Soukaina : L'exception à la r...

By ss_ssl

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Je suis une jeune fille de 16ans qui vit comme les autres avec ses deux frères et sa sœur et qui est confront... More

Chapitre indépendant
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44

Chapitre 24

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Salam aleykoum / coucou

Journal de Soukaina...

Résumé :

Je marchais tranquillement quand je sens des pas derrière moi, je fais comme si je n'avais pas entendu les pas et je poursuis mon chemin. 

Je m'arrête soudainement et je me retourne d'un coup vers la personne qui me suivait et je remarque que ce n'est nul autre que Lamine. 

Moi : tu veux quoi ?

Lamine : tranquille je viens te prévenir d'un truc grave. 

Moi : qu'est-ce que tu racontes ?

Lamine : ton frère est menacé, je te dis ça comme ça.

Je le regarde plusieurs secondes sans rien dire, j'avais les sourcils froncés et le cœur qui battait à toute vitesse mais j'essayais de ne rien montrer, j'essayais de lire en lui sans pour autant montrer que j'étais terrifiée par ce qu'il venait de me dire. 

Moi : pourquoi tu me dis ça ?

Lamine : je ne t'ai jamais voulu de mal w'Allah, je te dis ça comme ça même si j'ai la haine contre toi et tes frères et l'autre là.

Moi : qui veut s'en prendre à mon frère ?

Lamine : tu comprends que je ne peux pas en dire plus, imagine on nous écoute je ne préfère pas prendre de risque.

Moi : donne-moi un nom !!

Lamine : t'es pas conne, tu sais très bien qui de mon quartier pourrait en vouloir à ton frère. 

Rayan, Serhat, Faycal et Sabrina..

Moi : vas-y merci.

Je me retourne pour m'en aller mais il m'attrape fermement le bras je me retourne et je le dévisage. 

Moi : lâche-moi !!

Lamine : ne te mets pas dans les problèmes, fais attention à toi Soukaina..

Je le regarde sans rien dire, je ne savais pas quoi dire...

Moi : c'est prévu pour quand ?

Oui bah ne me jugez pas, il fallait que je trouve une alternative et rien de mieux que changer de sujet. 

Lamine : je ne sais pas mais d'ici la fin de semaine c'est sûr.

J'hoche la tête et je m'en vais sans lui répondre, je n'ai que quelques jours pour agir..

{•24•}

Sur le chemin j'étais troublée, mes pensées divaguaient à droite à gauche, je ne savais plus quoi faire.

Qu'est-ce que j'allais faire ? Comment faire ? Pourquoi mon frère ? Comment je pouvais me renseigner sans me faire attraper ?

Dans la panique je suis rentrée chez moi et j'ai appelé la première personne à qui j'ai pensé..

Wassim...

Moi : allô ?

Wassim : je te manque ou quoi ?

Moi : non non Wassim !!! Il faut que je te parle.. je..je ne sais pas quoi faire... viens s'il te plaît !!

Wassim : t'es où ??? J'arrive bientôt !! T'inquiète pas reste au téléphone avec moi. 

Moi : oui...

Je commence à pleurer, je pense que c'était la pression que je relâchais, le choc de la nouvelle et la peur qui s'est saisie de moi parce que j'avais peur qu'il arrive malheur à mon grand frère. 

Wassim : pleure pas hbiba ( ma chérie ) j'arrive. 

Hbiba... il venait de me dire hbiba..

J'ai souris comme une malade, ça a suffi à me calmer, j'aimais beaucoup ce surnom... comme Madame.

Wassim : t'es là ?

Moi : oui désolée...

Wassim : tu m'as fait peur, j'arrive je suis à côté là.

Moi : oui.. je suis arrivée chez moi.

Wassim : je suis là dans deux minutes je me gare. 

Moi : merci..

Wassim : pourquoi tu me remercies pour si peu ?

Moi : parce que dès que j'ai besoin de toi t'es là pour moi...

Wassim : bah c'est normal, je te protège Soukaina.

Moi : merci...

J'entends toquer à la porte je savais que c'était lui je me suis précipitée pour lui ouvrir et l'un comme l'autre on s'est pris dans les bras. 

On est resté comme ça plusieurs longues secondes, la porte grande ouverte, lui encore sur le palier.

On se détache l'un de l'autre et je le laisse rentrer, on s'installe au salon. 

Wassim : qu'est-ce qui se passe ??

Moi : il y a un truc qui se prépare contre Ibrahim...j'ai peur Wassim..j'ai peur...

Wassim : comment t'as su ?

Moi : lamine est venu m'attraper alors que je rentrais de chez toi.

Wassim : hein ? Attends attends !!

Je le regarde attentivement alors qu'il a l'air confus.

Wassim : comment ça il t'a attrapé et comment ça t'étais chez moi. 

Moi : on parlera de toi plus tard, il est venu me voir me disant qu'il avait entendu que quelque chose se préparait contre mon frère, je lui ai demandé qui, il a pas voulu me dire mais il m'a dit à ton avis qui voudrait s'en prendre à ton frère. 

Wassim : les trois fils de p*tes

Moi : Sabrina aussi je pense..

Wassim : sûrement, bon euh je vais les n*quer et je reviens.

Moi : non...il ne faut pas aller les voir, il faut faire genre de ne pas savoir et tout faire pour faire foirer leur plan.

Wassim : comment tu veux t'y prendre ?

Moi : je..je ne sais pas encore, à vrai dire je n'ai pas l'esprit très clair là.

Wassim : vas-y viens avec moi on bouge. 

Moi : on va où ?

Wassim : à l'appartement voir tes frères. 

Moi : Noor finit dans 5min les cours.. je veux la voir...

Wassim : on va la récupérer au lycée, on la ramène et on part ça te va ?

Moi : oui.. merci..

J'en profite pour envoyer un message à Noor pour la prévenir qu'on arrivait en voiture la chercher.

{...}

*17h03*

Nous sommes devant le lycée, ça ne m'a pas manqué du tout, mais en vrai il fallait que j'y retourne, il fallait que je fasse des études sinon comment j'allais vivre plus tard ?

