Race against a Heartbroken

By Alicia_cnl

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By Alicia_cnl


C H A S E ' S P O V

♫ - ?


ROUND 8 - F1 WORLD CHAMPIONSHIP.

20 juin 2021.

Le Castellet, France.


Comme toutes mes entrées dans le paddock depuis le début de la saison, je me fais immédiatement reconnaître et les appareils photos sont tournés dans ma direction.

Je n'y prête pas plus attention, et mon chargé de communication m'ouvre le chemin jusqu'au motorhome Ferrari.

Je profite tout de même de l'air agréable du sud de la France, qui je dois le dire est un pays charmant et accueillant. Mes parents ont toujours eu un faible pour celui-ci, c'est pourquoi nous avons passé beaucoup d'été sur la côte. En plus d'être souvent invité chez Elliot quand nous étions gamins.

Et c'est aussi le pays d'une certaine pilote française. Victoria Landry. Depuis hier son prénom tourne en boucle dans ma tête et ça a le don de me mettre sur les nerfs.

— Chase ?

Je tourne la tête en direction de mon manager, en me giflant mentalement, bordel, je n'ai jamais été déconcentré pendant les week-ends. Je réponds toujours à la demi-seconde. Mais ce n'est pas le cas aujourd'hui, il faut que je me ressaisisse sinon mon père va encore remuer la terre entière.

— Tu as trente minutes devant toi avant de réellement commencer ta journée, m'explique-t-il en s'arrêtant au milieu du couloir. Tu peux aller dans ta salle et te préparer mentalement, on a une course importante.

— Elles sont toutes importantes, m'empressé-je de répondre avant de souffler pour me reprendre. Merci, Josh. Ne t'en fais pas on va assurer aujourd'hui.

Il hoche la tête et s'en va sans dire un mot de plus. Malheureusement pour lui, il a l'habitude de mes humeurs massacrantes durant les week-ends de course. Lorsque la tension est trop forte, je craque et ça retombe sur lui.

Je décide de m'asseoir dans le fauteuil rouge dans le coin de la pièce, laissant retomber lourdement ma tête contre le dossier avant d'expulser tout l'air de mon corps.

Putain. Ressaisis-toi mec.

Puis soudainement, apparaissant dans le noir de mon esprit, une image de Victoria et plus particulièrement de ses lèvres fait son apparition comme une putain de malédiction.

Elle ne fait qu'envahir ma tête depuis hier soir, malgré tout le brouillard qui règne dans mon âme, elle est parfaitement visible, chacun des traits de son visage et chacune des courbes de son corps de déesse. Parce que bordel, je dois admettre que c'est le cas.

Mais tout ça ne fait que renforcer l'idée que je la déteste. Toute entière.

Aucune femme ne m'a fait ressentir quelque chose d'aussi puissant, elle me tient tête et me blesse autant que je le fais avec elle.

Je n'ai jamais connu une relation de ce genre, d'habitude, ce n'est que pour assouvir mes désirs et passer un peu de bon temps. La plupart du temps, c'était des mannequins que je ne revoyais pas où seulement pour faire parler la presse.

Elle prenait du plaisir et moi, je soulageais toute la pression accumulée.

Mais c'est terminé. Je ne fais plus ça depuis le début de la saison, depuis que je sais que cette année, je peux jouer le championnat et remporter le titre. Je n'ai pas le temps pour ça, je n'ai pas le temps de donner quelque chose à une femme. Ni mon corps, ni mon cœur.

Parfois, c'est dur, parfois, je n'y pense même pas. Quand on vit à cent mille à l'heure, on ne peut pas regarder en arrière ou s'arrêter, il faut toujours avancer pour ne pas se laisser surprendre par les obstacles.

Je ne le pourrais que quand j'aurai vu une once de fierté dans les yeux de mon père, je ne le pourrai que quand ma carrière sera terminée. Pas avant.

Toute ma vie, il m'a appris à agir, mais jamais à penser. Je ne sais pas ce que ça fait de nouer des relations autour de moi, je ne sais plus ce que ça fait de ressentir de l'amour pour une fille.

