bougies pour l'ambiance. Le vent léger fait flotter ma chemise de nuit blanche et emmêle mes cheveux blonds. Je m'accoude au muret de pierre et profite de l'air pur de la nuit. Le jardin est éclairé par quelques guirlandes d'extérieur qui lui donnent un aspect onirique. La porte grince légèrement et je ferme les yeux en sentant Gabriel approcher. Il pose sa tête contre mon épaule et promène ses mains sur ma taille. Je me retourne et l'embrasse. Ces moments où nous sommes seuls tous les deux n'arrivent pas assez souvent à mon goût. Alors quand ils arrivent, j'en profite au maximum. Gabriel caresse mes bras nus et m'embrasse dans le cou. Je frémis à son contact en souriant.

- Quelque chose te tracasse ?

- Je ne sais pas Gabi. Je n'arrive pas à dormir c'est tout.

En vrai, je sais très bien ce qui ne va pas. Mon père me manque et Angelo aussi. C'est comme si une partie de moi était morte avec eux. Il y a deux ans, j'avais un père et un frère. Maintenant, il ne me reste que leur souvenir. Gabriel me sourit. Je ne sais pas comment il fait mais il arrive toujours à deviner ce qui me préoccupe. Il me serre dans ses bras et me porte jusqu'à notre chambre. Ça faisait un moment qu'il ne m'avait pas portée. J'avoue que j'aime bien : ça me rassure, je ne sais pas pourquoi.

+++

Les trois dernières années sont passées tellement vite que je ne puis affirmer avec certitude qu'elles ont vraiment eu lieu. Tiago et Liam ont six ans et s'entendent plutôt bien avec Matilde, qui vient d'avoir trois ans. Léo et Enzia sont venus habiter non loin de chez nous et viennent souvent nous voir. En ce qui me concerne, j'ai entrainé Katelyn et nous avons mené à bien notre première mission il y a six mois. Gabriel et moi avons réussi à faire tomber nos rivaux et occupons maintenant la totalité du territoire de Naples et de Paris. Quant à ma mère, elle vit sa vie paisiblement en notre compagnie et adore s'occuper de mes fils. En parlant de mes enfants, ils vont être en retard pour l'école. Ces deux filous préfèrent jouer toute la journée et, chaque matin, je dois les chercher dans toute la villa, jardin compris, et les traîner jusqu'à leur école. Heureusement que j'ai du renfort : maman, Katelyn, Gabriel et Guilian courent dans tout les sens en appelant Tiago et Liam. Même Jack et Marie y mettent de leur grain de sel ce matin. Soudain, la cuisinière nous crie un « trouvé » sonore et nous la rejoignons dans le hall en quatrième vitesse. Katelyn et moi aidons les enfants à enfiler leurs manteaux pendant que Gabriel leur fait la morale comme tout les matins. D'habitude, c'est moi qui les gronde mais cette fois, c'est Gabi qui s'y colle ! Nous montons dans la limousine noire et Guilian démarre en trombe.

- Dites les gosses, lance notre chauffeur, il va falloir que vous arrêtiez ce cirque que vous nous faîtes tous les matins !

Tiago lui tire la langue et Liam croise les bras, l'ai boudeur. Je fais les gros yeux à Tiago qui me lance un sourire angélique. Je vais avoir deux mots à dire à Gabriel à ce sujet parce que ce genre de sourire, ce n'est certainement pas de moi que ça vient ! Comme tous les matins, Guilian sort de la voiture en premier et chasse les curieux qui s'approchent trop près de la limousine.

- N'oubliez pas mes chéris, dis-je à mes fils, on ne parle pas du métier de papa et maman, d'accord ?

- Oui maman, me répondent-ils à l'unisson.

- C'est bien. Et rappelez-vous qu'a l'école on ne parle pas en français sinon les autres ne vont pas vous comprendre.