Mais bon je ne veux pas penser à l'école pour l'instant, ça m'insupporte déjà alors que je suis déjà importuné par autre chose. 

Je sors de mes pensées et je vois Noor qui sortait du lycée avec ses trois fidèles amies, elle se dirige d'un pas rapide vers nous et monte à l'arrière de la voiture.

Noor : Salam aleykoum.

Wassim et moi : aleykoum Salam.

Noor : vous en faites une tête !! Qu'est-ce qui a ?

Moi : rien pourquoi ?

Noor : je ne sais pas vous avez l'air préoccupé. 

Wassim : non du tout. 

Noor : tant mieux alors.

Wassim : on te dépose et avec Soukaina on doit aller quelque part. 

Noor : vous allez où ?

Moi : je..on en parle tout à l'heure.

Noor : ah j'ai compris.. bah en tout cas merci de me déposer parce que je suis vraiment épuisée. 

Moi : j'ai pensé à toi, je me suis dit autant te ramener et je voulais te voir tu m'as trop manqué. 

Noor : ohhh toi aussi ma soeur tu m'as manquée, quand tu rentres on se regarde un film !!

Moi : ouii !!

Wassim nous écoutait discuter en conduisant vers les bosquets qu'on rejoint très rapidement. 

Ma soeur quitte la voiture en nous saluant et en nous disant de faire attention, si elle savait que c'était à Ibrahim qu'il fallait dire ça et pas à nous..

Elle rentre dans notre bâtiment et Wassim démarre en direction de l'appartement. 

{...}

On vient d'arriver devant l'appartement, on descend de la voiture tous les deux, il verrouille la voiture et on se dirige vers l'entrée de l'appartement. 

Il ouvre l'accès au hall de l'appartement puis on monte les escaliers, nous n'avions qu'un étage à monter. 

On arrive devant la porte, il ouvre cette dernière, un nuage de fumée nous saisit, ça sentait grave la cigarette. 

On rentre dans l'appartement, j'y trouve mes frères, Kassym, Sékou, Mehdi. 

Wassim : les gars !!

Ils se sont tous mis à me regarder moi sans prêter attention à Wassim qui les avait interpellés. 

Ibrahim : Souk qu'est-ce que tu fais là ?

Mon regard est rivé sur sa main qui tient une cigarette, il semble avoir remarqué que je regardais la cigarette fumante qui était dans sa main.

Il pose cette dernière avant de se lever et venir vers moi.

Ibrahim : qu'est-ce qui se passe ?

Wassim : elle va vous dire, Soukaina vas-y explique leur.

Je reprends mes esprits puis je m'installe sur le canapé de l'appartement avec la tête baissée pour ne pas laisser percevoir la tristesse dans mon regard.

Moi : Lamine..

Ibrahim : IL A FAIT QUOI ENCORE ???

Je relève la tête vers lui avec le regard larmoyant. 

Moi : rien au contraire...

Il fronce les sourcils, les autres garçons dont mon autre frère également aussi, l'appartement baignait dans le silence attendant que je continue mon propos. 

Moi : il est venu me dire qu'il y a un truc qui se prépare contre toi...il n'a pas voulu me dire de prénom parce qu'il avait peur qu'on nous écoute mais il m'a dit de bien réfléchir à qui pouvait t'en vouloir dans son quartier, il va de soi qu'on parle de Serhat, Rayan, Faycal et potentiellement Sabrina...

Ses sourcils froncèrent davantage, je le voyais qu'il était en train de s'énerver même si je voyais dans son regard un semblant d'inquiétude. 

Mais je savais pertinemment que cette inquiétude n'était pas pour lui mais plutôt pour moi... pour Noor et pour Sofiane... lui il n'avait pas peur ça se voyait. 

Ibrahim : ne t'inquiète pas Soukaina il ne va rien m'arriver, tout va bien se passer, maintenant que je le sais et qu'ils l'ignorent j'ai un coup d'avance sur eux. 

Moi : je te préviens ne fais pas quelque chose de stupide.. n'évite pas la mort en entrant en prison..

Ibrahim : je sais, je vais juste faire en sorte de bien protéger mes arrières et d'être particulièrement sur mes gardes. 

Sofiane : tu ne sors pas seul même pour un truc c*n ça pourrait être à ce moment-là qu'ils s'en prendront à toi. 

Moi : ça va arriver cette semaine selon Lamine. 

Sékou : déjà qui nous dit que ce b*tard ne mens pas.

Moi : j'ai observé son comportement et il avait l'air sincère, son regard laissait transparaître de l'inquiétude mais pas pour Ibrahim, pour moi...

Sékou : à mon avis il ne faut pas être trop sûr de ce qu'il dit.

Moi : par précaution vaut mieux le croire qu'ignorer ce qu'il a dit. 

Kassym : elle a raison. 

Wassim : toi aussi Sofiane ne crois pas que tu n'es pas visé, si Ibrahim est visé tu l'es forcément. 

Sékou : peut-être même que Soukaina aussi.

Ibrahim sort du salon en s'engouffrant dans un grand couloir, il revient quelques secondes plus tard avec une espèce de couteau Suisse. 

Ibrahim : à partir d'aujourd'hui tu ne sortiras plus sans ce couteau caché sur toi, si tu sens la moindre menace tu plantes, si tu blesses quelqu'un et qu'il porte plainte je prendrai à ta place ok ?

Je le regarde sans rien dire, j'essaye d'assimiler ce qu'il est en train de me dire pour être bien sûre de comprendre ce qu'il venait de me dire. 

Moi me balader avec une arme blanche ? Planter quelqu'un ? Lui s'accuser à ma place ? C'était donc ça notre nouvelle vie.. je ne pouvais pas y croire, malheureusement je n'avais pas le choix que d'y croire. 

Moi : hmm...

Kassym : Ibrah toi tu prends un 9 millimètre avec toi.

Je le regarde en fronçant les sourcils, je crois que j'ai mal compris ce qu'il a dit.

Moi : un quoi t'as dit ?

Ils me regardent tous sans rien dire, cela confirmait bien ce que j'avais entendu, à mon plus grand désespoir..

Moi : vous êtes armés ?

Wassim : ouais on a des armes mais on ne les utilise pas.

