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Il s'approche de plus en plus, mon stress monte en flèche, je suis vraiment inquiète de savoir ce qu'il va dire quand il remarquera tous ces bleus sur moi, il s'arrête devant moi, ses yeux sont crispés, et je sens une tension palpable dans l'air.
Gars : C'est toi Nihal ?
Olala, je suis tellement stressée que j'en tremble, comment a-t-il pu le savoir ? Je le regarde toujours assise, puis je me lève pour être plus présentatrice.
Gars : Répond frère c'est toi Nihal ou pas ?
Je ressens toujours des tremblements, mais je me décide enfin à prendre la parole.
Moi : O...Oui, mais comment tu sais ?
Gars : T'es conne ou quoi ? Khalti ta prévenu nan ?
Je réalise maintenant que c'est lui, le garçon qui est venu me chercher, je me sens bête d'avoir mis du temps à comprendre, donc, si je comprends bien, c'est lui Sahid.
Moi : Oui, elle m'a prévenu désolé. C'est toi Sahid ?
Son regard se pose sur moi, puis il acquiesce d'un léger mouvement de tête, signifiant ainsi son accord.
Sahid : Vsy viens j'ai garée ma voiture là bas.
Sans dire un mot, je le suis, j'ai toujours l'impression que je l'avais déjà rencontré auparavant, et même ce prénom me semble familier...
Nous arrivons près de sa voiture, une imposante Audi noire qui respire l'élégance, elle est tout simplement magnifique !
Sahid : Vsy monte devant.
Moi : D'accord.
Je m'installe confortablement dans le siège avant de la voiture, ajustant ma ceinture de sécurité avec précaution.
Mon regard se pose sur Sahid, qui fait de même de manière méthodique avant de mettre le moteur en marche, alors que nous nous apprêtons à partir, je ne peux m'empêcher de remarquer tous les détails qui composent son visage, chaque contour, chaque expression, et même la cicatrice discrète sous sa bouche, semblent raconter une histoire unique.
Une légère sensation de familiarité émane de lui, mais je lutte pour me rappeler où nous nous sommes déjà rencontrés.
Perdu dans mes pensées, Sahid se tourne vers moi, brisant ma réflexion.
Sahid : Tu veux ma photo ?
Troublé par ces paroles, je me redresse, fixant mon regard sur un point immobile.
Moi : Non.
Sahid : Au calme alors.
Je suis vraiment trop gêner ya rabi, quand je suis perplexe et que je ne peux pas trouver la réponse moi-même, je n'hésite pas à demander.
Alors, je n'ai pas hésité à demander à Sahid si je l'avais déjà vu quelque part, je me suis tourné vers lui, qui était en train de conduire.
Moi : Sahid ?
Il se tourne vers moi, puis j'aperçois son regard se poser brièvement sur la route devant lui.
Sahid : Quoi ?
Moi : J'...j'ai l'impression de t'avoir déjà vu quelque part.
Sahid : Ah ouais ou ça ?
Moi : Bah je sais pas justement.
Sahid : T'habitais ou avant ? C'est qui ta mère ?
Moi : J'habitais dans un village, et je n'ai pas de mère, elle est morte quand j'avais 4ans.
Il se tourne vers moi et ses yeux se fixent intensément sur les miens.
Sahid : Jure ? (En ce retournant vers la route) Je connaît quelqu'un qui a aussi perdu sa mère à 4 ans.
Moi : Ah bon c'est qui ?
Sahid : Je sais pas, c'était avant.
Je le regarde attentivement, en essayant de me remémorer tous les détails, puis une pensée me traverse l'esprit : "Peut-être que c'est mon grand frère ?".
Pour confirmer mes soupçons, je décide de lui poser une question.
Moi : Attend ? Ton père s'appelle Limad ou-
Je n'ai même pas eu le temps de parler qu'il a soudainement freiné et s'est arrêté sur le côté pour laisser passer les voitures, j'ai été surprise par ce geste brusque.
Ensuite, il a exprimé sa frustration en tapant sur le volant avant de se tourner vers moi, j'ai ressenti un mélange de surprise et d'incompréhension face à cette réaction.
Sahid : Ce fils de pute n'est plus mon père, si tu prononces encore son prénom, je n'hésiterai pas a te laisser en plein milieu de la route.
Dans cet instant d'incompréhension, je me retrouve à essayer de comprendre ce qui a pu se passer dans sa tête.
Moi : Je suis désolé, je ne voulais pas t'énerver.
Son regard se fixe sur moi pendant une longue période, affichant une expression de surprise, je suis perplexe et ne parviens pas à comprendre.
