L'Errance du ninja à l'œil im...

By Falkland1982

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Himawari Uzumaki est une Genin du Village de Konoha, à la suite de la mort de son père et de la désertion de... More

Avant-propos
Chapitre 1 : rencontre avec le troisième type
Chapitre 3 : La bataille de Bleu-Val
Chapitre 4 : lutte désespérée
Chapitre 5 les Sources et les prisonniers
Chapitre 6 : Retrouvaille inattendu.
Chapitre 7 : la vengeance amère.
Chapitre 8 : les Ōgahantā

Chapitre 2 : en route pour Bleu-Val

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By Falkland1982

Il était la fierté du village Verte-Rive, grâce à lui une ère de prospérité vit le jour. Le village jusqu'ici pauvre, mais toujours digne, s'était enrichi. Il assurait la prospérité aux habitants et la jalousie des villages voisins. Il était le symbole de la force et de l'esprit qui régnaient à Verte-Rive ainsi que de l'énergie véhiculée par leur ancien chef. Ce fameux pont dont il ne restait plus que les deux immenses arches plantées de chaque côté du ravin, battue par les vents.

Le groupe témoin de sa fin s'était réfugié à la maison communale siège du conseil municipal du village. Le groupe composé de quatre ninjas du village de Konoha (trois aspirants ninjas (Genins) et d'un ninja supérieur (Jônin)), de sept individus venant d'un autre monde. Un chevalier, un guerrier-écuyer, une magicienne, une femme arbalétrier, deux moines et ayant à leur tête une femme ayant, elle aussi, des capacités spéciales, même si pour l'instant, on ne les connaît pas réellement. Enfin, un père et sa fille âgée de sept ans rescapés de l'attaque contre le village de Verte-Rive.

Ils se sont réfugiés dans ce bâtiment, c'était de pour un : se réfugier contre la pluie qui battait son plein dehors, mais de deux, prendre une décision concernant la suite des événements. En effet, ils n'avaient pas le temps de pleurer sur la destruction du pont.

Himawari Uzumaki avait de nouveau activé son Byakugan, afin d'inspecter le moindre élément suspect se déroulant aux alentours du village, sans pour autant devoir sortir. À côté d'elle, la magicienne était aussi très concentrée, avant ça elle avait de nouveau invoqué des hiboux spectraux pour explorer les environs. « Je ne vois rien, aucune trace d'un éventuel ennemi. Et, vous Dame Isidora ? »

La magicienne confirma la même chose. : « Je ne vois rien non plus avec mes hiboux, apparemment ce pantin volant était seul. »

« Quoi, il serait revenu exprès ici juste pour détruire le pont ? Et, sa pile lorsqu'on allait le traverser ? » C'était Ehô Norimaki.

Le Chevalier Herménégilde d'Erntoise devina l'insinuation qui avait derrière la question. : « Dites-moi mon brave, tu ne nous accuserais pas par hasard d'être à l'origine de cette attaque, n'est-ce pas ? »

Ehô avec une tonalité traduisant un certain sarcasme. : « Moi ? Mais non voyons ! Ce n'est pas comme si j'avais en face de moi des individus venant d'un autre monde. Qui comme par hasard se retrouve dans un village en ruine, et qui comme par hasard en nous accompagnant, le pont qui devait nous permettre de rentrer chez nous est détruit. Non, honnêtement je ne vois pas qu'est-ce qui pourrait bien vous accuser. »

Mirai Sarutobi tenta de recadrer son élève. : « Ehô, ce n'est pas le moment pour ce genre de remarque. »

Ehô. : « Mirai-Seisen ! Vous ne vous êtes pas demandée comment ils ont fait pour venir dans notre monde, et comment ils vont en repartir ? »

Malgré le ton insolent d'Ehô sa question n'était pas moins pertinente. Bibiane Corbethau qui semble être à la tête de ce groupe pris alors la parole. : « Je ne suis pas sûre que tu sois satisfait de ma réponse, mais je vais quand même te la donner. » Elle sortit de l'une de ces bourses une pierre ayant d'étrange inscription dessus. : « On la surnomme la « Pierre du retour ». C'est grâce à cette pierre magique que nous pouvons voyager entre les mondes. Cependant, la pierre que j'ai est à sens unique. Elle est un récepteur, ce qui signifie qu'elle peut servir d'un point d'ancrage pour un portail, mais en soi elle ne peut en ouvrir un. Si jamais, nous étions capturés, ce serait une catastrophe si l'ennemi pouvait aller dans un de nos camps grâce à ça. Donc voilà pourquoi les équipes de reconnaissances n'ont que des Pierres du retour. Normalement d'ici à quatre jours les gardiens des portails en ouvriront un, s'ils constatent que notre équipe est toujours opérationnelle et n'est pas entre la main de nos ennemis, on peut retourner dans notre camp. Sinon on est laissé à notre sort. Est-ce que j'ai répondu à ta question ? »

Ehô. : « Alors si je comprends bien, nous on ne peut pas aller chez vous, mais vous pouvez faire venir toute une armée ? Il vous suffit d'aller dans le camp ennemi et attendre quatre jours pour que l'armée débarque. »

« Du freches kleines Ding ! Ce n'est pas ce que ma sœur t'a dit. » Rétorqua Herménégilde supportant de moins en moins l'attitude du jeune garçon.

« Libre à toi de me croire ou non. Tu as posé une question et je t'ai répondu. Conclus ce que tu veux, mais réfléchis quel est mon intérêt de te dévoiler le fait que nous ne pouvons pas partir de notre propre initiative ? Car, si vous voulez nous capturer, il vous suffit juste de mettre la pierre dans un endroit inhospitalier afin que nous soyons à votre merci sans secours possible. » Répondit calmement Bibiane Corbethau.

Ehô ne sut pas quoi répondre à cela, sa coéquipière Yuina Itomaki lui fit remarquer. : « Ehô, si c'étaient des ennemis, pourquoi aurait-il détruit le pont si leur cible est notre village ? »

Ehô réagit vivement à ce propos. : « Yuina ! Un shinobi doit être prêt à toute éventualité ! »

Mirai agacer à son tour par l'emportement de son élève. : « Je pense qu'on a compris que tu étais méfiant, mais maintenant, aide-nous plutôt à trouver une carte de la région. Il ne faut pas rester ici d'autres ennemis pourrait venir. »

« Ça y est, j'ai déniché la carte ainsi que le journal d'hier ! » C'était le père de Kohana qui avait fouillé le bâtiment à la recherche d'une carte de la région, et du journal pour son bulletin météo. L'homme déroula la carte et avec de la pâte à fixer l'accrocha sur l'un des murs, il fit la même chose avec le journal à la page consacrée à la météo.

Les têtes dirigeantes des différents groupes se mirent à l'examiner afin de déterminer leur itinéraire de secours. Mirai après quelques instants de réflexion proposa son plan, au fil de ses explications, elle pointa avec son doigt les endroits clés sur la carte. : « Nous sommes ici à Verte-Rive. Le village n'est pas très loin de la frontière avec le Pays des Rivières et pas très loin non plus du Pays du Vent. Donc si nous allons au sud nous pourrons demander de l'aide à Tani ou à Suna. Si nous étions tous ninjas cela nous n'aurait pas pris plus d'une journée, mais comme nous sommes accompagnés de civile, il nous faut compter le triple voir plus. »

Bibiane. : « Donc trois à quatre jours au minimum de marche ! »

Mirai reprenant ses explications. : « C'est exact ! L'autre solution qui s'offre à nous, c'est de longer la falaise jusqu'à ce village. Comme ça on pourra contacter le village de Konoha et si l'on peut, prendre la route pour y retourner. Contrairement à la première option, il nous faudrait que deux à trois jours y compris en comptant l'escale. »

Mais, le villageois s'insurgea contre cette proposition. : « Aller à Bleu-Val, mais vous êtes fous ! Ce ne sont que des bandits, des scélérats, des ordures de la pire espèce ! Si, nous y allions ils s'en prendront à nous. »

Mirai se voulant rassurante. : « Je comprends votre réticence, toutefois, rassurez-vous contre des ninjas ils n'oseront rien. »

