Soukaina : L'exception à la r...

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Je suis une jeune fille de 16ans qui vit comme les autres avec ses deux frères et sa sœur et qui est confront... Еще

Chapitre indépendant
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44

Chapitre 25

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Salam aleykoum / coucou

Journal de Soukaina...

Résumé :

Je sors de sa chambre quand j'entends hurler au salon, c'est mon frère Ibrahim qui hurle. 

Je cours vers le salon, Wassim est dernière moi aussi.

Ibrahim : J'EN AI RIEN À F*UTRE C'EST QUOI CE BORDEL ????? J'ARRIVE. 

Moi : de quoi il parle ?

Sofiane : je ne sais pas w'Allah. 

Ibrahim : OUAIS J'ARRIVE JE VAIS LES E*CULER. 

Il raccroche et il court vers la sortie de l'appartement, Sofiane court le suivre alors je me mets à courir aussi vers la porte d'entrée mais Wassim me retient. 

Moi : qu'est-ce que tu fais ? Lâche-moi je veux aller avec eux

Wassim : non tu vas rester ici, je vais y aller, restes ici avec Noor.

Moi : non si tu sors, je sors aussi, laisses moi passer. 

Wassim : tu n'iras nulle part, je reste avec toi. 

Moi : W'ALLAH TU VAS DÉGAGER JE SORS !!!

J'ai juré, il ne peut rien dire puisque j'ai juré, je cours vers la porte d'entrée et je descends en courant suivi de Wassim.

La pauvre Noor est restée toute seule à la maison sans comprendre, elle est encore en train de dormir.

En étant presque en bas on entend des coups de feu, j'ai commencé à trembler de tout mon être.

Moi : IBRAHIM !!!

Je cours encore plus vite et en sortant du hall la vue qui s'offre à moi me fait vaciller. 

                                      {•25•}

Je me retiens de perdre l'équilibre et j'essaie de reprendre de la contenance pour courir vers le corps au sol de mon frère. 

En arrivant devant lui je me jette à ses pieds et je vois du sang...

Du sang...beaucoup de sang...

Pas ça...c'était aujourd'hui...

Je n'ai pas protégé mon frère... je ne veux pas qu'il meurt. 

Moi : AU SECOURS !!! A L'AIDE APPELEZ LES SECOURS !!!!

Je pleure...je ne fais que pleurer, je suffoque et j'ai du mal à respirer.

Je me rappelle qu'au collège on m'avait appris les gestes de premiers secours, je commence à soulever le haut de mon frère, je compresse l'énorme plaie ouverte avec mes mains.

Wassim : c'est bon les secours arrivent souk. 

Je relève la tête et mon frère sofiane n'est plus là, je panique et je me demande où il est...et s'ils l'avaient emmené ? Je vais perdre mes deux frères en une putain de soirée. 

Moi : il..il.. il est..est où ?

Wassim : qui ça ?

Moi : So..Sofiane...

Wassim : il est parti chercher après les fils de pute qui s'en sont pris à Ibrah.

Moi : va le chercher je t'en supplie c'est trop dangereux. 

Wassim : Sékou, Kassym et Mehdi sont partis avec lui, moi je reste avec toi, je ne peux pas te laisser toute seule ici. 

Je ne réponds rien, je n'arrive pas à respirer, j'ai peur pour mon frère, je me rapproche de son coeur pour voir s'il respire. 

Son pouls est faible, il respire faiblement, je hurle de douleur, je hurle parce que mon coeur crie, mon coeur souffre. 

Moi : IL RESPIRE FAIBLEMENT ILS SONT OÙ CES PUTAINS DE SECOURS !!!

Wassim : calme toi ils arrivent, arrête de bouger pour bien compresser la plaie. 

Les secours arrivent, la police, le samu, les pompiers, l'ambulance. 

Le bruit des sirènes qui retentissent me fait réaliser que je vais peut-être perdre mon frère, je relève la tête vers le ciel pour supplier mon Dieu de sauver mon frère. 

Moi : y'a Allah sauvez mon frère, je vous en supplie, prenez-moi à sa place mais laissez le vivre, sauvez le...

Je pleure, je crie de douleur, mon regard croise ceux des habitants qui sont à leurs fenêtres en train d'observer la scène avec un regard inquiet et triste jusqu'à ce que mon regard descend sur Noor sur le balcon. 

Mon sang se glace en la voyant en train de pleurer. 

Noor : IBRAHIM !!!!

Je n'ai jamais entendu un hurlement qui m'a autant fait mal, elle a hurlé de toutes ses forces, j'ai ressenti encore plus de peine, je la vois tomber, elle a perdu connaissance.

Moi : NOOORRRRR ELLE A FAIT UN MALAISE !!! WASSIM PREND LE RELAI FAUT QUE JE MONTE LA CHERCHER. 

Un médecin du Samu : mademoiselle on va prendre le relai pour la blessure écoutez-moi attentivement. 

Je le regarde les yeux remplis de larmes, mon regard doit être brisé, en détresse. 

Le médecin : à trois vous allez relâcher la plaie doucement. 

Moi : vite, ma soeur vient de perdre connaissance en haut. 

Le médecin : très bien, trois, deux, un, RELÂCHEZ.

Je relâche doucement la plaie, je me baisse vers le visage de mon frère inconscient. 

Moi : je t'aime, réveille-toi je t'en supplie mon frère, Allah va te sauver je lui fais confiance...

Je lui fais un bisou sur son front, je me relève et je cours vers mon bâtiment toujours en pleurant, je cours dans les escaliers comme une malade, j'entre dans mon appartement et je vais sur le balcon.

Je vois ma soeur par terre avec du sang qui coulait légèrement de son arcade sourcilière elle a dû se cogner dans sa chute.

