Soukaina : L'exception à la r...

By ss_ssl

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Je suis une jeune fille de 16ans qui vit comme les autres avec ses deux frères et sa sœur et qui est confront... More

Chapitre indépendant
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44

Chapitre 39

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Salam aleykoum / coucou.

Journal de soukaina...

Résumé :

Sékou : tranquille, Soukaina je voulais te demander un truc.

Moi : ouais dis-moi ?

Sékou : tu vas te venger de Sabrina ?

Moi : oui.

Sékou : moi je pense que c'est une mauvaise idée en vrai.

Moi : pourquoi ?

Sékou : parce que ça va juste nous retarder à sortir de ça.

J'arque un sourcil.

Moi : ne t'inquiète pas j'ai tout prévu. Vous ne serez plus concerné par ça.

Sékou : comment ça ?

Moi : vous allez tous arrêter et je vais continuer le temps qu'avec Sabrina ça se finisse.

Sékou : si tu continues je continue.

Moi : non, tu sembles bien pressé d'en sortir et c'est tant mieux mais moi je ne sortirai pas de ça tant que je n'aurai pas fini ce que j'ai commencé.

Il me regarde sans rien dire, il écoute attentivement ce que je dis.

Moi : je ne suis pas du genre à abandonner et encore moins face à cette p*te qui a voulu détruire ma famille.

Sékou : ou..

Je lui coupe la parole.

Moi : ça ne sert à rien de débattre sur ça, tu vas en sortir toi et les autres y compris Wassim, je finirai ce que j'ai à faire, je la détruirai, je détruirai tout ce qu'elle a et je détruirai tout ce que Serhat a mis des années à construire.

Je le fixe droit dans les yeux et je parle avec conviction.

Moi : et là seulement j'arrêterai tout moi aussi, mais en aucun cas avant, la seule chose qui pourra m'arrêter c'est la mort sinon j'avance.

Sékou : et tes frères ?

Moi : là ils sont hors d'état de nuire donc ça va mais de toute façon ils n'auront pas leur mot à dire. Celle qui gère c'est moi et pour me faire tomber il faudra me plomber tu crois qu'un de mes frères va me plomber ?

Sékou : non.

Moi : bah voilà problème résolu. Et tu crois que l'un d'entre vous va me plomber ?

Sékou : non.

Moi : bah voilà, pas d'inquiétude à avoir. Vous sortirez de là quand tout sera fini et que j'utiliserai tout ce qu'on a pour que je conclus en beauté et après c'est fini.

Sékou : d'accord Einstein mais le réseau tu vas le donner à qui ?

Moi : je ne fais confiance à personne donc je vais juste revendre les armes, on va écouler les stocks qu'on a et l'argent on le divise.

Sékou : tu crois que ça va se passer aussi facilement ?

Moi : oui je vais tout faire pour. Pas question d'être encore lié au trafic de drogue une fois qu'on arrête. On aura ni regard sur notre ancien réseau ni rien du tout parce qu'il n'existera plus.

Sékou : tu prends cette grosse décision seule ?

Moi : oui et je l'assume pleinement, c'est moi qui gère donc c'est moi qui décide.

Sékou : à mon avis ne t'emballe pas parce que ça risque de ne pas se passer comme toi tu le prévois, c'est beaucoup trop facile.

Moi : on verra, parle en à personne pour l'instant, ça reste entre toi et moi.

Sékou : vas-y je ne dirai rien.

Moi : personne au quartier n'est au courant que je suis sorti du coma ?

Sékou : non personne pourquoi ?

Moi : dites le à personne, pas même à votre famille personne ne doit savoir.

Sékou : pourquoi ?

Moi : pour que Sabrina ignore ce qui se trame derrière son dos, elle ne s'y attendra pas.

Sékou : je vois, t'as pensé à tout comme d'habitude hein ?

Moi : toujours qu'est-ce que tu crois ?

Il rigole légèrement.

Sékou : il faut qu'on en finisse vite avec cette histoire.

Moi : t'as l'air vraiment pressé, qu'est-ce que tu me caches toi ?

Sékou : tout de suite les grands mots.

Moi : je te connais, il se passe un truc c'est ça.

Sékou : ...

{•39•}

Sékou : j'ai envie de me marier...

