Aiquesh

By RomBo17

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Trois années s'étaient écoulées depuis la fin de la guerre qui opposait les démons et le reste des créatures... More

01 - Léonie
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04 - Damien
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37 - Damien

03 - Léonie

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By RomBo17

Je connectai mes écouteurs bleuetuth à mon téléphone et appuyai sur play. Dans la seconde qui suivit, la voix de Simone Simons me fit hérisser chaque poil de mes bras.

Les événements de la veille me perturbaient énormément. Le fait que Damien, un démon très puissant, était parvenu à me retrouver, me mettait dans un stress que je ne pouvais contrôler.

Comment avait-il réussi à me retrouver ? Pourquoi maintenant, deux ans après la fin de la guerre ? Ces questions me faisaient comme un coup de poignard dans l'estomac.

Je secouais légèrement ma tête pour revenir à mon occupation, celle de sublimer le corps d'un défunt. Au moment même où la chanson "Abysse of time" retentit, je m'installai sur le tabouret à roulettes afin de m'approcher de la table. Je me mis à fredonner la chanson à tue-tête et ma voix résonna dans tout le sous-sol. Même si je savais parfaitement que mes cordes vocales n'égalisaient en rien celle de Simone, cela ne m'empêchais pas de chanter faux.

Je m'en fichais royalement, personne ne pouvait m'entendre de toute façon.

Le cadavre allongé sur ma table en inox était celui d'une jeune femme qui n'avait pas plus de trente ans. Ses yeux étaient fermés, ce qui lui donnait l'impression d'être dans un profond sommeil, mais ses lèvres pulpeuses avaient été sacrément amochées dues au choc qu'elle avait eu. Quel gâchis ! Un si joli visage écorché par des bouts de verre, qui devait certainement appartenir au pare-brise de sa voiture.

Le soleil commence à disparaître, laissant place à une lune resplendissante illuminant la ville de La Rochelle. Je ne me lasserai jamais de cette vue que m'offre la vitre au-dessus de mon bureau. De cette dernière, je pouvais observer les lumières multicolores que propageaient les deux tours de la ville. Celle de droite, la Tour de la Chaîne et celle de gauche, que l'on nomme la Tour Saint Nicolas. Au XIVème siècle, les tours faisaient offices de sorte de garde du corps à la ville, car elles permettaient de réguler l'entrée des nombreux navires de commerce. Selon le prospectus de la Mairie, les tours ont été des lieux de détention. Je me demande bien s'il y avait eu des démons prisonniers dedans durant notre guerre. Cela dit, ça expliquerait pourquoi ces abominations rôdaient sans cesse aux alentours.

L'odeur de la décomposition du corps me fait revenir à la réalité. D'une simple extension de mes bras, mon tabouret roule jusqu'à mon bureau afin d'attraper le dossier. Puis, avec l'aide de mes jambes, je me déplace à une autre table où sont disposés mes instruments de torture. Je me munis d'une petite scie circulaire et rejoins ma défunte. J'attache mes long cheveux châtains en un chignon décoiffé laissant quelques mèches rebelles s'en échapper, puis positionne mes lunettes de protection, afin que les éclaboussures de sang n'atteignent pas mes yeux. Je commence à tracer au feutre une ligne en-dessous de ses racines pour avoir une ligne à suivre lorsque je découperai le haut de son crâne. J'attrape le casque anti-bruit et le pose sur mes oreilles.

La scie circulaire dans mes mains, je commençai à l'enfoncer dans sa boîte crânienne. Malgré le casque, je parvenais à entendre la chair se décomposer sous mes yeux. Dès lors que j'avais fait le tour, je retirai mes lunettes et le casque, puis attrapai le dessus du crâne pour le poser sur une petite table à roulette à côté de moi. J'enfilai une paire de gants en vinyle avant de prendre le cerveau de la jeune femme. Le sang dégoulina le long de mes doigts avant de s'échouer sur mon carrelage. Je déposai l'organe sur la balance et attendis le résultat.

Un kilogramme trente.

Parfait ! Ce cerveau était dans la norme. En général, un cerveau humain pesait entre un kilo vingt et un kilo quarante. Contrairement à celui des vampires qui pouvaient atteindre deux kilos, selon leur âge et leur... intelligence. Dès que je reposai le cerveau dans une boîte, avec le nom et prénom de la jeune femme, que ce dernier reposait dans le congélateur, j'observai attentivement mes mains.

Elles étaient dégoulinantes d'hémoglobine. N'arrivant pas à résister à l'envie d'y goûter quelques gouttes, je me mis à lécher du revers de ma langue le liquide couleur carmin qui se trouvait sur celles-ci. À l'instant même où mon muscle reçut la goutte, mon corps se mit à vibrer de l'intérieur, comme si je parvenais à ressentir chaque émotion de cette femme. Sucré avec un léger mélange de fer. Miam... Délicieux ! Mon préféré. Mon groupe préféré !

