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By Lyria-C

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Une période de quatorze minutes est infiniment courte dans toute une vie. C'était le temps qu'il fallait à Le... More

Je suis de retour !
Chapitre 1 - Lena
Chapitre 2 - Valentin
Chapitre 3 - Lena
Chapitre 4 - Valentin
Chapitre 5 - Valentin
Chapitre 6 - Lena
Chapitre 7 - Valentin
Chapitre 8 - Lena
Chapitre 9 - Valentin
Chapitre 10 - Lena
Chapitre 11 - Valentin
Chapitre 12 - Lena
Chapitre 13 - Valentin
Chapitre 14 - Lena
Chapitre 16 - Lena
Chapitre 17 - Valentin
Chapitre 18 - Lena
Chapitre 19 - Valentin
Chapitre 20 - Lena
Chapitre 21 - Valentin
Chapitre 22 - Lena
Chapitre 23 - Valentin
Chapitre 24 - Valentin
Chapitre 25 - Lena
Chapitre 26 - Valentin
Chapitre 27 - Valentin
Chapitre 28 - Valentin
Chapitre 29 - Lena
Chapitre 30 - Lena
Chapitre 31 - Lena
Chapitre 32 - Valentin
Chapitre 33 - Lena
Chapitre 34 - Valentin
Chapitre 35 - Lena
Chapitre 36 - Lena
Chapitre 37 - Valentin
Chapitre 38 - Valentin
Chapitre 39 - Lena
Chapitre 40 - Lena
Epilogue - Lena
C'est la fin !

Chapitre 15 - Valentin

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By Lyria-C

 Bastien est de retour pour quelques jours alors ça me réjouit au plus haut point ! Même si je sais que Lena n'est pas vraiment ravie de cette venue, elle fait un effort pour moi et ça me touche. Arrivé chez moi, elle part dans ma chambre pour déposer ses affaires et mon frère sonne peu après. Ça fait un moment que je ne l'ai pas vu donc je m'empresse de le prendre dans mes bras dès son entrée. Cet idiot m'avait manqué.

— Je suis content de te revoir ! C'est cool que tu sois passé, déclaré-je en souriant.

— Je suis arrivé ce matin chez les parents et j'ai appris que ta copine avait mon âge. Elle est là ?

— Calme tes ardeurs, Bastien. Comme tu viens de le dire, c'est ma copine. Pas touche.

— Ça va, je rigole. Mais j'avoue que c'est étrange que tu te tapes une fille de quinze ans de moins que toi...

Il se prend immédiatement une claque à l'arrière de son crâne, visiblement dépourvu de matière grise.

— Aïe !

— Fais attention à tes paroles, crétin.

Il est irrécupérable...

Maintenant que j'y pense, ils ont seulement un an d'écart alors c'est possible qu'ils se soient déjà vus. Et ils sont allés dans le même lycée. J'en ai pourtant parlé à Lena, mais elle n'a pas de souvenirs de mon frère. Ce qui est certain, c'est que ma copine n'est pas sortie avec lui, ce qui me ravit ! Et qu'elle n'a pas non plus couché avec... Ce serait bien trop glauque. Surtout en l'entendant parler d'elle de cette façon !

Je lève les yeux et croise le regard anxieux de ma petite amie. Je sais qu'elle déteste rencontrer de nouvelles personnes à l'improviste, mais elle le fait pour moi et je ne peux que sourire.

Toutefois, ce sourire disparaît au moment où elle voit mon frère. Elle n'arrive pas à le quitter des yeux et son angoisse monte en flèche lorsqu'il fait un pas dans sa direction. Je me mets immédiatement entre eux et m'approche d'elle.

— Lena, tout va bien.

Je tente de diriger son regard vers moi, mais elle reste bloquée sur lui.

— Lena, regarde-moi, ça va aller. Regarde-moi, s'il te plaît.

Sa respiration effrénée me terrifie et je me rends compte qu'elle est en train de faire une crise. Je ne comprends pas : elle a commencé à paniquer avant même que mon frère n'avance.

