REVENGE ME

By franoneil_

45.1K 2.7K 2.6K

Elle était la lumière, maintenant elle ne broie que du noir. Ils l'ont tué de l'intérieur avec leur paroles... More

NDA
Quote
00
01. Sorry, I'm back
02
03
04
05
06. Najmati
07
08
09
10
11
12.
13.
14
16.
17.
18.
19.
20.
21.
22
23
24.
25.
26.
27.
28.
29.
30
31.
32

15

952 60 42
By franoneil_

NDA
Je vous demanderais de lire attentivement cette note car c'est très important pour moi.
Ce chapitre est très spéciale et s'appuie sur certains sujets sensibles comme l'agression sexuel et le suicide
Ceci peut heurter la sensibilité de certain(e)s alors je vous demanderais d'être très vigilant sur ce que vous lisez.
Ce chapitre parle du passif de Rosália durant ses années lycées, ce sont aussi les miens.
Je vous le dis en toute transparence afin d'avoir un peu plus d'indulgence et respect, s'il vous plaît je vous demanderais de ne pas être trop dure et compréhensible. C'est une partie de moi que je m'efforce de cacher au quotidien et que je partage avec vous aujourd'hui.

Une petite note appart :
Mes étoiles ne vous faites pas de mal, la vie est parfois dure mais il est important de garder la tête hors de l'eau et marcher fière. Vous avez pleins de belles choses à offrir à ce monde, ne gâchez pas votre potentiel à cause de mauvaise personne ou d'une mauvaise expérience. Vivez et briller pour vous, aimez vous et soyez heureux.

Le numéros d'urgence au cas où
Prévention suicide : 31114
Personne victime d'agression : 3919 / 3020

Parlez et ne restez pas dans l'ombre. Votre histoire est importante et vous méritez d'être entendu

Bonne lecture mes étoiles

*   *   *

Rosália

8 ans plus tôt, deux semaines avant le départ de Rosália.

Une journée banale dans ce lycée remplit de parias, encore et toujours moqué de tous depuis mon arrivée. Je ne comprends pas d'où leur vient cette haine à mon égard, la seule chose que je sais c'est que je n'ai pas ma place ici ni chez moi.

Pour la énième fois je me retrouve à manger seule dans un recoin de la bibliothèque du lycée afin de ne pas les croiser. Je les évite comme la maladie, comme mes problèmes je ne veux pas leur faire face et préfère les laisser me consumer.

Moi qui pensais être seule, je sens quelqu'un s'abaisser à mon niveau et l'entends trifurquer quelque chose dans son sac. Je ne relève pas la tête, apparemment mon œil maquillé de cette teinte violette est effrayant à regarder.

S'ils savaient que j'avais essayé d'éviter ses coups.

J'ai toujours aimé la couleur violette, cependant qu'est-ce qu'elle est douloureuse. Elle colore durement ma peau en me rappelant la violence de ses coups sur mon corps. À chaque fois que je me regarde, je le vois prendre une partie de mon innocence et de mon amour propre.

Alors que mes yeux se gorgeaient peu à peu de larmes, une main se positionna devant moi à l'intérieur se tenait une de ces pâtisseries de son pays. Celle dont je raffole tant, les Baklava. Je relève doucement la tête, malgré les larmes un large sourire se dessine sur mon visage.

–Je sais que tu les aimes alors j'ai demandé à ma mère de t'en faire, murmure Zacharia.

–Merci...

Un silence nous entoure, celui-ci est léger et agréable, celui dont j'avais fortement besoin. Entre les cris, les coups, et les larmes je n'ai aucun moment pour être heureuse. Seul lui m'apporte ces moments de paix, me prouvant que la vie n'est jamais trop noir. Mais plutôt de cette teinte grise, un mélange entre mélancolie et joie.

Je dépose ma tête sur son épaule tout en dégustant la merveilleuse friandise préparée pour moi. Il me laisse faire et ne bouge pas, seulement sa main se fraye un chemin au niveau de mon menton qu'il finit par soulever afin d'avoir une meilleure vue sur mon œil. J'ai peur de le dégoûter, mais son regard continue de briller malgré cette horreure. Il a le don de me redonner confiance en moi rien qu'avec ses yeux ébènes, je pourrais m'y noyer à l'infini.

–C'est lui qui t'a encore fait ça ? Sa voix est douce, mais l'inquiétude dans le timbre de sa voix me fait culpabiliser.

Je ne réponds pas, car il connaît déjà la réponse. Nos regards planté l'un dans l'autre, je ne peux retenir cette goutte de tristesse se tracer un chemin sur ma joue. Il l'essuie de son pouce et me rapproche un peu plus de lui.