Je la relève, j'essaie de la réveiller mais elle ne se réveille pas.

Je ne veux pas perdre mes frères et ma soeur... je ferai comment sans eux moi ?

Je la secoue en criant, je la supplie de se réveiller, j'ai besoin d'elle, c'est elle ma force...

Je la porte à bout de bras, mes bras et mon corps entier sont faibles, il vacille mais ma soeur est plus importante pour moi que ma santé. 

Je la porte et je la cale sur mon dos comme je peux, je traverse le salon et je sors de mon appartement, je claque fermement la porte et je commence à descendre les escaliers. 

Wassim en courant arrive dans les escaliers, je le vois dans son regard la peine qui me traverse, son regard se brise en me voyant porter ma soeur. 

Wassim : Soukaina.. tu tiens à peine debout.. donne je vais la porter. 

Moi : non écarte-toi de mon chemin. 

Il arrive vers moi puis il prend ma soeur dans ses bras. 

Wassim : vas-y viens on y va.

On descend à toute vitesse, Wassim l'allonge au sol et les médecins interviennent pour s'occuper de ma soeur. 

De mon côté je cours vers le médecin qui s'occupait de mon frère, ils étaient en train de l'installer dans le camion pour l'emmener. 

Moi : monsieur... dite- moi qu'il va s'en sortir s'il vous plaît ????

Son regard se baisse, il ne parle pas tout de suite, un sentiment de peur m'envahit et je commence à trembler de tous les côtés. 

Le Médecin : c'est assez difficile à dire mademoiselle...c'est encore trop tôt pour le dire...

Je m'agenouille devant lui, je baisse la tête et je me remets à pleurer de plus belle.

Moi : nannnnn Ibrahim !!!

Wassim arrive, il se jette au sol pour être à mon niveau, il me prend directement dans ses bras. 

Mon coeur brûle, mon coeur hurle, j'ai mal... je souffre...

Moi : Wassim... j'ai mal.. w'Allah j'ai mal...

Wassim : je sais hbiba.. je sais...

Moi : j'ai mal au coeur.. j'ai mal...

Je continue de pleurer comme une folle, je ne sais pas de quoi j'ai l'air mais je dois faire peur. 

Imrân : Soukaina.. tu pars en ambulance avec eux ?

Moi : hmm...

Wassim : je pars avec toi.

Imrân : je monte avec Ibrahim, montez avec Noor.

On s'apprêtait à monter pour partir quand j'entends une voix qui crie, je la reconnais cette voix... celle de Hayat.

Mon coeur se brise davantage, elle a dû apprendre que l'homme qu'elle aime vient de subir une terrible épreuve. 

Elle court vers nous accompagnée de son frère Younès.

Elle arrive et elle me saute dans les bras alors que Wassim me tient toujours dans ses bras, il se retire et me laisse avec elle. 

Elle pleure à chaudes larmes, je pleure aussi, on est dans les bras l'une de l'autre. 

Younès parle avec Wassim pour essayer de comprendre ce qui se passe.. Hayat entend tout ce qu'ils se disent et elle pleure d'autant plus en entendant les détails concernant Ibrahim. 

Imrân : Hayat monte dans l'ambulance avec lui..

Elle me regarde en signe d'approbation.

Moi : vas-y montes avec lui je monte avec Noor. 

Hayat : elle..elle a quoi ?

Moi : un malaise.. elle a pas supporté.

Elle pleure, je pleure aussi, on a du mal à parler, on se lâche toutes les deux en se dirigeant vers les ambulances. 

Wassim : on vous suit en voiture. 

J'hoche la tête et je monte avec les urgences, je m'installe auprès de ma soeur. 

Mes mains continuent de trembler, je tiens la main de ma soeur, tout en pleurant. 

Une médecin : mademoiselle vous permettez que je prenne votre tension vous n'allez pas bien.

Moi : ça sera inutile merci, je préfère que vous vous occupiez de ma soeur.

La médecin : elle est stable, je ne peux pas vous laisser comme ça.

Elle prend mon bras, elle me met l'espèce de brassard pour prendre la tension, elle le gonfle, j'ai mal alors que d'habitude ça ne me fait pas mal, ça serre juste. 

Mon corps semble épuisé pour ressentir de la douleur pour quelque chose d'aussi insignifiant. 

Médecin : c'est pas bon mademoiselle, votre tension est 10.2 c'est peu, vous êtes en hypotension. 

Moi : non mais je vais très bien. 

Médecin : non mademoiselle, attendez je vais vous donner quelque chose. 

Je la laisse s'occuper de moi, je ne prête pas attention à elle, ni à ce qu'elle me fait, ni à ce qu'elle me donne. 

Elle aurait très bien pu m'empoisonner je n'en avais strictement rien à faire. 

A ce moment-là je pensais qu'à mes frères et ma soeur.

L'un entre la vie et la mort, l'autre disparu, l'autre qui a sombré dans l'inconscience.

Et si je me retrouvais seule ? Ce qui était sur c'est que j'allais me venger, me venger de la pire des manières. 

Enfin si mon frère Sofiane ne l'a pas déjà fait, mais même s'il l'avait fait je m'en chargerai aussi !!!

Nous arrivons à l'hôpital, ma soeur est transportée, je la suis en courant alors que je suis épuisée, elle est dans une chambre alors qu'on m'a demandé de patienter dans la salle d'attente pendant qu'ils l'auscultent. 

Je patiente en attendant une bonne nouvelle quelle qu'elle soit..

Je reçois un appel de Wassim je m'empresse de répondre. 

Wassim : t'es où ?

Moi : euh bah je ne sais pas trop, je suis dans un long couloir. 

Wassim : ils lui ont donné une chambre ?

