Aiquesh

By RomBo17

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Trois années s'étaient écoulées depuis la fin de la guerre qui opposait les démons et le reste des créatures... More

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05 - Léonie

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By RomBo17

Ma pauvre Théodonice. Elle qui ne ferai pas de mal à une mouche s'était fait cambrioler hier. J'avais passé une bonne partie de la soirée à discuter avec elle de tous les évènements qui s'étaient produits ces trois derniers jours. Persuadé que les démons y étaient pour quelque chose, je retirai l'un des gants en vinyle et attrapai mon téléphone portable pour envoyer un message à Gloriel.

Tout en attendant sa réponse, il ne me restait plus qu'à m'attaquer au fameux dossier de mon père. Il y a une semaine, jour pour jour, il était venu me transférer un cadavre et m'avait laissé un mot sur le comptoir en m'indiquant à quel point c'était urgent. Je m'avançai vers le tiroir qui correspondait au Dossier 66. J'adorai quand mon père me rangeait les défunts dans un tiroir, mais je l'appréciais beaucoup moins lorsqu'il ne me laissait aucunes photos de la personne dans le Dossier. Quand je tirai la clenche et ouvris la porte à l'horizontale, j'étais surprise en découvrant la jeune femme qui s'y trouvait. Ses yeux fermés lui donnait l'impression qu'elle rêvait profondément. Mon regard parcourut son corps puis s'attarda sur ses poignets. D'énormes marques bleue et violette les entouraient, ce qui signifiait qu'elle était ligotée ou bien qu'une personne les maintenait fermement. Ma main caressa légèrement son avant-bras ce qui me permettait d'en sentir la douceur. Tout en étant plongé dans mes pensés, mes doigts s'entrelaçaient aux siens. À cet acte, je ressentis une peau râpeuse comme si des bouts de verres s'étaient incrusté dedans. Je pris sa main pour mieux l'observer et remarquai une chose horrible. Un pentagramme était dessiné à l'intérieur. Les morceaux de sa chair sortaient du symbole. Un frisson me parcourut l'échine. Je relâchai d'un geste brusque son bras, qui s'écrasa contre la planche en inox du tiroir. Une remontée du suc-gastrique me titilla l'œsophage et je dus me retenir de ne pas rendre mon repas sur cette femme. D'ordinaire, je ne réagissais pas de cette manière, mais là, c'était différent. Je connaissais cette défunte.

Il s'agissait de Jessica HOLICE, une faucheuse de vingt-deux ans dont sa vie avait tragiquement basculée lors d'un violant accident de voiture.

Sa vie d'humaine du moins.

Je me rappelais encore de notre rencontre. C'était deux mois après la fin de la guerre. J'étais tout juste secourut des flammes de l'Enfer et je venais d'annoncer à Tessa et mon père que je voulais me remettre au travail aux Pompes Funèbres. Thanatos était d'accord à condition qu'une faucheuse me secondait dans mes tâches les moins colossales. J'y étais un peu contre, mais je ne me sentais pas reprendre à temps plein. Après quelques jours de réflexion, mon père me l'avait alors présenté. Elle était jeune et belle, avec de grosses boucles rousses qui retombaient en cascade le long de ses épaules. Cela se remarquait qu'elle était novice dans le boulot de faucheuse car à peine Jessica avait passé le seuil de la porte, que j'avais déjà remarqué un léger filet de sang dégouliner du coin de sa bouche. Je m'en amusais beaucoup et elle me faisait comprendre qu'elle en avait assez que je lui rabâchais sans cesse de faire attention au coulis lorsqu'elle se nourrissait d'un cerveau humain. On s'entendait à merveille, tellement bien que lorsque j'étais en repos, on se rejoignait à une petite cafétéria à quelques pas des Pompes Funèbres. Au bout d'une année à collaborer, Jessica avait fini par m'annoncer qu'elle suivait son petit copain, Nolan GUILLET un sorcier des éléments, pour envoyer toutes âmes malsaines en Enfer. Je savais qu'elle possédait un côté Oliver Queen, mais au point de jouer les justicières avec un sorcier qui contrôlait le feu, me semblais un peu tirer par les cheveux. J'avais fini par accepter sa décision et la laisser voler de ses propres ailes.

