Soukaina : L'exception à la r...

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Je suis une jeune fille de 16ans qui vit comme les autres avec ses deux frères et sa sœur et qui est confront... More

Chapitre indépendant
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44

Chapitre 16

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Salam aleykoum / Coucou

Journal de Soukaina...

Résumé :

Il démarre et on les suit discrètement, au bout de 2/3 rues on comprend qu'ils vont à Lucien Noël, donc on prend une autre rue pour faire genre de pas les suivre puis on les rattrape sur une grande rue.

Ils prennent à droite en direction de Lucien Noël, c'était sûr !! On prend aussi cette direction mais on veille à s'arrêter en dehors de la cité.

Wassim : vas-y descend et va la suivre pour voir.

Moi : vas-y j'y vais.

Je me dépêche de descendre, je marche vite mais avec une allure naturelle tout de même, j'envoie un message à Hayat pour lui dire qu'il se pourrait que je doive prétexter que je dois aller chez elle.

Je la vois descendre de la voiture et aller avec Rayan voir Serhat et Faycal, ils sont en train de discuter, puis je l'ai vu partir et monter dans un bâtiment.

Elle habitait donc bien ici, je m'empresse d'appeler Wassim quand j'entends des pas derrière moi.

Je me retourne et je vois le mec de la dernière fois...

Lamine.

                                       {•16•}

Je le regarde en arquant un sourcil en attendant de savoir ce qu'il voulait, il me regarde en souriant, pas un sourire bizarre, un sourire bienveillant mais je n'arrive pas à croire à sa gentillesse.

Peut-être que je me trompe... mais vaut mieux prévenir que guérir.

Moi : quoi ?

Lamine : salam.

Moi : salam.

Lamine : tu vas bien ?

Non depuis que tu es là mais bon je vais rester courtoise.

Moi : Al Hamdoulillah.

Lamine : le « et toi » il est en option ?

Moi : ouais.

Lamine : je vois.

Moi : tu as fini ? Je n'ai pas que ça à faire.

Lamine : t'es venue voir Hayat ?

Moi : ouais et déjà de quoi je me mêle ?

Lamine : tranquille arrête d'être sur la défensive.

Moi : je ne te connais pas, tu crois je vais taper la discussion avec toi ? On ne t'a jamais appris à ne pas parler aux inconnus quand tu étais petit ?

Il sourit, je lève les yeux au ciel.

Lamine : tu as du répondant toi, j'aime bien.

Moi : je ne t'ai pas demandé d'aimer, bref je dois y aller.

Lamine : bah attend Hayat avec moi, au moins tu ne seras pas seule, tu trouveras pas aussi bienveillant que moi ici avec des inconnus.

Moi : je sais me défendre.

Lamine : ah ouais ? Comment ?

Moi : j'ai fais de la boxe toute mon enfance.

Lamine : bien, bien, tu en fais encore ?

Moi : non.

Lamine : il y a une salle ici, tu n'as qu'à venir t'entraîner si tu veux, c'est mon frère qui gère la salle.

Moi : ouais non ça ira, là où j'habite aussi il y a une salle.

Lamine : tu veux toujours pas me dire ton nom ?

Moi : non, tu n'as pas besoin de savoir.

Lamine : et pourquoi pas ?

Moi : mais parce que je viens pas ici pour te voir je viens ici pour Hayat.

On se fait brusquement interrompre par Sabrina...

m*rde...

Sabrina : ah bah Soukaina qu'est-ce que tu fais ici ?

P*tain...

Moi : je viens voir une copine à moi.

Sabrina : ah je vois, tu fais quoi ici lamine ?

Lamine : je te dois quelque chose toi ?

Super l'ambiance...

Moi : et toi tu fais quoi ?

Autant en profiter non ?

Sabrina : euh... eh bien je devais voir quelqu'un.

Elle me fait un clin d'œil discret, sûrement pour me faire croire qu'elle est en mission et qu'elle essaye de ne pas se faire remarquer par Lamine, elle me prend réellement pour une débile.

Moi : ah d'accord.