Moi : mais encore heureux il ne manquerait plus que ça que vous les utilisiez. 

Il me regarde sans rien dire en mettant les mains dans ses poches de jogging et en haussant les épaules. 

Moi : il y a combien d'armes ?

Kassym : chacun de nous en a une et on en a en stock.

Il avait dit ça comme si c'était normal de posséder des armes et d'en stocker d'autant plus.

J'avais la fâcheuse impression qu'il n'y avait que moi qui me rendait compte de ce que ça signifiait !!

DES ARMES !!! DES P*TAINS D'ARMES !!! PORT ILLÉGAL D'ARME À FEU !!!

Moi : est-ce que quelqu'un ici se rend compte de la dinguerie là ? Wsh vous êtes tous armés illégalement d'une arme à feu !!! Et moi je vais porter à mon tour illégalement une arme blanche !!!

Sofiane : arrête de crier !! Bah bien sûr qu'on sait et qu'on se rend compte !! Tu crois qu'en plus on va se la peter ??

Sékou : on n'est pas ces c*nnards de Rayan par exemple qui se la pète à se prendre pour des bandits qu'ils ne sont pas.

Moi : c'est sûr.. ce mec m'énerve tellement.

Ibrahim : à nous aussi. 

Moi : Ibrahim.. fais vraiment attention à toi.

Ibrahim : t'inquiète.. par contre n'en parle pas à Noor.

Moi : bah ouais logique.

Ibrahim : j'aurais bien aimé que tu ne le saches pas non plus. 

Moi : sauf que tu ne l'aurais pas su si je ne te l'avais pas dit..

Ibrahim : ouais mais ne te préoccupe pas de ça tout va bien se passer. 

Tout va bien se passer...tout va bien se passer, crois ton frère Soukaina tout va bien se passer...

Moi : hmm...

Wassim : vas-y je vais la ramener. 

Ibrahim : tu as fait ce que tu devais faire ?

Wassim : ouais c'est dans le coffre. 

Sofiane : je descends récupérer. 

Ibrahim : tu livres ce soir Wassim.

Wassim : Saha ( D'accord ) avec qui ?

Ibrahim : tout seul t'en a 3/4 à faire et Kassym aussi. 

Wassim : vas-y alors. 

Wassim se retourne vers moi et me fait un signe de tête pour qu'on s'en aille, moi j'essayais de comprendre de quelles livraison ils parlaient et si c'était dangereux ou pas. 

On sort de l'appartement, j'étais dans mes pensées, je ne parlais pas tandis que Wassim et Sofiane parlaient ensemble. 

Sofiane ouvre le coffre et y prend 4 sacs de sport qui avaient l'air lourds, Wassim referme le coffre. 

Wassim : je les monte avec toi ?

Sofiane : non tranquille, ramène là à la maison. 

Wassim : vas-y.

Sofiane s'éloigna de nous avec les sacs de sport, tandis que Wassim et moi étions en train de monter dans la voiture chacun de son côté.

Moi : eh ?

Wassim : quoi ?

Moi : c'est quoi ces livraisons ?

Wassim : rien d'important. 

Moi : je veux savoir. 

Wassim : non il n'y a rien à dire. 

Moi : tu vois ?

Wassim : quoi ?

Moi : c'est en faisant des actions comme ça que je m'inquiète, si ce n'est rien de grave alors vas-y parle ?

Il se mit à me regarder droit dans les yeux, avec un sourire en coin, un sourire qui me faisait fondre intérieurement, ça lui ajoutait un charme indescriptible, je me retiens de flancher en souriant bêtement. 

Moi : parle là !!

Wassim : t'es trop belle quand tu t'énerves j'ai envie de te mordre. 

J'hausse les sourcils face à sa remarque, j'étais assez choqué de ce qu'il venait de dire, ça m'a à la fois perturbé et fais plaisir mais cet imbécile voulait changer de sujet pour ne pas répondre. 

Moi : t'es vraiment un manipulateur !!! Réponds !!

Wassim : manipulateur de quoi ? J'ai le droit de te trouver belle quand tu t'énerves non ?

Moi : non !!

Wassim : qu'est-ce que t'as t'es tendue là.

Moi : mais réponds p*tain !! C'est quoi ces livraisons ?

Wassim : bah je livre. 

Moi : livrer quoi ?

Wassim : des colis Amazon. 

Moi : c'est vrai que c'est marrant ça, je ne savais pas que mon frère travaillait chez Amazon.

Wassim : bah tu devrais le savoir toi qui sais tout, qui observe tout. 

Moi : cesse de me prendre pour une imbécile et réponds à ma p*tain de question !!

Wassim : ...

Il me regarde toujours avec son sourire, je vois son regard descendre sur mes lèvres pendant plusieurs secondes.

J'essaye de garder la face mais il me perturbe quand il fait ça, à cet instant précis je le trouve magnifique. 

Sans que je n'ai le temps de faire quoi que ce soit il met ses mains de part et d'autre de mon visage, il l'approche du sien et il me mord la joue. 

Moi : MAIS AÏEEEE T'ES MALADE !!!

Wassim : smeh ( pardon ) c'était trop tentant de te mordre, t'es trop belle zebi.

Moi : vas-y toi !!

Wassim : arrête de t'énerver parce que je vais vouloir encore te manger la joue.

Je le regarde sans rien dire, je fronce les sourcils et je serre mes bras contre ma poitrine.

IL M'ÉNERVE !!!

Wassim : je peux te mordre encore ?

Moi : touche-moi et je te casse tes dents. 

Il explose de rire, il approche son visage du mien, nos visages sont séparés de quelques millimètres, il détaille les moindres traits de mon visage, je fais de même. 

Je vois son regard se stopper sur mes lèvres, le mien également, il colle son front contre le mien puis au bout de quelques secondes il se détache en mordant ma joue encore une fois. 

Moi : mais aïe p*tain Wassim !!!

Je sens qu'il sourit alors qu'il a encore sa bouche sur ma joue même s'il a détendu la pression de ses dents sur ma joue.

Puis il dépose un baiser sur celle-ci, un baiser doux et délicat qui m'a calmé en une fraction de seconde. 

