REVENGE ME

By franoneil_

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Elle était la lumière, maintenant elle ne broie que du noir. Ils l'ont tué de l'intérieur avec leur paroles... More

NDA
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01. Sorry, I'm back
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06. Najmati
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By franoneil_

NDA (lisez c'est important)

coucouuu les amis vous allez bien??

Je vous préviens que dans ce chapitre il y aura référence à de la violence conjugal. Des propos assez cru, et des passages assez détaillés.
Je préférais prévenir au cas où certaines personnes seraient sensible à ce sujet. Cela ce passe dans la deuxième partie du chapitre !

Bonne lecture mes amours, j'espère que vous aimerez ! J'attends vos retours :)

love,
fran <3

* * *

Rosália

Nous n'avons absolument pas couru.
Mais ce n'était pas faute d'essayer. En voulant déguerpir d'ici, Yoona a tenté le tout pour le tout et a foncé tête baissée. Cependant à ne pas regarder devant elle, ma meilleure amie s'est prise Owen en pleine face. Son regard apeuré n'a rien changé face au visage neutre d'Owen avec une pointe de colère. Sa respiration était bruyante et rapide, son torse montait et descendait tellement rapidement que je crus que nous allions le perdre d'une crise cardiaque. Pour mon plus grand plaisir.

–Tu penses aller où comme ça, petite tête ? Il venait de cracher son venin sur Yoona en lui empoignant le bras.

Mon corps se crispa à se toucher, sans réfléchir j'avançais à grande enjambée dans leur direction comme une maman prête à protéger sa fille.

–Lâche là de suite Zelmati.

Je m'arrêtais net dans ma lancée. Ce n'était pas moi qui venais de prononcer ces mots.

Les regards se retournent vers cette voix rauque, qui hantait encore mes nuits. Zacharia se maintenait droit et fier, oubliant presque qu'il venait de trahir ses meilleurs amis. C'était comme si la panique ou la honte lui était étrangère, ce rictus arrogant restait collé à son visage peu importe la situation.

Je le cherchais du regard et lorsque ses deux billes sombres s'encrèrent dans les miennes j'eus l'impression que le monde arrêtait de tourner. Je l'interrogeais silencieusement tandis que lui essayait de me rassurer.

–Tu te fou de notre gueule Al Amrani, t'es dans le coup toi aussi !? Naël était en colère, mais le timbre de sa voix était calme.

Il dévisageait son meilleur ami, déçu. Mais contrairement à ce que j'aurais pu penser, Zacharia ne montre aucune once de regret. Je ne savais pas vraiment où me mettre, loin du fait que j'avais honte de ce que je venais de faire, mais les éclairs que s'envoyaient les trois hommes montraient des blessures bien plus profondes et anciennes. Une querelle intérieure que les trois amis n'avaient toujours pas régler.

Nelya était sur le banc de touche et regardait la scène attristée. Son corps était tendu et ses poings serrés, mais son visage mimait une moue triste. Yoona et moi analysons la scène tandis que personne ne parlait à voix haute, nous nous attendions à une joute verbale endiablée mais seulement la douleur de leur regard parlaient pour eux.

Yoona se racle la gorge essayant de les faire revenir à eux et surtout de faire comprendre à Owen qu'elle n'ira pas plus loin. Il lui fout trop les j'tons.

Mais c'est sans conviction que les doigts de se connard se crispèrent encore plus autour de son petit bras.

–J'étais pas entièrement dans le coup, souffle mon boss.

–Entièrement ? Les deux meilleurs amis répétèrent au même moment, ennuyés.

–Je cherchais Rosá car son procès est dans 2h puis je l'ai retrouvé ici.

–Et tu n'as pas tenté de l'arrêter ? Demande Nelya en haussant le ton.

–Tu penses sincèrement qu'il aurait réussi à m'arrêter ? Je surenchéris de manière arrogante en croisant mes bras contre ma poitrine, je la défiais ouvertement.

–Putain mais t'es encore pire que Thanos en fait ! Naël me crachait ces paroles au visage, son index pointé vers moi. Faisant référence à notre dernier crêpage de chignon.

Sa réplique me fait doucement rire. Il est ridicule.

–Puis il n'y avait pas une réunion avec l'équipe ?