Ils me répondent à peine et filent dans leur salle de classe à la suite de leurs camarades. J'ai réussi à obtenir du directeur que mes fils soient dans la même classe. Je me doute que l'éducation que Gabriel et moi leur donnons est différente de la norme et doit être un obstacle pour eux dans leurs relations sociales. Mais je préfère ça plutôt que de devoir cacher à mes enfants la véritable nature de leurs parents. Liam et Tiago savent très bien ce que nous faisons puisque Gabi les inclus dans les réunion de planification. Au début, je n'étais pas d'accord mais comme ce sont mes fils qui ont demandé à venir, je n'ai pas pu dire non. Dans quatre ans, Gabriel les entrainera. Dès leur naissance, Gabriel et moi avons rédigé le testament qui devra partager nos biens et notre business entre nos fils. S'ils décident de travailler ensemble, la mafia telle que nous la connaissons restera soudée mais dans le cas contraire, les territoires français et italiens seront scindés en deux parties égales. En attendant, mes deux petits anges sont unis comme les cinq doigts de la main. Dès qu'il y a une bêtise à faire, ils la font ensemble et je crains que bientôt, Matilde ne les rejoignent au grand désespoir de ses parents.

- Guilian ?

- Oui Madame ?

- Conduis-moi à la Perla Bianca.

La Perla Bianca, « Perle Blanche » en français, se trouve dans une rue commerçante et sert de lieu de stockage pour les caisses de cocaïne en provenance de nos cultures clandestines d'Amérique. Ce restaurent trois étoiles est parfait pour camoufler le trafic et pour faire des bénéfices. Mon travail est le suivant : je dois m'assurer que la cargaison qui dort au sous-sol de la Perla Bianca soit en sécurité et hors de portée des curieux. Guilian se gare devant le restaurent et j'entre en saluant la patronne.

- Salut Enzia, ça va ce matin ?

Gabriel a confié la Perla Bianca à Léo et Enzia lorsqu'ils se sont installés à Naples, leur permettant ainsi d'élever leur fille tout en rendant des comptes à la mafia. En plus de l'hébergement de la cargaison secrète au sous-sol, Léo et Enzia nous versent un pourcentage de leurs revenus. Matilde, qui jouait dans un coin, court vers moi et s'accroche à ma jambe. Je la prends dans mes bras en riant. Léo récupère sa fille et m'accompagne au sous-sol. Après une rapide inspection, je rejoins Enzia et lui annonce que nous récupèreront les caisses de drogue le lendemain, à minuit moins dix. Guilian me récupère devant le restaurant et roule en direction de la villa.

+++

- Attends Guilian, j'ai quelque chose à faire avant de rentrer.

Mon chauffeur gare la voiture sur le parking du fleuriste que je lui ai indiqué et coupe le contact. Je sors de la limousine et reviens dix minutes plus tard avec un bouquet de roses blanches, les préférées de ma mère.

+++

Tiago et Liam se précipitent vers moi et je les serre dans mes bras. A voir leurs têtes, quelque chose s'est mal passé. Une fois dans la voiture, Liam me raconte leurs journée entre deux sanglots. Un élève de sa classe aime jouer les durs et les a frappés. Comme ils étaient hors de portée de la vue des enseignants, c'était leur parole contre celle de leur camarade et les professeurs n'ont rien fait. Je serre les dents en examinant l'hématome qui s'est formé sur la joue de Tiago.

- Guilian, lançais-je sèchement, chez Thomas et en vitesse.

Le chauffeur démarre sans un mot tandis que je sors mon téléphone pour appeler Gabriel. Je lui raconte ce que les garçons m'ont dit sans oublier un seul détail. Une fois chez Thomas, le vieux médecin prescrit une pommade pour les coups et me conseille d'aller parler aux professeurs et, si l'incident se reproduit, aux parents de l'intimidateur. Je le remercie et sors de la clinique, suivie de mes fils. En passant devant Guilian, je lui murmure une coutre phrase. Il acquiesce et démarre la limousine.

- Il nous a traités de sales riches, se lamente Liam, c'est pas juste.

- C'est parce qu'il est jaloux de vous qu'il a dit ça, les rassurais-je, ne vous inquiétez pas : papa et moi on va s'en occuper.