Il rétorqua. : « N'en soyez pas si sûr ! Vous ne savez pas de quoi sont capables ces gens-là. »

Mirai. « Je sais, mon cousin était à la tête de l'équipe qui vous a aidé, il y a deux ans. »

Isidora de Northia désira comprendre ce qu'était cette histoire. : « Excusez-moi, mais que s'est-il passé entre vos deux villages pour que vous soyez si catégoriques ? »

Le villageois ravi qu'on lui pose cette question. : « Je vais vous le dire, depuis bientôt quatre ans ils ont voulu s'emparer de notre pont en prenant le titre de propriété. Pour cela ils ont profité du fait qu'il y avait un traître parmi nous, l'ont convaincu d'engager des ninjas pour tuer notre chef et forcer sa fille à céder le titre de propriété. Ils firent pression à Mademoiselle Kiri pendant trois mois, heureusement elle finit par faire appel aux ninjas de Konoha. Le traître savait que notre nouvelle cheffe souhaitant être digne de son père, aller commettre l'erreur de vouloir gérer ça toute seule. Cependant, le traître finit par être piégé par son propre jeu. Les ninjas qu'il avait engagés l'ont assassiné, pour revendre eux-mêmes le titre de propriété à ces chiens de Bleu-Val. Après ça, ils ont essayé de nous faire croire qu'ils furent dépassés par les événements. Ils ont juré qu'à aucun moment ils désirèrent intenter à la vie de notre chef et que le traître n'avait agi que de sa propre initiative. Quelle bande de lâches, même pas capables d'assumer leurs propres actes ! »

« C'est un comportement digne d'Oghucs ! » Déclara Herménégilde alors qu'Isidora traduisait l'histoire racontée par le villageois.

Himawari déconcertée. : « Les quoi ? »

Ce fut l'un des moines qui répondit. : « Les Oghus viennent du Califat Oghomanes. C'est le pire ennemi des royaumes fidèles à notre religion, du moins avant l'attaque de ce que vous appelez les Ôtsutsuki. »

Herménégild rétorqua. : « Ce sont toujours nos ennemis ! Eux aussi enlèvent des enfants à leurs parents pour les forcer à se battre pour leur empire. »

Mais Bibiane estima que ce n'était pas le temps de faire ce genre de digressions. : « Mon frère vous nous raconterez plus tard les coutumes perfides de ce peuple, cependant en attendant nous devons déterminer quelle direction nous allons prendre. »

« Pour moi, c'est clair ! Hors de question d'aller à Bleu-Val, plutôt mourir que m'abaisser à leur demander de l'aide ! » Répondit le villageois.

Mirai tenta alors de le raisonner. : « Écoutez-moi Monsieur... ». « Tsunashi Rui. » Répondit le villageois. Mirai reprit. : « Vous me permettez que je vous appelle Rui ? »

Après que celui-ci confirma par signe de tête, elle reprit. : « Je comprends votre colère contre ce village, mais pensez-vous vraiment que votre fille sera capable de marcher sans s'arrêter pendant au moins les quatre prochains jours ? En plus, si j'en crois ce bulletin météo, il ne va pas s'arrêter de pleuvoir durant toute cette semaine. Il sera déjà difficile d'atteindre Pays des Rivières et le Pays du Vent. Mais, en plus, si vous rechignez à demander l'aide de Bleu-Val à cause de ce qu'ils ont fait, normalement vous ne ferez pas non plus confiance au Village caché de Tani. C'est de là d'où provenaient les ninjas déserteurs qui ont assassiné votre chef. Écoutez, un village peut être rebâti et un pont être reconstruit. En revanche, un peuple ne peut être rebâti et un être humain ne peut être reconstruit. Plus on tardera pour prévenir mes supérieurs, plus il sera difficile d'organiser des recherches efficaces pour retrouver les autres. »

Mirai se rapprocha de Rui pour pouvoir dire la suite à voix basse. : « Je ne veux pas en plus jouer les oiseaux de mauvais augure, mais nous sommes en présence d'un monde qui malgré l'union de tous ses peuples n'a toujours aucune trace de ceux qui se sont fait enlever. Donc contre les Ôtsutsuki il y a peu d'espoir de les revoir un jour, alors il est hors de question de perdre ne serait-ce qu'une seconde. Face à l'urgence de la situation, il faut mettre nos rancœurs de côté pour faire face. Donc je vous pose la question, préférerez-vous toujours mourir que d'être aidé par les habitants de Bleu-Val ? »

Le villageois prit quelques secondes avant de donner sa réponse. Il finit par acquiescer, mais il serra des poings pour essayer d'étouffer sa colère. : « Très bien ! Allons à Bleu-Val, néanmoins je vous préviens, vous avez intérêt à organiser des recherches pour retrouver les miens. Sinon, je ne vous pardonnerai jamais ! »

Mirai soulager d'avoir réussi à convaincre Rui. : « Je vous le promets. Dame Bibiane comme vous et vos compagnons, vous vous trouvez sur le territoire du Pays du Feu. Vous êtes désormais sous mon commandement, j'attends de vous que vous obéissiez à mes ordres. De même, j'attends la même chose de la part de mon n'équipe ! » Elle s'était retournée vers ses élèves pour leur faire comprendre que cette fois-ci, elle ne tolérerait plus l'insubordination.

La femme de l'autre monde se retourna vers les membres de son groupe afin de leur soumettre la proposition de Mirai. Cependant, cela sembla être plus de l'ordre de la formalité que d'une réelle concertation. Puisqu'elle se retourna rapidement vers les ninjas et déclara. : « Très bien, nous sommes à vos ordres ! Commander et nous obéirons. »

Après ces mots, le groupe reprit leurs affaires et sorti malgré la tempête. Évidemment, tout le monde avait un manteau imperméable. Pourtant, on n'a estimé que c'était plus préférable pour Kohana d'éviter de marcher sur la terre, qui était devenue toute boueuse. Ehô et Himawari se portèrent volontaire pour la transporter sur leur dos. Ce fut finalement Himawari qui fut choisi (le père ayant un grand sac à dos sur l'épaule, il ne pouvait pas prendre sa fille.)

Mirai donna alors la marche à suivre, elle dut toutefois hausser sa voix à cause du bruit du vent. : « Avec le temps et vu l'heure, on n'atteindra pas Bleu-Val avant le lendemain matin. Je propose donc de faire un détour pour rejoindre un refuge se trouvant sur la route. Nous nous y reposerons le temps que la tempête se calme. Ne perdons plus de temps, en route ! »

Le groupe prit la direction pour leur prochaine destination. Alors que l'ex-village de Verte-Rive était désormais hors de vue, la petite Kohana interpella Himawari. : « Heu, excuse-moi, mais c'est toi qui as le Byakugan ? »

Himawari fut un peu surprise par la question, cependant elle répondit avec le sourire. « Oui, c'est moi, je l'ai hérité par ma mère, c'est une Hyûga ! »

La petite fille à son tour se mit à sourire et osa poser la question qui pendait au bout de ses lèvres. : « Mais, alors dis-moi, est-ce que tu ne connaîtrais pas Hyûga Hanabi ? »

Himawari. : « Si, c'est ma tante ! »

Kohana n'en croyant pas ses oreilles. : « C'est vrai ? Je l'adore trop, elle est trop cool ! »

Himawari. : « C'est vrai, elle est trop cool et trop forte Grande-sœur Hanabi. »

Kohana surprit. : « Grande-sœur, tu n'avais pas dit que c'était ta tante ? »

Himawari. : « Si, mais elle trouve ça trop ringard d'être appelée tante, elle préfère grande-sœur. »

Pourtant, Kohana se mit à sangloter d'un coup. Himawari surprit par ce changement d'attitude. : « Qu'est-ce ce qui il y a ? Ne t'inquiète pas Hanabi est quelqu'un de très gentille. »

Kohana. : « Ce n'est pas ça ! »

Himawari. « Alors qu'est-ce que c'est ? »

Kohana. : « Est-ce que tu penses que je reverrai mes amis un jour ? Est-ce que vous allez retrouver les autres ? »

Himawari ne sut pas quoi répondre. Elle ne voulait pas mentir à la petite fille, mais pas non plus qu'elle perd espoir. : « Mirai a promis à ton papa que Konoha fera tout pour les retrouver et ma tante fait partie d'une équipe spéciale pour combattre les monstres qui ont attaqué ton village. Donc si elle est envoyée pour partir à la recherche de tes amis, je sais qu'elle n'abandonnera pas avant de les avoir trouvés. »

Kohana sembla être un peu rassurée par les paroles de la kunoichi, elle dit à voix basse, de façon à peine perceptible. : « Je te crois ! »

La canicule avait duré presque trois semaines, elle était insupportable, on ne pouvait pas faire quoi que ce soit sans être en sueur. Mais, est-ce qu'une pluie averse était mieux ? Certes on ne risquait pas de souffrir de la déshydratation, mais les jambes étaient encore plus lourdes, pareil pour les vêtements.