–Putain mais t'es trop con Berry ! S'emporta Owen en levant les bras au ciel, délibérant mon amie par la même occasion.

–Bah j'ai reçu un message comme quoi tout le monde était convié à une réunion d'équipe-AAH c'est bon je viens de comprendre !

–Comment j'ai fait pour me marier avec ce mec sérieux, murmure Nelya en se pinçant l'arrête du nez.

–Et nous comment on a fait pour être pote avec ce gars, ajoute Zacharia suivi d'Owen qui acquiesce totalement d'accord.

–Vous voyez quand je disais qu'il y avait un problème de communication dans cette entreprise..

–La ferme Yoona ! La coupais-je aussitôt.

Elle émet un pas en arrière en levant les bras en signe de paix. Tout un mimant un "ok je me tais" à l'aide de sa bouche.

–Surtout faites comme ci j'étais pas là et insulter de moi ! S'offusque Naël qui eut simplement droit à des regards noirs de ses amis.

Je n'arrive toujours pas à comprendre où cette discussion nous menait. À part se lancer des insultes et des regards fort en sous-entendu, aucun d'eux ne m'a insulté. Même Yoona à l'air de prendre plaisir face à ces enfantillages totalement incohérents.

Je venais maintenant de me rappeler de la présence de Cara, qui s'était faite muette. La jeune femme s'étais mise en retrait, tête cacher entre ses épaules. Elle se pinçait les lèvres et au vu de sa posture, elle ne savait clairement pas où se mettre.

–Madame Reyes, me chuchote timidement la blonde, vous devriez sûrement vous préparer pour votre procès au tribunal.

J'hoche la tête, conquise par cette idée de les fuir encore une fois. J'attrape Yoona par le bras, la faisant grimacer de douleur pour me diriger vers la sortie. Mais j'étais toujours suivie par mes démons, qui ne voulaient pas me voir partir d'aussitôt.

–Minute papillon ! La voix de Nelya m'arrête net. Tu ne comptes pas t'échapper aussi facilement ?

Clairement, si.

Je me retournais dans sa direction lui offrant le sourire le plus hypocrite qu'elle puisse recevoir. Je tentais de rester calme, mais rester dans la même pièce qu'eux m'angoissait. Je pensais être prête après huit ans de travail sur moi-même, mais les traumatismes me reviennent en pleine face comme ci je les vivais une seconde fois. Je gardais une allure calme et sereine, le menton relevé et les épaules droite mais mon coeur, lui, était impossible à maîtriser.

Malgré ce rôle de femme pouvant tout encaisser, j'avais toujours cet âme de petite fille meurtrie et apeuré. Personne ne le savait sauf un. Mon putain de patron.

Je ne pouvais rien lui cacher, il lisait à travers moi comme huit ans auparavant. Son regard me transperçait, il était figé sur le collier que je portais. Celui qu'il m'avait offert. Je ne l'ai jamais retiré, car une partie de moi attend toujours qu'il revienne. Mais bordel, qu'est-ce que je détestais ses amis !

–Honnêtement ? Oui. Lâchais-je dans le plus grand des calmes. Si vous vous attendiez à des excuses de ma part, c'est que vous êtes bien naïf !

Leur regard était concentré sur moi, la lumière n'éclaire que moi. Tous, me scrutent comme si je venais tout droit des abysses de l'enfer, et ils avaient raison.

J'ai parcouru les flammes du bas monde pour un jour pouvoir être à la hauteur de mes démons. Et c'est arrivé. Malgré l'angoisse qui me prenait au tripes, les traumatismes qui abîmaient un peu plus mon âme, la peur qui tuait ma confiance en moi, c'est l'adrénaline et la rage qui ont su me guider.

Cette flamme qui brûle dans mes entrailles n'attend que de les consumer. Apparemment la vengeance est un plat qui se mange froid, mais je déteste suivre les règles. La mienne sera brûlante et dévastatrice, de quoi carboniser leurs ailes d'anges.

–Franchement remercier la ! Intervient d'un coup Yoona. Toi Owen tu as vraiment des salariés de merde, il passent leur temps sur pornhub à mater les seins d'une nana qu'ils n'auront jamais, alors vallait mieux arrêter ce carnage. À part si tu veux voir ton informaticien George avec la gaule lors d'une réunion, libre à toi. Puis toi Naël, tes plans étaient tellement mauvais que je pense sincèrement que ton équipe veut te nuire. Tu travailles pour le Four Season où le motel du coin, sérieux !?