Il s'éloigne de moi en m'observant toujours avec ce même sourire, je souris aussi, je suis plus détendue et il semble le remarquer. 

Wassim : madame est calmée ?

Moi : la ferme. 

Wassim : on va dire que t'es calme, les livraisons c'est juste des livraisons de la marchandise que je donne aux vendeurs. 

Moi : c'est une blague ?

Wassim : j'ai l'air d'être un clown ?

Moi : ta g*eule et c'est pas dangereux ça ?

Wassim : non ils sont sous mes ordres tu veux qu'ils fassent quoi ?

Moi : je ne parle pas des vendeurs je parle des ennemis qui pourraient venir et voler la marchandise. 

Wassim : t'es dans un film ou quoi ? Ça n'arrive jamais ça, faut vraiment être c*n pour faire ça.

Moi : bah je n'ai pas dit que c'était intelligent. 

Wassim : c'est pas faux, bon on y va.

Moi : ouais.

Wassim : qu'est-ce que t'as t'es froide là ?

Moi : rien. 

Wassim : je te connais par coeur, tu ne veux pas me laisser y aller. 

Moi : bah bien sûr tu t'attendais à quoi ?

Wassim : tranquille c'est rapide. 

Moi : non pas tranquille, je ne suis pas sereine. 

Wassim : pourquoi tu réagis comme ça qu'avec moi ?

Je me fige, je ne savais pas quoi lui répondre, je garde la face pour ne pas montrer qu'il m'a perturbé par sa question, j'avais peur qu'il sous-entende que je le kiffe ou qu'il s'en soit rendu compte. 

Moi : bah..peut-être parce qu'on est toujours ensemble ?

Avouez que je me suis plutôt bien rattrapé...

Wassim : ouais mais je t'ai dit tranquille, il faut que je fasse quoi pour que t'arrêtes de t'inquiéter pour si peu ?

Moi : que je vienne avec toi. 

Wassim : ouais vas-y toi casse un tour. 

Je fronce les sourcils.

Moi : ouais t'as raison je vais casser un tour.

Je détache ma ceinture et je descends de la voiture en claquant la porte.

Je marche vite tellement il m'énerve il ne comprend pas que je m'inquiète pour lui et que j'ai besoin d'être avec lui !!! Être avec lui pour être sûr qu'il ne lui arrive rien, je ne veux pas qu'il lui arrive un truc..

Je sens sa voiture rouler derrière moi, il ouvre la fenêtre puis il se met à crier. 

Wassim : monte où je t'écrase !!

Moi : vas-y écrases moi ça me fera des vacances, au moins je pourrai rejoindre mes parents. 

Je sens que la voiture ne roule plus et j'entends le moteur qui se coupe, je ne prête pas attention et je poursuis mon chemin. 

J'entends des pas derrière moi, ses pas, je ne m'arrête pas pour autant enfin jusqu'à qu'il se plante devant moi.

Moi : bouge. 

Wassim : comment ça, ça me fera des vacances ? T'es folle ou quoi ?

Moi : non, j'en ai marre de me battre avec vous pour que vous arrêtiez... tu veux foncer dans le danger ? Vas-y..tu veux mourir et me laisser ? Vas-y et prends aussi mes frères avec toi vous êtes sur la même longueur d'onde...

Je le contourne et je continue de marcher, il ne me suit pas pendant plusieurs secondes, peut être était-il en train de réaliser les paroles que je venais de dire. 

Des paroles qui m'ont détruite le coeur, mais je n'en pouvais plus, à ce moment précis je regrettais de m'être posée des questions sur les activités de mes frères ça m'aurait permis de rester dans l'ignorance et de vivre tranquillement. 

Je regrettais tout ça, je regrettais aussi d'avoir fait perdre le sourire de ma soeur quand je lui ai dit tout ça.

Je n'avais jamais rien regretté dans ma vie, mais ça c'était mon premier regret...

Je sors de mes pensées quand j'entends à nouveau ses pas derrière moi, il me dépasse et me recoupe le passage se postant devant moi. 

Moi : vas-y bouge là, laisse-moi rentrer et va faire ce que t'as à faire. 

Il prend mes mains dans les siennes, je n'ai même pas la force de retirer mes mains, je n'en peux plus de tout ça...

D'une main il soulève mon menton pour que je le regarde, il me domine par sa taille et sa carrure, il remet sa main dans la mienne. 

Sans dire quoi que ce soit il colle son front au mien, ce contact a suffi à ce que des larmes coulent le long de mon visage. 

Il se recule au bout de plusieurs longues secondes qui m'ont paru durer une éternité, de sa main il essuie mes larmes et il me prend dans ses bras. 

Il n'y avait pas besoin de mots, il me consolait sans parler et je préférais ça que d'entendre des paroles qui n'auront aucun impact sur moi. 

L'atmosphère était silencieuse mais pas gênante, le bruit léger du vent sur les arbres animait la situation.

Wassim : w'Allah pardon..

Je ne réponds rien, pas parce que je n'ai pas envie de lui répondre mais parce que ma gorge est nouée, je n'arrive pas à parler.

Wassim : souk..

Moi : hmm...

Wassim : ne te mets pas dans des états comme ça.

Il se recule de moi, il met ses mains sur mes joues, je le regarde avec mes yeux larmoyants et mon cœur qui saigne.

Wassim : je te fais la promesse qu'on va bientôt sortir de tout ça, tout va s'accélérer là pour qu'on en sorte ok ?

J'hoche uniquement la tête, je ferme les yeux pour que les larmes qui remplissaient mes yeux se déversent le long de mes joues. 

Il les essuie rapidement avec son pouce, je plante mon regard dans le sien alors qu'il faisait la même chose que moi.

Il approche ses lèvres de mon visage et il me dépose un baiser délicat sur mon nez. 

J'ai trouvé ça mignon comme attention, il a ensuite pris ma main et a entrelacé ses doigts dans les miens. 

Wassim : allez viens je te ramène chez toi hbiba.

Je ne dis rien encore une fois, j'hoche seulement la tête, on marche tous les deux vers sa voiture, toujours main dans la main et dans le silence. 