Il baisse la tête comme s'il avait honte de ce qu'il venait de dire alors que c'est la plus belle chose que j'ai pu entendre de sa bouche.

Moi : mais c'est trop bien !!!!

Sékou : ouais et c'est pour ça que je veux arrêter tout ça vite pour la marier.

Moi : je suis trop contente pour toi grand frère, kheir Insh'Allah !! J'ai trop hâte que tu te maries avec cette mystérieuse Fati que tu caches depuis si longtemps !!

Sékou : Insh'Allah

Moi : alors je vais tout faire pour qu'on en finisse le plus vite possible pour que tu puisses te marier rapidement.

Sékou : merci mais il vaut mieux qu'on fasse ça proprement et ne pas faire n'importe quoi juste pour que je puisse me marier.

Moi : elle le sait que tu vends ?

Sékou : ouais elle sait, elle ne kiffe pas trop l'idée mais elle ne dit rien, enfin elle ne m'embrouille pas trop.

Moi : bah tu as de la chance, moi je vous rends fou.

Sékou : mais parce que t'es notre soeur c'est pas pareil.

Moi : oui c'est pire hein ?

Sékou : largement ( en rigolant ).

Moi : il va bien l'autre ?

Sékou : Al Hamdoulillah...

Moi : tant mieux, il doit me fuir parce que je le rends fou.

Sékou : ne dis pas n'importe quoi toi aussi.

Moi : Mouais.

Sékou : en sah ces derniers temps tout est allé trop vite w'Allah.

Moi : grave...ça montre à quel point on ne maîtrise rien de cette vie d'ici-bas et rien n'est acquis.

Sékou : ouais exactement, c'est pour ça qu'en vrai je veux me marier avant qu'il soit trop tard...

Moi : ouais, je te comprends...je crois ce qui me fait réaliser que tout a changé c'est que tu parles beaucoup maintenant.

Il explose de rire, Sékou ce n'était pas le genre de mec à beaucoup parler mais depuis ces derniers mois il faisait que débiter.

Sékou : ouais de fou, carrément on fait une analyse philosophique sur notre vie.

Moi : je te jure, j'ai l'impression on va faire une conférence sur la psychologie.

Sékou : docteur Soukaina et docteur Sékou.

Moi : p*tain on aurait tué le Game en étant des médecins.

Sékou : de fou, mais on a préféré faire de la merde.

Moi : moi c'est indépendamment de ma volonté.

Sékou : si quand même, c'est toi tu voulais rentrer dans ce monde, avec tes grands discours là.

Flashback :

Moi : je veux être donneuse de go pour vous aider, évidemment je ne vais pas vendre mon corps ou quoi que ce soit, juste discuter avec vos ennemis leur donner rdv et voilà.

Ils me regardent tous choqués, leurs yeux grands ouverts et même la bouche ouverte, Wassim a immédiatement souri en coin avec la tête baissée, je crois qu'il réalisait l'audace que j'ai eu d'avoir proposé une chose pareille à mes frères.

Sofiane : tu rigoles là j'espère ?

Je fronce les sourcils irrités par sa remarque remplie d'insouciance.

Moi : j'en ai l'air ?

J'avais été froide et sèche dans ma réponse, je n'avais pas contrôlé ce manque de tact de ma part, mais je pensais avoir été claire que j'étais vraiment sérieuse et qu'aucune once d'ironie ou de blague n'était à prendre en compte dans mes propos.

Ibrahim : et donc là t'as vraiment cru que j'allais t'écouter ?

Moi : que tu le fasses ou non cela m'est égal à un point tu ne t'imagines même pas, je le ferai avec ou sans votre accord.

Ibrahim : hors de question tu ne feras pas donneuse de go.

Moi : très bien, alors arrêtez ce travail illégal.

Sofiane : on ne peut pas maintenant.

Moi : tant pis alors, je suis donneuse de go maintenant.

Sofiane : non, tu le seras pas.

Moi : très bien, alors je fais autre chose.

Ibrahim : quel genre de conneries tu vas nous sortir cette fois ?

Moi : guetteur ou teneur de mur, enfin n'importe quel truc qui se réfère à vos activités.

J'entends quelqu'un rigoler, mes sourcils se froncent immédiatement, j'ai horreur qu'on se moque de moi et de ce que je suis en train de dire, lorsque je tourne ma tête je vois Wassim en train de rire.