Sabrina : qu'est-ce que tu fais avec elle ? Vous vous connaissez ?

Moi : non il vient me parler c'est tout.

Lamine : comment vous vous connaissez vous ?

Sabrina : je connais son frère, on se FRÉQUENTE.

Je me retiens d'éclater de rire, si elle savait que mon frère en avait rien à foutre, et puis pourquoi elle criait comme ça.

Lamine : mais fréquentes qui tu veux et fais la p*te avec qui tu veux je m'en fous de ta vie.

Oh, ils ont l'air d'avoir des différends tous les deux, intéressant je pourrai tourner ça à mon avantage.

Sabrina : fermes ta g*eule espèce de chien.

Moi : ça devient vraiment malaisant, il faut que j'y aille.

Je disais ça parce que je sentais mon téléphone vibrer, sûrement Wassim, je m'éloigne et je décroche.

Moi : je peux pas te parler, il se passe une dinguerie enfin un petit truc quoi, j'arrive bientôt je vais dire à Hayat de descendre.

Wassim : tout va bien ? Et ouais vas-y.

Moi : ne t'inquiète pas, je fais vite.

Wassim : vas-y.

Je raccroche et j'avance vers le bâtiment de Hayat, Lamine me cours après.

Je souffle.

Moi : quoi encore ?

Lamine : on était en train de parler, tu peux pas partir comme ça ?

Moi : et pourquoi pas ? Je ne te dois rien je te rappelle.

Lamine : pourquoi t'es si froide ?

Moi : je n'ai aucune raison d'être le contraire avec toi ?

Lamine : tu n'as aucune raison d'être aussi froide, je te veux pas de mal hein.

Moi : peut-être bien mais je ne suis pas du genre à me faire des amis ou ce genre de connerie, j'ai déjà ce qu'il me faut.

Il sourit, il aime trop sourire celui-là.

Moi : pourquoi tu souris comme ça ?

Lamine : t'es intéressante comme meuf.

Moi : ne t'intéresse pas.

Hayat arrive et heureusement elle allait me sauver de cette espèce de forceur.

Moi : ah Hayat ça va ?

Hayat : Al Hamdoulillah et toi ?

Moi : Al Hamdoulillah.

J'avais déjà discuté avec elle en message, je n'avais pas jugé nécessaire de vous en parler avant, mais au moins vous savez que je lui ai parlé et qu'on ne joue pas la comédie.

Hayat : Lamine qu'est-ce que tu fais ici ?

Lamine : je parle avec ta copine pas sympathique.

Hayat : laisse la tranquille, elle n'est pas sociable ( en rigolant ).

Lamine : je vois ça.

Moi : bah lâches l'affaire.

Hayat : Fou rire je n'en peux plus ( en rigolant toujours ).

Moi : allez viens Hayat on y va.

Hayat : oui, salam Lamine.

Lamine : salam et salam SOUKAINA.

Moi : mais pourquoi tu cries ? Bref vas-y salam.

Il nous sourit, Hayat lui rend son sourire moi je le regarde de façon très neutre puis on s'en va.

Moi : il est relou lui !!!

Hayat : il est trop sociable mais pas vraiment avec les gens qui ne sont pas d'ici, je crois que tu l'intéresses.

Moi : bah qu'il dégage je ne veux pas être sa pote.

Hayat : il se lassera tu verras, bon on va où ?

Moi : rejoindre Wassim.

Hayat : ça marche, je peux en profiter pour voir Ibrahim ? Ça fait longtemps.

Moi : bien sûr.

On arrive près de la voiture de Wassim, il sort de sa voiture et il me regarde en souriant, je lui souris également.

Wassim : c'était long.

Moi : ouais, je t'expliquerais plus tard.

Wassim : Hayat ça va ou quoi ?

Hayat : Al Hamdoulillah et toi ?

Wassim : ouais Al Hamdoulillah, ça été ?

Hayat : elle est soûlée d'un mec de chez moi.

Il fronce les sourcils intrigués par ce que Hayat venait de dire.

Wassim : comment ça ? Qui ?

Moi : Lamine.