Cependant, le groupe n'avait pas le temps de disserter pour savoir s'il était plus désagréable de marcher sous la pluie, ou sous un soleil torride. Il fallait marcher c'est tout ! On n'aurait pu se demander, pourquoi le groupe n'a pas attendu que le temps s'améliore avant de partir ? La réponse est simple, le village (ou plutôt l'ex-village) de Verte-Rive n'était plus un endroit sûr. Le pantin volant qui a détruit le pont prouve que l'ennemi rôde toujours dans la zone. Ce pantin devait être une unité de reconnaissance, il devait sans doute inspecter le village à la recherche de survivants. Inutile d'assurer que le maître de ce pantin va être alerté (si ce n'est pas déjà le cas) par le fait qu'il ne soit pas revenu.

L'objectif du groupe désormais était de rejoindre un refuge se situant sur le long de la route, où ils pourront passer la nuit. Ce n'était pas un hôtel ou un restaurant-relais, c'est un bâtiment permettant justement à des voyageurs surprit par une tempête de se reposer le temps que celle-ci passe. Les ninjas s'en serrent peut, car ils ont la capacité de parcourir rien qu'avec leurs jambes de très longue distance. Donc, cela est avant tout réservé aux civiles.

Cependant, ces refuges ne sont pas sans risque, d'abord on peut avoir une mauvaise rencontre entre voyageurs. Surtout, ils peuvent servir de piège pour des brigands et des bandits de grand chemin. Néanmoins, le pire, c'est qu'ils peuvent être utilisés comme planque pour le marché noir.

Cependant, la plupart des brigands sont des humains ordinaires n'ayant reçu aucun entraînement ninja. Ainsi, l'équipe de Mirai Sarutobi devrait pouvoir s'en charger assez facilement. Pour ceux venant d'un notre monde, ils ont vraisemblablement subi un entraînement similaire. C'est de ce fait juste pour les deux civiles qu'il y a un réel danger, notamment si c'est un père et sa fille.

« Est-ce que ça va Kohana ? » Demanda Himawari à la petite fille qu'elle transportait sur son dos.

« Oui moi ça va ! Tu sais Himawari je peux marcher, la pluie ne me fait pas peur. » Répondit la jeune fille ne voulant pas être un poids pour les autres.

« Mais non tout va bien, tu sais nous les ninjas nous subissons un entraînement rude, alors transporter une personne pour nous ce n'est rien. » Rassura la jeune kunoichi.

Mirai interrompit leurs conversations. « Himawari je pense que l'on ne devrait plus être très loin du refuge, peux-tu inspecter les lieux avec ton Byakugan ? »

« Bien sûr Mirai-Seisen ! Excuse-moi Kohana, mais il faut finalement que tu descendes. » Elle posa délicatement la petite fille et se concentra. : « Byakugan ! » Après quelques secondes, elle vit le fameux refuge. : « Il n'y a personne, la zone semble dégager ! »

Mirai. : « Tu es sûre ? »

Himawari acquiesça. : « C'est encore un peu loin pour que je puisse voir nettement, mais je suis sûre qu'il n'y a personne. »

Mirai donna alors ses instructions. : « Bon très bien ! C'est là-bas que nous allons nous reposer, malheureusement il est peu probable qu'il y ait un téléphone, mais on ne sait jamais. Nous resterons la nuit, comme le ciel est couvert, on n'y voit presque rien. On partira avant le lever du jour, histoire que l'on atteigne Bleu-Val avant midi.

Tout le monde fit signe de la tête pour signifier qu'ils avaient compris. Himawari plia les genoux pour que la petite fille remonte sur son dos. : « Tu veux remonter ? »

Mais, cette dernière refusa l'offre. : « Non, c'est bon, je peux marcher ! »

Le père alors intervient. : « Kohana ! Le refuge est encore assez loin, donc je veux que tu montes sur l'un des ninjas. »

Elle ne voulut pas l'entendre de cette oreille. : « Je peux et je veux marcher papa ! »

« Écoute ! Ce n'est pas le moment pour des caprices ! Quand je te déclare, je souhaite que tu obéisses ! Est-ce clair ! » Gronda son père.

La petite fille allait se mettre à pleurer, mais Himawari intercéda en sa faveur. : « Monsieur, Kohana peut bien marcher un peu, rien que pour dégourdir un peu ses jambes. Si jamais, elle se sent trop fatiguée ou qu'elle est trop lente, elle pourra remonter sur mon dos. »

Le père rechigna un peu, néanmoins il accepta la proposition d'Himawari. : « Bon très bien, c'est vous les ninjas après tout ! »

Tout le monde se remit en marche, mais ils leurs fallut presque une demi-heure de marche pour atteindre ce refuge tant espéré. Le bâtiment était assez grand, mais vu de l'extérieur, il semblait délabré. Mirai rentra la première à l'intérieur, à l'entrée, elle appuya sur un interrupteur. : « Pas de courant ! Est-ce que l'électricité est coupée à cause de la tempête ou de l'attaque ? Yuina vérifie s'il a encore de l'eau courante, Himawari et Ehô aller voir si par hasard il y a un générateur qui marche au carburant. Je ne pense pas trop, mais on ne sait jamais. »

Les trois aspirants ninjas obéirent et partirent chacun de leur côté. « Et nous, comment pouvons-nous vous aider ? » C'était Dame Bibiane qui rentrait à son tour dans le bâtiment.

Mirai. : « Oui, vous pouvez aussi fouiller le bâtiment, voir s'il n'y a quelque chose d'intéressant, comme des bougies, par exemple ou s'il n'a pas moyen de rétablir le courant, ça évitera que l'on soit dans le noir. J'ai une lampe-torche au cas où, mais si l'on peut éviter de gaspiller de la batterie se serait mieux. » Elle montra la sienne.

Bibiane. : « Ah une Taschenlampe ! Nous en avons aussi et au pire Dame Isidora peut faire de la lumière avec son bâton. Mais, c'est vrai soyons économes. » Son groupe fouilla aussi le bâtiment.

L'intérieur était très rustique pour ne pas dire qu'il n'y avait presque rien. À l'entrée, il y avait juste une table et quelques chaises, dans une autre pièce des lits et dans un placard des couvertures et des draps, et bien sûr des toilettes. « Seisen ! Il y a toujours de l'eau ! » c'était Yuina qui avait ouvert plusieurs robinets et même tirer une chasse d'eau pour vérifier si l'eau coulait encore.

Mirai un peu soulager. : « Ah super ! Si quelqu'un a besoin d'aller au petit coin, il ne sera pas obligé de sortir. »

L'arbalétrier Ermeline trouva dans des placards quelques bougies. À côté de ça il y avait la notice indiquant les consignes à respecter, Herménégilde la lisait à voix basse, mais non sans difficulté.

« Chers voyageurs !

Nous vous souhaitons le bienvenu dans ce refuge, il est ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre et dispose de l'électricité de l'eau courante ainsi que du chauffage. Vous trouverez aussi à votre disposition des bougies en cas de panne d'électricité, une table, des chaises, des sacs-poubelle, ainsi que des lits avec des draps et des sacs à linge sale.

Le bâtiment est régulièrement entretenu. Cependant, pour que ce lieu reste agréable pour tous, veuillez respecter ces quelques consignes.