Après son monologue, mon amie reprit sa respiration, elle venait de clouer le bec à tout le monde dont moi. Je n'ai jamais douté des compétences de Yoona dans tout ce qui était piratage, cette gamine s'est mise dans la merde un paquet de fois au lycée.

Les deux enfoirés en question ouvraient la bouche mais la refermait instantanément, ne sachant plus quoi dire. Zacharia se pinçait les lèvres afin de réprimer un rire et Cara leur tournait presque le dos avec son poing devant la bouche. Quant à moi, j'ai éclaté de rire sous les regards hébétés des deux hommes.

–Tu t'attends pas à ce qu'on te fasse un câlin, on est d'accord ? Me demande Naël inquiet.

–Reste loin de moi si tu veux garder l'usage de tes membres.

Ma menace eut l'effet escompté et aucun d'eux n'émet un pas dans ma direction. Je n'en pouvais plus d'être ici, l'air se fait rare et voir leur tête me donnait la nausée.

Malgré tout je ne bougeais pas, j'attendais une confrontation entre eux et moi. Je voulais extérioriser mes peines et ma haine, leur hurler à la figure qu'ils n'ont que ce qu'ils méritent. Je ne ressens aucune tristesse face à leur visage blessé, aucun regret, je ne ressens tout simplement rien.

Nul ne sait les montagnes que j'ai dû gravir pour en arriver là. Combien de choses ai-je dû abandonner par leur faute ? Une vie. Voilà ce que cela m'a coûté, mon bonheur et mon coeur.

Les paroles peuvent être plus violentes que les coups, comme des hématomes sur la peau, ils colorent votre corps de leur méchanceté. Invisible de l'extérieur, mais dévastateur à l'intérieur, vous devenez celui que vous vous êtes juré de ne jamais être. Vous devenez eux.

Perdue dans mes pensées je combattais mes démons, mais une grande main vint se poser dans le creux de mes reins. Je pouvais reconnaître son odeur masculine qui me titillait les narines de manière agréable, j'aspirais ce nouvel air qui était venu à moi.

De son pouce il entreprend des mouvements circulaire qui se veulent rassurant, je pouvais sentir son souffle chaud dans mon cou et son torse contre mon dos.

–Najmati, me souffle-t-il à l'oreille, partons.

J'hochais positivement la tête et pris Yoona avec nous. Je n'arrivais toujours pas à comprendre ce manque de réaction de la part de ses amis, si j'avais été eux je pense que je me serais gifler depuis longtemps.

Lorsque nous sommes arrivés dans mon bureau, j'ai finalement pris une grande bouffée d'air frais dont mes poumons avaient fortement besoin. Zacharia, Yoona et Cara me regardaient tous avec cette lueur d'inquiétude dans les yeux, sûrement qu'ils ne comprenaient pas mon malaise. Mais personne ne le comprend.

Je m'agite dans tous les sens, j'attrape mes dossiers pour ma première audience ainsi que ma toge sans jamais regarder les trois. Mes affaires enfin en main, mon regard croisent enfin les leurs qui n'avaient pas bougé d'un iota à l'encadrement de la porte. Je leur offre mon meilleur sourire d'encouragement, essayant de les rassurer ainsi que moi-même sur mon état. Cette affaire est ma première dans le cabinet Z.A.A Law, et j'ai besoin de faire mes preuves.

Je ne perds pas une minute de plus, et part en direction du tribunal correctionnel pour nuire à cet enfoiré de Tony McCartney.

* * *

Je stresse comme une idiote d'adolescente qui est sur le point de passer un examen oral. Mes mains sont moites à faire mouiller mes feuilles et j'ai besoin de checker mon pou plus que la normale.

Mon cœur tambourine si rapidement que j'ai l'impression d'avoir couru un marathon, et il suffit de regarder mes antécédents médicaux pour comprendre que le sport ne fait pas partie de mes hobbys.

Devant moi se trouve la mère et la fille de McCartney, mes deux clientes d'aujourd'hui. Elles sont tout aussi paniquées que moi, il suffit de voir les mouvements rapides de leur poitrine et leur mains tremblantes.