Wassim : il me casse la tête lui.

Hayat : ouais mais ce n'est pas méchamment, il est trop gentil lui, il est trop sociable.

Wassim : ouais je vois mais même j'aime pas qu'il tourne autour d'elle.

Je me retourne d'une vitesse vers lui choquée par ce qu'il venait de dire.

Hayat : il va lâcher l'affaire tranquille, eh mais vous êtes ensemble ?

Wassim : non c'est ma p'tite.

Moi : c'est mon p'tit.

Wassim : ferme ta g*eule.

Hayat éclate de rire.

Wassim : déjà montes dans la voiture et ferme là.

Moi : Hayat viens avec nous.

Wassim : ah bon ?

Hayat : oui, j'ai envie de voir Ibrahim.

Wassim : vas-y, tu iras chez Soukaina parce qu'il est occupé là.

Hayat : d'accord.

Moi : viens Hayat montes, je vais appeler Sofiane pour savoir quand est-ce qu'ils pourront venir.

Wassim : vas-y montez.

Je monte côté passager à l'avant tandis que Hayat est à l'arrière et Wassim côté conducteur, il démarre en vitesse et de mon côté je saisis mon téléphone pour appeler Sofiane, il répond au bout de plusieurs sonneries.

Moi : allô.

Sofiane : à l'huile.

Moi : plus jamais de ta vie tu fais cette blague.

Sofiane : ferme ta g*eule.

Moi : je relève pas, bref vous êtes où ?

Sofiane : on est à l'appart pourquoi ?

Moi : je suis avec Hayat et elle veut voir Ibrahim donc je voulais savoir si vous pouviez venir.

Sofiane : qu'est-ce qu'elle fait avec toi ?

M*rde.

Moi : euh je l'ai croisée quand je faisais un tour.

Sofiane : d'accord je vois, bah on arrive d'ici 15min on finit un truc et on arrive.

Moi : d'accord, à tout à l'heure.

Sofiane : à toute.

J'éloigne mon téléphone de mon oreille et je raccroche.

Moi : ils finissent un truc et ils arrivent d'ici 15min.

Hayat : trop bien.

Elle souriait, elle avait hâte de retrouver Ibrahim, ça se voyait qu'elle l'appréciait beaucoup.

Il faut dire que mon frère est quelqu'un de bien, il est très gentil et quand il aime il ne compte pas, il a le coeur sur la main, c'est un bon vivant, il est mature et responsable, investi dans la religion.

Tout ce que les dames cherchent chez un mec. De plus il est très beau physiquement mon frère. Tu peux lui faire confiance les yeux fermés et lui confier ta vie sans problème il sait prendre soin des gens qui comptent pour lui.

J'aime mon frère.

On arrive assez rapidement à la cité, je vous ai dit on est à 5min en voiture des bosquets. On descend de la voiture tous les trois en même temps.

Wassim : bon les filles je dois aller faire un truc, Souk on se voit après d'ici 1h30 à peu près.

Moi : oui t'inquiète, vas-y à tout à l'heure salam.

Hayat : salam.

Wassim : Salam.

Il est parti, je me suis retrouvée seule avec Hayat devant sa voiture.

Moi : allez viens on monte chez moi.

Hayat : d'accord je te suis.

On se dirige vers mon bâtiment, on entre dans le hall, les garçons de mon hall sont là.

Moi : salam.

Eux : salam.

Hayat : salam.

Moi : je n'ai pas oublié vos baghrir, je vous les ramène après Insh'Allah.

Eux : Insh'Allah.

Je leur souris, ils me sourient également, je les aimais bien, ils étaient gentils les mecs de mon hall, ce n'était pas des gros c*ns qui font des remarques bizarres ou ce n'était pas non plus le genre de mecs qui te dévisage ou qu'ils parlent mal ou ce genre de chose.

On monte avec Hayat, on s'installe dans le salon, moi je vais à la cuisine chercher un goûter pour nous deux, je reviens au salon et on prend le goûter avec Hayat, on a également discuté.