Soudain, il se rapproche rapidement de moi, agrippant fermement ma mâchoire.
Moi : Aieeee. Mais lâche moi ?
Sahid : Ta gueule, c'est toi ma petite soeur ?
Dans cette situation, je venais de réaliser que c'était bel et bien mon frère lorsque j'ai prononcé le nom de mon père, ses paroles, affirmant que ce n'est plus son père, ont été déconcertantes.
Je sentais ses mains fermement agrippées à ma mâchoire, provoquant une douleur intense.
Moi : Je... crois.
Il relâche rapidement son emprise sur ma mâchoire, puis, sans dire un mot, dans son regard, je peux voir une lueur de haine brûlante, c'est comme si toutes les frustrations et les ressentiments qu'il avait accumulés se reflétaient dans ses yeux.
Sahid : Ta fuguer toi aussi.
Moi : Ah non non, c'est mon père qui m'a dit de partir, je n'oserais pas fugué.
Sahid : C'est lui qui t'a fait tout ces bleus.
Moi : Oui, mais ça va partir.
Sahid : WAllah si je le retrouve, jvai lui faire du sale.
Moi : Pourquoi ?
Il tourne sa tête et me regarde.
Sahid : T'es conne ou quoi ? Regarde ce qu'il nous a fait subir et tu me dit pourquoi ?(en regardant la route) J'ai fugué depuis la mort de mama parce que ce fils de pute de Limad me torturais et je te laissé mais wAllah je regrette j'aurais du te prendre avec moi mais j'ai pas eu le courage, j'suis une merde.
Mes yeux étaient remplis de larmes, il est parti et il ma laisser, je peux comprendre sa réaction, car il avait peur de perdre la vie.
Moi : T'inquiète Sahid c'est pas grave, le principale c'est que tu a pu fugué, même sans moi. Mais ta vu ? J'ai survécu Alhamdoulillah.
Il se retourne vers moi, ses yeux brillant d'une lueur intense, je peux voir des larmes perler, témoignant de l'émotion qui l'envahit.
Sahid : Alhamdoulillah. Comment t'es venu à Marseille ?
Moi : J'ai tout dit à khalti, au début je voulais pas parce que j'avais peur que Limad lis mes messages, il prenais mon téléphone tout les jours, du coup tata elle m'a payer un billet pour venir vivre chez vous, et toi ?
Sahid : Ta eu la bonne décision, moi sah, j'ai galérer à venir à Marseille j'avais 8 ans dit toi.
J'ai du prendre un taxi, le chauffeur c'est trop un bon wAllah il m'a passer de l'argent du coup j'ai pu payer le train pour venir à Marseille et j'ai trouver mon ami d'enfance qui lui m'a ramener la bas.
Moi : On été déjà parti à Marseille ?
Sahid : Ouais avec maman, mais toi t'étais petite t'avais j'crois 2 ans.
Moi : Ah d'accord.
Sahid : Bref, on est bientôt arriver.
Moi : Oui.
C'est vraiment réconfortant de pouvoir échanger avec mon frère après une longue période sans se voir, cela ouvre de nouvelles perspectives et une opportunité de repartir sur de nouvelles bases.
Je souhaites avoir une nouvelle vie là-bas, loin des souffrances que j'ai endurées avec Limad.
Sahid est toujours au volant, et je ne peux m'empêcher de le fixer avec un sourire aux lèvres. Il se retourne vers moi avec incompréhension.
Sahid : Kesta tu souris comme ça ?
Moi : Je suis contente de te retrouver, je pleurais tout les jours dans ma chambre en priant de te retrouver Sahid.
Il me regarde et sourit en retour.
Sahid : Alhamdoulillah Allah nous a réunis à nouveau, je te demande pardon de ne pas t'avoir pris avec moi.
Moi : T'inquiète l'important c'est que je suis en vie.
Il regarde la route et sourit.
Moi : On arrive dans combien de temps ?
Sahid : Dans longtemps.
Moi : Comment ça dans longtemps ça fait déjà 20 minutes qu'on roule.
Sahid : Mdrr je rigole on arrive dans 10 minutes.
Moi : Ouf..
Sahid : Ta quel âge maintenant Nihal ?
Moi : 17 ans et toi ?
Sahid : Rha ouais toujours aussi petite, moi j'ai 21.
Moi : Je suis bientôt majeur je te signale.
Sahid : Ouais mais pour moi t'aura toujours 4ans.
Je me mets à rire, puis je tourne les yeux vers la fenêtre, je suis frappée par la beauté de Marseille.