Je pose mes mains sur ses joues, mais elle me repousse brusquement et recule loin de moi, se heurtant à l'étagère derrière elle. J'entends des objets tomber au sol, mais ne m'en préoccupe pas. Il n'y a qu'elle qui m'inquiète à cet instant.

Je fais un pas en avant mais elle s'enfuit dans la chambre.

— Qu'est-ce que j'ai dit ? s'interroge mon frère sous le choc. Je te jure, je n'ai rien fait !

Je lui jette un œil mais prends la direction de la chambre à mon tour, sans rien répondre. Je n'ai pas le temps.

Lena est assise sur le bord du lit, les coudes ancrés dans ses cuisses et j'entends sa respiration incessante résonner jusqu'à mes oreilles. Je m'approche doucement, m'accroupis face à elle et pose délicatement mes mains sur les siennes. Elle sursaute en relevant la tête et j'en profite pour caresser tendrement ses joues dépourvues de larmes. Elle est en panique, mais elle ne pleure pas et ne me repousse pas cette fois.

— Regarde-moi dans les yeux, dis-je doucement. Regarde-moi, Lena.

Elle fait ce que je lui demande, mais ne parvient toujours pas à se calmer. Je lui murmure des mots doux et rassurants, tente de l'aider à respirer plus lentement. Ça prend du temps, de longues minutes interminables durant lesquelles je me demande si je peux vraiment lui servir à quelque chose, mais je persiste.

Ses mains se renferment sur mes poignets avec force, elle ne réussit pas à se maîtriser.

— Tout va bien, Lena. Il n'y a que toi et moi, d'accord ? Tout va bien, tu es en sécurité. Rien ne va t'arriver ici, tu comprends ?

Elle hoche doucement la tête, signifiant qu'elle entend mes mots, mais sa respiration n'est pas encore calmée. Pourtant, elle libère mes poignets et se laisse tomber à genoux au sol afin de se blottir contre moi. Je caresse tendrement son dos, dépose de doux baisers dans son cou et sur sa joue. Elle tremble tellement, c'est effroyable.

Petit à petit, elle se calme jusqu'à retrouver un souffle normal. J'attends toutefois que ce soit elle qui se détache de moi après de très longues minutes.

Je l'aide à se relever et elle va s'installer sur le lit, adossée à la tête de lit. Je la rejoins et passe mon bras sur ses épaules pour l'attirer contre moi.

— Désolée... murmure-t-elle d'une voix cassée.

— Tu n'as pas à t'excuser d'avoir fait une crise d'angoisse. Ce n'est pas de ta faute. Mais tu veux bien me dire ce qu'il s'est passé ?

— Ton frère.

J'avais saisis qu'il était en partie responsable de cette crise, mais je ne comprends pas la raison.

— Il était là.

— Où ?

— À la soirée où j'ai... Où je me suis fait... Il était là.

Des frissons me parcourent instantanément et je dois devenir livide. J'espère vraiment avoir mal compris ses mots !

— Qu'est-ce que tu veux dire ? lui demandé-je en m'écartant d'elle.

— Il était là. Quand je l'ai vu, les souvenirs sont revenus, je me suis rappelée de tout et j'ai eu l'impression de... De revivre encore tout ça. J'ai paniqué et sur le coup, même ton contact ne m'a pas aidée. J'ai eu la sensation d'avoir leurs mains sur moi, c'était horrible.

C'est moi qui suis sur le point de faire une crise. Elle n'est pas sérieusement en train de me faire comprendre que mon frère est responsable de son malheur ? C'est impossible !

IMPOSSIBLE !

— Je ne te crois pas.

Elle fronce les sourcils.

— Lena, je t'interdis de me dire ça !

— Quoi ? Mais tu voulais savoir ce que je ressentais alo...

— Non ! m'écrié-je ayant à mon tour le souffle court. Mon frère est incapable de ça ! C'est un petit con, oui, mais jamais il ne ferait de mal à une femme, je te le promets. Tu te trompes, Lena. Ce n'était pas lui. Je t'assure que...