Moi : oui, attends j'arrive je pense que je peux essayer de me retrouver. 

Wassim : vas-y reste au téléphone avec moi.

Moi : oui...

Wassim : ça va ?

Moi : hmm...

Wassim : ça ne va pas je sais, arrête. 

Moi : hmm...

Wassim : t'es où ?

Moi : je te vois de loin. 

Il tourne sa tête vers moi, il avance d'un pas rapide avec Younès et Imrân. 

Je saute dans leurs bras à tous, même Younès. 

La honte..

Ils me serrent tous les trois alors que mes larmes se remettent à couler. 

Wassim : elle est où ?

Moi : dans une chambre ils lui font des examens j'étais dans la salle d'attente. 

Younès : je vais appeler ma soeur pour voir où elle est qu'on la rejoigne. 

Un médecin sort de la chambre de ma soeur et vient me retrouver. 

Médecin : mademoiselle ?

Moi : oui ?

Médecin : votre sœur va bien, elle a besoin de se reposer, on va la garder pour la nuit. 

Moi : ah..ouf merci beaucoup docteur. 

Médecin : je vous en prie, le mieux est de la laisser se reposer seule, passez la voir plus tard. 

Moi : très bien pas de soucis.. encore merci. 

Médecin : je vous en prie mais je ne fais que mon travail. 

Il me sourit, je lui souris aussi puis il s'en va, Younès nous rejoins puisqu'il s'était éloigné quand il était au téléphone avec sa soeur. 

Younès : euh..il a été pris en charge d'urgence son pronostic vital est engagé. 

Un vertige me prend et je tombe tout à coup au sol, Wassim me rattrape dans ma chute, il m'assoit sur une chaise. 

Wassim : Imrân appelle quelqu'un. 

Moi : non...non..ça va juste un coup de fatigue. 

Wassim : c'est pas normal d'avoir un vertige comme ça.

Moi : il n'y a rien, en plus dans l'ambulance la docteur m'a donné un truc.

Wassim : pourquoi t'avais quoi ?

Moi : une baisse de tension. 

Wassim : combien ?

Moi : euh 10,2...

Wassim : mais t'es sérieuse ou quoi frère ? C'est bas et tu dis que ça va c'est rien. 

Moi : c'est bon Wassim c'est rien il y a pire que moi je te rappelle. 

Je pense à mon frère.. son pronostic vital est engagé.. ça veut dire qu'il peut mourir, je me remets à pleurer encore et encore...

Moi : et..et qu'est-ce qu'elle a dit d'autre ?

Younès : il se fait opérer d'urgence..

Moi : il va sortir quand ?? Je pourrais aller le voir ??

Younès : je ne sais pas Soukaina..

Moi : pff...

Je relâche ma tête en arrière qui vient se coller au mur derrière moi.

Moi : j'en peux plus..

Wassim : place ta confiance en Allah Soukaina...

Moi : je sais, il a mon entière confiance.

Wassim : viens prendre l'air. 

Moi : non..non si mon frère sort ou que ma soeur se réveille je veux être là !!!

Younès : l'opération elle va durer plusieurs heures au minimum.

Imrân : puis ta soeur je crois qu'elle va dormir au moins toute la nuit, elle est encore inconsciente et de toute manière tu ne pourras pas aller la voir maintenant le médecin a dit. 

Younès : l'air frais te fera sûrement du bien.

Wassim me tend sa main, je la saisis puis on se dirige vers l'extérieur de l'hôpital dans un silence lourd.

Wassim : tu préfères qu'on marche ou..

Moi : oui marcher s'il te plaît. 

Wassim : d'accord.

On sort de l'hôpital et l'air frais du soir me tape en plein visage, mes joues encore mouillées sont encore plus sensible au frais de l'extérieur. 

Cette sensation me procure un bien fou, j'en avais besoin, je m'arrête en fermant les yeux comme pour ressentir pleinement l'air sur moi. 

J'avais l'impression depuis que tout ça est arrivé que je manquais d'air, que je manquais d'oxygène...

Je reprenais un peu de vie petit à petit, j'inspire et expire très fort sous le regard attentif de Wassim.

Moi : je vais appeler Sofiane.

Wassim : tu veux mon téléphone ?

Moi : oui s'il te plaît. 

Il me le tend et je le saisis en ne perdant pas de temps, je cherche mon frère dans ses appels récents. 

Les sonnettes défilent sans réponse, je raccroche et je recommence plusieurs fois à le rappeler en lui laissant des messages. 

Moi : soso réponds c'est moi, dis-moi que tu vas bien je t'en supplie. 

Moi : c'est encore moi par pitié réponds-moi et dis-moi que tout va bien !!!

Moi : Le pronostic vital d'Ibrahim est engagé.. Noor est inconsciente et toi t'as disparu.. reviens s'il te plaît...

Wassim : appelle Sékou, Mehdi ou Kassym.

Je tente à plusieurs reprises d'appeler les trois mais rien n'y fait aucun d'entre eux ne répond.

Je recommence à paniquer, mes mains tremblent et mon corps tout entier tremble aussi, je ne peux plus supporter tout ça, cette attente qui est trop longue me pèse..

Wassim : laisse tomber ils rappelleront plus tard ne t'en fais pas hbiba.

Je baisse la tête, au bord des larmes encore une fois... il se met en face de moi en relevant mon menton.

Wassim : arrête de pleurer, je n'aime pas te voir pleurer et me sentir impuissant..

Moi : ...

Wassim : viens là..

Il ouvre ses bras et je me laisse tomber dedans, il ne me faut que quelques secondes pour fondre en larmes sur son torse. 

Il caresse délicatement mon dos, en me posant des bisous sur le haut de ma tête. 