On arrive rapidement à la voiture, je pose ma tête sur le rebord de la fenêtre et je ferme paisiblement les yeux.

Le trajet se fait dans le silence accompagné parfois de mes reniflements gracieux puis je finis par m'endormir..

{...}

J'ouvre les yeux, je suis seule dans la voiture, je ne comprends pas ce qui se passe, je n'ai pas encore tout à fait repris mes esprits. 

Lorsque je reprends mes esprits je me rappelle que j'étais en voiture avec lui en direction de chez moi, sauf qu'on n'est pas devant chez moi, on est devant un entrepôt.

Au bout de quelques minutes je vois Wassim arriver en direction de la voiture.

Il était en train de fumer, il avait mis sa capuche sur sa casquette et sa deuxième main lui permettait de tenir son téléphone avec lequel il entretenait une conversation téléphonique. 

D'ailleurs il n'avait pas remarqué que j'étais réveillée, je me suis donc mise à l'observer, il était vraiment très beau et très charmant. 

Il était en train de rigoler au téléphone tout en fumant, cette image le rendait encore plus beau qu'il ne l'était. 

Il finit par raccrocher au bout de plusieurs minutes et me rejoindre à bord de la voiture. Il monte et en me voyant il sursaute. 

Wassim : AH TA RACE !!

J'explose de rire.

Moi : mais wsh je suis moche à ce point au réveil ?

Wassim : ta g*eule t'es belle et depuis quand t'es réveillée ?

Moi : pas longtemps mais suffisamment pour te voir fumer en étant au téléphone en rigolant. 

Wassim : ah ouais.

Moi : c'était qui au téléphone ?

Wassim : une meuf pourquoi ?

Il avait dit ça avec un sourire en coin pour voir ma réaction, il m'avait mis la haine, comment ça une meuf ? Et puis pourquoi je réagissais comme ça ?

Wassim : t'es bien silencieuse ça va ? On dirait tu vas exploser ?

Moi : non je vais très bien merci.

J'avais trop la rage, j'essayais de la cacher tant bien que mal.

Wassim : quoi t'es jalouse ?

Moi : casse toi, pas du tout. 

Wassim : on dirait pourtant. 

Il avait un sourire en coin rempli de provocation, je le dévisage. 

Moi : ne te fais pas des films, c'est toi le jaloux à frapper un mec parce qu'il m'a juste touché l'épaule. 

Wassim : ton épaule et toi tout entière c'est à moi.

Je me retiens de sourire.

Moi : voilà c'est bien ce que je dis. 

Wassim : je n'ai jamais dit que je n'étais pas jaloux moi Madame. 

Je me retiens de sourire.

Moi : bah moi je te le dis que je ne suis pas jalouse. 

Wassim : ouais c'est ça.

Il rigole légèrement et il démarre rapidement pour prendre la route. 

Moi : on est où ?

Wassim : j'ai livré ma première livraison. 

Je le regarde en arquant un sourcil, alors il ne m'avait pas ramené chez moi pour que je l'accompagne. 

Moi : bah pourquoi tu m'as emmené ? C'est pas toi qui ne voulais pas que je vienne ?

Wassim : ouais mais tu dormais, puis tu n'étais pas bien et je ne voulais pas que tu sois seule en étant triste. 

Je le regarde tandis qu'il fuit mon regard en se concentrant d'autant plus sur la route. 

Moi : il y a Noor à la maison hein. 

Il ne dit rien, je pose mon regard sur la route comme lui et le reste du trajet se fait dans le silence, à mon avis il ne voulait pas dire le fond de sa pensée, ce qui m'a assez troublé, je voulais savoir ses motivations moi...

{...}

On arrive dans un parking cette fois, une voiture était garé là-bas, on était dans le fond de ce parking, je remarque qu'il n'y avait pas de caméra, c'était voulu, j'en ai déduistque c'était les personnes qui allaient réceptionner la livraison que Wassim était en train d'effectuer. 

Wassim : reste dans la voiture j'en ai pour 30 secondes.

Moi : d'accord.

Je ne cherche plus à le contredire, ça m'énervait de me battre avec lui, mes frères ou leurs potes. 

Il descend de la voiture, il récupère un sac qu'il balance aux pieds des mecs qui attendaient en dehors de la voiture, ces derniers récupèrent le sac et s'en vont à bord de leur voiture. 

Wassim revient dans la voiture et il démarre rapidement en direction de la prochaine livraison. 

Wassim : tu vois c'était rapide. 

Moi : ouais, on va où là ?

Wassim : au quartier. 

Moi : d'accord, eux c'était qui ? Ce n'est pas des mecs de chez nous ?

Wassim : non ils ne sont pas de chez nous, mais ils travaillent pour nous. 

Moi : je vois.

Wassim : t'es fatiguée toi hein ?

Moi : ouais. 

Fatiguée de supporter tout ça surtout. 

Wassim : je te ramène chez toi, je ferai les dernières livraisons seul. 

Moi : non c'est bon je viens avec toi. 

Wassim : t'es sûre ?

Moi : ouais.

On roule en direction des bosquets qu'on atteint rapidement, il arrive devant un bâtiment.

Wassim : ça va se passer derrière le bâtiment, je reviens d'accord ? Ne t'en fais pas j'arrive. 

Moi : oui..

Il m'adresse un sourire que je rends légèrement, il descend ensuite de la voiture en récupérant deux sacs puis il disparaît derrière le bâtiment devant lequel il s'était garé. 

Quelques minutes plus tard il revient, il monte à bord de la voiture en me souriant. 

Wassim : ça y est c'est fini je te ramène chez toi.

Moi : oui et toi tu vas où ?

Wassim : chez moi me reposer un peu et après j'irai voir tes frères. 

Moi : tu me diras si ta mère va mieux. 

Wassim : hein pourquoi elle a quoi ?

Moi : elle était fatiguée rien de très grave.

Wassim : d'ailleurs tu foutais quoi chez moi toi ?

Moi : j'ai aidé ta mère qui était fatiguée, je lui ai pris ses courses, je les ai rangés, puis je vous ai fait à manger, aéré vos chambres et rangé quand c'était nécessaire. 