Moi : je peux savoir ce qui te fait rire toi ?

Wassim : toi guetteur ? T'as vu ta voix ? T'as une voix de meuf, ta voix ne portera pas assez et teneur de mur ? Toi ? Attends mais tu te rends compte que tu vas traîner en bas des bâtiments toute la journée à la vue de tous, des daronnes, des darons, des autres gars du quartier, des filles de quartier, tes propres amis ? Que tu prends des risques parce que s'il y a une descente de policiers ils vont vouloir t'attraper ? Que tu vas transporter de la drogue tous les jours sur toi ? Et en plus tu vas traîner qu'avec des gars toute la journée alors qu'il y a tes frères ?

Moi : t'as vu ça ? Ce n'est pas un choix très judicieux, comme je suis une fille la première proposition est beaucoup plus avantageuse, donneuse de go je ne risque rien à part parler à un mec pendant quelques jours, lui donner rdv et ensuite je disparais aussi simplement.

Wassim : tu dis n'importe quoi !!

Moi : je ne t'ai pas demandé de faire un commentaire, je fais ce que je veux, tu n'es pas mon frère et même mes frères n'ont rien à dire, personne ici et ouvrez grand vos oreilles, personne ne va m'empêcher ici d'atteindre mon but, la seule façon c'est que vous arrêtiez tous !!

Sékou : ce n'est pas simple.

Moi : ça l'a été de rentrer dedans ? Non et vous y avez mis de l'énergie alors mettez y la même pour sortir.

Imrân : je crois que tu ne comprends pas souk.

Moi : vous me décevez tous, vous aussi vous ne comprenez pas !! Je ne fais pas ça parce que j'ai forcément envie de faire donneuse de go mais je veux juste vous sortir de là.

Fin Flashback :

N'empêche quelle audace j'ai eu de faire ça sérieusement !! Ça me met trop mal à l'aise rien que d'y penser.

Qu'est-ce qu'on ne ferait pas par amour ? En tout cas je suis bien gênée de mon comportement et vous avez dû bien rigoler quand j'ai dit ça...

Moi : bah oui, puisque vous êtes bête à être rentré dans ce monde.

Sékou : bah maintenant c'est toi qui gères le monde dans lequel on est rentré.

Je le regarde sans rien dire, la situation était vraiment lunaire, ce que je méprisais le plus était devenue ce que je faisais au quotidien.

Je suis devenue celle que je détestais...

Moi : je sais, c'est la faute à qui à ton avis ?

Cette fois c'est lui qui me regarde sans rien dire.

Moi : bah ton pote qui m'évite, à la base moi je devais juste l'assister mais comme il m'a abandonné, j'ai dû gérer un réseau seule à 16 ans avec très peu de connaissance sur le sujet.

Sékou : d'ailleurs en parlant de ça...tu n'es pas prête à ce que je vais te dire.

Moi : quoi ? Qu'est-ce qui se passe ? On sait que c'est moi qui a géré le réseau ??

Sékou : non, rien à voir.

Moi : alors quoi ?

Sékou : depuis que t'as repris la gestion des affaires on a presque doublé l'entrée d'argent, on a plus de clients !!

Je le regarde, je ne sais pas quoi dire...ça doit sûrement être bien ? Mal ? Je ne sais même plus...

Moi : ah..ah..bon ?

Sékou : ouais !!

Moi : comment ça se fait ?

Sékou : bah t'as quand même bien tout réorganisé donc ça marche mieux, puis la marchandise d'Espagne elle est incroyable.

Moi : c'est Wassim qui m'a montré ce fournisseur.

Sékou : ouais je sais, mais toi t'as négocié le prix d'achat donc on se fait une marge de fou.

Moi : tu parles comme si on avait un commerce fructueux légal.

Sékou : bah il est fructueux mais illégal.

Moi : t'as l'air content...

Sékou : bah ouais, toi tu ne l'es pas je présume.

Moi : en sah...je ne sais même pas...

Sékou : quoi ? Tu doutes que t'es contente sur le truc que tu détestes le plus ?

Moi : changeons de sujet il vaut mieux.

Sékou : ouais...c'est mieux mais Soukaina ?

Moi : oui ?