Wassim : chuuuut, arrête de pleurer..

Moi : j'ai mal au coeur.. j'ai mal au coeur..

Wassim : je sais w'Allah, je sais mais t'es forte Soukaina, ça va aller tout va s'arranger. 

Moi : et si c'est pas le cas..

Wassim : ne dis pas n'importe quoi je serai toujours là avec toi.. quoi qu'il arrive. 

Moi : Wassim ?

Wassim : qu'est-ce qu'il y a ?

Moi : on est loin de Lucien Noël ?

Wassim : au moins 25min à pied pourquoi ?

Moi : on y va.

Wassim : hein pourquoi faire ?

Moi : je vais me les faire. 

Wassim : non tu vas pas t'y mettre toi aussi, ce n'est pas à toi de t'en charger. 

Moi : attends, attends, attends !!

Wassim : quoi ?

Moi : soit t'es avec moi, soit t'es contre moi mais dans tous les cas j'y vais !!! 

Wassim : pff...

Moi : voilà tu me suis ?

Wassim : toujours.

Moi : parfait on y va !!

Je me mets en route mais il m'attrape par le bras et il me tire contre lui, nos visages sont très proches l'un de l'autre. 

Wassim : si toi tu veux y aller à pied, ce n'est pas mon cas.

Moi : tu n'as pas de voiture.

Wassim : non mais il y a celle de Younès, attends je l'appelle.

Il s'éloigne un peu de moi pour appeler Younès, de mon côté je fais les 100 pas pour essayer de me canaliser pour ne pas tuer quelqu'un quand j'irai là-bas.

J'allais devenir folle si je ne passais pas mes nerfs sur ces quatre fils de p*te. 

Ils s'en étaient pris à mon frère, ils s'en étaient donc pris à moi. 

Wassim revient quelques secondes plus tard avec un sourire en coin.

Moi : quoi ?

Wassim : c'est bon, il me descend les clés on va y aller. 

Moi : hmm...

Il s'approche de moi et me fait un bisou sur le front.

Wassim : ça va s'arranger ne t'inquiète pas, je ferai tout pour te revoir sourire. 

Je fais un sourire léger, il avait les mots pour me rassurer..

Younès arrive et nous donne ses clés de voiture, il nous a dit de ne pas faire de bêtises et de revenir vite, Wassim et moi hochons la tête puis on se dirige vers la voiture de Younès alors que lui repartait vers l'hôpital.

Wassim : tu conduis ?

Moi : hein ? T'es sérieux ?

Wassim : bah ouais ? Il n'y a personne la nuit, vas-y conduis. 

Moi : euh vas-y.

De ce fait, je monte côté conducteur et lui côté passager, on boucle nos ceintures, je fais mes réglages. 

Moi : en vrai t'es à l'aise toi. 

Wassim : pourquoi ?

Moi : tu me laisses conduire une voiture qui n'est pas la mienne alors que je n'ai pas le permis et j'ai conduit deux fois avec toi.

Wassim : ouais et alors ? J'ai la main sur le frein à main si tu fais de la m*rde.

Moi : c'est toi la m*rde.

Wassim : ne m'oblige pas à te mettre un chassé.

Je le dévisage et il me sourit, pas son sourire de d'habitude, un sourire un peu triste..

Moi : toi ça va ?

Wassim : bah ouais pourquoi ?

Moi : je ne t'ai pas demandé avec ce qui s'est passé..

Wassim : tranquille ça va il va s'en sortir..je te le promets..

Je lui fais un sourire triste puis je démarre la voiture. 

Moi : merci..

Wassim : ta g*eule avec tes "merci" et conduis. 

Je le dévisage de nouveau tandis que je commence à conduire en direction de Lucien Noël sous les indications de Wassim.

{...}

On est arrivé après une quinzaine de minutes de trajet qui s'est bien passé, je descends de la voiture avec Wassim, je mets les mains dans mes poches et je saisis le couteau que mon frère m'avait donné. 

Ça peut servir..

On rentre dans leur cité de m*rde, les jeunes clochards de ce quartier sont dehors à nous regarder comme si on était des aliens.

Je ne leur prête pas attention, je cherche uniquement les quatre fils de p*te.

On fait le tour de la cité mais on ne trouve personne, nous étions donc sur le chemin du retour quand je reçois une espèce de caillou sur mon bras. 

Moi : mais wsh ça sort d'où ça ?

... : pssst..

Wassim : qu..

Moi : ta g*eule il y a quelqu'un qui nous appelle. 

Wassim : toi ferme ta gueu..

... : psst..

Moi : mais chut Wassim écoute !!

... : pssst..

Wassim : j'ai entendu ça vient de là.

Je me retourne et je vois un homme avec une capuche. 

Moi : là !!

Le mec me fait signe de baisser d'un ton, je prends la main de Wassim et je me dirige vers le mec, mon autre main est dans ma poche en tenant le couteau fermement. 

Le mec lève la tête pour qu'on sache qui il est et je m'aperçois que c'est Lamine. 

Moi : tu joues à quoi ?

Lamine : je sais pourquoi t'es là mais ils sont partis déjà. 

Moi : qui exactement ?

Lamine : tu sais qui.

Moi : il y avait l'autre p*te aussi ?

Lamine : non elle est là elle. 

Moi : je vais lui n*quer sa grand-mère

Lamine : ne fais pas quelque chose de stupide. 

Moi : je fais ce que je veux. 

Lamine : tu vas la laisser faire ?

Wassim : bien sûr que non. 

Je les dévisage tous les deux. 

Moi : t'as vu mon frère Sofiane ?

Lamine : non mais ils les cherchent ils les ont trouvés mais depuis plus je n'ai pas eu de nouvelles après ce n'est que moi. 