S'il savait que j'avais capté pour le t-shirt avec mon parfum dessus et les parfums qu'il m'a volés et le petit mot que je lui ai laissé sur son lit. 

D'ailleurs je me rappelle que j'ai son t-shirt dans ma poche ainsi que mon parfum que j'ai récupéré de sa chambre. 

Wassim : t'as été dans ma chambre ?

Il semblait particulièrement intéressé de savoir si j'avais été dans sa chambre, on sait pourquoi !!

Moi : oui, je t'ai laissé un petit cadeau d'ailleurs je pense que ça te fera plaisir. 

Wassim : hein quel cadeau ?

Moi : bah tu verras !! Bon j'y vais. 

Wassim : eh eh eh attends !!

Moi : quoi ?

Wassim : tout à l'heure je t'avais dit que j'allais te faire conduire, tu veux ?

Un sourire se dessine immédiatement sur mes lèvres, je lui saute au cou et je lui fais un énorme bisou sur la joue. 

Moi : ouiiii !!

Wassim : wsh t'es contente à ce point ?

Moi : ouiiii !!

Je me rends compte que nos visages étaient très très très proches, que je venais également de lui faire un bisou sur la joue. 

Je me recule de lui pour avoir une certaine distance convenable, puis je remets ma ceinture et il démarre de nouveau. 

Wassim : on va au parking de la dernière fois ?

Moi : ouiiii !!!!

Wassim : t'es surexcitée juste pour conduire ?

Moi : ouiii trop j'aime trop !!

Il explose de rire, son gros rire là mais il était trop beau, je rigole aussi, on a l'air de deux psychopathes. 

Mais ces moments-là, je payerai pour les vivre en continu.

{...}

*19h17*

On venait d'arriver sur le parking où je vais m'exercer à conduire, le temps se rafraîchissait et le soleil commençait progressivement à perdre en luminosité. 

On échange de place avec Wassim, je me retrouve donc côté conducteur, je ne perds pas une seconde à faire tous mes réglages. 

Wassim : quand je pense qu'à la base on devait rentrer se reposer.

Moi : grave ( en rigolant ).

Wassim : tu te rappelles de tout ce que je t'avais dit la dernière fois ?

Moi : ouiii !!

Wassim : ne casse pas ma femme.

Je le regarde de travers, je n'ai pas contrôlé, il se met à exploser de rire pendant que j'arque un sourcil en faisant mine de ne pas comprendre alors que je savais qu'il avait vu que ça m'avait énervé. 

Je ne suis pas jalouse d'une voiture hein ne croyez pas.

Wassim : t'es jalouse de ma voiture là ?

Moi : mais ça va pas ou quoi ? T'es juste bizarre à appeler une voiture ma femme c'est tout. 

Wassim : tu préfères que je dise que c'est toi ma femme ?

De l'air !!! De l'eau !!! « ma femme » vraiment de l'air !!!! Il avait dit ça un sourire en coin aux lèvres... de l'eau !!!!

Moi : bref je vais conduire. 

Il fallait que je fasse diversion parce que je n'avais pas envie de répondre à sa question qui m'avait mis dans tous mes états. 

Je ne comprenais pas pourquoi ça m'a fait autant d'effet de l'entendre dire ma femme en s'adressant à moi..

Enfin bref, j'appuie sur l'embrayage, sur l'accélérateur et je commence à conduire, je fais des tours comme la dernière fois, c'était plutôt fluide. 

Wassim : fais une marche arrière. 

J'exécute ce qu'il me dit avec brio, il me demande d'enchaîner avec un demi-tour que je réalise bien également. 

Wassim : tu te sens capable de rouler jusqu'aux bosquets ? 

Moi : franchement ouais. 

Wassim : bah vas-y.

Moi : d'accord. 

Wassim : attends, attends !! Que je t'explique certaines choses. 

Moi : oui.

Wassim : là dans le parking tu roulais à 15/20km mais là, il va falloir monter à 30 pour toute la route, en sortant du parking tu as un stop, donc tu vas t'arrêter sur la ligne et patienter trois secondes et s'il n'y a personne tu redémarres. 

Je l'écoutais attentivement, il fallait que je réussisse à conduire donc je devais exécuter ses indications parfaitement.

Wassim : s'il y a quelqu'un tu le laisses passer, ensuite toutes les rues à ta droite s'il n'y a pas de marquage au sol tu dois ralentir c'est des priorités à droite mais là il ne va pas y en avoir donc ne te casse pas la tête mais même si tu seras prioritaire, il faut faire attention. 

Moi : d'accord.

Wassim : tu fais attention aux gens devant et derrière toi, parce qu'il y a des chiens qui ne respectent rien donc j'espère t'as des bons réflexes. 

Moi : oui.

Wassim : tu connais les feux, quand c'est rouge tu t'arrêtes et quand c'est orange ne tape pas d'accélération comme tes frères ou moi, au contraire ralentis. 

Moi : d'accord. 

Wassim : vas-y on peut y aller. 

Je redémarre en m'avançant jusqu'à la ligne de stop, je vois qu'il n'y a personne, je patiente trois secondes puis je redémarre et je prends la route pour la première fois de ma vie. 

Je conduis plutôt bien, je roule à la bonne vitesse, je fais attention aux autres et tout se passe pour le mieux. 

Nous arrivons rapidement aux bosquets, je suis trop fière de moi parce que j'ai réussi à conduire normalement.

Wassim : tu conduis bien hein, je vais t'entraîner plus souvent. 

Moi : trop bien merci aşkım ( mon amour ).

Ne croyez pas, c'est seulement un surnom affectif. 

Wassim : ça veut dire quoi ?

Moi : un surnom affectif. 

Wassim : je suis sûr que tu m'as insulté. 

Moi : w'Allah que non.

Wassim : tant mieux alors euh aş.. comment tu dis ?

Moi : aşkım.

Wassim : aşkım.

Je souris, il est trop chou quand il parle turc, il a remarqué que je lui souriais, donc j'ai directement arrêté de sourire. 

Wassim : pourquoi tu ranges ton sourire ?

Moi : ...

Wassim : j'aime bien te voir sourire moi. 

Il me sourit donc je me remets à sourire. 