Sékou : ne fais pas comme nous, être incapable de s'arrêter directement et toujours retarder tout ça...

Moi : ouais je sais...

Sékou : si tu commences à douter c'est qu..

Moi : non mais laisse tomber, je n'ai pas l'esprit très clair, je te rappelle que je me suis réveillée d'un coma de trois mois.

Sékou : ouais, j'espère que c'est que ça.

Moi : oui ne t'en fais pas.

Je dois m'en faire ? Pourquoi je ne sais pas si je suis contente ou non d'avoir augmenté les bénéfices de mes frères.

Je dois me ressaisir, de toute façon dès que je sortirai d'ici ça sera pour en finir avec tout ça.

Lorsque je sors de mes pensées j'entends un téléphone sonner, celui de Sékou.

Sékou : ouais ? Je suis à l'hôpital je suis parti voir Ibrahim et il y avait Soukaina aussi.

... : ...

Sékou : vas-y j'essaierai je te rappelle quand je sais ce qu'on doit savoir.

... : ...

Sékou : ouais, j'arrive là je dois juste passer faire un truc en vite fait.

Au bout de quelques secondes il raccroche, le temps d'écouter les derniers mots de la personne avec qui il était au téléphone.

Moi : c'était qui ?

Sékou : Wa...

Moi : je vois...et tu dois rechercher quoi ?

Sékou : des infos sur un truc mais ne te prends pas la tête à essayer de savoir, profites-en pour te reposer un maximum et te tenir loin de tout ça parce que quand tu vas reprendre tu devras fortement charbonner.

Moi : ouais...tu as raison.

Sékou : on a du mal à tenir le rythme que t'as créé, on voit les résultats maintenant et surtout les bénéfices.

Moi : je présume que ça attire la jalousie aussi ?

Sékou : c'est exactement ça, c'est pour ça que je dois chercher des infos, c'est sur des gens.

Moi : si c'est des gens de Lucien Noël contacte Lamine et les éclaireurs de là-bas.

Sékou : jamais de ma vie je demanderai quelque chose à ton Lamine de m*rde et ce ne sont pas des gens de là-bas.

Moi : je comprends, mais Lamine nous a quand même aidé même si je ne lui fais pas confiance.

Sékou : ouais bah justement je ne lui fais pas confiance.

Moi : hmmm...d'ailleurs il n'est pas venu me voir ?

Sékou : on l'a empêché de venir te voir.

Moi : pourquoi ?

Sékou : il aurait fallu qu'il vienne avec l'un d'entre nous, on ne l'aurait pas laissé seul avec toi mais comme aucun de nous le supporte c'était impossible alors on lui a interdit de venir.

Moi : hmm...je vois...c'était l'idée de Sofiane non ?

Sékou : euh..ouais Sofiane.

Je fronce les sourcils.

Moi : quoi ?

Sékou : non mais si c'est Sofiane c'est juste que je ne m'en rappelais plus.

Moi : ah d'accord.

Bizarre.

Sékou : vas-y je vais y aller là, je te ramène dans ta chambre ?

Moi : non, je reste ici avec Ibrahim.

Sékou : vas-y repose-toi bien, je repasserai te voir avec les garçons.

Tous sauf celui que je voulais absolument voir...

Moi : vas-y Insh'Allah.

Il se dirige vers la sortie de la chambre de mon frère et rapidement je me retrouve seule avec mon frère.

Je continue de l'observer en espérant qu'il bouge un membre mais rien...la pièce baigne dans le silence le plus complet...enfin...avec le bruit des machines qui entoure mon frère.

Je pose ma tête sur mes bras que j'avais posé sur mon frère, j'ai commencé à fermer les yeux, j'étais vraiment fatiguée mais je voulais profiter d'être avec mon frère alors j'ai fermé les yeux juste pour me reposer mais je ne devais pas dormir.

Ma requête a été entendue quand j'ai entendu la porte de la chambre d'Ibrahim s'ouvrir en fracas.

Lina : MAIS NORDINE P*TAIN TU M'AS FAIT MAL JE ME SUIS MANGÉE LA PORTE EN PLEINE TÊTE.

Je me relève et je commence déjà à sourire, les trois mousquetaires viennent d'arriver.

Nordine : FERME TA G*EULE T'AVAIS QU'À MARCHER PLUS VITE.