{...}

Une quinzaine de minutes se sont écoulées depuis tout à l'heure, j'entends les bruits de clé dans la serrure, je comprends très rapidement que c'est mes frères qui rentrent.

Effectivement je vois leur grosse tête apparaître, ils nous rejoignent au salon et disent bonjour à Hayat, d'ailleurs elle saute dans les bras d'Ibrahim qui lui sourit en lui faisant également un câlin.

Ils étaient beaux ensembles... eh mais attendez ( ça s'est réellement passé comme ça dans ma tête ) Hayat ???? Elle ne kifferait pas mon frère par hasard ?? Tiens, tiens ça ne m'étonnerait pas du tout.

Je les regarde en souriant, Sofiane me remarque et il me fait un clin d'œil, je pense qu'il a lu dans mes pensées et qu'on s'est compris sur le fait que Hayat kiffe mon frère.

Je me lève et je vais sur le balcon, Sofiane a compris et il me rejoint quelques secondes plus tard.

Sofiane : on s'est compris.

Moi : très bien compris.

Sofiane : je la connais depuis des années et depuis elle est comme ça avec lui, je crois elle l'aime vraiment.

Moi : il faut qu'on les case !!!

Sofiane : évidemment, mais pas maintenant, elle mérite mieux que la version d'Ibrahim actuel qui vend etc...

Je détourne le regard en pensant à ça, ils vendent... j'arriverai toujours pas à réaliser, pourtant je sais que c'est vrai, je sais que c'est concret mais une partie de moi refuse toujours d'admettre qu'ils ont fait cette erreur...

Moi : hmmm...

Sofiane : d'ailleurs on doit te confier un truc toi.

Moi : oui, moi je dois vous parler avec Wassim.

Sofiane : C'est grave ?

Moi : assez.

Sofiane : p*tain.

Moi : quand est-ce que vous allez arrêter...

Sofiane : on arrêtera vite.

Moi : je veux pas qu'ils vous arrivent un truc.

Sofiane : nous non plus, on se laissera jamais abattre d'accord ? Pour toi et Noor.

Moi : oui... faites attention.

Sofiane : ne t'inquiète pas.

Moi : hmmm...

Il s'approche de moi et il me prend dans ses bras, je retiens mes larmes de tomber, ils ne savent pas à quel point je m'inquiète pour eux et j'ai peur...

Il se décale de moi, il me regarde droit dans les yeux puis il me fait un bisou sur le haut de ma tête.

Sofiane : Allah veille sur nous-mêmes si on lui désobéit.

Moi : je sais, je prie pour qu'ils vous protègent, je vous protège à ma façon.

Sofiane : ne te mets pas dans la m*rde comme on s'est mis, déjà c'est beaucoup qu'on accepte que tu prennes le risque d'être éclaireur, s'ils te captent t'imagine même pas ce qu'ils pourraient te faire.

Moi : je pensais que ce n'était pas dangereux ça...

Sofiane : tout est dangereux dès lors que tu baignes dans ce domaine de m*rde.

Moi : je vois... j'ai une question.

Sofiane : dis-moi ?

Moi : tu as peur de ce qui pourrait vous arrivez à Ibrahim et toi ?

Sofiane : au début oui, maintenant non.

Moi : pourquoi plus maintenant ?

Sofiane : l'habitude sûrement, la prise de confiance, on est plus la chaire à canon on va dire.

Qu'est-ce que ceci voulez bien vouloir dire ? Comment ça ils ne sont plus la chaire à canon ? Parce qu'avant ils l'étaient ?

Moi : hmmm d'accord.

Sofiane : ça va aller Souk, je sais que tu t'inquiètes pour nous, mais il n'y a pas de raison.

Moi : tu peux me rassurer comme tu veux, j'aurai toujours peur de vous perdre comme on a perdu les parents...

Sofiane : ce n'est pas la même chose.

Moi : je sais, mais la finalité est la même.. et tu le sais très bien...

Sofiane : ne pense pas au mal, le mal attire le mal...

Moi : hmm...

Sofiane : viens on retourne avec les amoureux, à tout moment il l'a demandé en mariage.

