REVENGE ME

By franoneil_

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Elle était la lumière, maintenant elle ne broie que du noir. Ils l'ont tué de l'intérieur avec leur paroles... More

NDA
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01. Sorry, I'm back
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06. Najmati
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By franoneil_



Rosália

Lundi.

Le moment pour moi de retrouver ma cage de verre qui n'est autre que mon bureau. Après ce vendredi soir mouvementé, je me demande comment les retrouvailles se feront face à mes collaborateurs, je sens déjà les regards de haine ou d'admiration tout dépend de leur camp choisi.

Comment va Owen ?

Non à vrai dire je m'en fou.

Je suis fière de mon cou et du travail accompli par Yoona, rien de tout cela n'aurait été possible sans elle. L'idée d'inviter sa femme venait d'elle et la satisfaction de le voir courir et s'agenouiller devant son ex épouse, était d'une pure joie. Les journaux ne parlent que de ça, malheureusement pendant qu'ils seraient sous les feux projecteurs, l'auteur de cette supercherie devra rester secrète.

Dieu merci je n'aime pas le flash des caméras en pleine face et les pointages de doigt à chaque coins de rues.

Je suis face à l'entrée de cette tour de la terreur où se loge tous mes anges déchus, sourire vainqueurs aux lèvres nullement honteuses. En franchissant les barrières de cet enfer, les chuchotements et les regards inquisiteurs commencent déjà.

S'ils savaient que ce n'était que le début..

Je marche déterminée vers l'ascenseur puis rentre à l'intérieur. Alors que j'allais m'avancer pour faire le code, un homme prit l'initiative à ma place.

–Désolé mais tu ne vas pas dans ton bureau ce matin Reyes.

Naël Berry.

Je croise les bras contre ma poitrine et la regarde un sourcils haussé.

C'est la fin de ma vie. Si je meurs dites à Bieber que c'était lui que j'étais censé épouser.

–Et je peux savoir en quoi je te ferais l'honneur d'être en ma présence ?

–Ne soit pas si modeste, répond-il sarcastique, ce n'est pas par choix que je suis là.

L'ascenseur s'arrête enfin au cinquième étage et je vois rouge. C'est celui de Zelmati.

Non par choix, je suis de prêt Naël qui m'embarque dans une salle de réunion déjà remplie de mes terreurs nocturnes. Ils sont positionnés devant moi, leur regard perçant dans ma direction. La pièce qui était remplie de leur voix se fit silencieuse à mon arrivée, on dirait qu'un fantôme venait d'apparaître devant eux.

Malgré le fait que tous soient concentrés sur moi, seul un attire mon attention. Lui. Alors que les autres attendaient sûrement quelque chose de ma part, comme des explications, j'échangeais un regard avec Zacharia qui avait un rictus provocateur aux lèvres.

Je ne savais pas vraiment pourquoi son regard était si joueur mais c'est lorsqu'il prit la parole que je compris.

–Au vu de la situation, commence-t-il toujours concentré sur moi, Rosália à gentiment accepté de réparer sa bêtise.

Ah oui  ?

–Ne me regarde pas comme ça Najmati. Tu vas tout simplement organiser une nouvelle soirée d'inauguration comme tu as gâché l'autre.

J'ouvre les yeux en rond totalement choquée. Je peux jurer, ne jamais avoir dit ça. Owen me défit du regard un sourire qui veut dire "dans tes dents salope" ce par quoi je lui répond d'un regard noir.

–Je suis avocate et non prestataire de service.

–Laisse-moi finir. En plus de ton dossier en cours sur l'affaire Mccartney, tu seras aussi l'avocate se chargeant de la signature en cours sur la fusion entre l'entreprise d'Owen et nos nouveaux associés.

–QUOI ? crions au même moment Zelmati et moi.

–C'est toi qui devait t'en charger Zach fait pas le con !

–Rosália est une très bonne avocate, elle saura vous arranger.

Effectivement je suis forte dans mon domaine mais dans celui qui est de supporter ce gros con arrogant, j'en doute.

–Elle risque de brûler mon contrat !

Un rictus provocateur prit place sur mes lèvres.

–Mais en voilà une bonne idée, pour une fois que nous sommes d'accord !

Il me dévisagea d'un air de dégoût tandis que je le regardais avec un faux sourire innocent. Je crois ne pas trop avoir le choix, Zacharia ce traître à l'air bien déterminé à me rendre la vie difficile voir même impossible. Je me dis que si je dois seulement en supporter un j'arriverais à survivre, et cette proximité pourrait m'aider à encore plus le nuire.

Restons positive, Rosália.

–Nelya et toi devrez aussi apprendre à vous côtoyer. Étant donné qu'elle travaille en tant que responsable RH dans l'entreprise de Zelmati, la paperasse se fera avec elle.