Guilian s'arrête devant le glacier. Quand mes fils reconnaissent l'endroit, le sourire revient instantanément sur leurs visages. Gabriel nous attend déjà devant l'entrée. Les garçons lui racontent une seconde fois les évènements de la journée. J'observe mon mari pendant le récit de mes fils : il serre les dents et a l'air en colère. Liam et Tiago ne nous ont jamais menti, pas même pour cacher une bêtise, ils assument les faits, point. Du coup, quand nos fils nous disent qu'un garçon de leur classe les a frappés, nous les croyons sur parole, et ce, même s'ils n'avaient pas été blessés.

+++

Le lendemain matin, en accompagnant les enfants à l'école, je repère leur professeure et lui demande un rendez-vous pour discuter de l'incident. Celle-ci accepte à contrecœur, visiblement désireuse de ne pas s'en mêler. Heureusement pour mes fils, c'est mercredi. Je les regarde rejoindre leurs camarades de classe en repérant celui qui leur a cherché des noises hier.

+++

Je ne m'attendais pas à récupérer mes enfants dans cet état en venant les chercher. Liam a une morsure au bras et il saigne au front et Tiago a la lèvre fendue et de nouveaux bleus au visage. C'en est trop pour moi. Je saisis mon portable et appelle Gabriel qui rapplique deux minutes plus tard. Vu la rapidité avec laquelle il nous a rejoints, il a dû griller plusieurs feux rouges... Je prends mes fils par la main et rattrape l'enseignante qui n'a eu visiblement aucun scrupule à laisser mes garçons saigner pendant les cours. Elle aurait au moins pu désinfecter les plaies et leur mettre un pensement non ? Je réclame une entrevue immédiate avec elle mais elle refuse, prétextant une urgence. Je m'apprête à réitérer ma demande quand Gabriel intervint.

- Ecoutez-moi attentivement parce que je ne le répèterais pas deux fois : si je dois récupérer mes enfants dans cet état tout les jours je m'arrangerais pour vous faire changer de métier ? suis-je assez clair ?

La prof déglutit et nous invite en bégayant dans sa salle de classe. Sur le chemin, elle convoque les parents du caïd et le gosse en question. Nous nous retrouvons, tout les sept en face de l'enseignante. La mère de Lorenzo, le gamin qui intimide mes fils, est visiblement indignée de se retrouver dans le bureau de la prof :

- C'est inacceptable, commence-t-elle, je ne peux pas perdre du temps ici à chaque fois qu'un enfant accuse mon fils. Je...

- Et leurs blessures, intervint Gabriel, ils les ont inventées peut-être ?

La femme s'éclaircit la voix avant de poursuivre :

- Vous n'avez aucune preuve contre mon fils.

- Dans ce cas, on va avoir un problème vous et moi et je vous assure que ce n'est pas une bonne idée.

Aïe, si Gabi ne se maîtrise pas, ça va mal finir. Je lui lance un regard doux et il me répond par un clin d'œil : ok, tout va bien, il joue la carte de l'intimidation. C'est le retournement de situation ! La professeure nous observe, les mains croisées sous le menton.

- Il n'empêche que Monsieur et Madame Malatesta ont raison Madame Orsini.

Dieu merci elle intervint !

- Je suis responsable de Tiago et de Liam, reprend-elle, si tout les jours, ils rentrent chez eux blessés, c'est effectivement un problème.

- Mais vous n'avez pas de preuves que mon fils ai frappé ces deux garçons, s'entête-t-elle.

- Madame, dit la prof en soupirant, il y a eu des témoins aujourd'hui. Trois élèves plus âgés ont vu Lorenzo blesser Tiago et Liam.

Je vois Gabriel se détendre et Lorenzo pâlir. Sa mère se tourne vers lui, rouge de colère. J'en connais un qui va passer un sale quart d'heure en rentrant. Satisfaits, nous rentrons chez nous, souriants. J'espère que les garçons ne vont pas me faire leur cirque demain matin sinon eux aussi vont passer un sale quart d'heure !

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