Moi : mon rêve ( en rigolant ).

Sofiane : vas-y viens.

Il met son bras autour de mon cou et on rejoint mon frère et Hayat, ils étaient en train de discuter, Hayat avait un sourire jusqu'aux oreilles.

J'espère que vous n'êtes pas tombé amoureuse de mon frère parce que je crois bien que Hayat est sur le dossier.

On s'est réinstallé auprès d'eux et on s'est joint à la discussion également, on a parlé longtemps autour d'une assiette de baghrir, de coca et d'oasis. C'était une bonne ambiance, il manquait Noor.

D'ailleurs elle finissait tard aujourd'hui et après elle allait chez sa copine pour préparer un exposé.

Dites-vous qu'elle me manque, alors que je l'ai vu dans la nuit, mais quand je vous dis que j'aime, je n'aime pas à moitié je ne plaisante pas. J'aime plus que tout au monde.

*18h12*

Les garçons s'apprêtent à partir après avoir reçu un coup de téléphone, de mon côté j'avais mal au ventre de stress, j'avais peur que ça soit grave et qu'ils leur arrivent un truc, enfin comme d'habitude.

Ils avaient prévu de déposer Hayat chez elle parce qu'il commençait à se faire tard. Je lui ai fais un câlin puis elle est partie avec mes frères.

Je me suis retrouvée seule au salon, j'ai préparé l'assiette que j'allais descendre au mec de mon hall quand j'allais rejoindre Wassim.

D'ailleurs, je lui ai envoyé un message pour savoir si c'était toujours bon pour qu'il m'apprenne à conduire.

Sachant que mon frère Sofiane m'avait déjà proposé mais je n'ai plus eu de nouvelle, je crois qu'il a oublié et puis sa phrase « tu casses ma voiture je te casse ta g*eule » me donne pas vraiment envie d'apprendre à conduire avec ce fou furieux là.

Wassim me répond presque instantanément en me disant « rdv au coucher de soleil »

Le coucher de soleil était bientôt, je voyais par la fenêtre la couleur orangée du ciel qui commençait à apparaître.

Rapidement le coucher de soleil a montré le bout de son nez, j'étais sur le balcon en observant la vue, le début du coucher de soleil, c'était le moment de m'en aller rejoindre Wassim.

Je sors de mon balcon, je récupère ma veste nike je mets mon téléphone dans mes poches, je prends mon assiette de baghrir et mes clés et je sors.

Je verrouille la porte de chez moi, je mets mes clés dans ma poche et je descends les escaliers à toute vitesse avec mon assiette que je tenais fermement.

J'arrive en bas, ils étaient là, bah comme d'habitude, ils doivent rentrer chez eux à minuit, le fameux midi/minuit.

Ils étaient gentils, j'espérais qu'un jour ils s'en sortent de là et qu'ils arrêtent toutes leurs conneries.

Moi : chose promise, chose du, tenez vos baghrir les gars.

... : saha ( merci ) tu gères.

Moi : de rien, mangez bien bande de gros.

Ils explosent de rire.

C'est grave sorti tout seul, j'ai cru que c'était mes potes mais ça va ils l'ont bien pris. Je suis sortie de mon bâtiment, je reçois un message quelques secondes après.

Wassim : viens là où il y a tes frères qui traînent.

Moi : j'arrive.

J'ai vite marché en direction de l'endroit qu'il m'avait indiqué, il m'attendait là-bas. Je l'ai rejoint il était adossé sur le capot de sa voiture en FUMANT ?????????

Je ne savais pas qu'il fumait, ça m'a un peu déçu j'avoue mais bon, je crois que je suis la seule meuf au monde qui aime l'odeur de la cigarette enfin pas que j'aimais mais je la supportais bien mais la cigarette est nocive pour la santé.

J'arrive près de lui, je le dévisage sans faire exprès, je m'en rend compte quand j'ai vu la tête qu'il tirait.

Moi : depuis quand tu fumes ?

Wassim : salam aleykoum Soukaina.

Moi : aleykoum salam Wassim, depuis quand tu fumes ?