Je me pince le bras voulant à tout prix savoir si je ne rêvais pas.

–C'est donc à ça que ressemble l'enfer. Chuchotais-je.

Nelya n'a pas prononcé un mot et a le regard rivé vers ses mains gênées. Je ne fais même pas attention à elle et me concentre sur mon patron, qui n'a fait que de me planter des couteaux dans le dos depuis le début de cette réunion improvisée. Mais quel connard, ma parole !

–Le supplice est terminé puis-je disposer ?

Un silence se fit entendre alors je compris que c'était enfin la fin. Je prends mes jambes à mon cou et me dirige vers la sortie mais avant que je ne puisse franchir le pas de la porte, Zacharia reprend de plus belle.

–En réalité non, il reste une dernière petite chose.

Je fais volte face et attend qu'il dédaigne enfin m'apporter le coup de grâce.

–Nina t'aidera pour l'organisation de cette soirée.

J'en ai ma claque, j'me casse.

Sans rien de plus, je sors d'ici le cœur lourd et les muscles tendus. Je vais devoir me taper les gens que je déteste le plus  et collaborer avec eux. Mais si vous pensez que cela affectera mon travail, il en est hors de question. J'ai travaillé tellement sur ma carrière et sur moi-même que ce n'est pas qu'un minable travail d'équipe qui me fera flancher.

Au contraire, je vais en profiter pour rendre leur vie insupportable.

Durant mon petit trajet de l'ascenseur jusqu'à mon bureau je n'ai que de réfléchir à tout ça et malgré ce masque impassible que je me force à porter chaque jour, cette situation m'angoisse. Me retrouver dans la même pièce que ceux qui ont été la raison de ma descente aux enfer reste compliqué.

En arrivant dans mon bureau je ne m'installe pas directement derrière le plan de travail mais me pose sur le fauteuil de mon mini salon afin de me vider la tête. Je la prends entre mes mains et ferme les yeux tentant de contrôler ma respiration sentant la crise d'angoisse arrivée. Mes yeux commencent à me piquer, mauvais signe sachant que tout le monde pourrait me voir en ce moment de faiblesse. Et je refuse que cela arrive.

Une femme forte cache toujours cette sensibilité. Ne pas l'exposer est comme bâtir une forteresse autour de son cœur afin de ne pas laisser l'ennemi rentrer, mais tout à un prix. Me protéger m'a aujourd'hui rendu solitaire sans pour autant me guérir complètement, la seule différence est que je ne souffre plus de leurs actes mais des miens.

Je reprends mes esprits et sèche férocement la larme qui perle le long de ma joue. Je ne pleurais plus pour eux et je m'en était faite la promesse. Je me relève de mon fauteuil la tête haute et les épaules droites comme si de rien n'était puis me concentre sur mes tâches.

***

Cette affaire de Tony Mccartney est bien plus compliquée que je ne le pensais. Il ne laisse aucune trace, aucunes preuves. C'est la parole de ces deux pauvres femmes face à cet enfoiré.

–Salut Cara j'aurais besoin que tu viennes dans mon bureau s'il te plaît. Prends tes affaires, tu vas rester avec moi toute l'après-midi. Dis-je rapidement au téléphone et raccroche sans attendre une réponse.

Quelques minutes plus tard, voilà arrivée la petite blonde au tailleur parfait pour les courbes de son corps et ses cheveux blonds plaqués laissant une vue sur son visage angélique. Maquillé très légèrement et le regard lumineux, cette femme inspire la vie et la joie. Ce qui contraste beaucoup avec moi, mes cheveux brun bouclés sauvagement relâchés sur mes épaules et ma peau bronzée. Elle est la positivité et je suis son contraire. Seuls mes yeux peuvent garder en moi cette partie de clarté, d'un vert marronné,  ils sont la partie préférée de mon corps. 

Je la laisse s'installer sur le fauteuil du salon et la laisse faire, je veux voir son potentiel si nous venons à travailler ensemble je dois apprendre à la connaître.

–Tu as quelque chose ? Demandais-je à Cara après une heure sans un mot.

–Je crois oui !

Je me dirige vers elle et me positionne par-dessus son épaule afin de voir les nouvelles.

–Il y a eu plusieurs plaintes envers lui qui n'ont mené à rien, des femmes se sont plaintes de son comportement violent et trop avenant dans un bar, le Mini Bar SF à Divisadero Street.

–Pourquoi ces plaintes n'ont pas été prises en compte ?

Avant que Cara puisse me répondre mon patron entra dans le bureau.

Donc toquer n'est pas dans le règlement intérieur du "patron connard", je vois.

La blonde et moi même avons maintenant le regard fixé sur l'homme ayant fait interruption en pleine discussion importante. Un sourcils haussé et le regard meurtrier de mon côté tandis que Cara l'admire un petit sourire aux lèvres.

–Je dois te parler de cette fusion.