Et maintenant, je me retrouve à avoir cette foutue brune dans le crâne, je peux sentir le goût de ses lèvres sur le bout de ma langue. Un goût qui n'a pas de mots pour le décrire mais qui est si addictif.

Je n'ai pas fait de connerie mais après tous ces mois d'abstinence, j'aurais pu lui sauter dessus même si je la haïssais.

Ses yeux brillaient de colère, et elle débitait un nombre incalculable de paroles que je ne voulais pas entendre, ses douces lèvres rosées me faisaient de l'œil et je devais la faire taire, alors j'ai cédé.

Et putain qu'elle embrasse bien.

Mes mains sur ses hanches sublimes, ses doigts dans mes cheveux, je ne crois pas qu'une femme m'avait embrassé comme ça, pourtant j'en ai connu quelques-unes, pour ne pas dire plus. Mais Victoria n'est pas une femme qu'on croise à chaque coin de rue. La preuve, c'est la seule femme pilote dans la catégorie, et elle pourrait battre la moitié des gars d'autres catégories. Elle est unique en son genre et je crois que c'est ce qui m'énerve.

Alors, je l'ai plaquée contre le mur et je l'ai embrassée comme un demeuré. Nous avons laissé la tension que nous avions accumulée nous consumer.

Notre baiser était avide de passion, comme si nous nous partagions notre haine pour faire ressentir à l'autre ce qu'il nous avait déjà provoqué. Sa langue sur la mienne, j'en ai eu des sueurs froides tout le long de ma colonne et un feu s'est allumé dans mon pantalon. Bordel.

Je secoue la tête pour effacer ces images de ma tête sinon je vais en faire des cauchemars. Pourquoi faut-il que la vie soit si compliquée ?

J'aimerais juste qu'on me foute la paix. Je voudrais être dans un coin perdu, au volant d'une de mes caisses, avec seule compagnie l'immensité de la route qui se dresserait devant moi. Aucun compte à rendre. Aucune personne à décevoir. Juste moi.

Mes poings se serrent et je sens ma rage me détruire les entrailles, parce que rien de tout ça ne sera réel, mon père a raison, je ne mérite pas d'être un putain de champion. Je ne vaux pas assez.

J'aimerais démolir tout ce qui se trouve dans cette pièce, mais je dois contenir mes pulsions qui m'animent depuis des années, parce que casser tout ce qui me passe sous la main ne me fera pas sentir mieux, parce que ça ne fera pas changer mon père. Ce ne serait qu'un soulagement temporaire.

Je me lève brusquement de mon fauteuil pour faire les cent pas dans la pièce. Je passe nerveusement les mains dans mes cheveux et les empoigne en baissant la tête pour éviter de faire une autre connerie. Parfois, si je pouvais me frapper moi-même au lieu de balancer ma colère sur les autres, je le ferais.

Soudain, des coups résonnent à la porte et je crie à la personne d'entrer. Je me demande qui ça peut être, je n'attends personne.

La porte s'ouvre et dévoile mon coéquipier, Alex, ainsi qu'un dalmatien qu'il tient en laisse.

— Je te ramène ta princesse, Eliott me l'a confié sur le chemin étant donné qu'il ne peut pas entrer, m'explique-t-il.

Il lâche la laisse et le chien se précipite dans mes bras, je m'empresse de m'accroupir pour être à sa taille, malgré sa grande taille. Elle m'a manqué.

Hope me lèche la figure pour montrer qu'elle est aussi contente de me retrouver et je lui fais une tonne de caresse.

C'est fou comme avoir pris la décision de l'adopter a été une de mes meilleures décisions depuis des années. Elle m'a redonné espoir. Elle est la preuve vivante que je peux prendre soin de quelqu'un, que je ne suis pas qu'un putain d'incapable.

En moins d'un an, elle a pris bien plus de place que prévu, elle fait partie à part entière de la famille, elle fait partie de moi.

— Tu t'es bien occupé d'elle, j'espère, m'exclamé-je en direction de mon ami.

Je m'assois et elle vient se coucher sur mes jambes comme nous avons l'habitude de le faire quand je suis dans mon appartement.