- Si vous êtes les derniers à partir veuillez vérifier qu'il n'y ait pas de lumière ou de bougie allumée.

- Vérifiez si les robinets sont bien fermés ainsi que les radiateurs.

- Si lors de votre séjour vous vous êtes reposés sur l'un de nos lits en utilisant les draps. Veiller lors de votre départ les défaire et mettre les draps utilisés dans les sacs à linge sale (attention ce ne sont pas des sacs-poubelle, ne mettez pas vos déchets).

- Mettez vos déchets dans les sacs-poubelle.

- Respectez les lieux.

- L'établissement n'est pas responsable en cas de perte ou de vol de vos affaires, donc surveillez-les.

La propreté de ces lieux est l'affaire de tous ! Si nous constatons des dégradations volontaires, il est possible que nous fermions les lieux.

Comme il serait dommage de pénaliser la majorité des voyageurs à cause de l'incivilité de quelques-uns. Nous comptons alors sur vous tous pour garder cet endroit agréable.

En vous souhaitant un agréable séjour et une bonne continuation pour votre voyage.

À bientôt !

La direction des Refuges du Feu »

« Je m'en souviens que l'une de mes premières missions quand j'étais aspirante kunoichi concerner ces endroits. Mon équipe devait enquêter sur un groupe de voyous qui n'arrêtaient pas de les saccager. » C'était Mirai qui se remémorait l'une de ses missions passées.

« Est-ce que ce sont des endroits sûrs ? » Demanda Herménégilde.

Mirai. : « Normalement oui, du moins dans les routes très fréquentées. Dans les routes secondaires, il faut quand même faire attention, mais l'on ne craint rien ici. »

Ehô et Himawari revinrent bredouilles de leur recherche. « Désolé, on n'a pas trouvé de générateur, ni de téléphone. » Rapporta Ehô.

Mirai. : « Ce n'est pas grave ! De toute façon, c'est trop risqué pour les gérants d'avoir ce genre d'objets ici, cela serait rapidement volé ou dégradé. Mais, comme nous n'avons pas pris de tentes, il faudra se contenter de cet endroit. »

Bibiane. : « Nous en avons une ainsi que des sacs de couchage. Donc, nous vous laissons les lits. » Il avait huit lits dans la chambre.

Mirai. : « Comme vous voulez, avant que l'on se mette d'accord sur la suite des événements, mangeons un morceau. Vous, j'avais de quoi manger ? »

Bibiane. : « Nous avons des pilules nutritives développées par nos meilleurs alchimistes. Honnêtement, ce n'est pas très bon, mais on s'en contentera. »

Mirai. : « On a la même chose chez nous, cela s'appelle des pilules militaires. Ça ne vaut pas un vrai repas, néanmoins ça tient bien l'estomac. »

« Vous aurez dû nous le dire, on n'aurait fait plus de bento. » C'était Rui Tsunashi, lui et sa fille ont préparé un pique-nique pour le voyage avec ce qui restait dans leur maison.

Mirai. : « Ne vous en fait pas pour nous, nous avons l'habitude de les prendre lors des missions à longue durée. Jusqu'à Bleu-Val cela suffira amplement ! »

« Peut-être, mais nous aurions pu vous remercier. » Insista le villageois.

Mirai se voulant rassurant. « Mais non voyons ce n'est rien ! »

À ses propos le père de famille fut choqué. : « Ce n'est rien ? Si vous n'étiez pas là nous saurions enlever ou pire tuer (il s'adressait à ceux venus de l'autre monde). Quant à vous les ninjas, vous êtes les seuls qui puissent faire quelque chose pour retrouver les autres. Moi, je ne suis qu'un fermier ! Je n'aurais pas de quoi payer votre mission. »

Mirai se sentant mal à l'aise. : « Non je vous rassure, nous n'avons fait que notre devoir. »

Rui avait de plus sans plus de mal à dissimuler une forme de colère. : « Et donc cela ne mérite pas notre gratitude ? » Cependant, il respira un grand coup et se calma. : « Veuillez m'excuser, c'est la fatigue. Moi et Kohana nous allons manger dans notre coin, si elle voit que vous ne prenez presque rien, elle voudra partager son repas à tout prix, elle a toujours été partageuse. » Kohana n'avait pas assisté à la conversation, elle était partie aux toilettes.

Une fois cette dernière revenue, le père l'amena dans la chambre pour manger leur repas. Il prétexta que les ninjas et les guerriers de l'autre monde devaient parler de choses ultrasecret.

Ehô ne comprenant pas quelle mouche l'a piqué. : « Qu'est-ce qui lui prend ? »

Ce ne fut pas Mirai, ni l'une de ses coéquipières qui lui répondit, mais Herménégilde, il ne parla pas trop fort de peur que le père les entend. : « C'est parce qu'il est fier ! C'est une personne d'honneur qui rembourse toujours sa dette. Toi-même quand quelqu'un te rend service, tu ne lui proposes pas tes services pour rembourser ta dette ? (Ehô fit acquiesça de la tête) Alors imagine ce que tu serais prêt à faire, pour remercier quelqu'un qui te sauve la vie. Il voudrait bien faire la même chose, mais il sait que c'est impossible. Ce n'est pas un guerrier, ni un magicien. La seule chose qui lui reste, c'est sa fille, et, il ne peut même pas remercier dignement ceux qui l'ont sauvé et surtout sauver sa fille. Le pauvre doit se sentir inutile ! »

Toutefois, Mirai rajouta. : « Oui, mais on n'avait pas le temps qu'il nous prépare un repas pour chacun. Tant que l'on était coincé au village, nous étions en danger. Bon, nous nous sommes éloignés de la zone à risque, enfin je présume. En effet, nous ne connaissons pas le rayon d'action de l'ennemi, ni où il se trouve exactement. Il pourrait à tout moment nous attaquer, voilà pourquoi il faut que l'on se mette d'accord pour un tour de garde. Je propose que moi et Himawari fassions la première moitié de la nuit, grâce à son Byakugan, elle pourra voir l'ennemi arrivé alors qu'il est encore loin. Ensuite, pour la seconde moitié je propose Ehô et Yuina, mais également vous Dame Isidora. Vos oiseaux spectraux peuvent être déployés sur de très longues distances, je me trompe ? »

Isidora de Northia confirma. « C'est exact ! Cependant, ils sont aussi très fort pour le combat, donc rassurez-vous vos aspirants pourront dormir tranquille. »

Mirai. : « Je préfère qu'ils vous assistent, ne les sous-estimez pas sous prétexte qu'ils sont jeunes. »

Bibiane Corbethau acquiesça. : « De toute façon, nous nous sommes convenus que pour l'instant, nous étions à vos ordres. Cependant, permettez-moi de vous proposer qu'Herménégilde et Clotaire vous seconder lors du premier tour de garde. »

Mirai. : « Ça marche ! Maintenant je vous prie de m'excuser, mais je souhaiterais faire un débriefing avec mon n'équipe. »

Bibiane. : « Entendu, je ferai la même chose avec la mienne, ensuite les frères qui nous accompagnent diront les Complies. J'en profiterai aussi pour rapporter les événements d'aujourd'hui dans le journal de bord. En effet, nous sommes tenus d'entretenir un journal pour faire notre rapport, ou s'il nous arrivait quelque chose, pour permettre aux nôtres de savoir ce qu'il s'était passé. »

Mirai. : « Très bien faisons ça, vous trois venaient avec moi ! » Le groupe des ninjas sortirent alors du refuge, la pluie avait cessé.