Le O négatif.

Je savais que ça paraissait étrange, mais nous autres, les faucheuses, devions nous nourrir de cerveau humain, chaque semaine, pour pouvoir conserver une forme humaine. Si jamais, notre organisme ne recevait pas son apport en hémoglobine non surnaturelle, notre peau commencerait à se décomposer comme le faisait la plupart des macabés.

La petite sonnerie de mon téléphone m'indiquant une notification me fit sursauter et je manquai de m'étouffer avec ma gorgé. Il s'agissait de Théodonice qui venait de poster une photo sur son compte Instagram. En observant son post, je vis un énorme tas de dossier qui s'accumulaient sur son bureau.

Ma pauvre Théo !

Je récupérai le dossier d'Élisabeth BLACK, la jeune femme à qui je venais de retirer son cerveau de sa boîte crânienne et me dirige vers mon ordinateur. J'entre les informations de cette dernière pour les statistiques de la ville.

Chaque fin de mois, le Maire de La Rochelle me contactait pour savoir combien il y avait eu de décès dans sa ville. Bien sûr, je ne lui révélais pas les cadavres de nos amis les surnaturels. Notre monde devait rester secret aux yeux des humains au risque de créer un cataclysme dans le monde. Tous les médias s'intéresseraient aux créatures surnaturelles et mettraient l'humanité dans une panique générale. Ce n'était pas le but.

Je retirai mes écouteurs et les rangeai soigneusement dans leur étui. J'y tenais énormément car c'était l'un de mes cadeaux d'anniversaire, Théodonice me les avait offerts. J'enlevai mon serpentis, qui se déroula sur le bureau et allai vers le frigidaire afin de récupérer le cadavre d'un rat. Lorsque je fermai la porte, un cris strident sortit de mes poumons et je lâchai l'animal qui tomba au sol.

« Gloriel ?! Mais qu'est-ce que tu fous ici ? M'exclamai-je de surprise.

— Bonjour Léonie. Excuse-moi, je ne voulais pas te faire peur.

— Oui bah, c'est raté ! »

La femme, dont son halo était légèrement rosées, ce qui signifiait qu'elle était inquiète, se dirigea vers mon bureau et commença à lire les documents qui jonchaient ce dernier. Sans me faire face, elle prit la parole.

« Hier soir, j'ai eu des informations qui concernaient le monde des surnaturels.

— Et alors ? Qu'est-ce que ça peut bien me faire ? Rétorquai-je en jetant un léger coup d'œil à Anita.

— Je te rappelle que tu es une faucheuse, alors ces détails te concernent autant que les autres. »

Je poussai un léger soupir d'agacement, avant de hocher la tête pour permettre à l'ange séraphin de poursuivre.

« Michael m'a contacté hier soir pour m'annoncer qu'il a ressentit des événements étranges.

— Hein ? Michael ? Tu veux dire l'Archange ? Ton...

— ...Patron. Oui c'est bien lui. Et bien, il m'a dit qu'un décès a eu lieu dans le Clan des loups-garous. »

Je secouai légèrement la tête comme pour me remettre les idées en place, avant de répliquer.

« Attends une seconde. Je croyais que grâce au traité que tous les Clans surnaturels ont signé à la fin de la guerre, il était interdit de tuer des créatures sans qu'ils passent par le Grand Conseil. » Indiquai-je en fronçant mes sourcils.

Gloriel acquiesça d'un simple hochement de tête et tend sa main droite afin qu'Anita puisse y grimper. Je priais de toute ma foi, qui n'était pas très grande je dois l'avouer, que mon serpent ne l'a morde pas. Elle n'avait aucune utilité de le faire, il n'y avait aucun danger en vu.

« Comment est mort le loup ? Questionnai-je en m'installant sur le rebord du bureau.

— Il s'agit d'une louve, Léonie.

— Qui ? »

Gloriel ne répondit rien et se contenta de se frotter l'avant-bras droit. Je m'approche d'elle afin qu'elle puisse me donner une réponse.

« C'est Héléna. »

J'écarquillai les yeux de surprise en entendant le nom de mon assistante. La dernière fois que je l'avais vu, c'était le vendredi 20 Octobre, son dernier jour de travail avant sa petite semaine de vacances. Héléna BRISSE en avait besoin car ces derniers temps elle était moins concentrée aux Pompes Funèbres. Elle commençait à négliger son travail et mettait la réputation du service funéraire dans une mauvaise posture. À la suite de cela, je lui avais proposer de faire une pause et d'en profiter pour rendre visite à ses parents qui vivaient dans une petite ville perdue en Lorraine. À entendre les révélations de Gloriel, j'en concluais qu'elle n'avait jamais quitté la ville.

