Stone Heart Mafia

By EAngel47

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Mia, une jeune parisienne de dix-neuf ans se retrouve, un soir, accidentellement mêlée à la plus dangereuse o... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Epilogue
Thifany-Le sort d'une dynastie

Chapitre 34

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By EAngel47


J'ouvre péniblement les yeux en priant pour que tout ceci ne soit qu'un mauvais rêve. Je suis à l'hôpital, couchée dans un lit aux draps blancs. J'ai un cathéter au bras gauche et des électrodes sur la clavicule.

- Mia ?

Je tourne la tête vers ma mère, assise sur une chaise à ma gauche. Son regard est triste, vide.

- Comment tu te sens ?

Je réfléchis à la question. Je ne sais pas ce que je ressens : je ne suis ni triste, ni en colère, je ne ressens rien de particulier.

- Je ne sais pas maman.

- Tu as eu beaucoup d'émotions, murmure-t-elle, repose-toi d'accord ?

Je hoche la tête et glisse une main sur mon ventre rebondi. Je respire lentement tandis que mes yeux se ferment, en proie au sommeil. Soudain, une douleur aigue irradie mon ventre et m'arrache un cri strident. Gabriel qui dormait à ma droite bondit de sa chaise et se précipite vers moi. Un infirmière entre sans frapper, alertée par mon cris et nous demande si tout va bien. Les larmes inondent mes joues à nouveau tandis que la douleur dans mon ventre reprend de plus belle. Je gémis en essayant de trouver une position confortable mais c'est mission impossible. Thomas, qui travaille à mi-temps à l'hôpital, accourt dans ma chambre et ferme la porte derrière lui. En quelques gestes précis, il annonce son diagnostic :

- Gabriel, il va falloir l'emmener au bloc.

- Pourquoi, qu'est-ce qui se passe ?

- Les émotions de tout à l'heure cumulées avec son malaise ont déclenché les contractions. Elle va accoucher.

- D'accord, fais ce qu'il faut. Evelyne, restez ici, je vous rejoins.

Comment ça ? Il ne reste pas avec moi ? Thomas semble lire mon affolement et me rassure :

- Etant donné la situation Madame, il est préférable de vous endormir et de pratiquer une césarienne.

Je soupire en comprenant que je ne vais (presque) rien sentir. Thomas sort une seringue et un flacon de sa poche. Connaissant mon aversion pour les aiguilles, il me pique avant même que j'ai eu le temps d'avoir peur. Je m'endors en sentant Gabriel m'embrasser.

+++

Lorsque j'ouvre les yeux, la première chose que j'entends c'est la voix de ma mère :

- Ne pleure pas mon grand. Regarde : ta maman s'est réveillée.

Elle tient mon fils dans ses bras et lui murmure des paroles rassurantes. Je me redresse en grimaçant à cause de ma cicatrice et tourne la tête à la recherche de Gabriel. Il n'est pas là. Je me tourne vers ma mère et lui lance un regard interrogateur.

- Maman, où sont Gabriel et Tiago ?

Ma mère se lève et pose mon bébé sur mon ventre. Liam avait faim, c'est pour ça qu'il pleurait. Il se met à téter goulument tandis que j'interroge de nouveau ma mère, tout à coup devenue bien silencieuse. Elle finit par me répondre en fuyant mon regard.

- Gabriel et Tiago sont en salle de réanimation.

Je la regarde avec des yeux ronds et serre Liam contre mon cœur. Je me remets à pleurer. Quand le sort s'acharne, c'est difficile de rester de marbre.

Gabriel

Quand j'ai vu l'infirmière arriver dans la chambre, je suis immédiatement sorti. Je n'ai pas voulu inquiéter Evelyne. Mia va bien et c'est une très bonne nouvelle. La mauvaise nouvelle, c'est que Tiago a souffert pendant le malaise de Mia et qu'il a besoin de soins en urgence. Je vois un infirmier pousser le lit de Mia, suivi d'un de ses collègue qui porte un berceau en plastique. Après avoir embrassé Mia, toujours dans les vapes, et Liam, endormi lui aussi, je suis l'infirmière jusqu'à la salle de réanimation où Tiago a été emmené. Je ne m'inquiète pas pour Liam : Evelyne saura quoi faire et Mia a l'avantage de l'instinct maternel. Par contre, Tiago est tout seul pour ses premiers pas dans le monde et ça, ce n'est pas bon.

+++

Il est là, au chaud dans une couveuse, aidé par un tube respiratoire. Tiago dort profondément. Il s'est battu pour vivre, il lui manquait juste un coup de pouce. Dans une heure, nous pourrons rejoindre Mia, qui doit être morte d'inquiétude.

Mia

Quand je les vois arriver tous les deux, mon cœur bondit dans ma poitrine. Je suis tellement heureuse que je me mets à pleurer une fois de plus ! Thomas a mis ça sur le compte des hormones, moi, je mets ça sur le compte du soulagement de retrouver mon mari et mon fils.

Evelyne

J'en ai rêvé pendant des jours et des nuits. Maintenant que je tiens mon petit-fils dans mes bras, j'ai peur que ce soit un autre de mes rêves. Mais non, il est bien là. Blottit dans mes bras en attendant de retrouver sa mère, endormie pour le moment. Je savoure cet instant précieux, consciente que c'est un privilège pour moi, qu'il me soit permis de rencontrer Liam. Privilège que Charles n'aura malheureusement pas l'occasion de recevoir. Le bébé remue dans mes bras et ouvre paresseusement les yeux. Je souris. Mia ne devrait plus tarder à se réveiller.

Mia

Je tends les bras vers Tiago. Gabriel le place sur mon ventre, à côté de Liam qui vient de s'endormir. Je me sens en paix. Malgré la mort de mon père, la naissance de mes fils a mis du baume sur mon cœur. Je ne peux plus rien faire pour mon père, mais je peux élever mes fils et prendre soin de ma mère.