Wassim : quelques mois.

Moi : arrête ça.

Wassim : ouais j'essaye là.

Moi : tu consommes autre chose ?

Wassim : à part chicha non, mais ça tu le savais.

Moi : ouais.

Je me demandais si mes frères fumaient aussi... j'espérais que non...

Wassim : t'arrête de faire la tête ?

Je le regarde en le dévisageant toujours tandis qu'il fait un sourire en coin en recrachant la fumée, il avait un magnifique sourire et des belles dents bien blanches. J'ai descendu mon regard sur ses lèvres quelques secondes mais juste pour regarder son sourire.

Son sourire, ni plus ni moins et puis ça n'a duré que quelques secondes, j'ai fini par lui sourire moi aussi, il a aussi regardé mes lèvres quelques secondes avant de détourner le regard en recrachant sa fumée et de jeter son mégot par terre et de l'écraser avec son pied.

Moi : par contre ramasse.

Wassim : pardon Madame la maire de Montfermeil.

Moi : ta g*eule et ramasse vite.

Wassim : ferme ta g*eule je vais le faire.

Il se baisse pour ramasser son mégot et le jeter dans la poubelle un peu plus loin, il revient et met son bras autour de mon cou, je le regarde en arquant un sourcil.

Wassim : vas-y on y va.

Moi : oui.

Il me lâche et me contourne pour monter côté conducteur tandis que de mon côté je monte côté passager. Il démarre sans me dire où il m'emmène, je pose ma tête sur le rebord de la fenêtre en regardant la plénitude du coucher de soleil.

Moi : regarde comment c'est beau, on est au bon endroit et au bon moment.

Il relève son regard de la route vers le ciel quelques secondes et il sourit.

Wassim : c'est trop beau, l'orange et le rose comme ça là.

Moi : grave, surtout le rose c'est magnifique.

Wassim : ouais.

Je le regarde attentivement, son regard est rivé sur la route, j'avais toujours la tête sur le rebord de ma fenêtre.

Wassim : je sais bien que je suis beau mais fais attention tu risques de baver sur moi.

J'arrête subitement de le regarder et je détourne le regard vers la route.

Moi : vas-y toi ta g*eule j'étais dans mes pensées.

Il me sourit, je lui souris aussi puis il repose son regard sur la route.

{...}

On arrive dans un parking, je comprends assez vite que c'est là que je vais apprendre à conduire.

Wassim : t'es prête ?

Moi : oui.

Wassim : tu n'es pas stressée ?

Moi : pas du tout.

Depuis très jeune je voulais conduire, pour moi conduire c'était la liberté, c'était une safe place la voiture, puis la vitesse j'aimais trop la vitesse, la vitesse donnait de l'adrénaline et j'aimais trop l'adrénaline, j'avais trop hâte d'apprendre à conduire.

Wassim : ah ouais ?

Moi : oui je te jure, j'ai trop hâte de conduire là.

Wassim : tant mieux, vas-y on échange de place.

On sort respectivement de nos places et on échange, je me retrouve côté conducteur et lui côté passager.

Wassim : bon, je t'explique, tu as trois pédales, l'accélérateur, le frein et l'embrayage, l'embrayage c'est pour passer les vitesses et le reste je pense que même si t'es c*nne tu sais à quoi ça sert.

Moi : alors déjà fermes ta g*eule parce que je ne suis pas c*nne.

Wassim : si tu veux te rassurer vas-y bref pour les vitesses tu as différents pallier par exemple la première vitesse c'est entre 0 et 20km après tu vas entendre le moteur faire un bruit qui te dit de changer de vitesse.

Moi : d'accord et après c'est quoi ?

Wassim : de 20 à 40, de 40 à 60, de 60 à 80 et après 80 et plus.

Moi : d'accord j'ai compris.

Wassim : la pratique ça va être drôle.

Moi : ta g*eule j'ai déjà conduit.

Wassim : ou ça ?

Moi : au bled, en plus à la base Sofiane m'a proposé de m'apprendre mais il m'en a pas reparlé, à mon avis il doit être trop occupé.