Après s'être éloigné du bâtiment pour ne pas être dérangé, Ehô interpella Mirai. : « Seisen, vous leur faites vraiment confiance ? »

Mirai. « Pas vraiment, mais pour l'instant, je leur laisse le bénéfice du doute. Himawari, penses-tu pouvoir avec l'aide de Kurama contacter au moins l'un des Bijûs ? Grâce à ça l'un d'eux pourra avertir Konoha ou n'importe quel autre village ninja du danger. »

Himawari confirma. : « Il me l'a déjà proposé, mais on n'avait pas trouvé le bon moment pour essayer. »

Mirai. : « Très bien ! Je tiendrai les deux autres à l'écart pendant que tu essayes d'établir le contact. Je vais aussi les interroger un peu plus sur leur monde, vous deux quand ce sera votre tour, vous ferez de même avec cette Dame Isidora. Si jamais, elle vous pose des questions sur notre monde, dites seulement ce que tout le monde connaît déjà, à savoir les cinq pays, les villages et même les noms des cinq Kages. En revanche, dites le moins possible sur les techniques ninjas et même sur les Justsus héréditaires. Par exemple évitez de parler du Sharingan. Avec le Byakugan nous étions un peu coincés, mais si l'on peut éviter de trop en dire, cela serait bien. »

Toutefois, Yuina fit remarquer. : « Avec le Gemaki de Kohana ils sont du avoir un certain nombre d'informations. »

Mirai exaspérer par cette situation. : « C'est vrai ! Je l'avais totalement oubliée ces fichues cartes, je me demande pourquoi on a autorisé ce jeu. Un ninja doit vivre le plus possible dans l'ombre pour infiltrer les lignes l'ennemi, mais là tout le monde peut connaître les plus grands ninjas et leurs capacités. Bon, ce n'est pas grave faisons ce que nous avons convenu et espérons qu'on voit le bout de la mission demain. Allez tout le monde à l'intérieur. » Le groupe reparti vers le refuge d'où l'on pouvait entendre des prières.

Au retour des ninjas, la prière n'était toujours pas finie. Visiblement c'était l'un des deux moines qui l'a présidé. Il priait lentement sous forme de chant et dans une autre langue, c'était du moins l'impression qu'on n'avait. Pour le groupe des ninjas c'était difficile pour eux de savoir si c'était le cas ou non, mais à l'oreille on n'avait l'impression qu'il avait bien une différence.

Ils avaient placé plusieurs objets liturgiques et de petites statues afin de faire un autel de fortune. Le moine qui présidait la cérémonie prononça ce qui semble être l'oraison. Il se retourna et dit « Dominus vobiscum ». Les autres répondirent. « Et cum spirito tuo. »

Le moine se retourna pour faire face à l'autel de fortune. « Orémus. Aeterna Dei audias orationem servi tui Salvatoris nostri, et eruisti animam eius a morte, neve corda turbari nostri securi nocte imple nos gaudio et expecto resurrectionem silentio lucem surgere nobis pacem. Per Salvatorem nostrum qui ex te ab omnibus abiit in carmel in aeternum Spiritum. Amen. »

Ils entonnèrent ensuite un dernier chant et ce fut enfin terminé. En effet, si pour eux le temps n'avait pas d'importance, pour les autres qui ne sont pas de leur religion, ça commençait à devenir long. Même si le groupe était intrigué, pas parce qu'ils sentaient un attrait en soi pour cette religion, mais bien par curiosité sur les uses et coutumes de ce monde inconnu.

Cependant, ils n'avaient vraiment pas de temps à perdre avec des discussions inutiles. Au point de vu de l'horaire ce n'était pas si tard que ça, on n'était en (soit un peu plus de 21h). Mais comme ils doivent se lever tôt pour arriver au village de Bleu-Val avant midi, il faut se reposer le plus possible.

Bibiane Corbethau voyant que l'autre groupe était revenu. « Avez-vous fait ce que vous avez à faire ? »

Mirai confirma, mais entra aussi dans le vif du sujet. « Oui c'est bon j'ai donné mes instructions, mais avant que vous vous reposez. J'aimerais en savoir plus sur votre monde, notamment son organisation politique. En échange je vous parlerai du mien. »

Bibiane un peu gênée. « Maintenant ? Je n'ai pas encore eu le temps de remplir mon journal de bord.

Mirai. « Justement ! Vous pourrez rajouter ça dans votre journal une fois notre discussion terminée. »

Bibiane fut hésitante, mais elle accepta. « Bon très bien, assoyions-nous, nous serons mieux pour discuter. » Mirai et Bibiane s'assirent autour de la table où tous les objets qui avaient servi pour la prière furent enlevés.

Mais au moment où elles allaient entamer la conversation, un cri se fit entendre derrière la porte qui mène aux chambres. « Nan, je ne veux pas me coucher ! » C'était la voix de la jeune enfant qui les accompagnait.

On n'entendit tout de suite la voix de son père, visiblement énervé. « Kohana ! Ça suffit maintenant ! Il faut que tu dormes, demain on n'a de la route à faire. »

Sauf que la fille ne voulait rien entendre. « J'ai pas sommeil ! De toute façon on doit être réveillé, s'ils reviennent... »

Le père l'interrompit. « Et comment vas-tu t'enfuir si t'es à bout de force ? hein tu comptes faire quoi ? On ne part pas en vacances, on essaye de trouver un abri ! »

Kohana tenta une réponse. « Mais papa... ». Le père allait se mettre à hurler, mais Yuina rentra dans la chambre. « Heu, excusez-moi, mais est-ce que tout va bien ? »

Le père répondit d'un ton sec. « Oui ça va, tout va bien ! » Mais sa fille l'interpella. « Mademoiselle la kunoichi ! Dit à papa que ce n'est pas le moment pour dormir. »

Le père excédé voulu donnait une correction à sa fille, mais Yuina intervenant à de nouveaux. « Attendez laissez-moi faire. Tu ne veux vraiment pas dormir, c'est ça ? »

La petite fille fit un oui frénétique avec sa tête. Yuina répondit alors calmement. « C'est vrai qu'on ne peut pas t'obliger à dormir, si tu le veux pas. Mais ton père a raison, il faut que nous nous reposions, sinon on ne pourra pas continuer demain. Notre seisen a déjà fixé les tours de garde. Mirai-Seisen et Himawari feront la première partie de la nuit, moi et Ehô nous ferons la seconde partie. Pendant ce temps, comme moi aussi je n'ai pas sommeil, je vais juste attendre mon tour, mais je vais bouger le moins possible, je vais reposer mes yeux et surtout bien respirer pour être calme. Car il faut pour se battre : être réveillé, mais aussi être calme, car énervé on commet des erreurs. Et au combat les erreurs peuvent être fatales ! Tu comprends maintenant pourquoi nous devons-nous reposer ? »

Kohana de nouveau oui de la tête, mais cette fois-ci de façon bien plus calme. « Très bien, mais si ton père est d'accord, avant d'aller se coucher Ehô et moi, on pourrait faire une partie de Gemaki avec toi ? il a toujours un deck avec lui. En revanche, il ne faudra pas que ça dure longtemps. »

La petite fille sourit et regarda son père plein d'espoir. Il n'était en réalité pas tout à fait d'accord, notamment, parce qu'il avait peur que sa fille voudra après ça encore moins dormir. Mais si ça peut ramener le calme, c'est le prix à payer. « Si ça ne vous dérange pas, vous pouvez faire une partie, voir deux mais pas plus. »

Yuina. « Entendu, je dois retourner vers les autres, mais je ne serais pas long. En attendant vous pouvez faire la paix, il n'a rien de pire pour un groupe c'est l'absence de cohésion. »

Elle quitta la chambre, le père et sa fille s'échangèrent du regarde. Comprenant que c'était à elle de faire le premier pas, Kohana s'excusa la première. « Je suis désolée papa, pour avoir crier. »

Puis ce fut au tour du père. « Moi aussi, je suis désolé d'avoir levé la voix sur toi. Cependant, est-ce que tu as compris maintenant, que si je te demandais de te reposer, ce n'est pas pour t'embêter, mais que j'ai besoin que tu sois en forme pour demain ? »

Kohana. « Oui papa. » « Bon très bien, allez va au lit maintenant. » Il prit sa fille dans ses bras et la posa délicatement sur le lit qu'il avait préparé. En effet, pendant que les autres groupes étaient occupés, soit pour le débriefing ou pour leur prière. Ils avaient profité pour se laver les dents et nettoyer un peu leur visage marqué par le voyage (ils avaient pris leurs affaires de toilettes).