Puis, sans que je m'en rende compte, Sahid me jette son gilet.
Moi : Euh ?
Sahid : Met le, comme ça on verra pas tes bleus du bras.
Moi : Merci.
En ce qui concerne mes genoux, les bleus sont toujours visibles, mais il ne va quand même pas à enlever son survet juste pour me le prêter mdrr.
Pendant tout le trajet, j'ai eu l'occasion de discuter avec lui, et franchement, ça m'a vraiment manqué ces moments complices qu'on partageait. Je me souviens quand on était petits et qu'on s'amusait avec de la pâte à modeler, c'était tellement drôle !
Je me rappelle qu'il me piquait toujours ma pâte pour construire son château de pâtes.
Enfin, après 40 longues minutes de trajet, on est enfin arrivés, bon, il a fait un petit détour à cause de l'histoire avec Limad, ce qui nous a pris encore 20 minutes de plus, sinon, on serait déjà arrivés bien plus tôt. Il est déjà 16h30.
Quand je suis descendu de la voiture, je me suis retrouvé dans un quartier vraiment magnifique, j'adore vraiment le style ici.
Avant, j'habitais dans un simple village entouré de champs, alors c'est un vrai changement pour moi, mais je dois dire que j'apprécie vraiment cette nouvelle atmosphère.
Sahid : Bienvenu ma soeur.
Moi : Aha c'est vraiment beau.
Sahid : C'est une cité quoi.
Je me mets à rire et nous nous dirigeons vers l'un des bâtiments, il y a des gars assis sur des chaises devant le bâtiment, et ça me met un peu mal à l'aise, ils me fixent tous du regard.
Gars 1 : Wsh Sahid bien ou quoi ?
Gars 2 : Sahid tu nous a ramené qui la ?
Sahid : Vos gueule c'est ma soeur.
Gars 3 : Rha ouais elle est fraîche hein.
Sahid s'approche en vitesse du gars et il prend sa mâchoire. Il aime trop faire ça ou quoi ?
Sahid : Tu l'approche je te nique ta race.
Gars 3 : Ouais smeh c'est bon lâche moi.
Il le lâche ensuite et enroule son bras autour de mon cou.
Nous marchons en direction de chez nous, juste au moment où nous commençons à avancer, un gars nous interpelle, enfin, un gars l'interpelle.
Gars 4 : Ouais Sahid ! C'est quoi qu'elle a sur ces jambes ? Tu la frappe ou quoi ?
Il se retourne avec un regard rempli de haine envers l'autre gars, ne détournant pas son regard.
Sahid : Ferme ta gueule, jamais je frapperais ma soeur, trace ta route fils de pute va.
Gars 4 : Ah ouai smeh hein j'ai cru.
C'est pas le gars il commence a courir mdrrr il cours même pas droit, il ont tous peur de Sahid.
Sahid : Nihal si y'a un gars qui t'embête parmi eux tu me dit.
Moi : Oui.
Il continue de garder son bras sur mes épaules alors que nous entrons dans le bâtiment et montons les escaliers ensemble.
Sahid : WAllah ça soule frère, il savent pas réparer un ascenseur ou quoi.
Moi : Il est en panne depuis quand ?
Sahid : Ça fait 1 mois la.
Moi : Ah ouais.
Sahid : Au calme on habite au 4eme.
On monte, je suis déjà essoufflée mdrr.
Sahid : Wsh on est a peine au 2eme étage t'es déjà fatigué.
Moi : J'habitais pas dans un bâtiment moi.
Son rire, c'est quelque chose, on dirait vraiment un aigle en train de planer dans le ciel.
Je peux sentir la sueur qui coule de tous les pores de ma peau alors qu'on grimpe les escaliers jusqu'au 4ème étage.
Le stress me submerge, wAllah, j'ai du mal à croire que je vais bientôt voir khalti Hadifa.
Sahid : Vsy c'est toi qui toque.
Moi : Hein non ! Je toque pas c'est toi.
Sahid : Eh vsy c'est juste un toquement.
Moi : Bon d'accord.
Je sens mes jambes trembler à mesure que je m'approche de la porte.
Sahid : Wsh tu fait quoi tu prend 3 ans pour toquer, tu croit tu va voir Jul ?
Moi : Mdrr c'est bon attends.
Je n'hésite pas, et je toque.
Sahid : Enfin.
Je ressens une grande anxiété car je n'ai pas eu le temps de préparer mon discours, mon cœur bat la chamade alors que la porte s'ouvre enfin devant moi.
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Nihal