— Non, me coupe-t-elle horrifiée. Non, ce n'est pas lui ! Ce n'est pas ce que je voulais dire, tu as mal compris. Il ne m'a pas fait de mal.

Un soupir de soulagement intense s'échappe de mes poumons. J'ai eu la plus grande peur de toute de ma vie. Je savais que Bastien n'était pas capable de telles atrocités, mais entendre Lena l'insinuer a failli me détruire. Il me faut un moment pour parvenir à réguler mon souffle.

Cette fois, c'est à elle de me rassurer et de me dire des mots réconfortants.

— Il ne m'a rien fait. Il était seulement présent à la soirée, mais il ne m'a pas touchée. Ne t'inquiète pas pour ça. Son visage a uniquement fait remonter ces mauvais souvenirs.

Je prends le temps de respirer calmement.

— Ne dis plus jamais ce genre de chose...

— Je ne pensais pas que c'était si ambigu. Je te demande pardon.

Je la prends dans mes bras et la serre très fort contre moi. Elle se confond en excuses, mais je ne lui en veux pas. J'ai mal compris les choses, c'est de ma faute.

— Comment tu te sens ? demandé-je.

— Mal. J'ai certainement fait fuir ton frère.

— Non. Il doit être en train de boire une bière en cherchant les chaînes de sport à la télé. Dis-moi plutôt pourquoi le voir t'a effrayée à ce point ? Tu m'as dit que tu ne le connaissais pas quand je t'ai dit son nom.

— Je ne connaissais pas son nom de famille lorsque j'étais au lycée et comme je n'avais jamais vu de photos de ton frère, ça ne m'a pas interpelée. Mais je me souviens de lui parce qu'une de mes copines l'aimait bien. Comme il a un an de plus que moi, il n'était plus au lycée au moment de la soirée alors je me rappelle qu'elle était super contente de le voir là-bas. Il me semble même qu'il s'est passé des choses entre eux cette nuit-là... Mais ce n'est qu'un détail. Si je me souviens de lui, c'est uniquement parce que ma copine le matait toute la journée, et pourtant je n'ai pas été fichue de retenir son nom de famille.

C'est bien ce que je disais : Bastien est un petit con, c'est tout. Mais ça fait du bien de l'entendre me rassurer. De plus, ça me fait penser à un détail...

— S'il était à la soirée, il sait peut-être quelque chose à propos de ces...

— Je t'interdis de lui en parler, me coupe-t-elle.

J'en étais sûr. Mais je me devais d'essayer.

— D'accord. Je ne dirai rien. Est-ce que ça va aller ?

Elle secoue la tête.

— Pas aujourd'hui. Cette hyperventilation m'a donné la migraine et j'ai mal à la gorge. Et j'ai super froid en plus.

Je tire sur la couette et lui demande de s'allonger avant de la couvrir.

— Repose-toi. Je trouverai une excuse pour mon frère, ne t'inquiète pas.

Je pars à la salle de bain pour prendre un médicament pour son mal de tête et revient vers elle.

— Essaie de dormir et si tu as besoin de moi, tu m'appelles. Ok ?

Elle se redresse un peu pour m'embrasser, avant de se blottir sous la couverture.

— Tu veux bien lui dire que je suis désolée ?

— D'accord. Tu as besoin d'autre chose ?

— Est-ce que tu peux fermer les volets s'il te plaît ?

— Bien sûr. Tu as des cours importants demain ?

— Je n'ai pas d'examens, murmure-t-elle en fermant les yeux. Pourquoi ?

— Rien, ne t'inquiète pas. Repose-toi.

Je caresse ses cheveux et lui rappelle que je l'aime après un doux baiser sur son front. Je vais ensuite chercher son téléphone qui repose sur la commode afin de désactiver son réveil. Elle m'en voudra certainement, mais elle a besoin de repos. Les partiels approchent, mais les derniers cours ne sont pas très importants.