Wassim : t'aimes trop avoir honte d'être proche de moi ou d'avoir de l'affection pour moi.

Moi : non... pourquoi tu dis ça ?

J'ai juste peur de tomber amoureuse de toi..

Wassim : je ne sais pas, t'es belle quand tu souris et toi tu veux cacher ton sourire. 

Moi : j'ai du mal à sourire en ce moment, les seuls moments où je souris c'est quand je suis avec toi parce que tu souris tout le temps. 

Wassim : sourire c'est sunnah.

Moi : c'est vrai.. bon je vais rentrer voir Noor. 

Wassim : vas-y, je passerai peut être tout à l'heure. 

Moi : d'accord... Oh regarde Wassim !!!

Wassim : quoi ?

Moi : c'est bientôt le coucher de soleil, viens on va sur mon balcon observer !!!

Il sourit comme un enfant.

Wassim : vas-y viens !!

On descend à toute vitesse de la voiture, il la verrouille, on dit salam aux mecs devant mon hall puis on monte en courant limite jusqu'à chez moi.

Je déverrouille ma porte, je rentre à l'intérieur suivi de Wassim, j'appelle Noor mais elle ne répond pas. 

Moi : je vais voir ce qu'elle fait, va sur le balcon j'arrive. 

Wassim : vas-y.

Je me dirige dans la chambre de ma soeur, je la vois en train de dormir, je m'approche d'elle et je lui dépose un bisou sur le front puis je sors de sa chambre sans faire de bruit. 

Je traverse le couloir puis le salon pour arriver jusqu'au balcon là où était Wassim déjà. 

Moi : elle dort. 

Wassim : tout à l'heure elle avait dit qu'elle était fatiguée donc c'est normal.

Moi : oui.

Wassim : guette le soleil se couche.

Je regarde le ciel, il y avait une légère brise fraîche qui parcourait ma peau et faisait bouger mes cheveux. 

Je vois Wassim me regardait donc je le regarde aussi puis on se sourit. 

Moi : c'est le coucher de soleil que tu dois regarder pas moi hein.

Il rigole puis il passe son bras autour de mon cou en m'approchant de lui et en déposant un bisou sur le haut de ma tête. 

Dans une atmosphère silencieuse on profitait tous les deux de la magnifique vue qui s'offrait à nous, on partageait la même passion qui était de regarder le soleil se coucher puis ça nous rapprochait davantage. 

Le soleil s'est couché au bout de quelques minutes.. avec Wassim nous étions toujours concentrés sur la vue qui nous passionnait tant. 

Wassim : je vais devoir y aller, je repasse après Insh'Allah.

Moi : d'accord.

Il retire son bras qui était autour de mon cou, je le raccompagne devant la porte puis en arrivant devant il a tapoté son doigt sur sa joue plusieurs fois. 

Je le regarde en arquant un sourcil alors qu'il me fait un sourire en coin.

Moi : quoi tu veux quoi ?

Wassim : un bisou là.

Je lève les yeux au ciel.

Moi : depuis quand t'as besoin de ça avant de partir. 

Wassim : je ne vais pas te mentir j'ai kiffé tout à l'heure quand tu m'en as fait un.

Je souris puis je me mets sur la pointe des pieds pour l'atteindre, il se baisse légèrement et je lui fais un bisou sur la joue. 

Moi : monsieur est content ?

Wassim : oui très, vas-y salam Soukaina.

Moi : salam Wassim.

Il est parti et j'ai commencé à faire à manger, juste un plat de pâtes au poulet c'était suffisant et ça allait vite à faire. 

Tout était en train de cuire, j'étais posée au salon quand Ahlem m'appelle. 

Moi : coucou !!

Ahlem : coucou ça va ?

Moi : ça va et toi ?

Ahlem : ça va Al Hamdoulillah, bon faut que je te raconte un truc. 

Moi : c'est une bonne nouvelle hein ?

Ahlem : ouiiiiiii !!

Moi : vas-y dis-moi ce que c'est !!!

Ahlem : je viens chez toi la semaine prochaine !!!!!!

Moi : jure ???? JE SUIS TROP CONTENTE.. ah merde... Noor est en train de dormir oh p*tain je suis trop contente. 

Ahlem : moi aussi je te jure !!! J'en ai trop marre de Nice.

Moi : tu vas changer un peu de décor en venant ici.

Ahlem : ouiiii !! T'as des trucs à me raconter toi ?

Moi : ouais..

Ahlem : oula ça n'a pas l'air bien.

Moi : ouais effectivement...

Ahlem : ça concerne tes frères je parie ?

Moi : oui.. Ibrahim.

Ahlem : qu'est-ce qu'il a fait encore ??

Moi : là il a rien fait, mais en gros pour t'expliquer ça en quelques mots, je ne sais pas si je t'avais dis mais je me suis battue avec un mec.

Ahlem : ouais peut être, tu parles trop donc je ne sais plus. 

Moi : ferme ta g*eule.

Elle explose de rire, je me mets à rigoler aussi.

Ahlem : bon racontes là. 

Moi : oui, donc ce mec-là il est revenu me voir en me disant que quelque chose se préparait contre mon frère. 

Ahlem : hein ? Lequel de frère ?

Moi : Ibrahim mais à mon avis si c'est Ibrahim c'est aussi Sofiane. 

Ahlem : c'est une dinguerie, et toi comme tu ne sais pas te tenir tu vas agir. 

Moi : oui enfin..non... enfin..oui enfaite je ne sais pas. 

Ahlem : comment ça ?

Moi : j'ai envie de faire un truc mais mes frères ne veulent pas, ils vont juste assurer la sécurité d'Ibrahim, il ne doit pas sortir seul etc mais pour moi ça n'empêchera pas un truc de se produire. 

Ahlem : ouais je vois ce que tu veux dire, mais de toute façon tu veux faire quoi ?

Moi : je ne sais pas w'Allah, je suis dépassée. 

Ahlem : arrête de te prendre la tête pour ça cousine. 

Moi : ouais mais t'as vu c'est mon frère. 

Ahlem : je sais mais tranquille ça va aller essaye de voir avec le mec qui t'a dit ça.