–Tu es toujours aussi belle malgré ces traces violettes sur le corps Najmati, il dépose un baiser sur mon front, peu importe le nombre de cicatrices que tu peux avoir Rosá je trouverais tous les adjectifs du monde pour te décrire afin de te rappeler à quel point tu es forte et belle.

Jamais quelqu'un ne m'avait aussi bien parlé. Zacharia est bien le seul sur cette maudite planète à me montrer que ma vie mérite d'être vécue et que je ne suis pas qu'une simple erreur.

–Rosália j'ai besoin que tu me promettes quelque chose ? me demande-t-il.

–Tout dépend ce que tu attends de moi Zacharia ? Ma voix n'est qu'un faible murmure, à bout de force suis-je encore capable de tenir des promesses.

–Promets moi de ne pas les laisser gagner. 

Une partie de mon cœur vient de se briser en un millier de morceaux. Je ne serais jamais capable de les vaincre, eux comme mes parents.

–Zacharia..

–Non écoute moi s'il te plaît, il se place devant moi en prenant mon visage en coupe, je t'interdis de disparaître de ma vie à cause d'eux. C'est toi et moi Rosália et personne d'autre, ne t'abandonne pas...Ne m'abandonne pas. Il me souffle ces dernières paroles en me transmettant toute sa souffrance.

Le fait qu'il ait si peur de me perdre me fait une drôle de sensation dans le bas de mon ventre. Je lui souris tristement, prenant ses mains dans les miennes en les serrant avec le peu de force qu'il me reste. Mon corps est faible et mon coeur détruit, il est mon seul repère ici mais s'accrocher à une personne qui ne veut plus vivre est la pire idée du monde.

–Tu t'accroches à une âme meurtrie Zacharia, je lui dis doucement, je t'avais prévenu que m'aimer est comme creuser sa propre tombe...

Il soupire défaitiste, une partie de lui sait que j'ai raison. Nos cœurs battent pour l'autre mais des fois, l'amour ne fait pas de miracle. Je l'avais prévenu, je suis une bombe à retardement.

–Najmati, tu dois essayer. Non en fait, tu dois le faire !

–Te le promettre serait trop dangereux...

–Alors je te promet de t'aimer jusqu'à mon dernier souffle à condition que toi tu me promettes d'être là pour le souffler avec moi.

J'écarquille les yeux à sa demande tandis que ses yeux me supplient du regard. Les étincelles dans ces derniers me font fondre sur place, je n'arrive jamais à leur résister.

–Tu me demandes d'être présente sur ton lit de mort Al Amrani ? Mon ton rieur et mon sourcil haussé lui font doucement rire.

–T'es vraiment idiote Reyes, mais en d'autres termes, je te demande de faire partie de ma vie jusqu'à notre dernier souffle. Nous vivrons ensemble et s'il le faut...nous mourrons ensemble aussi.

J'ai le corps en feu et le cœur en roue libre. Une vraie déclaration d'amour à laquelle je n'arrive pas à lui répondre, encore. Ses mots doux sont dit dans le vent, lui ouvrir mon coeur viendrais à rendre ma disparition encore plus insupportable pour lui. Je le regardai les yeux brillants, en resserrant mon étreint autour de ses mains.

Doucement je rapproche nos deux visages mélangeant nos souffles chauds, je voulais l'embrasser mais cela viendrait à officialiser notre amour. Je détourne alors la tête afin de lui donner un doux baiser sur la joue, qu'il accepte volontiers.

–Très bien amor, je te promets de partager mon dernier souffle avec toi.

Je vois que mes dires illuminent son visage, son sourire est si rayonnant qu'il en est contagieux. Malheureusement notre idylle prend fin lorsque la sonnerie du lycée retentit, comme les douze coups de minuit je dois revenir à la triste réalité et laisser mon prince charmant partir.

* * *

Une semaine avant le départ de Rosália.

Je n'ai pas réussi.

Je n'y arriverai pas, cette promesse est bien trop dure à tenir.  Je ne suis pas allée au lycée aujourd'hui, mon père me l'a interdit. Pourquoi ? Je me retrouve à faire la serveuse dans son bar miteux rempli de pervers en manque de sex. Les regards affamés de ces hommes me rendent mal à l'aise, je ne devrais pas être ici et mon père le sait. Cependant il en a rien à foutre, je suis de la chaire fraîche qui lui ramène de la nouvelle clientèle.

Mon père ne fait jamais attention à moi, il m'a promis qu'après cette journée nous irons au cinéma entre père et fille. La petite fille en manque de figure paternelle ferait tout pour une simple soirée en sa compagnie, cependant je ne suis plus l'innocente petite fille. Mais je me bat depuis toujours, dans l'espoir d'arranger ma vie et ma famille désastreuse.