— Sérieusement, tu me prends pour un débutant, mec ? C'est pas compliqué de s'occuper d'un chien !

— Ce n'est pas seulement un chien, grondé-je en lui lançant un regard noir.

Il lève les yeux au ciel, avant de croiser les bras et d'esquisser un sourire en regardant Hope. Elle attendrit absolument tout le monde avec sa bouille, impossible de lui résister.

— Si tu veux. N'empêche que ce n'est pas commun de te voir aussi gaga, je sais que tu ne l'as pas vue depuis plusieurs mois mais quand même !

Devoir la confier à mes parents, enfin surtout ma mère parce que mon père se contrefout d'elle, m'a fait grincer des dents et m'a fait un mal de chien à la poitrine. Je pensais que m'accompagner et ne pas avoir un environnement stable la stressait plus qu'autre chose alors, j'ai pris cette décision à contrecœur.

Mais je me rends compte que c'était trop dur, désormais, elle ne me quittera plus jamais. Hope restera avec moi jusqu'au bout du monde. Un point c'est tout.

Pour certains, la relation que j'ai avec elle peut paraître complètement absurde, mais pour moi, elle ne l'ait pas. Les animaux donneraient tout pour nous, ils ne peuvent pas nous mentir, ils sont bien meilleurs que nous. Ils sont aussi purs que l'eau de roche, ils peuvent ressentir le moindre de nos chagrins et nous faire sentir mieux simplement en les caressant.

Et pour Hope, elle m'a apporté bien plus que ce que mon père n'a jamais pu me donner. Alors voilà la vraie raison, de pourquoi elle est tout pour moi.

— Dégage avant que je lui dise de te mordre l'entrejambe pour que tu ne puisses plus jamais te reproduire, lui balancé-je pour qu'il me foute la paix.

Je n'ai jamais vraiment été doué pour le dire gentiment.

— Ouais alors tout compte fait, je dois y aller, on se retrouve sur la piste, et je vais t'écraser ! s'exclame-t-il joyeusement en claquant la porte.

C'est ce qu'on verra. Je n'ai pas dit mon dernier mot et je compte empocher le plus de points aujourd'hui. Rien ne pourra m'arrêter, pas même un mur.

Durant la course.

Sur la ligne de départ, j'étais en première ligne avec Matthew, il avait réussi à faire le meilleur chrono et je n'avais que la seconde place. Mais la piste s'ouvrait à nous avec un air pur, aucune pollution.

Nous étions tous les deux des bagarreurs dans l'âme, je tenterai coûte que coûte de le dépasser et il fera tout pour ne pas me laisser sa place. Nous avions déjà plusieurs différents par le passé, j'avais du mal avec lui parce que nous étions agressifs et qu'aucun de nous n'avait envie de lâcher.

Tout peut se jouer dans le premier virage, le circuit du Castellet est plutôt compliqué pour les dépassements une fois que la course est lancée. Les écarts se creusent très vite ici entre les monoplaces. Alors ma seule option est d'attaquer dès le début.

Je n'ai qu'une quinzaine de points d'avance sur lui, s'il décroche la victoire, il sera de nouveau en tête et ça, c'est hors de question.

Les feux s'allument un à un, je sens l'adrénaline pulsée dans mes veines, menaçant d'exploser à tout moment. J'aime ce sentiment qui me parcourt, faisant trembler tout mon corps et me procurant une force monumentale.

Le regard aussi affûté qu'un félin, mes oreilles tentant de capter le moindre son, je patiente attentivement que les feux s'éteignent.

Feu. Mon pied comprime l'accélérateur, faisant vrombir le moteur et crisser les pneus de ma monoplace, laissant un sillon de fumée.

Je me place directement dans la trajectoire, talonnant mon ennemi que je dois battre. La colère s'empare de mon corps et je ne flanche pas, je lui collerai le cul du début à la fin.

Le premier virage se dresse droit devant nous, je tente de plonger à l'intérieur mais il est aussi rapide et ma tentative échoue. Je garde mon sang-froid, ce n'est pas le moment de faire une connerie.