La petite Kohana fit une demande à son père, visiblement elle était un peu gênée de lui demander cela. « Papa ! Peux-tu chanter Yurikago no Uta (une berceuse traditionnelle) s'il te plaît ? Mais pas trop fort je n'ai pas envie que les autres me prennent pour un bébé. »

Le père eut un petit rire et dit en chuchotant. « C'est vrai que ça fait longtemps depuis la dernière fois que tu m'as demandé de chanter cette chanson. Ne t'inquiète pas je la chanterai doucement pour que les autres n'entendent pas. »

Pendant que le père se mit à chanter la berceuse, de l'autre côté se fut un soupir de soulagement. Ils avaient évité la catastrophe. La réaction de l'un et de l'autre n'était pas si surprenant. Après tous ce qu'ils ont traversés, leur nerf était à vif, la fatigue n'ayant évidemment rien arrangé. Mais heureusement Yuina avait trouvé les mots justes.

Mirai. « Bon où étions-nous ? Ah oui pouvez-vous en dire plus sur votre monde ? »

Bibiane Corbethau commença son exposé. « Par où commencer ? Je vais d'abord vous exposer le mode de gouvernance générale. Il existe une variété de régime politique, cependant, voici le modèle qui régit le fonctionnement de nos royaumes. À la tête d'un royaume il y a un roi, il est officiellement le souverain de tout le pays. Mais en fait il ne contrôle qu'un domaine limité dont la capitale, les autres provinces ont à leur tête des seigneurs, des comtes, des ducs ou des barons. Ils sont maîtres de leur province, c'est eux qui régissent les lois, sont les garants de la justice et lève des impôts. Même si théoriquement les lois royales sont supérieures aux lois provençales ou des coutumes. En échange de leur souveraineté sur ses terres, les seigneurs doivent prêter allégeance au roi, de l'aider en cas de guerre. C'est ce que nous appelons l'hommage vassalique, il arrive que les grandes provinces ont aussi des vassales sur leur territoire. »

Ehô. « Ça a l'air bien compliqué tout ça. »

Bibiane reprit ses explications. « Les principales puissances de monde sont les suivants, d'abord il y a notre pays le Royaume de Franskïasta, le Saint-Empire de Gyérme, l'Ibersque et nos pires ennemis les Westking. Il existe à peu près encore une dizaine d'autres royaumes, mais ce sont les principaux royaumes qui sont fidèles au Pape. »

Mirai. « Fidèles, que voulez-vous dire par là et qui est ce Pape ? »

Bibiane. « Le Pape et le chef spirituel de notre religion, lui et les évêques qui sont en communion sont les gardiens de la foi. Ils sont les garants contre les hérésies, ils peuvent réunir des conciles pour décréter en matière de foi et de mœurs et condamné l'erreur. Il est lui-même à la tête d'un royaume, de taille modeste certes, ce sont les États Pontificaux. Plutôt à l'Est de notre monde il y a les royaumes schismatiques, ce sont des royaumes où il y a encore quelques siècles était fidèle au Pape. Mais ils ont rompu les liens avec nous, car il refusait sa primauté sur les autres patriarches. Pour eux cette primauté était purement honorifique. Il y a principalement les Principautés Rusk et l'Empire Oriental. L'empire oriental est le descendant direct d'un antique empire qui contrôlait toute la mer intérieure. Mais cet empire s'est effondré, la partie occidentale fut entièrement détruite, envahie par des peuples barbares qui sont nos ancêtres. La partie orientale de l'empire a quant à lui subsisté, malgré quelques tentatives pour restaurer l'Empire, il ne reste plus qu'aujourd'hui que quelques provinces entourant sa capitale. L'Empire Oriental est directement menacé par le Califat Oghomanes, un peuple venu de l'Est, ils suivent une autre religion qui prétend établir la véritable révélation. Ensuite il y a les Sultanats Aratïe, les Aratïe et le peuple d'où est originaire le prophète de cette religion. Comme vous pouvez vous vous en douter, il y a une très grande rivalité entre ces trois blocs. Voilà une idée générale de notre monde, depuis l'attaque qui a tué un tiers de la population mondiale en une nuit, nous avons mis nos différences politiques et religieuses de côté pour combattre ce que vous appelez les Ôtsutsuki. »

Mirai. « Je vois, il y a encore quelques points que je n'arrive pas à saisir, mais cela est plus lié à nos mentalités respectives qui sont différentes. Si j'ai bien compris la différence religieuse provoque un certain nombre de conflits entre vos nations, alors que chez nous à part quelques sectes, nous sommes plutôt tolérants avec les croyances d'autrui. Il n'est pas rare que plusieurs fidèles de différentes religions prient ensemble dans un même temple. »

Bibiane. « En effet pour nous cela est impensable, je n'ai jamais prié dans une mosquée ou une synagogue, de même ce qui prie à la mosquée ne prit pas dans une église. Notre Dieu ne supporte pas l'idolâtrie, or prier pour une divinité qui n'est pas Dieu ou avec des hérétiques ou des infidèles est un acte d'idolâtrie. Mais maintenant à votre tour de parler de votre monde.

Mirai fit un exposé du monde ninja, elle présenta les cinq grands pays et les cinq villages ninjas. C'est interlocuteurs ont compris que les Kages étaient des vassaux des seigneurs. Mirai tenta de leur expliquer que ce n'est pas aussi simple que ça. Elle expliqua aussi la Quatrième Grande Guerre Ninja, mais pas plus de ce qu'on pouvait lire dans les manuels d'histoire. Bibiane nota ces informations dans son carnet de bord et la première ronde de garde prit position. Cette discussion a permis d'entamer un rapprochement.

La discussion a permis de lever un peu le voile sur la situation géopolitique des deux mondes. Cependant, cela n'a pas levé la méfiance que certains membres des deux groupes vis-à-vis de l'autre. En effet, Ehô ne leur fait absolument pas confiance et Herménégilde ne croit pas à l'explication donnée par Mirai au sujet du Byakugan et de sa possession par Himawari.

Mirai quant à elle estima que le tour de garde devait commencer. « Bon, Ehô et Yuina, allez vous reposer. Quant à vous Herménégilde et Clotaire, veillez nous suivre. »

Mais Herménégilde voulut signifier son titre de noblesse. « Appelez-moi Comte d'Erntoise s'il vous plaît. Je suis membre de la noblesse tout de même. »

Mirai ne se laissant pas impressionner. « Sauf que, Monsieur le Comte, si vous voulez que je vous parle avec respect, vous devez avant l'obtenir. Mais puisque vous abordez le sujet, j'aimerais que vous vous adressez à moi par mon titre, à savoir celui de capitaine. Me suis-je bien fait comprendre ? »

Bibiane recadra également son frère. « Bruder! Muss ich Sie daran erinnern, dass wir Fremde in ihrer Welt sind und nicht umgekehrt? Wir müssen sie zuerst respektieren. »

Mais aussi son ami Clotaire rajouta. « Immer das letzte Wort sagen, aber vergiss nie das letzte Wort mit einer Frau, und einer Militärfrau. Ein Rat legt dich rein, mein Freund, es sei denn, du willst dich dem Zorn deiner Schwester stellen, zusätzlich zu dem des Shinobi. » Il se mit à rire.

Mirai imperturbable. « Suis-je clair ou pas ? »

Herménégilde a contrecœur. « C'est très clair, Capitaine Mirai ! »

Ehô tenta d'étouffer son rire, voir cette grande-gueule se faire remettre à sa place était assez jouissif.