–Mi hija, vient par là. M'appelle mon père à l'autre bout de la pièce accompagné d'un client.

Tremblante je m'approche d'eux, m'attendant au pire. L'homme doit avoir dans la quarantaine, des cheveux brun ténébreux que j'imagine n'être qu'une simple perruque ridicule afin de cacher sa calvitie. Ses yeux gris me transpercent de manière perverse, accentuant les battements frénétiques de mon cœur. Arrivé à leur hauteur l'homme ne se gêne pas pour me reluquer de la tête au pied sous le regard fier de mon paternel.

–Vois-tu mon enfant cet homme te trouve particulièrement jolie.. Me chuchote mon père à l'oreille, un large sourire aux lèvres.

Je déglutis difficilement, ce n'est pas possible.

–Et c'est un très bon client à ton papa, continue-t-il d'une voix basse, tu ne voudrais pas que je perde de bons clients, pas vrai Rosá ?

J'hoche la tête de gauche à droite, en signe de négation.

–Gentille fille. Ce serait dommage que je perde ce bar et que ta mère et toi finissiez à la rue par ta faute..

–Mais papa..

Il lève sa main pour me faire taire et instinctivement je me recroqueville sur moi-même. Va-t-il encore me frapper ? Heureusement il baisse sa main accompagné d'un rire moqueur suivi de son client. Il caresse ma joue et de son regard meurtrier, il m'ordonne de m'approcher de l'homme. Mais je ne le veux pas, je reste à côté de mon père en espérant qu'il me protège comme le ferait un vrai homme pour sa progéniture.

Je cherche ma mère de mes yeux larmoyants mais cette dernière est bien trop occupée à danser sur sa barre de pole dance sous les regards bestiaux des clients. Mon paternel me pousse dans les bras de mon bourreau qui m'attrape au vol et me pose difficilement sur ses genoux.

–Je vous laisse profiter Monsieur Philips. Puis mon père me laissa entre les mains de cet homme répugnant, sans le moindre regret.

Je ne veux pas le regarder, je devais simplement servir des verres et nettoyer les tables. Malgré les quelques mains baladeuses des clients lors de mes passages à côté d'eux, j'arrivais à garder mon sang froid et mes larmes, mais maintenant c'est trop dur.

Mes larmes redoublèrent et j'essayais tant bien que mal d'étouffer mes sanglots en me mordant fortement la lèvres, jusqu'au sang. L'homme caressa ma lèvre de son pouce m'obligeant à arrêter mon martyre.

–Ne fais pas souffrir de si belles lèvres mon ange, je suis sûre qu'elles seraient capables de bien plus de choses, me souffle ce démon à l'haleine de whisky.

Il me regardait avec cette lueur d'envie qui me répugnait, je voulais partir d'ici en courant et disparaître à jamais. Je ne suis pas un jouet, je n'ai que 15 ans, je devrai vivre ma vie comme une adolescente de mon âge. Pourquoi faut-il que ma famille soit si abjecte ?

–Dommage que tu ne sois qu'une enfant, mais ne t'inquiète pas je pourrais attendre des années pour t'emmener au septième ciel.

Je ne respirais plus, ses mains se baladaient sur mon corps comme s'il en avait l'approbation. Tout amour propre et respect envers moi même s'envola au moment où une de ses mains empoigna ma fesse.

–Je serais le seul à te toucher de cette façon mon ange, personne d'autre tu entends ? Ses paroles obscènes me donnent la nausée et sa voix qui se veut mielleuse n'aide pas à calmer ma crise de panique. 

–Quand je t'ai vu dans ce petit ensemble de serveuse j'ai directement réagis, sans que je m'y attende il soulève son bassin me faisant sentir son entre-jambe gonflé, ne panique pas mon ange je te promet de te faire du bien.

–S'il vous plaît, laissez-moi partir...

–Je suis le seul qui peut te faire du bien Rosália, mon prénom dans sa bouche sonne comme une injure, et tes seins ils sont bien formés pour une jeune fille, tu as été béni...

S'en ai trop. Je ne réfléchis plus et attrape la bouteille de bière devant moi lui assénant un violent coup au visage. Sa tête se balance sur le côté et j'en profite pour me défaire de ses mains sales, il tient son menton en sang, me fusillant du regard.

–Petite pute ! Me jure t-il.

Je crois que je lui ai ouvert le menton ce qui lui vaudra une moche cicatrice sur celui-ci. J'attrape mes jambes à mon cou et cours en direction de la sortie, suivi de prêt par mon pire cauchemar et mon père. Ces derniers crient mon prénom mais je ne les écoute pas, je cours sans jamais me retourner. J'ai trop peur qu'ils me rattrapent et me salissent encore plus.