Ayoub : ARRÊTEZ DE G*EULER !!

Je vois leurs grosses têtes arriver devant moi et j'explose de rire, ils avaient tous les trois les sourcils froncés, mais les voir ça me faisait trop de bien.

Lina : MA VIE !! OH MON DIEU COMMENT TU VAS ?? POURQUOI T'ES DANS CE FAUTEUIL ROULANT ???

Moi : je vais bien Al Hamdoulillah !! Et c'est pour me déplacer je n'arrive pas à marcher.

Nordine : Al Hamdoulillah tu t'ai réveillé !! On venait tous les jours te voir.

Ayoub : ça va t'as une bonne mine pour une meuf qui a dormi trois mois.

Lina : bah au moins elle s'est bien reposée et elle n'a pas eu à vous supporter pendant trois mois.

Nordine : mais cousine c'est nous on devait te supporter !!

Ayoub : tous les jours tu criais dans nos oreilles pour aller voir Soukaina comme si on ne savait pas qu'on devait y aller !!

Nordine : et encore là ça va, rappelle toi quand elle nous rendait fou quand Soukaina venait d'arriver à l'hôpital.

Moi, je les regardais s'embrouiller devant moi avec un large sourire, ils m'avaient manqué et ils ne se rendaient pas compte que leur embrouille me faisait plaisir parce que je ne voulais pas qu'ils s'inquiétaient pour moi.

Lina : bah c'est normal enfaite et arrêtez de faire les mecs sans émotion parce que vous étiez mal aussi et même que Nordine avait les larmes aux yeux.

Nordine : ferme ta g*eule toi, en plus Ayoub aussi.

Moi : ça y est vous avez fini ? Je dors trois mois et c'est la guerre entre vous ?

Lina me regarde et elle me court dessus pour me prendre dans ses bras, elle s'est mise à pleurer pendant que je lui caressais le dos pour la calmer.

Moi : c'est bon Lina...je vais bien Al Hamdoulillah.

Lina : mais...mais...tu m'as manqué...

Moi : toi aussi tu m'as manqué, mais je suis là maintenant d'accord ?

Lina : oui...

Elle finit par se redresser pour laisser la place à Nordine et Ayoub qui me prennent chacun leurs tour dans leur bras. Ça me faisait tellement plaisir de les revoir.

On a passé plus d'une heure à discuter avec Ibrahim à nos côtés. On parlait de tout et de rien, du lycée, de ce qui s'est passé au quartier et il y avait un mec de notre quartier qui s'était marié avec une fille de notre quartier.

Je les connaissais et ça m'a surprise de savoir qu'ils s'étaient mariés ensemble, ils se fréquentaient depuis des années et personne ne le savait. Elle était enceinte, au tout début de sa grossesse. Il y avait eu deux autres naissances au quartier et voilà.

Ils me racontaient aussi qu'ils venaient tous les jours et que les infirmières les embrouillaient pour qu'ils rentrent chez eux quand c'était l'heure de la fin des visites.

Ça me faisait rire ils sont toujours autant fous ceux-là.

Lina : mais tu sais qu'on a été interrogé par la police ?

Moi : ah bon ?

Lina : oui, il nous a posé des questions sur toi, sur les gens avec qui t'aurais pu avoir des problèmes etc..

Moi : il y a un inspecteur tout à l'heure qui est venu me voir et il m'a posé des questions aussi.

Ayoub : t'as tout dit j'espère ?

Moi : oui tout, ça leur apporte beaucoup plus d'informations pour la suite de l'enquête.

Ayoub : tant mieux.

Nordine : c'est Sabrina la p*te de notre quartier en plus.

Moi : oui.

Nordine : elle te veut quoi elle ?

Moi : nahdar bel 3arbia ( je vais parler en arabe ).

Nordine : je ne comprends pas tout moi.

Moi : tafhem ( tu vas comprendre ).

Nordine : saha.

Moi : Ibrahim et Sofiane bi3o l'kif ( Ibrahim et Sofiane vendent de la drogue ).

Lina : hein ?

Moi : oui...

Ayoub : pourquoi tu ne nous l'as pas dit ?

Moi : hchemt... ( j'avais honte ).

Lina : hchemti ? C'est nous quand même. ( t'avais honte ? ).

