Stone Heart Mafia

De EAngel47

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Mia, une jeune parisienne de dix-neuf ans se retrouve, un soir, accidentellement mêlée à la plus dangereuse o... Mais

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Epilogue
Thifany-Le sort d'une dynastie

Chapitre 33

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De EAngel47


Aujourd'hui, je suis seule à la maison. Enfin, seule... j'entends par là que Gabriel n'est pas avec moi. Sinon, pour ceux qui veulent pinailler sur les mots : je suis seule avec Angelo, Marie la cuisinière, Jack le majordome, mes parents qui sont venus me tenir compagnie et les cinquante-trois gardes du corps postés un peu partout dans la villa. Gabriel est parti rendre visite à Mattias et, comme je ne peux pas me déplacer à cause de ma grossesse, je reste à Naples. Heureusement qu'Angelo et mes parents sont là parce que sans eux, je m'ennuierais à mourir. Il est onze heures trente. Maman et moi sommes en train de prévoir le menu de ce soir car nous avons des invités. Enzia, Max, X-ray, Léo et Andrew ont décidé de faire le déplacement Paris-Naples rien que pour moi et je compte bien leur offrir une soirée détente inoubliable. Ma mère s'occupe de l'apéritif tandis que je réfléchis à l'association des plats. Je note plusieurs idées avant de demander l'avis de ma mère puis je recopie le menu final au propre. Je sais ce que vous vous dites : « Ce serait plus simple d'envoyer un texto à la cuisinière ». Plus simple pour moi, mais pas pour elle. En cuisine, le papier est plus pratique que le portable et beaucoup plus hygiénique. En plus, j'ai du temps à tuer et une bonne excuse pour m'appliquer et avoir une écriture soignée. Une fois le menu recopié, le majordome apparait dans la pièce et récupère la feuille d'instructions pliée en deux que je lui tends.

+++

J'ai une de ces fringales moi ! Une chose est sûre : mes fils sont gourmands. Bon, en même temps j'en ai deux d'un coup alors...

Je descends à la cuisine où Marie prépare le repas de ce soir et la salue en lorgnant une belle orange dans le panier de fruits. J'ignore qui de Liam ou de Tiago m'a donné ce coup de pied, quoi qu'il en soit, la douleur m'oblige à m'assoir et à entamer le fruit en vitesse sous l'œil amusé de la cuisinière.

+++

Nous sommes tous réunis à table dans la salle à manger du premier étage. Elle est plus conviviale que celle du rez-de-chaussée et je voulais une ambiance chaleureuse et amicale pour ce repas. Marie a fait des merveilles en cuisine et je me régale des plats qu'elle a préparés. Apparemment, je ne suis pas la seule : ça fait trois fois que Léo me demande de complimenter Marie et trois fois que je lui promets de le faire. Mes parents ont tout de suite adopté mes nouveaux amis, surtout Enzia, et se montrent très curieux. Angelo, silencieux comme d'habitude, observe les convives avec intérêt. Je ne sais pas ce qu'il cherche mais il semble satisfait. Il faudra que je lui pose la question en privé un de ces jours. Ou peut-être que c'est juste un aspect de sa personnalité.

Après le repas, mes parents regagnèrent leur chambre rapidement. Enzia et Léo firent de même tant le voyage les avait épuisés. Je les regarde s'éloigner tous les deux avec l'impression tenace d'assister au début de quelque chose...

+++

Gabriel me manque. Je lui ai envoyé un texto ce matin pour savoir comment il allait avant de me rappeler qu'il n'a pas pris de forfait international. Traduction : je n'ai aucun moyen d'avoir des nouvelles à moins de lui envoyer une lettre. Et le temps que ladite lettre arrive à destination, Gabriel sera déjà de retour. Donc je patiente, enroulée dans ma couverture, une main sur le ventre pour me rappeler que je ne suis pas toute seule dans ce grand lit.

+++

Enfin ! Il est rentré. Je descends les escaliers aussi rapidement que mon ventre arrondi me le permet et saute dans les bras de Gabriel. Il me serre contre lui. On dirait bien que je lui ai manqué aussi. J'inspire profondément, soulagée de savoir qu'il est à nouveau près de moi. Le seul souci avec ce retour, c'est qu'il signe le départ de mes parents. J'aide ma mère à faire ses valises, les larmes aux yeux. Je suis comme ça en ce moment, je pleure pour tout et pour rien. Maman m'a expliqué que c'était à cause des hormones de la grossesse et Thomas a confirmé ce qu'elle m'a dit. Il m'a dit aussi que je risquais de me réveiller de plus en plus souvent la nuit voire même d'avoir des fringales nocturnes. Advienne que pourra, je suis prévenue !