Il dévie sa monoplace sur la mienne et nos roues s'effleurent, j'entends déjà les hurlements du public. Putain, mais il l'a fait exprès ! À quoi il joue ? Il veut jouer, on va jouer, cela ne me fait absolument pas peur.

Nous nous élançons dans la grande ligne droite, roulons à toute vitesse, le paysage n'a même pas le temps de se dessiner, mon champ de vision latérale est complètement flou, je ne discerne que les couleurs vives des bandes bleues et rouges. Je ne vois que la piste et le cul de la Red Bull.

Lors des virages trois et quatre, je suis désormais collé à lui, il suffirait qu'il freine trop fort pour qu'on se crashe tous les deux.

C'est maintenant où jamais.

Je décide de m'aligner à lui dans la courbe, étant à l'extérieur, je pourrais peut-être avoir une meilleure sortie de virage.

Nos monoplaces sont côte à côte mais au mauvais moment, il se déporte de quelques centimètres, je bloque mes roues et perds l'arrière de ma voiture.

Je sors de la piste en tête-à-queue, à grande vitesse, je me dirige droit dans les barrières. Ma monoplace glisse sur une centaine de mètres, elle est ralentie par les bandes mais le choc sera inévitable. Je retire mes mains du volant pour ne pas me briser un os, il ne manquerait plus que ça.

Ma voiture se fracasse contre les barrières sous les cris des spectateurs. Mon corps est écrasé par l'impact et je sens ma tête rebondir, me laissant légèrement sonner.

Putain de merde. Fais chier.

Je cogne violemment mes poings contre mon volant avant de grimacer en sentant les muscles de mon bras gauche tirés, c'est lui qui a encaissé une partie du choc. Mais rien de grave.

— Chase ? Réponds-moi, tu vas bien ? lance la voix inquiète de mon ingénieur.

— Oui, soufflé-je. Putain, je suis désolé les gars.

— Tout ce qui compte, c'est que tu vas bien.

Je m'extirpe difficilement de ma voiture qui est complètement détruite et je remercie les bandes d'avoir été là parce que j'aurais sûrement fini avec des os brisés.

Les secours arrivent rapidement, et s'empressent de venir me voir.

Puis soudain, avoir attendu debout m'a filé un énorme mal de crâne. Pourtant, je ne pensais pas que le choc soit si violent que ça, j'ai déjà vécu pire.

Un sauveteur me guide dans l'ambulance et je me tiens légèrement la tête en grognant de cette douleur qui me dérange. Avant de monter, je salue la foule pour leur assurer que je vais bien, c'est la moindre des choses après tout, personne ne devrait se mettre à angoisser pour rien à cause de mon état.

Je bouillonne intérieurement, je suis déçu de moi, j'ai tout fait foirer. L'équipe comptait sur moi, mon père aussi et je leur ai fait honte. Je suis aussi énervé par Matthew, on a joué au con tous les deux, lui et moi, comme des gamins.

Ma tête se met à tourner tandis que je m'assois, putain ce que je hais être faible comme ça, pourquoi cet accident m'a mis ko ? Je suis bien plus résistant que ça.

Me sentir à nu comme ça, sans aucune défense, ça me fait un mal de chien, bien plus que n'importe quelle douleur physique. Parce qu'elle donne raison à mon père.

Allongé dans l'ambulance, le monde est devenu silencieux, les voix des secouristes qui s'agitaient autour de moi étaient désormais lointaines et mon corps s'est engourdi, devenant aussi léger qu'une plume. Puis le total noir.



Hello les amis !

J'espère que vous allez bien, bon y'a eu de légers bug avec la publication vue que c'est automatique, il manquait des chose dont le mot de la fin mais enfin bref !

- Qu'avez-vous pensez de ce chapitre ? 

Écrire du pdv de Chase est toujours incroyable et émouvant, accrochez vos petits coeurs parce que les prochains chapitres risque d'être turbulents. Ils signent aussi une nouvelle étape, vous verez bien :)

Je vous dis à samedi (oui il y aura 2 chapitres par semaine jusqu'à la semaine prochaine car je participe au challenge de Stella et que ça avance très très bien)

Prenez soin de vous <33

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