Mais Mirai ne supporter plus le moindre désagrément. « Bon vous deux ! Allez rejoindre Rui et Kohana. Je veux que vous soyez au taquet quand ce sera à votre tour de monter la garde. »

Ehô et Yuina d'une même voix. « Bien Mirai-Seisen ! » Ils partirent tous les deux en direction de la chambre. « Quant à nous, sortons ! Il a cessé de pleuvoir, donc on sera mieux à l'extérieur pour surveiller les environs. Après vous Monsieur le Comte. »

Herménégilde obéit, mais avec mauvaise humeur (même si depuis le début il est comme ça, à croire qu'il est né comme ça). « À vos ordres Capitaine Mirai ! »

Himawari, Mirai, Herménégilde et Clotaire sortirent du refuge. Pendant ce temps Yuina ouvrit délicatement la porte de la chambre et dit à voix basse. « Kohana c'est nous... »

« Chut ! » Fit son père avec son doigt devant sa bouche pour demander le silence. « Elle s'est endormie ! La crise de tout à l'heur était bien due à sa fatigue. »

Yuina répondit, mais avec une voix encore plus basse. « D'accord, tant mieux elle a besoin de dormir. Nous aussi on va se reposer. »

Monsieur Rui les rejoignit et demanda. « Vous êtes sûrs que ça va aller ? »

C'était cette fois-ci Ehô qui répondit. « Ne vous inquiétez pas, avec Himawari aucune chance que l'ennemi nous prenne par surprise ! »

Rui. « Si vous le dîtes, je vous crois ! Mais votre coéquipière est-ce que ne se serait pas la sœur d'Uzumaki Boruto ? »

Ehô répondit, mais avec méfiance et agacement. « Si, pourquoi vous avez quelque chose contre ça ? »

Rui voulant éviter tout malentendu. « Non, je n'ai rien contre ça. Je voulais juste savoir, c'est du chiqué cette histoire de désertion ? »

Yuina ne comprenant pas ce que voulait dire le père de Kohana. « Qu'est-ce que vous voulez dire ? »

Rui essayant d'être plus clair. « Ben... que Boruto n'a pas réellement déserté le Village de Konoha, il doit... je ne sais pas, mais il doit du genre, accomplir une mission secrète ? Mais il n'a pas pu devenir un criminel. »

Ehô et Yuina comprirent alors ce que voulait dire Rui. C'est Ehô qui répondit. « Il n'est pas vraiment devenu un criminel, mais il a bien déserté le Village. »

Rui. « Je vois, mais pourquoi ? J'ai entendu dire qu'il se transformait en monstre, c'est vrai ? »

Ehô. « On ne sait pas, mais il paraît en effet que c'est à cause d'une malédiction, ou quelque chose dans le genre. En tout cas ce serait bien les Ôtsutsuki qui en sont la cause. Pour Himawari ce fut très difficile ! »

Rui. « Pourquoi ça ? »

Ehô. « Car en plus d'avoir vu son frère devenir un déserteur, elle a assisté à l'agonie du septième Hokage. Mais le pire, c'est que pendant cette période, un certain nombre de villageois se sont mis à calomnier Naruto. »

Rui abasourdi en entendant cela. « Ce n'est pas vrai ! Comment peut-on cracher sur le héros de la Quatrième Grande Guerre ? »

Yuina répondit à la question, mais elle sembla désolée de ça. « Certains ont accusé Naruto d'avoir mis le Village en danger volontairement, pour pouvoir protéger son fils. Pour eux Boruto aurait dû être enfermé dans une prison haute sécurité. Le fait de l'avoir laissé libre était de la folie et de l'inconscience. »

Rui scandalisé par ce qu'il vient d'entendre. « Ce ne sont que des misérables ! Il y a presque deux ans, j'ai rencontré un villageois provenant de Katabami Kinzan. Il m'a raconté que, à une époque son village était entre les mains d'un ninja déserteur venant du village de Kiri. Il y faisait régner la terreur, il m'a raconté qu'il enterrait vivants tous ceux qui lui résistaient. »

Yuina choquée par de telles méthodes. « Mais c'est horrible ! »

Rui poursuivit son histoire. « Mais Naruto quand il avait votre âge, lui et ses amis ont réussi à vaincre le ninja déserteur. Celui qui m'a raconté cette histoire à louer bien sûr son courage, mais aussi sur le fait qu'il a convaincu les villageois de ne pas céder à la vengeance contre les partisans du ninja déserteur. Alors tout ce qu'ils lui font la morale, qu'il est au moins le quart de son courage et de sa générosité. Quant à son fils, Kohana était trop petite pour s'en souvenir, mais moi je me souviens que, si notre village a pu sortir presque indemne avec l'histoire du pont, c'est que Boruto et ses amis ont pu vaincre les crapules engagées par Bleu-Val. Alors je ne laisserai personne dire que c'est un monstre à enfermer ! »

Ehô. « Alors avant qu'on soit à Konoha, dis ce que vous venez de dire à Himawari. Même si après la mort de l'Hokage, les rumeurs ont cessé, elle s'est que malheureusement les gens ne pensent pas moins. »

Pendant ce temps à l'extérieur du refuge.

« Mirai-Seisen, je crois avoir repéré quelque chose par là. Je vais jeter un coup d'œil. » C'était Himawari. Cependant, sa voix était mal assurée. Cela est dû au fait que c'était un mensonge pour pouvoir s'éloigner du reste du groupe un moment. Elle aurait dû utiliser le Byakugan pour rendre son histoire un peu crédible.

Mirai savait ce qu'elle avait en tête. « Ah oui ! va donc vérifier ce que c'est, mais ne tarde pas trop. » Himawari fit un immense bond et disparu sans laisser de traces, hormis des bruits de feuillage.

« Vous la laissez partir comme ça ? » Demanda Herménégilde avec une tonalité qui traduisait plus la défiance que l'étonnement.

Mirai avec un ton sec. « Elle sécurise le secteur ! Vous ne faites pas ça quand vous établissez un campement ? »

« Bien sûr que si, je ne faisais que poser une question. » Répondit ce dernier.

Himawari une fois hors de portée des oreilles et des regards indiscrets. Elle pointa son regard vers la direction où se trouvait à peu près son village. Elle joignit ses mains, s'inclina légèrement, se redressa et tapa deux fois dans ses mains, elle les garda jointes et commença sa prière. « Papa, Oncle Neji, Grand-Oncle Hizashi, Grand-Père Minato, Grand-Mère Kushina, et toi la maman de ma mère et de ma tante. Je vous prie de m'aider à accomplir cette mission. Aidez-moi à être aussi courageuse que vous, aidez-moi à prendre les bonnes décisions et que je puisse aider mes compagnons. Protégez-les eux aussi. Je compte sur vous, à bientôt. Je vous aime ! »

Elle s'inclina une dernière fois et posa son manteau imperméable au sol, pour s'asseoir en tailleur dessus et ainsi pouvoir se concentrer. Elle réussit à rentrer dans son esprit, elle entendit alors une voix grave derrière elle. « J'ai déjà vu des tas d'imbéciles, mais lui en tient une couche. Même ton père n'osait pas faire ça et pourtant lui aussi pétait plus haut que son cul. »

« Kurama ! » Gronda Himawari en se retournant. Elle vit derrière une grille, l'immense renard à neuf queues. Il était allongé comme s'il était sur un canapé, et la regardait avec un air amusé.

« Pardon ! C'est vrai que je ne dois pas te révéler, que c'était un idiot, vantard et foncer tête baissée. Oups ! » Dit-il en rigolant.

Himawari avec un faux air exaspéré. « Toi alors, tu ne changeras jamais ! »

Kurama prit cependant un air sérieux et dit. « Bon allons y, je ne peux pas communiquer avec les autres sans ton n'aide tant qu'on n'aura besoin du sceau. »

« Tu veux dire plutôt, tant que j'aurais besoin de ce sceau. » Répondit-t-elle avec une once de tristesse.