« Quand l'ont-ils découvert ? Questionnai-je le souffle coupé.

— Les siens l'ont retrouvé dans le parc de la place de Verdun hier soir vers 23h. En voyant cela, ils l'ont ramené sur leur territoire et leur Alpha, Ben MOREL, a contacté Michael. »

Depuis la fin de la guerre, les créatures surnaturelles étaient dans l'obligation d'informer le Patron des Célestes, qui était Michael, de chaque victime qui avaient lieu dans notre monde.

« D'accord, mais ça ne me dit pas de quel manière elle est morte.

— Ils l'ont retrouvé la cage thoracique ouverte avec son... son...

— ...cœur arraché ? » Devinai-je, voyant le visage dégoûté de Gloriel.

Je me dirigeai vers le lavabo et sortis une bassine qui se trouvait à côté. Je tendis cette dernière au séraphin devant moi. Même si je savais que les anges étaient pâles de nature, j'étais sûre qu'elle avait encore plus pâli que d'habitude. Ce n'était pas une surprise, étant donné que ces créatures n'avaient pas le cœur si bien accroché quand il s'agissait de la mort. Anita arrivait à sentir les émotions des créatures surnaturelles. Elle posa sa tête dans le creux de la paume de Gloriel. Le séraphins souffla ce qui semblait l'apaiser.

« Oui mais ce n'est pas tout.

— Comment ça ? » Demandai-je en fronçant mes sourcils dans l'incompréhension.

Mon regard se concentra sur l'œsophage de Gloriel, qui n'arrêtait pas de déglutir encore et encore. Ça me dégoûtais rien qu'à imaginer ce qu'il y avait à l'intérieur.

« Il vaut mieux que tu le sortes. Ce sera mieux dehors que dedans. Conseillai-je en lui reprenant Anita des mains.

— Son cerveau n'est plus là.

— Quoi ?! Tu veux me dire qu'un chirurgien a retiré le cerveau de cette pauvre louve ?

— Oui ou une autre personne capable de réaliser un tel examen.

— À part des chirurgiens et des thanatopracteurs, je ne vois pas qui serai capable de faire ça. » Terminai-je en un haussement d'épaule.

C'était quand même bizarre. Qui voudrait tuer un loup-garou ? Qui sont ces assassins ? Et le plus important, qu'allaient-ils faire de ces organes ? Gloriel reposa la bassine dans le lavabo avant de me faire face.

« Je n'en n'ai aucune idée, mais une chose est sûre, c'est que ce n'est pas une coïncidence. » M'annonça-t-elle.

Mon regard se déporta instinctivement sur Anita qui reprit sa place sur mon poignet. Je lui caressai la tête, puis elle reposa délicatement cette dernière sur ma peau. Le séraphin face à moi se dirigea vers la sortie et s'arrêta net avant de franchir le seuil.

« J'allais oublier Léonie. M'annonça-t-elle en levant son index. J'ai ressenti une présence ténébreuse il y a deux jours. Si tu veux mon avis, je pense que ce meurtre chez les loups et cette présence, n'est pas à prendre à la légère.

— Oui, je le sais Gloriel. »

Elle fit volte-face, sans pour autant bouger de devant la porte et attendit que je poursuive.

« Comment ça ? De quoi es-tu au courant ? M'interrogea-t-elle en écarquillant ses yeux bleus azur.

— Hier quand j'ai déposé les dossiers au cabinet, que j'ai récupéré sur ton comptoir, j'ai eu la visite d'un très vieil ami.

— De qui s'agit-il ? » S'enquit-elle.

Je baissai mes yeux au sol et croisai mes jambes comme si je venais de faire une grosse bêtise. Son souffle me brûla les narines, lorsqu'elle s'avança pour être à quelques centimètres de mon visage. Nos regards se croisèrent et en un battement de cils, je finis par lui annoncer, la gorge serré.

« Il est revenu !

— Qui ?! »

Ma respiration commençait à devenir de plus en plus saccadée et mes glandes lacrymales se faisaient de plus en plus lourdes.

« Léonie ! Qui est revenu ?! Questionna-t-elle en m'agrippant les épaules.

— Tu sais très bien de qui je veux parler. »

Gloriel leva un sourcils et attendit patiemment que je lui révèle l'identité de cette abomination.

« Damien ! C'est Damien qui est revenu pour me récupérer ! » M'exclamais-je en sanglots.

L'ange m'enlaça de toutes ses forces en prenant garde à ne pas m'étrangler à son acte. Je pouvais ressentir son inquiétude face à cette révélation. Il y avait de quoi l'être. Cela faisait seulement trois années que j'étais sortie du monde souterrain, plus communément appelé : Enfer.