Moi : je ne sais pas...je n'avais pas envie que ça change l'image que vous avez de mes frères...

Ayoub : mon frère aussi vend hein et ce n'est pas grave parce que ça n'a rien changé pour vous même après qu'il soit rentré en prison.

Je ne sais plus si je vous l'avais dit, mais le frère d'Ayoub vendait depuis que son père n'était plus là, il subvenait aux besoins de sa famille. La mère d'Ayoub travaillait elle faisait le ménage chez les gens mais ça ne leur suffisait pas.

Moi : oui c'est vrai...puis même quand je l'ai su j'ai tout de suite cherché à les arrêter et je n'ai pas pensé à tout vous raconter, tout s'est enchaîné.

Ayoub : en vrai...je le savais pour tes frères, parce que ce qui est arrivé à Ibrahim ça pouvait être qu'un truc lié à ça.

Nordine : ouais j'avoue, en vrai ça ne me surprend pas.

Lina : c'est vrai qu'après réflexion tout les morceaux du puzzle s'assemblent.

Moi : hmmm...

Lina : mais ne t'inquiète pas ma soeur, je pense qu'avec tout ce qui s'est passé ils vont prendre conscience que tout ça ne sert à rien et ils vont arrêter.

Moi : j'espère...mais c'est beaucoup plus compliqué que ça.

Lina : oui sûrement, mais rappelle-toi que tu n'es pas seule, Allah est avec toi.

Moi : oui Al Hamdoulillah...

Nordine : mais du coup Sabrina s'en est pris à ton frère par rapport à ça ?

Moi : elle kiffe mon frère mais lui il s'en fou d'elle et enfaite elle est alliée avec ceux qui c'en sont pris à Ibrahim donc elle en a profité pour les convaincre de s'en prendre à lui.

Nordine : mais elle a réussi son coup donc pourquoi s'en prendre à toi ?

Moi : parce que j'ai été la menacer...je l'ai démarré et elle a eu le seum qu'une gamine de 16 ans la traite de cette façon alors qu'elle a 20 piges.

Lina : elle est trop gênante, faut vraiment la frapper.

Moi : attendez !! En parlant de ça, maintenant que vous savez je vous interdis d'agir, quand moi j'ai agi je me suis retrouvée dans un fauteuil roulant et dans le coma pendant trois mois. Donc jurez-moi que vous n'allez pas intervenir, que ça soit elle ou les trois autres.

Nordine et Ayoub : w'Allah on ne fera rien.

Lina : je ne peux pas jurer...si je vois cette Sabrina je vais me battre avec elle.

J'explose de rire, la loyauté de ma copine Lina m'étonnera toujours, on a toujours été loyale l'une envers l'autre. Pareil avec les garçons.

Moi : non, je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose !! Donc jure le moi s'il te plaît Lina. W'Allah que je fais ça pour toi.

Lina : bon...puisque tu me le demande...w'Allah je ne ferai rien.

Moi : merci, ne provoquez rien non plus, pas un regard pour eux ni rien du tout. Évitez au maximum. Ah...et aussi..enfin non on en reparlera plus tard.

Nordine : de quoi ?

Ayoub : dis ?

Moi : non, parce qu'il faut encore que je vois enfaite. Mais je vous dirai bientôt.

Lina : c'est grave ?

Moi : non, ne t'inquiète pas.

Enfin bref, on a continué à parler pendant encore longtemps puis ils ont dû partir, ma soeur et Ahlem m'ont rejoint par la suite toujours dans la chambre d'Ibrahim.

On parlait, elles m'ont raconté leur journée de cours, Noor aussi, elle nous a raconté avec le fameux Aydin et leurs regards.

Ahlem : je pense l'année prochaine Noor sera mariée.

Moi : mais qu'est-ce que tu racontes ?

Ahlem : quoi ? Tu ne veux pas qu'elle se marie ?

Moi : mais cousine dans trois mois elle est mariée.

Noor : non pas trois, je ne me marierai pas sans les garçons.

Ahlem : ah donc tu te vois déjà marié avec Aydin.

J'explose de rire et Ahlem aussi tandis que Noor nous dévisage.

Noor : fermez là toutes les deux.

Ahlem : bah quoi ? C'est toi t'as parlé hein.