Je tente de rester concentré sur mes dossiers, afin d'être sûr de ne rien avoir oublier. Je ne perdrais pas cette affaire, car je ne perds jamais ! Leurs regards peinés me scrutent mais j'essaye de ne pas laisser mon empathie prendre le dessus, c'est la concentration qui doit régner dans ces moments là.

Il est temps de faire mon travail. Les deux femmes se serrent dans les bras afin de se transmettre le reste de leur force, ce qui a pour effet de me fissurer un peu plus le cœur. Pourquoi ma mère ne faisait jamais ça avec moi ? Je demande silencieusement aux deux femmes si elles sont prêtes, mettant ce sentiment de manque de côté.

Il y a peu de monde dans la salle, mes clientes se retrouvent seules. Personne n'a voulu les croire lorsqu'elles sont enfin passées aux aveux, le monde a décidé de leur tourner le dos.

Celui qui a le droit à la compassion des autres, n'être que ce bouffon de McCartney. L'angoisse s'est vite transformée en haine et soif de vengeance. Voir que l'argent et le pouvoir détruisent des vies et les plongent dans la corruption me donne envie de gerber.

Certaines valeures comme le respect et l'amour sont des notions bien étrangère pour le genre de McCartney qui n'a eu aucun scrupule à vendre sa femme et sa fille.

Cependant une personne attire mon attention dans le fan club de l'accusé, le PDG de Digital Fender. Celui avec qui Owen devait faire cette fusion. Nos regards se croisent et à l'expression paniquée de son visage je comprends qu'il ne s'attendait pas à me voir ici.

C'est décidé, toute trace d'angoisse a disparu de mon être. Je compte tous les faire tomber.

Les deux parties se mettent en place. Mes clients à ma gauche, je vérifient si elles sont toujours en état d'assister à ce procès. Elles ont l'air déterminé car malgré les larmes qui inondent leur joues, les deux femmes ne veulent pas bouger.

De l'autre côté sur ma droite, se trouvent le père de famille et son avocat, Vincent Connor. Un adversaire rude, connu pour ses nombreuses victoires au barreau californien. Il a défendu les pires ordures et a réussi à leur obtenir gain de cause mais avant qu'il puisse me battre, j'espère qu'il a du cardio car je compte bien le faire marcher !

–On se retrouve aujourd'hui pour le procès de Monsieur Tony McCartney, le président venait de prononcer ces mots de sa voix portante, interceptant l'attention de tous. Aujourd'hui nous vous accusons de violence aggravé sur votre femme et fille. Selon les faits racontés, vous aviez un problème avec l'alcool ce qui vous rendait violent. Plusieurs fois vous avez asséner votre femme de coups dans le ventre, la tête et le dos. Votre fille a appuyé ces faits et a même avoué que vous lui faisiez la même chose dans le dos de sa mère. Alors je vais vous demander à vous Monsieur McCartney, d'où vient cette violence ?

–Je ne sais pas, balbutie-t-il, je n'ai connu que la violence en étant jeune, mon père était quelqu'un de violent..

Il regarde son avocat qui approuve ses dires par un mouvement de tête sec. Je lève les yeux aux ciels face à leur tentative de faire passer cette violence par des traumatismes.

–Ce que mon client essaye de dire monsieur le juge, intervient maître Connor en se levant, c'est qu'il a eu une enfance difficile et n'a pas eu recours aux aides nécessaires. Aujourd'hui il tente de se forger dans un monde qu'il ne connaît pas, qu'il n'a jamais compris ! De plus, Madame McCartney connaissait les antécédents de son mari, et a préféré fermer les yeux à cause des dettes. Des dettes d'ailleurs qui existent car Madame dépensait son argent dans les jeux ! Alors Madame McCartney, je me retourne vers vous. Que faisiez-vous quand votre mari avait besoin de se faire suivre pour sa santé mentale ?

–Objection inflammatoire ! Le coupais-je. Ma cliente n'est pas l'accusée sur ce procès, cette accusation ne sert qu'à lui causer préjudice et il n'y a aucune preuve face aux dires de Maître Connor

–Accordé, répond le juge dans ma direction. Maître, où sont vos preuves ?

Le sourire casanier que mon adversaire me rend, ne me dit rien de bon. Ce dernier se dirige vers le juge et lui tend de nouveaux dossiers.