Moi : il ne veut pas en dire plus parce qu'il avait peur qu'on l'écoute. 

Ahlem : oui à ce moment-là mais pas forcément maintenant. 

Moi : ouais.. t'as raison je vais aller le voir. 

Ahlem : maintenant là ?

Moi : oui je n'ai pas de temps à perdre. 

Ahlem : non mais vas-y demain.

Moi : non je vais maint...

Je me stoppe quand j'entends mes frères rentrer à la maison avec Wassim.

Moi : p*tain ils sont là...

Ahlem : bah voilà, timing parfait comme ça tu ne sors pas maintenant. 

Moi : mais...

Ahlem : mais ta g*eule, passe leur le salam

Sofiane : tu parles avec qui ?

Moi : bah à ton avis ?

Sofiane : Lina ?

Moi : t'aimerais hein ?

Sofiane : hein ? Qu'est-ce que tu racontes ?

Moi : bref rien et non ce n'est pas elle. 

Sofiane : bon bah c'est la cousine. 

Moi : oui.

Il s'approche de mon téléphone. 

Sofiane : WSH AHLEM ÇA DIT QUOI ?

Ahlem : ferme là arrête de crier. 

Sofiane : ta g*eule ça va ?

Ahlem : oui et toi ?

Sofiane : oui Al Hamdoulillah tes frères et tes parents ça va ?

Ahlem : oui tout le monde va bien, l'autre gros thon il est où ?

Ibrahim : c'est à moi que tu parles grosse vache ?

Ahlem : ah...t'es là ? Ça va ?

Ibrahim : Al Hamdoulillah et toi ?

Ahlem : oui Al Hamdoulillah.

Wassim : wsh la jumelle de Soukaina.

Ahlem : wsh le fameux. 

Je vais la buter. 

Wassim : fameux de quoi ?

Ahlem : c'est une expression bref ça va ?

Elle rigole, retenez-moi de ne pas l'attraper. 

Wassim : ouais et toi ?

Ahlem : oui Al Hamdoulillah eh j'ai une question là vous trois ?

Les garçons : quoi ?

Pitié qu'elle ne dise pas de connerie, pitié qu'elle ne dise pas de connerie. 

Ahlem : vous avez l'âge d'être daron vous attendez quoi pour vous marier ?

Sofiane : hess de meuf.

Ibrahim : hess de temps.

Wassim : ta g*eule.

Voilà des réponses claires, j'explose de rire parce que j'ai compris son sous-entendu, elle comme ma sœur était persuadée qu'il se passait un truc avec Wassim.

Moi : oh non fou rire il t'a lâché un ta g*eule bien sec

Ahlem : toi aussi ta g*eule.

Moi : toi ta g*eule.

Ibrahim : ouais bref elle est où Noor.

Moi : elle dort. 

Ibrahim : bah réveille là c'est l'heure de manger là j'ai faim.

Moi : ce n'est pas encore cuit ça ne va pas tarder. 

Ahlem : bon moi je vais vous laisser hein, t'façon j'arrive la semaine prochaine Insh'Allah.

Nous : Insh'Allah.

Elle raccroche puis je me lève pour aller réveiller ma soeur, je suis encore dans le couloir que Wassim est derrière moi. 

Moi : je te manque ou quoi ?

Wassim : ouais tu m'as manqué. 

Moi : vas-y toi arrête de mentir. 

Wassim : ta g*eule je ne mens pas.

Je continue de marcher vers la chambre de ma soeur tout en pensant à l'appel avec Ahlem et l'histoire de mon frère, tout d'un coup j'ai mal au ventre, vous savez quand vous avez la boule au ventre. 

Wassim : qu'est-ce que t'as ?

Moi : rien je ne sais pas.

Wassim : tu n'es pas comme d'habitude. 

Moi : j'ai un mauvais pressentiment, j'ai une boule au ventre, je le sens mal w'Allah.

Wassim : arrête de paniquer pour rien, tout va bien se passer. 

Moi : mais même s'il ne sort pas seul, si c'est un gros truc et qu'il s'en prend à Ibrahim et ceux avec lui on n'évitera pas l'inévitable.

Wassim : mais non tranquille, je sais que c'est ton frère et que t'as peur pour lui mais ça va bien se passer. 

Moi : oui t'as raison..

Wassim : vas-y je vais faire mes ablutions j'arrive. 

Moi : oui..je vais réveiller Noor.

Il continue son chemin vers la salle de bain tandis que j'entre dans la chambre de Noor.

Moi : Noor ? Réveille-toi on va manger.

Noor : ah oui merci je..j'arrive

Moi : d'accord je te laisse te réveiller.

Je sors de sa chambre quand j'entends hurler au salon, c'est mon frère Ibrahim qui hurle

Je cours vers le salon, Wassim est dernière moi aussi.

Ibrahim : J'EN AI RIEN À F*UTRE C'EST QUOI CE BORDEL ????? J'ARRIVE !!

Moi : de quoi il parle ?

Sofiane : je ne sais pas w'Allah.

Ibrahim : OUAIS J'ARRIVE JE VAIS LES E*CULER.

Il raccroche et il court vers la sortie de l'appartement, Sofiane court le suivre alors je me mets à courir aussi vers la porte d'entrée mais Wassim me retient. 

Moi : qu'est-ce que tu fais ? Lâche-moi je veux aller avec eux.

Wassim : non tu vas rester ici, je vais y aller, reste ici avec Noor.

Moi : non si tu sors, je sors aussi, laisse-moi passer.

Wassim : tu n'iras nulle part, je reste avec toi. 

Moi : W'ALLAH TU VAS DÉGAGER JE SORS !!!

J'ai juré, il ne peut rien dire puisque j'ai juré, je cours vers la porte d'entrée et je descends en courant suivi de Wassim.

La pauvre Noor est restée toute seule à la maison sans comprendre, elle est encore en train de dormir.

En étant presque en bas on entend des coups de feu, j'ai commencé à trembler de tout mon être.

Moi : IBRAHIM !!!!!

Je cours encore plus vite et en sortant du hall la vue qui s'offre à moi me fait vaciller.

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Soukaina : l'exception à la règle

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