Le bruit des klaxons me sortit de mes lointains souvenirs. Je m'emparai d'un formulaire de défunt afin d'y annoter toutes les anomalies que je risquais de trouver. Je commençais par inscrire le nom et prénom de la personne, puis remplissais les blessures détaillées qu'elle possédait sur chaque membre. Lorsque je m'apprêtai à compléter la partie correspondante au tube digestif, je me rendis compte que j'avais oublié d'observer le fond de sa gorge.

Grossière erreur. C'était le béaba d'une prise en charge d'un défunt pour un thanatopracteur.

Mes lunettes de protection en place, je pris une paire de gants. Les gants me collaient aux mains tellement elles étaient moites. Lorsque je parvins enfin à les enfiler, la voix de la chanteuse du groupe d'Epica me fit sursauter d'un bon d'au moins deux mètre.

« Raaaaaaah ! C'est pas vrai ! Et je travaille quand moi ?! » Raillai-je en lâchant mes lunettes au sol.

Lorsque je consultai mon téléphone portable, je vis qu'il s'agissait de Gloriel. Je décrochai à la troisième sonnerie.

« C'est pas trop tôt, je commençai à m'impatienter.

J'ai appelé dés que j'étais libre et... seule. Répondit-elle sèchement.

— Alors ? Tu en penses quoi ? Les démons y sont pour quelques chose ?

Oui. C'est même une certitude. Confirma-t-elle.

— Comment peux-tu en être aussi sûr ? Les vampires auraient très bien pu entrer par effraction chez elle. Beaucoup d'entre-eux étaient alliés...

Aucuns suceurs de sang ne connaissaient l'existence de cette pierre, Léonie. Tu entends ? AUCUNS !

— Très bien, c'est noté. »

Je me levai de mon tabouret à roulettes afin de récupérer mes lunettes que j'avais jeté au sol juste avant de décrocher. Une question me titilla l'esprit.

« Gloriel ?

Oui, je suis toujours là.

— Dis-moi une chose. À quoi sert exactement cette Pierre de Lune ? » Demandai-je d'un ton innocent.

Je l'entendis soupirer à travers le combiné, puis finit par me répondre après de longues minutes d'attente.

« Elle sert à un sortilège.

— Un sortilège ? Le genre de transformer toutes ces abominations cornues en petites fées du logis ? Ironisai-je.

Non Léonie ! Le genre a invoquer des démons tellement puissants que plus de la moitié de la population de La Rochelle sera détruite.

— Ah... Très bien et... comment on empêche cette invocation ?

En brisant la Pierre de Lune. Seulement...

— Super, alors il suffit de la récupérer et de la détruire. C'est plutôt simple.

Au contraire, c'est loin d'être aussi facile. Comme je voulais te le dire, cette Pierre de Lune permet non seulement d'invoquer ses saloperies de cafards, mais aussi d'aspirer l'énergie de leur Maître. Le DarkSoul. » Expliqua-t-elle.

Lorsque son nom résonna au fond de mes tympans, mon cœur manqua plus d'un battement.

Le DarkSoul.

Cet être maléfique qui était à l'origine de la guerre qui opposait les démons et les vampires, au reste des créatures surnaturelles. Le même être à avoir orchestré mon kidnapping et me séquestrer en Enfer dans l'espoir que je lui révélais la localisation d'une mystérieuse pierre précieuse. Du haut de ses deux mètres, il venait me re,dre visite, munit d'une chaîne en fer et n'hésitez pas à me fouetter toutes les parties de mon corps qui étaient en exposition. C'était une période horrible, que je voulais à tout prix effacer de mon esprit. Cela faisait trois ans que cette mascarade était terminé, mais encore aujourd'hui, je me réveillais toutes les nuits, terrifiée de mon séjour en Enfer. Si ce que Gloriel m'annonçait était belle-et-bien vrai, alors il ne fallait surtout pas laisser la Pierre de Lune entre les mains des démons. Elle leur était utile pour invoquer je ne sais quoi, mais aussi pour protéger le DarkSoul.

Je fermai mes yeux afin de faire un vide dans ma tête. Tout devenait clair dans mon esprit maintenant. Damien qui réapparaît, la Pierre de Lune subtilisée à Théodonice et tous ces morts... C'était pour cette raison qu'il était de retour sur Terre. Il venait chercher l'artéfact. C'était un soulagement en quelque sorte. Moi qui croyait qu'il atterrissait dans cette ville pour me récupérer.

Une épine en moins dans le pied.