Wassim : ça n'empêche rien hein, bon t'es prête ?

Moi : oui.

Wassim : tu me casses ma voiture je te casse en deux.

Bon...

Moi : ah tiens ça change de Sofiane, lui il m'a dit tu me casses ma voiture je te casse ta g*eule.

Wassim : il a raison ( en rigolant ).

Moi : c'est une voiture hein.

Wassim : moi ma voiture c'est ma femme.

Moi : ah carrément ?

Wassim : bah ouais c'est ma p'tite meuf.

Je pars en fou rire.

Wassim : vas-y démarre ( en rigolant ).

Je démarre et je commence à rouler.

Wassim : euh calme aussi Sébastien Loeb.

Moi : bah ça va non ?

Wassim : ouais ça va tu te débrouilles bien.

{...}

*19h34*

Wassim : tu as bien conduit, vas-y on rentre.

Moi : je peux conduire jusqu'au quartier.

Wassim : ouais bah ouais emmène nous au bled aussi.

Moi : ah...

Wassim : attends vas-y vient on teste comment tu te gares.

Moi : oui.

Wassim : braque à fond à gauche et met ton clignotant.

J'avais les mains sur le volant et je cherchais après le clignotant, je savais que c'était une des espèces de bâton sur le côté du volant mais je ne savais pas si c'était celui de gauche ou de droite.

Je me suis dit que j'allais tester au pif et j'ai choisi le droit, sauf que ça a allumé les essuie-glaces, il a posé ma main sur la mienne qui était toujours sur l'endroit où j'ai activé les essuie-glaces.

J'ai regardé sa main sur la mienne, elle était grande sa main comparée à la mienne, il avait des veines qui ressortaient de celle-ci, il a vu que je regardais sa main, puis il m'a regardé et je l'ai regardé aussi, on s'est regardé plusieurs secondes sans rien dire, on se perdait chacun d'entre nous dans le regard de l'autre.

J'ai dit beaucoup de fois « regardé » mais ce n'est pas important, l'essentiel c'est que j'ai ressenti un truc en moi au contact de sa main sur la mienne et de notre regard, je ne voyais que lui et il ne voyait que moi, on s'est sourit instinctivement sans réfléchir ce qui était encore plus troublant.

On finit par détourner le regard respectivement, il enlève également sa main de la mienne j'en profite pour la remettre sur le volant tandis qu'il éteignait les essuie-glaces.

Wassim : c'est à gauche les clignotants, vers le haut c'est le droit et vers le bas c'est le gauche.

Moi : ah d'accord.

{...}

*19h45*

On vient d'arriver aux bosquets, on descend tous les deux de la voiture, j'avais peur que mes frères soient rentrés et que ça ne soit pas mon cas.

Wassim : je vais rejoindre tes frères à l'appartement, je crois qu'ils sont là-bas.

Moi : d'accord.

Wassim : à demain Insh'Allah.

Moi : Insh'Allah.

On se sourit puis il sort son téléphone sûrement pour appeler mes frères tandis que je me dirige vers mon bâtiment.

Je rentre à l'intérieur de celui-ci et mon regard se pose sur l'assiette de baghrir vide que j'avais ramené plus tôt.

Moi : je crois que ça vous a plu.

... : ouais grave.

Moi : tant mieux, je récupère mon assiette salam.

Eux : salam.

Je récupère mon assiette, je leur souris, ils me le rendent et je monte les escaliers, je déverrouille la porte mais elle est déjà « ouverte » ça voulait dire que ma soeur était rentrée.

Moi : Noor t'es la ?

Noor : oui, je suis dans ma chambre j'arrive.

Moi : d'accord je t'attends.

Je ferme la porte d'entrée derrière moi, je retire mes chaussures et ma veste et je m'installe dans le canapé en soupirant.

Noor : t'étais où ?

Moi : apprendre à conduire avec Wassim.

Noor : quoi ? ( en rigolant ).

Moi : je te jure.

Noor : il t'a laissé toucher sa meuf ?

Moi : tu le savais que sa voiture c'était sa meuf ?