Je lève les yeux au ciel et lâche un souffle d'agacement. Parle tout seul, jm'en fou.

–J'ai quelque chose d'important à régler d'abord.

Il jette un œil à Cara et les dossiers posés sur ses genoux et comprend de quoi je parle. Son regard se concentre sur moi une nouvelle fois mais il ne lâche tout de même pas l'affaire.

–Je dois quand même te parler car la nouvelle date de cette soirée est sortie.

–Très bien, je capitule, Cara continue tu fais du très bon travail je serais là dans 5 minutes.

Zach me laisse passer et n'oublie pas de me dévorer du regard de manière désinvolte.

–Je suis déçu que tu ne veuilles pas rester plus de 5 minutes avec moi Rosá.

–J'ai déjà la nausée alors que nous n'avons même pas commencé.

Il rit d'un rire rauque ne me laissant pas indifférente. Nous arrivons enfin à son bureau juste en face du mien où nous pouvons voir Cara se tuer à la tâche, je l'aime bien cette fille.

Il se positionne devant moi, c'est-à-dire, face à son ordinateur. Nous nous fixons pendant de longues minutes intensément, oubliant la raison pour laquelle je suis ici. Si le bureau n'avait pas été entre nous deux, je me demande bien ce qui se serait passé.

Il se racle la gorge et détourne le regard, me laissant une vue sur son profil parfaitement tracé et sa mâchoire contractée.

–La date de la soirée d'inauguration aura lieu dans une semaine.

Pardon ?

–Tu veux que je crée un contrat et organise une soirée en une semaine, sachant que j'ai un dossier important en cours ?

–C'est pour ça que tu ne seras pas seule. Nina a une agence d'événementiel réputé à San Francisco, je te donnerais l'adresse pour t'y rendre. Elle attend ta présence au plus tard demain fin d'après midi.

J'expire déjà saoulé. Pourquoi moi ?

–Naël vous trouvera un lieu adéquat pour la soirée, étant agent immobilier il connaît la ville et ses architecture par cœur. Je vous laisserais gérer ça ensemble.

Va te faire foutre, Al Amrani

–Pourquoi moi ?

–Vu ce que tu as fait vendredi, tu dois te faire pardonner.

–Et si j'ai pas envie ?

Il arrête tout mouvement et se redresse sur sa chaise, les coudes posés sur son bureau et ses mains croisées laissant apparaître les veines de ces dernières.

–Ça je sais bien Najmati, je fronce les sourcils à ce surnom que je ne comprends pas, mais si tu veux pouvoir te rapprocher d'eux il faut bien commencer quelque part ?

Je plisse les yeux face à son sous-entendu, et s' il avait compris mon retour à San Francisco ?

–Pourquoi je voudrais être avec eux ?

–Pourquoi t'ai-je embauché ?

Oh, merde.

Son sourire s'élevant à la commissures de ses lèvres me montre bien qu'il est au courant de tout. Je reste sur mes gardes et n'avoue rien au cas où il me ferait du bluff. Je ne peux faire confiance à personne à travers ces mûrs de verre.

–Parce que je suis une excellente avocate ?

–Une avocate avec de la rancœur.

Ma poigne autour de mes cuisses se fait plus ferme et suffocante. Je ne baisse pas les yeux et me lance dans une bataille de regards avec mon patron qui en sait trop. Il n'était pas dans mes plans que l'homme que j'ai autrefois aimé soit mon supérieur au courant de ma supercherie.

Je met fin à cet échange et me relève sans un mot. L'air se fait bien trop rare et malgré les mûrs transparents illuminant la pièce dans son entièreté j'ai l'impression que celle-ci est plongée dans l'obscurité. La nôtre

Il n'a rien oublié de notre dernière discussion, après huit ans..

Je lui tourne à présent le dos et fait enfin un pas vers ma liberté mais il me stop net avec ces dernières paroles.

–Je ne te laisserais pas faire quelque chose que tu risques de regretter Rosá. Je n'ai rien oublié mais je ne prendrais pas le risque de te perdre une dernière fois.

Je ferme les paupières afin de ne pas laisser les larmes de colère mélangée à la tristesse prendre le dessus. Ma respiration est plus saccadée et ma main qui maintient encore la poignée se fait fébrile.

–Venge toi Najmati, mais ne te perds pas.


****

HEHE coucou mes loulous!!
J'espère que ce chapitre vous a plu et que vous allez bien?
Moi j'aime tellement le nouveau petit surnom, je sais pas si certains savent la signification mais elle est particulière...
Vous le saurez prochainement..

Nina, Naël, Nelya..Sa risque d'être chaud pour eux bientôt...

Je vous laisse sur ça, merci pour tout le soutient en tout cas, ça me touche énormément !
J'espère aussi en voir certains en avril :))

Bisous bisous
Fran  <3

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