J'arrive à côté d'une ruelle, je ne suis pas loin du lycée car je reconnais le secteur. J'essaye de reprendre mon souffle mais tout le stresse et la fatigue que je gardais en moi me regagnent rapidement. Je me laisse retomber le long du mûr de cette piteuse ruelle, la main sur le cœur et le souffle coupé.

Je n'en peux plus.

Laissez-moi partir.

Je ne tiendrais pas cette promesse, Zach pardonne-moi.

Les mains de ces hommes sur moi me rappellent à quel point je ne vaut rien. Il a été la goutte de trop, je ne peux plus...non je ne veux plus rester dans un monde où ma vie se résumerait à être le jouet d'un autre. Ce n'est pas le premier à me toucher, et je veux que ce soit le dernier. Mes membres tremblent comme des feuilles au mois d'octobre, les battements de mon cœur sont si rapides que ce dernier risque de me quitter à tout moment.

–Laissez-moi partir, je vous en supplie. Je ne veux plus, je ne peux plus... Ma main forme un poing à l'aide duquel je me frappe la poitrine.

Une souffrance physique pour détruire la douleur psychologique.

Mais cette fois-ci ce n'est pas assez. À quelques mètres de moi, je vois des bouts de verres de bouteilles d'alcool éparpillés, sûrement des sans-abris qui essayent d'oublier leur lamentable vie par cette boisson du diable. C'est peut-être ma chance.

J'attrape un bout dans le creux de ma main et le regarde un instant. Personne ne pleura ma perte, peut-être Zach ? Mais il s'en remettra, nous sommes jeunes et inconscients notre amour ne doit être qu'éphémère. Il m'aime par pitié, je le sais. Je ne suis pas faite pour être aimée.

J'approche le bout de verre vers mon avant bras et commence à me décorer de fines entailles assez profonde pour laisser le sang s'enfuir de mon corps damné et salit. Je continue de me faire souffrir jusqu'à ce que je ne puisse plus. Mes larmes de tristesse se mélangent à ma haine, une dernière entaille et me voilà partie pour une meilleure vie.

Je me sens partir pour de bon, loin de tout ce qui me détruisait au quotidien. Je me vois partir vers ma liberté et un meilleur futur pour tous.

–Rosália ? Je crois avoir inventé cette voix féminine qui me demande.

Je n'arrive pas à répondre, je n'en ai tout simplement pas la force.

–Bordel de merde Rosita mais t'es complètement folle ! Hurle Nelya qui accourt dans ma direction.

Je vois flou, mes pupilles sont de plus en plus lourdes. Je ne veux pas être sauvé, part.

–Va-t-en Nelya, je lui murmure de force.

–Tu as une promesse à tenir Rosita, ne soit pas une lâche putain.

Comment sait-elle cela ?

–Allô ? J'ai besoin d'une ambulance au plus vite ! Il y a du sang partout, elle va partir ! Dépêchez vous bordel de merde !

Elle émet une pression sur mes avants bras afin de stopper l'hémorragie mais j'espère qu'il est trop tard pour être sauvé. Je rate tout ce que j'entreprend, alors si même partir pour un monde meilleur je n'en suis pas capable je ne vois pas comment avancer.

–J'ai pas réussi...je l'ai laissé tomber...

–La ferme ! Arrête de parler, les secours arrivent !

J'entends les sirènes de mes sauveurs que je n'ai pas demandé arrivés, mais je n'aurais pas le temps de les voir de mes propres yeux.

À bout de force, je ferme les yeux pour l'éternité je l'espère.

*    *    *

S'il est nécessaire de discuter de ce chapitre, mes dms sont ouverts sur mes réseaux :)

N'hésitez pas!

Love,
Fran <3

Continue Reading

You'll Also Like

22K 1.3K 46
Pour Rylan Carden ce n'était que l'histoire de quelques semaines, une simple mission comme les autres. Mais il ne s'attendait pas à ce qu'une rencont...
28.7K 2.1K 42
Étudiante en criminologie, Lana obtiendra son diplôme à la suite d'un stage conditionné par l'étude d'un auteur de faits délictuels. Les études de c...
325K 17.1K 81
Si j'avais su ce qu'il m'attendait, mon Dieu, je ne me serais jamais lancée... Il lui a donné de la haine, mais elle l'a transformé en amour. À votre...
532K 37.7K 46
Cette oeuvre contient plusieurs personnages dont certaines que je qualifient de principaux .Mon protagoniste est une fille belle, séduisante ,vicieu...