Moi : comment ça ?? Trouve moi des infos. 

Lamine : ça va paraître bizarre si je le fais. 

Moi : trouve en en étant discret je ne t'ai pas demandé d'aller demander à des gens. 

Lamine : je vais faire mon possible. 

Moi : je reviens ici dans une 1h.

Lamine : on se retrouve là.

Moi : ouais, salam. 

Lamine : salam. 

Wassim hoche la tête à Lamine, il fait de même puis on s'en va discrètement de notre côté rejoindre la voiture. 

Je monte côté conducteur et lui côté passager, ça s'est fait naturellement, je démarre en trombe et je conduis assez vite en direction de l'hôpital. 

Wassim : ne prends pas la confiance roule doucement. 

Moi : je n'ai pas le temps je veux voir si Noor s'est réveillé et si Ibrahim est sorti de son opération.

Wassim : ouais bah tu roules à 70 au lieu de 50 donc tu vas te détendre ralentis ta race.

Moi : ta g*eule c'est bon.

Je ralentis pour atteindre la limitation de vitesse autorisée et je sors de la voiture suivie de Wassim pour rentrer dans l'hôpital d'un pas rapide. 

On retrouve Younès et Imrân toujours dans la salle d'attente, Imrân était en train de manger, Younès était à moitié endormie. 

Moi : il dort ?

Younès : je m'endors. 

Moi : ah..bah rentre chez toi ne t'inquiète pas.

Younès : non je vais rester, Hayat ne voudra pas rentrer. 

Moi : on la ramènera toi t'es fatigué, rentre je préfère que tu te reposes que tu dormes ici.

Wassim : elle a raison, vas-y viens je te ramène et comme ça je reprends ma voiture. 

Younès : bon vas-y je vais voir Hayat.

Moi : Imrân tu veux rentrer aussi ?

Imrân : je suis fatigué mais vas-y je reste aussi. 

Moi : rentre Imrân w'Allah, merci d'avoir été là mais rentre je ne veux pas que tu restes ici pour rien. 

Imrân : t'es sûre ?

Moi : oui.

Imrân : tu m'appelles s'il y a quelque chose hein. 

Moi : promis. 

Imrân : vas-y alors. 

Moi : je vais voir Hayat aussi je vais rester avec elle. 

Imrân : ta soeur ne s'est pas encore réveillée de toute façon. 

Moi : hmm..

On se dirige tous vers l'endroit où est Hayat en attendant patiemment des nouvelles d'Ibrahim qui est au bloc opératoire. 

Moi : il est sorti ?

Hayat : non... ça va durer au moins 6h.. on est là que depuis 1h et quelques...

Moi : purée.. t'es épuisée rentre ton frère rentre aussi.

Hayat : non je ne lâche pas Ibrahim. 

Moi : rentre t'inquiète je veille sur lui.

Hayat : non je reste. 

Moi : t'es sûre ?

Hayat : oui. 

Moi : d'accord alors. 

Wassim : bon je vais les ramener et je reviens. 

J'hoche la tête, il me sourit je lui rends son sourire puis je serre la main de Younès et Imrân puis ils partent en me laissant seule avec Hayat.

Moi : ça va ?

Hayat : hmm et toi ?

Moi : même réponse que toi hein..

Hayat : j'ai peur..

Moi : moi aussi w'Allah.. encore plus avec ma soeur et mon autre frère qui ne répond pas.

{...}

Voilà plus de 2h qu'on est là et toujours aucune nouvelle de mon frère, l'attente est insoutenable.

Entre temps j'avais été voir Noor, elle s'était réveillée, je lui ai expliqué pour Ibrahim, pas pour Sofiane je ne voulais pas l'inquiéter davantage, elle avait énormément pleuré. 

Je l'avais rassurée comme je pouvais, puis elle a fini par se calmer et se rendormir, je l'ai donc laissée et je suis retournée auprès de Hayat. 

Wassim venait d'arriver et il avait une tête bizarre, une tête qui me disait qu'il se passait quelque chose. 

Une boule au ventre a commencé à se former en moi, ma gorge s'est nouée et j'avais l'impression d'avoir la gorge sèche. 

Moi : qu'est-ce qui se passe ?

Wassim : je..je ne sais pas comment te dire ça...

Moi : quoi parle là !!! Il se passe quoi ?

Wassim : j'ai reçu un appel du commissariat... et..

Moi : MAIS PARLE LÀ P*TAIN !!!

Wassim : il est en garde à vue et il sera mis en détention provisoire pour coup et blessures volontaires en bande organisée..

J'ai l'impression que le monde s'écrase sur moi à cet instant-là... il allait aller en prison...

Moi : dis-moi que c'est une blague..

Wassim : j'aimerais..

Moi : qu'est-ce qu'il a fait ?

Wassim : je n'en sais rien, il a contacté un avocat là, il passe des interrogatoires. 

Moi : tout ce que je redoutais arrive...

Je laisse ma tête tomber en arrière et j'éclate en sanglot.. mes pleurs sont extrêmement bruyants, je suffoque, les larmes coulent à flot. 

Hayat m'attrape dans ses bras ainsi que Wassim.

Hayat : oh non ma soeur, ne pleure pas s'il te plaît..

Moi : comment tu veux que je ne pleure pas... tout ce que je redoutais me tombe dessus w'Allah j'en ai marre. 

Hayat : de quoi tu parles ?

Moi : j'avais dit à mes frères que j'avais peur qu'il y en ait un qui finit mort ou en prison... et c'est ce qui se passe, un qui va aller en prison et l'autre qui est entre la vie et la mort. 

Je relève la tête vers Wassim, j'assois mon regard dans le sien.