Moi : je te jure, personne t'as obligée à dire ça.

Noor : j'ai parlé dans le feu de l'action enfaite.

Moi : ça doit être ça bien sûr.

Avec Ahlem on repart en fou rire, Noor aussi se met à rigoler avec nous.

On se fait interrompre par le médecin qui entre dans la chambre.

Le médecin : bonsoir.

On a arrêté de rire avant de lui répondre.

Nous : bonsoir.

Le médecin : comment allez vous Soukaina ?

Moi : bien, juste fatiguée à cause de la rééducation.

Le médecin : c'est normal, vos muscles ont été inactifs durant trois mois alors l'effort est vite une torture.

Moi : oui, c'est ce qu'on m'a expliqué.

Le médecin : ça s'est bien passé avec les deux rigolos ?

Moi : oui, ils sont super sympas.

Le médecin : je les ai choisis eux parce qu'ils sont jeunes et je pensais que ça serait mieux pour vous d'être avec des personnes avec qui vous serez à l'aise.

Moi : merci beaucoup, ça me fait plaisir que vous ayez pensé à mon confort.

Le médecin : c'est normal, j'ai vu le compte rendu de la séance, je pense qu'il faudra 3 ou 4 jours pour que tu puisses remarcher et pouvoir retrouver la mobilité au niveau du dos et du flanc.

Moi : d'accord, merci beaucoup.

Le médecin : je t'en prie, je vais mettre tes soins.

Je soulève mon haut, il commence à appliquer mes soins, j'ai mal dès qu'il touche mais j'essaie de supporter la douleur comme je peux et il faudra que je m'y habitue pour quand je vais sortir de cet hôpital et que je devrais être confrontée au danger.

Une fois qu'il termine d'appliquer mes soins, il nous salue et il sort de la chambre.

Noor : ça fait bizarre de voir ta blessure.

Moi : t'as vu.

Ahlem : elle est grande en plus mais on ne la voit pas de fou donc ça va en vrai.

Moi : oui mais je vais sûrement garder la cicatrice.

Ahlem : c'est pas grave, ça fera partie de ton histoire et de ton corps, tu pourras dire que tu t'es relevé d'une grosse épreuve et que tu vas en sortir plus forte.

Moi : oui...c'est vrai...mais ça a abîmé mon corps...

Noor : bah c'est pas grave on la voit à peine et ça se trouve avec les années elle va s'estomper. Et puis personne va voir ton corps.

Ahlem : si son mari plus tard.

Instinctivement..j'ai pensé à lui...à Wassim..et à cette promesse quand on était petit qu'un jour il sera mon amoureux et que je serais son amoureuse.

Je sors cette image de ma tête, mais la vérité c'est que ça m'a fait mal d'y penser...pourquoi je pense encore à lui...pourquoi ?

Pourquoi Wassim ? Pourquoi tu m'as fait ça ? T'as attendu que je tombe amoureuse de toi pour t'en aller...t'as attendu que je m'attache à toi pour m'abandonner...

Je remarque que j'ai les larmes qui montent alors comme prévu je les avale et j'oublie.

Tu dois oublier pour survivre Soukaina...

On remet les compteurs à 0...

NDA

Coucou les filles, j'espère que vous allez bien, surtout avec le ramadan pour celles qui le font !! Moi, ça va Al Hamdoulillah !!

Désolé du retard sur la partie mais la correction a pris un peu plus de temps que prévu.

Alors qu'est-ce que vous en avez pensé ? Vous avez aimé ? Vous avez des théories sur la suite ?

On peut en parler de Sékou qui veut se marier ouuuuuuuu ?? ? ? Trop mignon ma vie il veut se marier et se ranger !!

C'était une partie chill aujourd'hui mais qui annonce de grands changements dans la vie de Soukaina avec ce fameux "on remet tout à 0"

MA FILLE EST TROP BADASS MIAM 🤭 !!!

Bon, je me calme ! Vous êtes en train d'attendre la suite et moi je raconte ma vie 🤣🤣.

N'oubliez pas de voter et commenter comme d'habitude, comment j'aime trop me poser et vous lire 🤭.

En attendant une prochaine partie, prenez soin de vous, je vous aime ❤️️.

Bisous de Inès 💋💅🏼.

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Soukaina : l'exception à la règle

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