+++

Gabriel et moi avons tout installé pour que je puisse accoucher à la maison. Il y a une pièce aménagée pour moi et mes fils à chaque étage de la villa. Thomas a accepté de se déplacer spécialement pour cet évènement, ce qui fait que je ne serais pas obligée d'aller à l'hôpital. Je grimpe laborieusement les escaliers (peu pratiques dans mon cas) et pousse la porte de la chambre de Liam. Le salon de réception de la suite à été aménagé en salle de jeu, idem dans la suite de Tiago. Les murs sont peints d'un bleu pastel et de blanc. Je traverse la salle de jeu et entre dans la chambre. J'attends encore la livraison des berceaux. Ils sont censés arriver aujourd'hui. Je m'installe sur un tabouret face au mur blanc et commence à mélanger ma peinture. C'est une surprise pour Gabriel et il a interdiction d'entrer ici tant que je n'ai pas terminé mon œuvre. D'un coup de pinceau assuré, je trace le long bec rouge-orangé d'une cigogne. Dans la chambre de Tiago, j'ai dessiné un geai bleu en vol au-dessus d'un champ de fleurs. Ce petit oiseau gracieux rend parfaitement bien sur le mur et quand on le regarde de loin, on a l'impression qu'il va s'envoler dans la pièce. La sonnette de l'entrée me surprend et je manque de louper le plumage de mon oiseau. Je me console en me disant qu'il y a eu plus de peur que de mal et que ce sont sans doute les livreurs des berceaux qui poirautent en bas. Je pose donc mes pinceaux et descends en hâte en entendant Jack, le majordome saluer les livreurs. Ces derniers, gênés pour je-ne-sais-quelle-raison se tiennent presque au garde-à-vous en me voyant descendre.

- Bonjour M'dame. C'est pour la livraison... on vous les mets où ?

Je souris en remarquant leur malaise mais me garde de toute réflexion à ce sujet.

- Par ici, suivez-moi.

Je les entends peiner avec leur chargement et je les pleins d'avoir deux étages à grimper avec vingt kilos sur le dos.

- Faîtes attention, dis-je, les escaliers du dernier étage sont cirés et par conséquent, sont devenus très glissants. Ce serait dommage pour vous que je sois obligée d'appeler une ambulance.

- Oui M'dame.

Ils me font rire. J'ignore pourquoi mais tous les livreurs qui pointent le bout de leur nez ici ont l'air gênés. Comme s'ils ne se sentaient pas à leur place. Ça a sans doute un rapport avec l'imposante villa.

+++

La pluie tambourine sur les carreaux de la baie vitrée. Assise dans le canapé, une tasse à la main, je regarde les millions de gouttes d'eau s'écraser contre le verre et glisser lentement jusqu'à terre. Le tonnerre gronde et des éclairs déchirent le ciel. L'orage m'a toujours fasciné. Je ne saurais dire pourquoi. La pluie et la foudre ont coupé le courent dans plusieurs villes. Notre belle maison fait partie du lot des malchanceux. Plus de lumières, plus de chauffage et plus de réseau. Quoique, pour le chauffage, nous avons la chance d'avoir une cheminée dans le salon du rez-de-chaussée. C'est donc confortablement installée dans le canapé, une couverture sur les genoux, que je profite de la chaleur du feu en cet après-midi pluvieux d'automne. Le vent claque contre les murs en un vacarme épouvantable. C'est probablement pour cette raison que je n'entends pas les grands coups contre la porte d'entrée. Heureusement, Jack a une meilleure audition que moi et se rue dans l'entrée pour ouvrir au malheureux invité. Invité imprévu, certes, mais nous n'allons pas le laisser dehors sous cette pluie battante tout de même ! Gabriel descend les escaliers quatre à quatre et fait un crochet par le salon du rez-de-chaussée.

- Mia, tu devrais venir dans le hall.

Je me lève en me demandant qui peut bien frapper chez nous par un temps pareil. Mon ventre s'est encore alourdi. Selon Thomas, je devrais accoucher plus tôt que prévu, début février au lieu de mi-mars. Je me fige en reconnaissant la personne trempée de pluie qui se tient dans le hall.

- Maman ? Qu'est-ce que tu fais là ?

- Oh Mia, mon chaton c'est...

Elle est dans tous ses états.

- Du calme maman. Ça va aller.

C'est alors que je remarque un détail qui aurait dû me sauter aux yeux dès mon arrivée dans ce hall :

- Où est papa ?

Ma mère garde le silence. Un silence pesant qui ne me dit rien qui vaille.

- Maman ?

- Je n'ai rien vu venir, dit-elle en reniflant, je... j'étais dans la cuisine et je n'ai rien vu d'anormal. Tout s'est passé si vite, il... n'a pas eu le temps de souffrir.

Je lâche les mains de ma mère. Impossible ! Mon père serait... non, c'est une mauvaise blague. Un cauchemars, voilà ce que c'est ! Je vais me réveiller dans trois secondes et ensuite tout rentrera dans l'ordre. Sauf que je ne me réveille pas. Gabriel a compris et me soutient pour m'empêcher de tomber.

- Maman... tu veux dire que papa est...

Je n'arrive pas à finir ma phrase : les mots sont bloqués dans ma gorge et refusent de sortir.

- Il a fait une crise cardiaque Mia. Le médecin dit qu'il n'a pas souffert, selon lui, c'est à peine si ton père s'est rendu compte de ce qui se passait.

Je ne tiens plus sur mes jambes. Des larmes coulent sur mes joues sans que je m'en aperçoive. Un gros sanglot résonne dans la pièce et brise le silence morbide qui y règne. Ma seule consolation réside dans le fait que mon père n'a rien senti. Il est parti en paix. C'est bien.

Malgré le soutien de Gabriel, je sens mes jambes se dérober sous moi. J'ai à peine le temps de me rattraper que ma tête heurte le carrelage. 

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