Moi : pas vrai que je l'avais dit hein ? Voilà pourquoi je ne voulais pas qu'ils tombent dans ça !! Je vais survivre comment avec ma soeur en étant seule toutes les deux ?

Wassim : je suis là je ne vous laisserai pas tomber. 

Moi : jusqu'à que ton tour arrive et que tu finisses comme l'un d'entre eux..

Il ne dit rien, comment répondre à ce que je venais de dire..il n'y avait plus rien à dire.

Moi : j'espère au moins qu'avant de finir en garde à vue il a pu se venger au moins. 

Wassim : je vais contacter son avocat pour qu'il demande un parloir avec toi. 

Moi : ouais. 

Wassim : on doit y aller. 

Moi : hein ?

Wassim : voir l'autre pédale. 

Moi : ah ouais c'est vrai... Hayat tu viens ou tu restes ici ?

Hayat : je reste ici, vous allez où ?

Wassim : voir un c*nnard deux minutes.

Hayat : non je reste ici..

Moi : d'accord, tu m'appelles s'il y a du nouveau. 

Hayat : d'accord ne t'inquiète pas. 

Je lui fais un câlin et je pars avec Wassim, on sort de l'hôpital en direction de la voiture. 

Il monte directement côté conducteur et moi côté passager, j'avais bien conduit pour aujourd'hui je n'allais pas non plus conduire à chaque fois que j'étais avec lui. 

Il démarre en vitesse et on roule à une trop forte vitesse, mais pour arriver le plus vite. 

La vitesse ne me faisait absolument pas peur, j'aimais ça au contraire, plus c'était vite plus j'étais contente. 

Vous aussi non ? Rassurez-moi...

Je décide d'ouvrir la fenêtre et de sortir un bras à l'extérieur j'avais mes cheveux attachés en queue de cheval qui volait dans le vent. 

Wassim se met à me regarder en souriant, je le regarde aussi en lui souriant puis il pose sa main sur ma joue et l'autre tenait toujours le volant. 

C'était clairement dangereux mais tout ce qui est dangereux nous attire Wassim et moi. 

Il finit par enlever sa main pour la remettre sur le volant, moi je m'étais concentré sur la vue, j'aimais trop regarder les paysages défiler la nuit en étant en voiture. 

Enfin bref on finit par arriver à Lucien Noël, mon visage se ferme automatiquement en arrivant dans cette cité de m*rde. 

Wassim verrouille sa voiture puis on se dirige vers l'endroit on s'était retrouvé précédemment avec Lamine.

On arrive à cet endroit, il était là ils nous attendait. 

Lamine : j'ai cru que vous aviez oublié. 

Wassim : tu me prends pour un incapable je suis venu te voir y'a 45min bouffon. 

Lamine : ferme un peu ta g*eule.

Wassim : ne commence pas parce que w'Allah je vais te monter en l'air ici. 

Moi : fermez-là on n'est pas là pour ça.

Ils me regardent sans rien dire, ils savaient que j'avais raison, ce n'était absolument pas le moment pour se battre. 

Moi : t'as eu d'autres infos ?

Lamine : ils se sont fait e*culer par ton frère et ses potes mais à ce qu'il paraît une voiture de police est passée par là et a vu la scène et je ne sais pas si t'es au courant mais ton frère a été embarqué lui et ses potes. 

Moi : je sais qu'ils se sont fait embarquer mais le reste je ne savais pas.

Lamine : j'ai aussi entendu dire que c'était l'idée de Rayan et Sabrina. 

Moi : Sabrina ???

Lamine : ouais, je ne comprends pas ses motivations mais Rayan je vois pourquoi il fait ça.

Wassim : ce n'est pas difficile il veut impressionner Serhat pour qu'il lui fasse hériter le terrain quand ce gros clochard va se marier. 

Lamine : comment tu sais ?

Wassim : il suffit de ne pas être c*n mais ce n'est pas ton cas...

Moi : Wassim !!!

Wassim : pfff...

Lamine : non mais comment tu sais que Serhat va se marier ?

Wassim : j'ai mes sources et je te conseille de fermer ta g*eule si ça s'apprend que je sais je vais t'e*culer toi c'est clair ?

Moi : ouais, ne dis rien. 

Lamine : ouais je vais rien dire juste pour elle pas pour ta g*eule.

Wassim : quoi pour elle ?? Tu veux quoi avec elle ?? elle t'a rien demandé alors ferme ta g*eule parce que c'est moi qui te l'ai demandé. 

Lamine regarde de travers Wassim, la tension est palpable entre les deux hommes. 

Moi : ça y est stop là, merci Lamine, Wassim allez viens on y va.

Lamine : tranquille si je sais un truc je te le dis. 

Moi : ouais s'il te plaît, dis-moi quand ces fils de p*tes reviennent ici.

Lamine : ouais. 

Wassim met son bras autour de mon cou puis on s'en va vers la voiture pour rentrer à l'hôpital. 

Je monte côté passager et lui côté conducteur puis il démarre en trombe en direction de l'hôpital. 

{...}

*4h34*

Des heures et des heures qu'on patiente une bonne nouvelle.. mais toujours rien, Ibrahim est encore au bloc.

Je n'en peux plus, la fatigue prend clairement le dessus mais il faut que je reste réveillée pour attendre les nouvelles concernant mon frère. 

Ce n'est qu'au bout d'une heure et demie qu'un médecin est venu nous voir. 

Médecin : bonsoir vous êtes la famille de monsieur Ibrahim Benarab ?

Moi : oui, est-ce qu'il va bien ?

Médecin : suivez-moi dans mon bureau c'est préférable..

À ce moment précis mon coeur battait à mille à l'heure, j'avais peur, pourquoi on devait aller dans son bureau ? C'était une bonne nouvelle ? Une mauvaise nouvelle ?