« Tu veux me faire croire que les démons vont libérer le DarkSoul ?

Oui Léonie. Si jamais ils arrivent à libérer les... enfin, ces cafards du fin fond de la fosse, nous sommes foutus !

— Qui veulent-ils laisser sortir au juste ? Questionnai-je intrigué.

Eh bien, ils sont très mauvais, rependent un péché et sont au nombre de sept.

— Oh non, pitié ! Dis-moi que c'est une blague !

Pas du tout Léonie. C'est très sérieux.

— Ils ne vont tout de même pas invoquer les sept péchés capitaux ?

Si ils vont le faire et plus vite qu'on ne le pense.

— Comment ça ? »

Gloriel écarta le combiné quelques secondes le temps d'éternuer, puis poursuivit.

« Le but des démons est de libérer le DarkSoul, mais pour cela, il y a des étapes à franchir.

— Des étapes ? Explique-moi parce que je suis un peu largué.

Ils doivent briser des sceaux dans un certain ordre. Le premier d'entre eux est "l'invocation de sept péchés capitaux"

— Je suppose qu'il y a des ingrédients.

Bien sûre, sinon ce n'est pas drôle. »

Un silence s'était installé entre nous. Je secouai légèrement mon serpentis pour qu'elle puisse se promener sur mon bureau. Au fur et à mesure que notre conversation évoluait, Anita ressentait chacune de mes émotions et se contractait à chacune d'elles. Plusieurs questions me submergeaient le cerveau.

Combien de sceaux devaient-ils briser ? Quels étaient les ingrédients pour un tel sortilège ? Quel en serait les conséquences des sept péchés capitaux ?

« Est-ce que tu connais les ingrédients qu'ils leur faut ?

Non, je l'ignore. Répondit-elle avec une voix qui me disait tout le contraire.

— Très bien. Si tu as une quelconque information dans les prochains jours, j'aimerai bien que tu m'en informes.

C'est d'accord Léonie. Je te dirai s'il se passe quoi que ce soit. »

Sur ces mots, elle raccrocha. Je ne savais pas pourquoi, mais j'en mettrai ma main à couper que Gloriel me cachait quelque chose. J'en avais marre d'être la petite protégé de tout le monde, je voulais être sur le champs de bataille à présent. Je caressais la tête d'Anita du bout de mes doigts et me retournai vers le corps de Jessica HOLICE. Il fallait absolument que je termine d'embaumer son corps afin que l'on puisse l'enterrer dignement. Il ne me restait plus qu'une seule journée avant que mon père ne passait à mon cabinet pour récupérer son Dossier.

Le Dossier n°66.

Je me levai pour déposer la pile de feuille qui jonchait le bureau dans l'armoire quand elles me glissaient des mains. Lorsque je m'apprêtai à les ramasser, je remarquai un bout de papier déchiré au beau milieu de ma paperasse. Je le récupérai tout en me redressant. Mon pouls battait à tout rompe lorsque je lis son contenu. Il s'agissait d'un message de Damien. Il avait sûrement du le déposer lors de notre charmante retrouvaille il y a trois jours.

« Chère Léonie. J'aimerai que l'on discute autour d'un repas. Que dirais-tu du vendredi 03 Novembre à midi ? Je sais que tu n'accepteras pas de me voir le soir. Appel-moi pour me donner ta réponse. J'attends ton appel. S'il te plaît, partage un repas à mes côtés.

Je t'embrasse.

Damien.

Mon tel : 07.67.49.42.66 »

Je rêvais en plein cauchemars. Damien, un démon et pas n'importe lequel, m'invitait à déjeuner avec lui ce vendredi midi. J'étais forcé d'accepter sa requête sinon il ne me lâcherai pas la grappe. J'espérais seulement qu'il n'avait pas un planning trop chargé, parce que le miens débordait. Il était déjà 17h sur ma pendule accroché au mur au-dessus de mon bureau et je n'avais toujours pas terminé ce Dossier n°66. En plus de cela, j'avais pris ma matinée de demain avec Théodonice afin que l'on puisse acheter le cadeau d'anniversaire de Béatrix. Demain soir, elle organisait une fête chez elle en compagnie de tout le personnel médical du cinquième étages. Celui qui était réservé aux créatures surnaturelles. Il n'était plus question de chaumer, il fallait que je passe la quatrième vitesse si je voulais finir dans les temps.

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