Je me tourne vers ma cliente lui demandant silencieusement si cela était vrai, elle hoche la négativement la tête, paniquée. Je la gratifie d'un sourire compatissant, prête à rebondir.

–En effet, commente le juge, il est clair que nous voyons Madame dans un casino autour d'une table de poker, il y a quatre mois. Pouvez-vous nous expliquer Madame ?

–C'était ma première sortie depuis 1 ans avec des amies, nous voulions juste nous amuser ! J'ai déjà joué c'est vrai, mais seulement avec mes amis à la maison. Tony était tout le temps avec nous, et jamais je ne pariais d'argent car je savais pour nos problèmes !

–Très bien. Mais qu'avez-vous répondu lorsque votre mari est venu vous demander de l'aide ? Surenchérit mon adversaire.

–Il ne m'en a jamais demandé.

–Ah oui vraiment ? Et la fois où vous l'avez jeté dehors une nuit d'hiver sans aucune ressource ? Ce n'est pas de l'abus ça peut-être madame ?

–Objection ! Ça devient de l'harcèlement. Encore une fois il n'y aucune preuve ! Je contre attaque indignée par ses propos.

–Accordé, continuez Maître Reyes.

J'hoche la tête et me concentre sur l'accusé. J'ai vite compris le fonctionnement de Vincent Connor, il retourne la situation afin que la lumière ne soit pas portée sur son client mais celui du camp adverse. Moi vivante, il n'y arrivera pas. C'est le moment pour moi de sortir mes armes.

–Je vous remercie Monsieur le juge. Je me lève lentement de mon siège, mes preuves en main. Maître Connor, vous accusez ma cliente d'avoir fermé les yeux sur la santé mentale de son époux mais fallait-il encore qu'elle soit au courant ?! Selon les antécédents médicaux de Monsieur McCartney il n'y aucune trace de problème de santé. Et ce dernier n'a jamais fait part d'une quelconque maladie mentale et les témoignages le montrent. Ses proches ont eux même avoué lors d'un interrogatoire que leur ami n'avait jamais mentionner un mal-être. Maintenant concernant son paternel, votre client a toujours dit ne pas le connaître. Alors Monsieur McCartney, connaissez-vous votre père ?

Pris au fait, il reste muet un instant en me lançant des éclairs à l'aide de ses pupilles sombres. Maître Connor n'a pas bougé, sûrement lui aussi ne s'attendait pas à cela ce qui ne fait qu'agrandir mon sourire arrogant.

–C'est vrai, chuchote l'accusé, je ne connais pas mon père.

Il ne voulait pas me regarder dans les yeux, c'est à cet instant précis que je savais que la victoire était pour moi.

–C'est bien ce que je me disais. Ensuite j'ai avec moi le témoignage d'une jeune femme qui n'a pas cité à comparaître car cette dernière à peur des répercussions. Il est dit ici que Monsieur McCartney l'aurait forcé à danser avec elle et aurait eu un comportement violent face à son refus, c'était dans le Mini Bar SF à Divisadero Street. Des explications Monsieur ?

–Je ne m'en souviens pas vraiment, j'étais alcoolisé et..

L'homme s'arrête dans son élan, sachant qu'il allait dire une connerie. Je le tenais. La tension était à son comble et mon adversaire voulait me sauter au cou. J'aimais avoir le pouvoir, le laisser croire qu'il tenait le procès dans la palme de sa main pour booster son égo jusqu'au moment où il me tendra la perche pour le réduire en cendre. La vérité verra le jour, et ce connard sombrera.

–Plusieurs plaintes ont été faites contre vous. Plusieurs fois les voisins ont appelé la police à cause de vos joutes verbales bien trop violentes, votre fille a dû demander de l'aide car elle craignait que vous tuez sa mère par la violence de vos coups. Pour la faire taire, vous l'avez aussi violenté et les marques sur le corps des deux femmes appuient mes propos. Selon les médecins, les marques sur le cou de votre fille montrent qu'il y a bien eu une pression sur celui-ci comme un étranglement. Ensuite les hématomes sur les côtes de votre femme ont été assuré par des professionnels qu'ils ont été causé par des coups avec un object dure, comme une batte. Puis le dos de Madame McCartney qui est couvert de lacération fait par un fouet ou une ceinture ! Comment pouvez-vous expliquer cela ? Vous ne vous en souvenez pas ? Pourtant les photos sont là Monsieur.