Nous arrivons le médecin, Hayat, Wassim et moi dans le bureau, je suis assise avec Hayat en face du bureau tandis que Wassim est debout derrière nous. 

Médecin : alors, on a opéré Monsieur Benarab en urgence pour extraire les balles, une, a perforé l'un de ses poumons, et l'autre a touché son foie, on a opéré d'urgence pour le sauver. 

Moi : donc il va bien ?

Ma voix tremblait comme le reste de mon corps, mon cœur battait la chamade.

Médecin : il va rester dans le coma plusieurs mois, son état n'est pas stable, il est très faible..

Mon coeur se brise en mille morceaux..

Moi : mais il va s'en sortir ?

Médecin : s'il arrive à se stabiliser oui, en revanche ce n'est pas sûr, il peut rester dans le coma 1 semaine comme des années..et peut être même jamais se réveiller et dans ce cas tragique il faudra prendre une décision concernant l'arrêt des machines...

J'ai l'impression qu'on m'écrase le coeur, chaque phrase qu'il dit me piétine le cœur et l'âme toute entière..j'ai mal...extrêmement mal..

Moi : hors de question qu'on arrête les machines !!!

Médecin : ne vous inquiétez pas, cette possibilité peut être envisagée dans plusieurs années, ne voyez pas le pire scénario de suite, il peut s'en sortir. 

Moi : merci...

Médecin : je vous en prie. 

On sort de son bureau, je me retenais jusqu'à présent de pleurer, mais là c'est trop dur.. beaucoup trop dur..

J'ai la tête baissée, j'attends d'être suffisamment éloignée du bureau du docteur pour pleurer, je déteste pleurer devant les autres...mais j'ai baissé les armes devant Hayat et devant Wassim depuis bien longtemps..

Wassim : je déteste quand tu pleures..

Hayat me rejoins aussi en pleurant de nouveau..

Wassim : mais ne pleurez pas il va s'en sortir il a besoin de récupérer c'est tout. 

Aucune de nous ne trouve la force de répondre et de toute façon à quoi bon répondre ? Répondre quoi ?

La vie de mon frère se rattache uniquement à la volonté de Dieu.. je dois patienter..

{...}

Une semaine plus tard...

Cette semaine a été rude, je ne dormais plus, ne mangeais plus, je ne faisais que prier pour mon frère.

Je n'étais quasiment plus chez moi, j'y allais seulement pour me doucher et me changer sinon je passais le clair de mon temps à l'hôpital avec comme seul bruit les machines qui me montrait que mon frère se battait pour vivre. 

Je patientais en attendant qu'il daigne ouvrir ses yeux mais rien... toujours rien..

En parallèle j'attendais aussi que Lamine me dise qu'il a vu ces quatre fils de p*tes mais pareil, aucune nouvelle..

Plus les jours passaient et plus ma haine grandissait, sûrement à cause de la frustration et de la fatigue.

Ma soeur, elle, avait repris les cours avec une mine triste sur son visage, son sourire avait disparu et c'était aussi une raison qui faisait que j'évitais au maximum de rester chez moi parce que son visage triste m'est tout bonnement insoutenable à voir. 

De son côté Hayat était dans le même état que ma soeur, elle avait repris ses cours mais elle était en stage. En effet, Hayat faisait des études pour faire infirmière, c'était sa dernière année de cours avant d'être diplômée. 

Elle allait péniblement à son stage comme Noor allait péniblement au lycée. 

Wassim, lui, gérait les affaires de mes frères ce qui faisait que je le voyais beaucoup moins mais il venait tous les jours me voir et voir mon frère. 

Il avait toujours ses délicates attentions envers moi et ses phrases réconfortantes mais pour autant ça ne marchait pas car j'avais peur pour lui.

Je niais mes sentiments grandissants envers lui et je m'en rendais compte quand tous les jours j'avais peur qu'il ne vienne pas me voir parce qu'il lui serait arrivé malheur. 

Enfin...

Quand je n'étais pas à l'hôpital ou chez moi, je prenais la voiture de mon frère Ibrahim et je m'exerçais à conduire.

Conduire allait me servir maintenant que je n'avais plus mes frères et que je ne pouvais plus autant compter sur Wassim.

Puis conduire à pleine vitesse me faisait du bien, ça me faisait penser à autre chose et ça ne pouvait être que positif pour moi. 

J'étais actuellement dans la voiture de mon frère, je roulais à pleine vitesse, j'essayais tant bien que mal de me retirer le stress qui s'imprégnait en moi puisque j'allais revoir mon frère Sofiane. 

On avait réussi à obtenir une visite, avant son procès la semaine prochaine, j'en pouvais plus de ne plus le voir, j'avais besoin de lui parler, de l'insulter, de le voir, de lui hurler dessus mais surtout de le prendre dans mes bras.

J'étais toujours en train de conduire en étant dans mes pensées mais toujours en étant prudente lorsque je reçois un appel de Wassim.

Moi : allô ?

Wassim : t'es où là ?

Moi : pas très loin pourquoi ?

Wassim : bah rentre c'est bientôt l'heure d'aller voir ton frère. 

Je descends mon regard vers le tableau de bord pour regarder l'heure qu'il était. 

*13h32*

Moi : ouais.. je n'avais pas vu l'heure passer, j'arrive

Wassim : vas-y viens à l'appartement d'abord. 

Moi : d'accord vas-y à toute. 

Wassim : à toute. 

Je raccroche et je me mets sur la voie de droite pour prendre la prochaine sortie.

Je conduis à toute vitesse pour aller à l'appartement, j'y arrive en 10min, je descends de la voiture et je sonne à l'interphone pour qu'on m'ouvre. 