Je plonge ensuite la pièce dans le noir complet et ferme délicatement la porte.

Cette femme m'impressionne. Elle garde tellement de choses, tellement d'émotions en elle que c'en est surréaliste. Je me demande vraiment comme elle fait pour ne pas péter un câble.

Contrairement à ce que j'ai dit à ma copine, mon frère n'est pas en train de boire une bière devant la télé, il fait les cent pas en se rongeant les ongles. Il semble très anxieux lorsque je le rejoins.

— Tout va bien ? J'ai fait quelque chose de mal ?

— Tu n'as rien fait, ne t'inquiète pas. Elle a seulement fait une crise d'angoisse au mauvais moment.

— Mais elle a paniqué en me voyant ! Qu'est-ce que j'ai fait ?

— Rien, Bastien. C'est difficile pour elle de rencontrer de nouvelles personnes, je te promets que tu n'as rien fait de mal.

— Je ne te crois pas vraiment...

Je vais dans la cuisine afin de prendre deux bières et lui en donne une en revenant au salon.

— Sinon, qu'est-ce que tu peux me raconter d'intéressant ?

Il me regarde comme si j'étais en train de devenir fou.

— Donc on va faire comme s'il ne s'était rien passé ?

Je soupire longuement : il ne va pas lâcher l'affaire. Dans un sens, ça me touche qu'il se préoccupe de la crise de Lena.

— Elle a un passé assez compliqué, Bastien. Ses années lycée ont été difficiles à supporter, et elle s'est souvenue de toi. Donc elle s'est remémoré de mauvais souvenirs, voilà tout. Elle se repose et s'excuse de t'avoir fait peur. Mais je te promets que ça va aller.

— Je n'ai aucun souvenir d'elle, dit-il pensivement.

— Elle est discrète, souris-je. Dis-moi tout maintenant. J'ai vu sur les réseaux que tu avais une copine ?

Il comprend que le sujet est clos et accepte enfin de parler d'autre chose. Tant mieux, je n'ai pas envie de continuer parce que je me connais... Je sais que je vais tenter d'en savoir plus sur ces trois mecs, et Lena me l'a interdit. Je ne souhaite pas aller à l'encontre de sa volonté.

— C'est déjà terminé ! rigole mon frère.

— Qu'est-ce que tu as fait encore ?

— J'avais oublié que j'avais déjà une autre copine... Et j'ai posté une photo sur Instagram avec la nouvelle, donc l'autre l'a su, en a parlé avec ma copine, et me voilà célibataire !

Je secoue la tête de droite à gauche en soupirant.

— À quoi ça sert de te mettre en couple si tu sais que tu ne seras pas fidèle ?

Il hausse les épaules.

— Je pensais que je l'aimais vraiment bien.

— Tu sais que tu leur fais du mal à ces filles ?

— Ouais... Mais ce n'est pas de ma faute ! J'aime trop les femmes, et je les aime toutes... C'est trop de tentation pour moi.

Il n'est pas prêt à se poser sérieusement, mais ce n'est pas une raison pour se jouer de ces filles. Certaines femmes souffrent beaucoup à cause des mecs comme mon frère, mais il ne le comprend pas. Il est peut-être jeune du haut de ses vingt-et-un ans, mais il devrait réfléchir avant d'agir. Se mettre en couple n'est pas une chose anodine, mais il ne prend rien au sérieux. Je lui ai fait la morale à de nombreuses reprises, pourtant il n'en a que faire. Il s'en mordra certainement les doigts un jour ou l'autre. J'espère toutefois qu'il trouvera son âme sœur, la femme qui lui donnera envie d'être sérieux.

J'espère qu'il tombera amoureux et qu'il comprendra qu'il peut être heureux autrement qu'en faisant la fête tous les week-ends ou en passant ses nuits avec de nombreuses femmes.

J'espère qu'il rencontrera sa Lena à lui. Mais si ça n'arrive pas et qu'il est heureux en étant célibataire, ça me convient aussi. Cependant, il faudra qu'il cesse de jouer avec ces filles.

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