–Objection ! Accuse l'avocat adverse. Maître Reyes ne laisse même pas mon client répondre.

–Refusé. Monsieur McCartney, vous avez menti sous serment et sous mes yeux j'ai les preuves de ce que vous accuse Maître Reyes. Alors répondez, avez-vous oui ou non frappé votre femme et votre fille ?

Le procès était loin d'être fini mais mon cœur se remplissait d'une immense fierté en voyant le juge de mon côté. J'ai encore une dernière carte à jouer avec l'accord de ma cliente et celle-ci risque de mettre le bordel dans la vie de plusieurs personnes.

–Oui Monsieur le juge, avoue enfin l'accusé.

Je savais qu'il allait finir par abdiquer mais en entendant ces quatre mots, une vague de soulagement me submergea. En me retournant vers mes deux clientes, je vis enfin de l'espoir à travers leur iris pour mon plus grand bonheur.

Mais elles savaient que ce n'était pas complètement terminé, alors après un bref hochement de tête, je lâchais ma bombe.

–J'ai autre chose si vous me permettez Monsieur le juge ?

Ce dernier hocha la tête, en m'invitant à continuer.

–Tout à l'heure, j'ai parlé de plusieurs plaintes faites contre vous Monsieur McCartney. Certaines datent d'il y a deux ans et on été étouffé contre une énorme somme d'argent et des menaces ont été faites envers elles. En effet, ces femmes ont toutes eu droit à la visite d'un homme le lendemain de leur dépôt de plainte, il était grand, cheveux long brun, avec une cicatrice au niveau du menton. Cela vous dit quelque chose ?

J'émet une pause, l'espoir que ce soit lui qui finisse. Mais rien, son regard voilé par la haine me prouve qu'il n'allait pas me répondre.

–Je vais vous le dire, moi. Vous travaillez chez Digital Fender depuis 10 ans maintenant, et en approfondissant mes recherches j'ai découvert que des pots-de-vin avaient été faits directement avec le compte de la boîte. Et étrangement le portrait robot de cet homme ressemble à votre patron, puis il suffit de regarder les caméras de surveillance des immeubles de vos victimes pour l'apercevoir.

–Objection ! Comment vous êtes-vous procuré ses preuves ? Vous pouvez très bien les avoir volé ! La voix de Connor est ferme. Il tente de me cracher son venin dès que l'occasion se présente.

–Je n'ai rien volé, levais-je les yeux au ciel, c'était pour moi nécessaire de demander à voir les caméras de surveillance si ces femmes étaient vraiment menacées et harcelées. J'ai eu l'autorisation du procureur pour ça.

Il se tût, car j'avais toutes les preuves dans les mains. Dans ta gueule connard !

–Donc voici une lettre de ces femmes ainsi que mes clientes ici présentes stipulant qu'elles voudraient porter plainte contre la société Digital Fenders, pour harcèlement et corruption en ayant essayer d'étouffer les affaires des violences contre Monsieur McCartney.

Ma révélation venait de mettre le chaos dans la salle d'audience. J'étais fière de moi, le menton relevé je regardais avec mépris le CEO de Digital Fenders me hurler des injures tandis que la sécurité l'escortait dehors. Puis de l'autre côté, Maître Connor qui essayait de raisonner le juge même si cela était peine perdue pour son client. Ce dernier se fit mettre les menottes, sous les yeux larmoyants des mes clientes.

La tension descendait et l'angoisse disparut petit à petit, je me sentais libérée. Je sentais un regard sur moi, celui dont vous connaissez l'existence mais vous ne savez pas d'où il vient. En balayant la salle du regard, je tombais sur deux billes marron. Zacharia était au fond, le sourire aux lèvres accompagné de ma meilleure amie et de ma secrétaire.

Tous étaient fiers de moi, mais je restais concentrée sur mon patron. Son regard de braise me donnait des frissons tout le long de ma colonne vertébrale et la chaleur que je ressentais dans le bas de mon ventre était puissante. Jamais je n'avais ressentis ça.

–Incroyable Najmati, me mime-t-il de ses lèvres charnues, que j'ai fortement envie d'embrasser à cet instant précis.

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