Je monte et me retrouve rapidement devant la porte de l'appartement, j'ouvre la porte sans toquer et entre dans l'appartement. 

Tous les regards des potes de mes frères se posent sur moi tandis que je les regarde de façon neutre. 

Moi : quoi ?

Imrân : tu as maigri..

Moi : et alors ?

Sékou : tu manges ?

Moi : bref pourquoi je suis là.

Kassym : Wassim arrive. 

J'hoche la tête et je pars m'installer sur un bureau ou plein de notes y sont posées avec des sommes d'argent, des dates et des adresses.

Le bureau est en bordel et mon côté maniaque se sent offensé, je suis obligée de bouger d'ici parce que le bazar va me donner une allergie. 

J'en profite pour visiter plus amplement cet appartement, je suis à deux doigts de la crise en voyant l'état des chambres ou le ménage n'est pas correctement fait. 

En sortant d'une des chambres je me cogne sur un torse que je connais bien, celui de Wassim.

Je relève la tête vers lui et il me regarde avec un sourire en coin, je le regarde de façon neutre, j'aurais voulu lui sourire, mais j'ai perdu mon sourire depuis ce jour..

Wassim : ah t'es là.

Moi : ouais, pourquoi tu m'as dit de venir ?

Wassim : je dois te parler d'un truc, viens on va au salon.

Moi : hors de question que j'aille là-bas ça me dégoûte tout le bordel qu'il y a.

Wassim : suis-moi alors.

Je le suis, on arrive dans la chambre où il était, cette dernière était bien rangée, à part quelques trucs qui traînent mais c'était déjà mieux que le reste de l'appartement. 

Moi : tu voulais me dire quoi ?

Wassim : depuis tu viens à cet appartement mais tu ne sais pas pourquoi on l'a n'est-ce pas ?

Moi : ouais ?

Wassim : je vais t'expliquer tout ça tu vas m'aider. 

Moi : à quoi ?

Wassim : je te dirai à la fin mais d'ici-là je pense que tu auras compris. 

Moi : hmm d'accord. 

Wassim : on n'a pas beaucoup de temps pour que je t'explique tout alors tache de bien retenir. 

Moi : tu me fais peur..

Wassim : non t'inquiète. 

Moi : d'accord explique-moi.

Wassim : cet appartement, tes frères l'ont acheté, c'est notre QG, c'est là qu'ils gèrent tout le business. 

J'arque un sourcil, gérer le business ?

Moi : comment ça gérer le business ?

Wassim : tu vois Serhat ?

Moi : ouais ?

Wassim : bah Ibrahim c'est comme Serhat.

J'ouvre grand les yeux de choc, c'est un p*tain de gérant ?

Moi : tu blagues ?

Wassim : non.. c'est pour ça qu'il était la cible de ce guet-apens..

Moi : je vois...

Ma voix flanche, elle est tremblante, évoquer mon frère me fait automatiquement pleurer, Wassim semble le remarquer et il s'approche de moi tendrement. 

Il me prend dans ses bras, ses bras que je n'avais plus eu l'occasion de sentir le contact depuis une semaine, ses bras qui avaient la vertu de me calmer et m'apaiser, j'en avais besoin..

Je cède vite et mes larmes coulent silencieusement, il semble le remarquer ou plutôt sentir que son t-shirt est trempé de larmes. 

Il s'éloigne de moi en posant ses mains sur mes joues pour essuyer avec ses pouces mes larmes. 

Wassim : ne pleure pas hbiba..tu sais bien que je n'aime pas ça..

Je le regarde droit dans les yeux, le regard larmoyant, lui me fixe avec un regard tendre, il s'approche de mon visage pour y déposer un baiser sur ma joue.

Il me reprend instinctivement dans ses bras et dépose un long bisou sur mon front. 

Il se recule ensuite de moi puis il me tourne le dos en retirant son t-shirt, je détourne le regard puis il saisit un t-shirt et il se retourne vers moi.

Wassim : ça va mieux ?

Je le regarde et mes yeux croisent son torse nu qui est bien bâti, son haut de corps est arboré de muscles et d'abdos trop bien dessinés. 

Je relève immédiatement les yeux, ça n'a duré qu'une seconde puis je détourne le regard à nouveau vers le sol. 

Moi : non mais merci pour l'attention. 

Il enfile rapidement son t-shirt puis il s'approche de moi en souriant. 

Wassim : je continue ou tu préfères ne pas savoir ?

Moi : si continue. 

Wassim : d'accord.. je disais que tes frères gèrent tout d'ici, comme ça on est éloigné de la cité et donc de possible attaque de nos ennemis en particulier les trois fils de p*tes. 

Une haine me monte immédiatement à l'entente de ses mots, ma haine me consume et j'ai qu'une seule envie c'est de me VENGER.

Wassim : dans le bureau il y a toutes les livraisons qu'on effectue sur des notes, il y a aussi les armes, les chargeurs, les papiers importants et tout le bordel pour gérer un business. 

Je commence à comprendre pourquoi il me dit tout ça.

Moi : un business ne se gère pas seul n'est-ce pas ? Tu as besoin que je t'assiste. 

Il sourit en coin, j'ai deviné. 

Wassim : t'as tout compris hbiba.

Moi : pourquoi moi et pas Sékou ou Kassym ?

Wassim : C'est des mecs de terrain, ils ne peuvent pas être le cerveau des opérations, toi t'es maligne et hors de question que je t'envoie sur le terrain si je ne suis pas avec toi or maintenant je ne peux plus être autant sur le terrain qu'avant puisque je remplace tes frères tu comprends ?

Moi : oui.. bah je vais t'assister ça occupera mes journées. 

Wassim : là c'était la partie soft du plan, là je vais te dire certaines choses qui ne vont pas te plaire.

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