***

J'avais passé la fin d'après-midi à procrastiner sur mon ordinateur et trier quelques dossiers. Je n'avais aucune motivation à m'attaquer au patient de mon père. Après la visite de Gloriel, j'avais l'estomac noué en apprenant que le corps d'Héléna BRISSE, une jeune louve-garou qui était aussi mon assistante, avait été retrouvé sans son cerveau. Je grimaçais rien qu'à l'idée d'imaginer la scène. Dès lors que ma pendule sonnait 18h, je m'emparai de mes affaires en rentrai chez moi.

L'eau chaude me faisait le plus grand bien. Après tous ses évènements avec Damien et la mort de mon assistante, il fallait bien que je me détende un peu.

Le vibreur de mon téléphone portable ne cessait pas d'émettre un son. Après m'être habiller en jogging et un vieux tee-shirt de Metallica, je parvins à voir le contact qui n'arrêtait pas de me harceler à une heure pareille.

21h.

À l'écoute du message vocal de Théodonice, je la rappelais sur le champ. Je dus attendre cinq sonneries avant qu'elle ne décroche.

« Théo tout va bien ? Excuse-moi de pas t'avoir répondu tout de suite, j'étais sous la douche. Que se passe-t-il ?

Léonie ! J'ai... Je l'ai perdue... Bredouilla-t-elle entre deux reniflements.

— Théo calme-toi et explique-moi ce qu'il s'est passé ?

Quand je suis rentrée à la maison en fin d'après-midi, ma serrure a été crocheté et... et...

— Vas-y continu ma belle. l'encouragai-je.

Mon salon était sans-dessus-dessous. Il y avait des papiers partout, mes tiroirs ouverts et... Tu te souviens de la boîte en métal avec des inscriptions dessus ?

— Oui bien sûr, tu m'as dit que c'était un objet extrêmement important que ta grand-mère t'avait légué avant son décès.

Eh bien, la boîte a été écrasé et il n'y a plus rien.

— Plus rien ? Tu veux dire que tu as eu un trou noir comme quand tu as une vision ?

Non, je veux dire qu'elle est vide. Les personnes qui m'ont cambriolés cherchaient quelque chose de particulier. » M'expliqua-t-elle en reniflant.

C'était inquiétant. Je me souviens de ma dicussion avec Gloriel en début d'après-midi.

« Si tu veux mon avis, je pense que ce meurtre chez les loups et cette présence, n'est pas à prendre à la légère. » M'avait-elle annoncé avant de quitter mon cabinet.

Quand on rassemblait tous les évènements bizarre de ces derniers jours, on pouvait difficilement croire à une coïncidence. Quand on y réfléchissait c'était une évidence. Une louve-garou qui était retrouvé morte sans son cerveau, Damien le démon qui revenait en ville dans le seul but de me récupérer et maintenant le vol chez Théodonice. Tout ceci était lié. Il fallait que je me penche plus sérieusement sur ce point.

« Théodonice ?

Oui, je suis toujours là.

— Est-ce qu'il y avait autre chose que cette pierre dans ta boîte ?

Non, elle était au fond avec du papier journal pour la recouvrir et la protéger. Pourquoi me demandes-tu cela ?

— Parce que je pense que les démons y sont pour quelque chose, si tu veux mon avis. Je ne te l'ai pas encore dit, mais...

Mais quoi Léonie ?

— Damien est de retour en ville.

Quoi ?! T'es en-train de me dire que ton ex est ici ? À La Rochelle ?

— Oui. Je suis désolée de ne pas te l'avoir dit plus tôt, mais j'ai eu pas mal de boulot avec cet accidents en direction de Lagord.

Non je te comprends, moi aussi j'avais beaucoup de travail. Tu penses sincèrement que des démons ont pénétré chez moi et m'ont volé la Pierre de Lune ?

— Oui, j'en suis presque sûr. Ta grand-mère t'avait précisé qu'il ne fallait surtout pas cette pierre soit entre les mains des démons, mais elle t'a dit pour quelle raison ?

Non, elle m'avait juste dit qu'il fallait bien la protéger, ce que j'ai réussi à faire pendant un an. »

Je soupirai en m'affalant sur le canapé. Je ne savais plus quoi penser. Je devrais peut-être l'annoncer à mon père, mais il me gronderai pour lui avoir caché l'arrivé de Damien. Pour le moment, seul Gloriel et Théodonice étaient au courant. Je terminais ma conversation avec ma meilleure amie et allai me préparer une tasse de thé au miel et jasmin. J'humai à plein poumon l'odeur du mélange des herbes qu'émanait ma tasse tout droit sortit du micro-onde. La douceur de mon plaide sur les jambes, ma tasse dans la main et la télécommande de l'autre, je poursuivis ma série télévisée sous un froid d'automne.

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