+++

Enfin à la maison ! Gabriel et moi faisons le tour de la villa, nos enfants dans les bras, avant de les emmener dans leurs chambres respectives. Thomas nous a accompagné pour me faire des recommandations au sujet de Tiago. Ma mère, sous le choc, s'est timidement assise dans un fauteuil de cuir et vient de s'endormir. Angelo, tout excité, s'est mis à crier sur tous les toits que Tiago et Liam étaient nés. Cette joie rassurante s'étends partout dans la maison et nous aide, ma mère et moi, à oublier que, sans papa, rien ne sera plus jamais pareil.

+++

Je suis retournée en France pour la journée avec ma mère pour l'aider à faire ses cartons. Angelo a été ravi de s'occuper de mes fils et Gabriel est resté à la maison. Il a dû comprendre que ma mère et moi avions besoin d'être seules. La maison de mes parents me semble vide à présent. L'absence de mon père rends ce sentiment encore plus pénible. J'attrape un énième carton et écris « Chambre » au marqueur noir sur le dessus et le côté. Ma mère y place des cadres et des draps ainsi que les rideaux.

Nous avons mis en ventre le trois quart des affaires de la maison. J'ai conseillé à maman de garder son canapé et son salon, compte tenu du fait qu'elle en aura besoin pour meubler l'antichambre de sa suite. Elle logera au deuxième étage avec Gabriel, Liam, Tiago, Angelo et moi. Une pensée s'impose à mon esprit. Une pensée agréable et encourageante : « La famille s'agrandit ». Je débranche la télévision et l'emballe dans du papier-bulle. J'utilise le scotch « fragile » pour éviter que les déménageurs de la jettent dans le camion. Ça m'avait manqué de faire les cartons ! Nous repartirons ce soir à Naples et maman passera sa dernière nuit dans la chambre d'amis. Le camion du déménagement devrait arriver demain après-midi au plus tard. En parlant de ça, le voilà qui arrive ! Les déménageurs chargent les meubles tandis que nous finissons d'emballer els dernières affaires.

+++

La voix de l'hôtesse de l'air me fait sursauter. Je somnolais sans m'en rendre compte et le vol est passé très rapidement. Je m'étire en descendant de l'avion, suivie de près par ma mère. Guilian nous attends devant l'aéroport, au volent d'une limousine blanche.

- T'es sobre j'espère, dis-je en entrant dans le véhicule, non parce que si ce n'est pas le cas, je demande à Angelo de rappliquer ici dare-dare.

- Pas de problème Madame, répond-il sur un ton théâtral, je suis sobre depuis une semaine !

Mouais...

- Mia, où sont les ceintures de sécurité ?

- C'est une limousine maman, y'en a pas.

- Mais c'est dangereux !

- Bof, pas si tu as un chauffeur SOBRE !

- Oh ça va, réplique ce dernier, Gabriel m'a déjà fait la morale alors ne t'y mets pas, je t'en supplie !

+++

- Gabriel, Tiago, Liam !

- Je vais très bien, lance Angelo, merci de t'inquiéter pour moi frangine.

J'éclate de rire, imitée par tout le monde, Angelo compris. Je me sens chez moi !

- Allez, dit mon frère de cœur en se frottant les mains, à table ! Ça fait une heure et demi qu'on vous attend les filles.

+++

Je me réveille d'un coup. Des pleurs retentissent dans le couloir et mon cerveau de jeune maman traduit automatiquement le message : « Liam. Faim. ». Je me lève, attrape un peignoir au vol et me rue dans la chambre de mon fils.

Gabriel

C'est à peine si je l'ai entendue se lever. Liam par contre, je l'ai très bien entendu ! Je rejoins Mia dans la chambre de Liam en essayent de ne pas réveiller Angelo et Evelyne. La scène qui se déroule devant mes yeux est tellement mignonne que je ne peux pas m'empêcher de les prendre en photo. Mia est assise dans une chaise à bascule et berce Liam en fredonnant. Elle ne m'a même pas remarqué, absorbée par notre fils. Heureusement pour elle, Tiago et Liam ne pleurent jamais en même temps. Ils ont chacun leurs habitudes et leurs heures de prédilection. En parlant de ça, Tiago va pleurer dans 3,2,1...

Mia

Je n'ai même pas remarqué que Gabriel était là ! Les pleurs de Tiago me font sursauter et je me lève en catastrophe en oubliant que j'ai toujours Liam dans les bras. Gabriel m'arrête au moment où je passe devant lui. Il prend Liam et me suis dans la chambre de Tiago.

+++

Le calme est revenu dans la villa. Tiago et Liam avaient faim. Maintenant que le problème est réglé, je profite de cet instant pour bercer Tiago qui dort à poings fermés. Angelo entre dans la pièce en se frottant les yeux.

- Tout va bien ?

- Retourne te coucher, lance Gabriel, et fais gaffe à ne pas te prendre les pieds dans le tapis en sortant.

Angelo, mal réveillé, acquiesce et fait demi-tour dans l'intention de sortir de la chambre. Sauf qu'il ne voit rien et qu'il fonce tout droit dans le mur. Il finit par trouver la porte en grommelant et en se massant le nez.

- Je l'accompagne, me murmure Gabriel, doué comme il est, il va se prendre les pieds dans le tapis ou un truc du genre.

- Je t'entends hein, lance Angelo depuis le fond de la pièce voisine.

- Attend moi stupido tu vas finir à l'hôpital.

Je souris tout en fredonnant. Mon bébé dort profondément et la paix est dans mon cœur.

- Oh bella ciao, bella ciao, bella ciao, ciao, ciao... 

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