Noor : bah oui.

Moi : ah bah je ne savais pas mais oui il m'a laissé la conduire.

Noor : les gars le savent ?

Moi : non, ils ont leurs petits secrets, j'ai les miens.

Noor : t'as bien raison, on va préparer à manger ?

Moi : oui.

On s'est levé et on est partie en cuisine pour préparer le repas, je savais pas ce qu'on allait faire à manger mais je faisais confiance à ma soeur, mes pensées allaient sur cette journée que je pourrai résumer par ses trois prénoms.

Wassim, Sabrina, Hayat.

{...}

Nous avons fini de préparer le repas, on avait fait des pâtes à la bolognaise, la meilleure recette que notre mère nous avait apprise. Les garçons venaient tout juste de rentrer donc on a posé la table pour manger.

*22h23*

Avec mes frères et sœurs nous avons débarrassé et même fait un peu de ménage, on est tous installés sur le canapé en regardant Harry Potter, les garçons s'ennuyaient mais ça se voyait qu'ils voulaient faire plaisir à Noor et moi parce que nous aimions Harry Potter.

Je tourne ma tête vers ma soeur, elle est en train de s'endormir, elle lutte contre son sommeil, je rigole légèrement, mes frères relèvent leur tête de leur téléphone et me regardent, je leur fais un signe de tête pour leur montrer Noor, ils sourient et d'un coup.

Sofiane : NOORRRRRRRRR.

Elle a sursauté la pauvre, on a explosé de rire, elle a eu peur la pauvre mais au moins ça l'a réveillé.

Noor : p*tain mais t'es c*n.

Moi : je suis morte comment tu as sursauté ( en rigolant ).

Noor : eh vas-y vous on n'a même plus le droit de s'endormir.

Sofiane : tu allais nous manquer donc on voulait te réveiller.

Mais quel disquetteur lui, ça se voit il fait ça aux meufs.

Noor : vas-y toi tes disquettes pourries là.

Ibrahim : au moins ça a apporté de l'ambiance parce que Harry Potter c'est bon.

Moi : mais parles mieux d'Harry Potter.

Ibrahim : on dirait c'est ton pote.

Moi : non mais c'est le cousin d'Ayoub parce que c'est un marocain.

( C'EST UNE BLAGUE ).

Noor : je vais lui dire tu vas voir.

Moi : ce n'est pas grave je n'ai pas peur de lui.

Noor : bon, moi je vais dormir je commence à 10h demain.

Sofiane : tu finis à quelle heure ?

Noor : 16h je crois...hmm oui 16h.

Sofiane : tamam ( d'accord ).

Noor : seni seviyorum ( je vous aime ).

Nous : Ben de seni seviyorum ( moi aussi je t'aime ).

Noor : bonne nuit dormez bien sous la protection du tout-puissant.

Nous : toi aussi.

Elle se lève et se dirige vers sa chambre, j'envoie un message à Wassim pour lui demander si je devais en parler du truc de Sabrina ou attendre, finalement il me dit d'attendre qu'on leur en parle quand on sera tous réunis.

Moi : vous deviez me donner une « mission ».

Ibrahim : ah ouais, demain tu vas à Lucien Noël voir Hayat et comme ça tu vois un peu ce qui se passe et tu nous dis si il y a un truc.

Moi : d'accord.

Ibrahim : ensuite tu devras aller surveiller un rdv entre des mecs de chez nous et des gars, nos gars on est en train de les tester donc tu vas vérifier qu'ils nous mettent pas un plan.

Si tu savais mon frère que ta Sabrina est une double face, qu'elle se joue de nous tu testerais tout le monde.

Moi : d'accord, je vais dormir bonne nuit je vous aime.

Eux : bonne nuit, nous aussi.

Je me dirige vers ma chambre, je fais ma dernière prière qui me manquait, je me mets en pyjama, je fais mes soins et je vais dans mon lit directement.

Je ferme les yeux et je me laisse prendre par le sommeil...

Votez et commentez bisous 🤍

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Soukaina : l'exception à la règle

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