Kyûbi savait pourquoi elle disait ça. Il préféra ne pas réagir là-dessus et revenait à l'essentiel, tout en rajoutant une touche d'humour. « Aller concentre-toi, la situation est grave ! Donc, évite d'appeler Shukaku, le pauvre, il ne saura pas quoi faire sinon. »

Himawari cette fois-ci réellement exaspérée. « Vous pourrez arrêter de vous chercher des noises vous deux ? »

Kurama. « Ça dépend, toi est-ce que tu peux t'arrêter d'écrire tes poèmes à l'eau de rose ? Notamment, quand tu penses à Kawaki ou Inojin. Oh, Kawaki, pourquoi es-tu Kawaki ? »

Himawari devenant aussi rouge qu'une tomate et agitant ses bras dans tous les sens. « Mais qu'est-ce que tu racontes ? Ce n'est pas vrai voyons, et puis tu m'as dit que tu respecterais ma vie privée. »

Kurama. « Pour ça, évite de lire tes poèmes à voix haute quand tu te crois seule à la maison. Mais bon rassure-toi je ne te raconte pas ce que faisait ton père en pensant à Sakura, à l'époque où il était amoureux d'elle, c'était largement moins poétique. »

Himawari. « Kurama, tais-toi ! » Reprenant son souffle. « Pourquoi chaque fois qu'on se parle tu n'arrêtes pas de m'embêter ? »

Kurama. « C'est facile de dire ça, tu es bien pire avec Ehô ! Bon allait redevenons sérieux. »

Himawari tenta bien malgré tout de se concentrer à nouveau. Mais si Kyûbi n''arrêtait pas de la taquiner, cela n'allait pas être facile. Après quelques instants de concentration, une voix commença à se faire entendre. « C'est toi foutu renard ? »

Pas de doute c'était la voix de Shukaku. Himawari se mit à crier. « Oui c'est nous ! Il se passe quelque chose de grave ! Il faut que tu... »

Mais elle fut interrompue par l'arrivée d'un être étrange, quand tel se retourna, elle vit un être géant. L'être avait la tête et le buste d'une très belle femme et le corps d'un oiseau. Elle était aussi grande que Kurama quand celui-ci est debout. Elle les fixait attentivement et plissa ses yeux comme pour examiner des créatures microscopiques.

Kurama cria à Himawari. « Hima, coupe la connexion, vite ! »

Himawari ouvrit ses yeux et reprit son souffle, comme si elle sortait d'un cauchemar. Elle était de nouveau assise sur l'herbe. « C'était quoi ça ? »

Elle entendit en elle la voix de Kurama. « Aucune idée ! Mais en attendant, vaudrait mieux renoncer et essayer plus tard. Sinon cette chose risque de découvrir notre position. »

« Entendu, mais ça risque de ne pas arranger nos affaires. Allons prévenir Mirai. » Elle se leva, repris son manteau et fit un bond en direction du refuge.

Une fois de retour sur place, elle raconta tout à sa cheffe d'équipe. « Comme si on avait besoin de ça. Bon on fera avec. » Elle regarda en direction des deux étrangers. « Vaut mieux ne rien dire. »

Il se remit à pleuvoir, alors les deux kunoichi s'abritèrent sous le porche du refuge, là où se trouvaient les deux guerriers de l'autre monde. Le chevalier regardait de travers les ninjas, mais le guerrier Clotaire regardait d'un air pensif une photo qu'il tenait entre ses mains. C'était lui qui était le plus proche. Après quelques instants de silence, Himawari voulut entamer la conversation. « C'est une image de quoi ? »

C'est Herménégilde avec le ton le plus désagréable possible. « Cela ne vous regarde pas ! »

Mais apparemment, son ami Clotaire commençait lui aussi à être agacé par l'humeur d'Herménégilde. « Du nervst hier wirklich ! Sie wollte wissen, was das Foto ist ? »

Après que son ami fit oui de la tête, il fit alors signe à la jeune fille de venir et montra la photo. On y voyait un groupe d'enfants âgés entre huit et dix ans, ils portèrent des habits blancs, plus précisément des aubes et les filles en supplément un voile transparent sur leur tête. Au milieu il y avait un homme d'un certain âge, environ la soixantaine. Il avait une crosse à sa main droite, un manipule qui pendait sur sa main gauche, une mitre sur la tête ainsi qu'une chape de couleur rouge. C'était un évêque, même si pour Himawari, cet homme pouvait être n'importe qui. Clotaire désigna avec son doigt une jeune fille blonde se situant à gauche de l'évêque. « Elle... c'est... ma petite-sœur Faustine. Le... garçon... a... côté, c'est... le petit-frère de... l'autre idiot, lui s'appelait Roland. »

Clotaire essayait de communiquer avec Himawari. Mais il avait du mal, il avait un vocabulaire bien trop limité et devait chercher en permanence les mots qu'il voulait dire. Au point que c'est Herménégilde qui reprit le relais. « Cette photo date juste avant l'attaque. Faustine et Roland ainsi que leurs amis recevaient leur confirmation par l'évêque. C'est l'homme qui est au centre de l'image. »

Himawari. « Je vois, que leur sont-ils arrivés ? »

Herménégilde. « Ils sont soient morts ou soient enlevés, ce fut le cas pour sa sœur et mon frère ainsi que d'autres de leurs amis. »

« Je suis sincèrement désolée. » Dit-elle avec sincérité.

Clotaire. « Roland... très timide, comme... son frère. Faustine l'a aidé à.... se faire... des... amis. Ma soeur, comme ma mère... c'est... une... femme à poigne... avec mauvaise humeur. » Il se mit à rire, mais c'était un rire triste.

Himawari remarqua malgré la pénombre que les yeux de Clotaire et d'Herménégilde changèrent de couleur. « Dites c'est normal que vos yeux changent de couleur en ce moment ? »

Herménégilde. « Oui, chez nous les yeux changent en fonction de notre humeur, les espions doivent suivre un entraînement spécial pour éviter cela. » Ensuite il expliqua à Clotaire ce que voulait Himawari.

« Je vois ! En tout cas, je peux vous assurer que je déteste les Ôtsutsuki. À cause d'eux, j'ai perdu mon père et peut-être mon frère, et mon monde a peur qu'ils reviennent. Donc j'aimerais que vous cessiez de me regarder comme si j'étais l'un d'eux. » La dernière phrase d'Himawari s'adressait à Herménégilde.

Il ne répondit rien, mais il traduisit pour Clotaire. Celui-ci répondit. « Je te crois ! » avec un sourire.

Il ne se passa ensuite rien de significatif, vers une heure du matin, Mirai estima que c'était à l'autre équipe de prendre le relais. Le premier groupe rentra à l'intérieur, Himawari entra dans la chambre et réveilla sans trop de bruit ses coéquipiers. Après leur avoir résumé ce qui s'était passé, elle les salua et se mit à son tour au lit, pendant qu'ils allaient prendre leur tour de garde.

Rui le villageois était allongé sur un lit à côté de celui de sa fille, il dit à voix basse à Himawari. « Tes amis m'ont expliqué ce qui est arrivé à ton frère. Je trouve ça horrible de colporter des rumeurs aussi monstrueuses. Sache qu'ici à Verte-Rive tout le monde le respecte, lui et ses amis n'ont pas hésité à sauver notre cheffe, ton frère est un mec bien. »

Himawari lui répondit avec un sourire. « Je le sais, mon frère est une tête brûlée, et qui a souvent mauvais caractère. Mais il a le cœur sur la main. Il est toujours prêt à aider les autres. Mon frère est fort et courageux, même si, il n'aime pas être comparé à lui, il est un peu comme notre père. Il en fait qu'à sa tête, il ne s'occupe pas de ce que les autres pensent de lui, mais lui il pense aux autres. Un jour, je le ramènerai au village, même par la peau du cou s'il le faut. »

Rui avait un petit rire. « En tout cas, vous avez la même détermination tous les deux, tu dois aussi exaspérer tes coéquipiers. Je me souviens que la fille du groupe n'arrêtait pas de le rappeler à l'ordre. Mais, vous deux vous n'abandonnez jamais, ça se voit. »

Himawari. « On a hérité de la volonté de nos parents, ma mère et mon père n'ont jamais abandonné. C'était leur Nindô ! »

Rui. « C'est aussi le tien ? » Elle ne sut pas quoi répondre. Après quelques secondes de silence, elle répondit. « Oui, enfin je crois. Mais, il faut que je me repose, demain, il faut encore marcher. Bonne nuit ! »

Rui. « Oui, tu as raison, je ne t'embête plus. En tout cas merci pour tout, sans vous je ne serais ce qu'on serait devenues ma fille et moi. Bonne nuit ! »

Elle ne répondit plus rien et se retourna pour essayer de dormir un peu. Elle n'avait pas l'impression d'être une si grande aide que ça. Mais ce sentiment ne date pas de cette mission, elle a cette sensation depuis les événements d'il y a deux ans.


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Myriam, une jeune femme ambitieuse, mariée à Malick. Leur amour semble solide, mais un manque cruel dans leur vie les ronge. De l'autre côté, Lamine...