Soukaina : L'exception à la r...

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Je suis une jeune fille de 16ans qui vit comme les autres avec ses deux frères et sa sœur et qui est confront... Mer

Chapitre indépendant
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44

Chapitre 13

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Salam aleykoum / Coucou

Journal de Soukaina....

Résumé :

Je me lève en sursaut en suffoquant, je manque de hurler comme une malade mais je me retiens, je n'arrive pas à respirer et je me sens pas bien, je me sens mal, j'ai l'impression d'étouffer.

J'essaye de me calmer et de retrouver mes esprits mais l'atmosphère de ma chambre était trop pesante, je me relève de mon lit et je me dirige vers le balcon pour prendre l'air.

J'ouvre la porte qui mène au balcon que je referme délicatement derrière moi et je m'installe sur une chaise pour essayer de retrouver un rythme de respiration normal.

J'inspire et j'expire fort en essayant de ne pas repenser à la vision d'horreur qui s'est offerte à moi durant ce terrible cauchemar.

Mais les images me reviennent en pleine face et je me mets à pleurer silencieusement, je suffoque toujours autant et j'ai vraiment de plus en plus de mal à respirer.

J'entends que quelqu'un ouvre la porte pour venir me rejoindre, je me retourne et j'aperçois.

Wassim.

                                      {•13•}

Moi : p*tain tu m'as fais peur tu joues à quoi ?

Wassim : je n'arrive pas à dormir.

Moi : hmmm...

Wassim : et toi ? Tu fous quoi ici ?

Moi : rien...

Wassim : comment ça rien ?

Moi : rien je voulais juste me poser là.

Wassim : a 6h du matin ? C'est vrai que j'y crois trop.

Moi : ferme là.

Wassim : vas-y dit moi t'a quoi au lieu de te braquer comme ça.

Moi : j'ai juste fait un cauchemar.

Wassim : raconte.

Moi : non ce n'est pas bien de raconter un cauchemar.

Wassim : ça t'a mis autant mal que ça ?

Moi : hmm.

Je ne le regarde pas, je sens son regard sur moi, je n'ose pas le regarder parce que les larmes montent et je n'ai pas envie de pleurer devant lui. Il s'approche de moi, il relève mon menton vers lui pour que je le regarde, je le regarde avec mes yeux larmoyants.

Il me regarde avec un regard neutre puis il se met à me sourire, je le regarde de façon neutre aussi.

Wassim : il faut vraiment que tu arrêtes de faire la meuf forte, si tu as besoin de pleurer, pleures on dirait je vais te juger.

Moi : fierté...

Wassim : ça sert à rien quand je sais que t'es sur le point de pleurer.

Il me relève et me prend dans ses bras en posant sa main sur ma tête pour m'approcher de son torse, il ne m'en faut pas plus pour que mes larmes coulent silencieusement.

Je reste dans ses bras plusieurs minutes, aucun de nous parle, je me sens bien dans ses bras...

Ne vous méprenez pas, ne croyez pas qu'on est dans une chronique où je vais tomber amoureuse du meilleur ami de mon frère, je l'aimais beaucoup mais je savais que Wassim et moi étions comme des frères et sœurs.

Il se recule de moi après avoir passé au moins cinq bonnes minutes dans ses bras, lorsqu'il sent que je me suis calmé, il passe ses doigts sur mes joues pour essuyer les larmes qui coulaient.

Moi : merci...

Wassim : t'inquiète c'est normal, pense pas à ce cauchemar, tu vois bien que c'est faux, rien de tout ça n'était vrai, regarde t'es sur le balcon avec moi à 6h passé.

Je tourne ma tête et j'observe la vue qui s'offrait à nous, le soleil était en train de se lever

Moi : il est quelle heure ?

Il sort son téléphone pour me montrer l'heure qu'il était.

*6h33*

Moi : c'est bientôt l'heure du fajr. ( prière du matin )

Wassim : c'est à 48.

Moi : d'accord.

Wassim : le lever du soleil c'est tout aussi beau que le coucher.

Je le regarde, il regardait le soleil se lever, les reflets orange du soleil illuminer son visage, je me mets à regarder aussi la vue avec le lever du soleil.

Moi : oui, c'est trop beau.

Il m'attrape et me rapproche de lui, il passe son bras autour de mon cou, je le vois sourire et je souris également en même temps, nous sommes restés tous les deux à observer en silence le magnifique lever du soleil.

Moi : il faut qu'on aille prier.

Wassim : ouais, vas-y pries et dors, bonne nuit Souk.

Moi : merci, bonne nuit à toi aussi Wassim.

On sort du balcon et chacun se dirige vers sa chambre respective, je me dirige ensuite vers la salle de bain pour faire mes ablutions, puis je retourne dans ma chambre prier.

Je passe un peu plus de temps sur le tapis de prière à méditer pour me sentir mieux, je finis par me relever et ranger mon tapis ainsi que ma tenue pour prier.

Je m'installe confortablement dans mon lit, je souffle un bon coup en essayant d'oublier ce terrible cauchemar.

Pourquoi depuis que j'avais commencé avec mes frères tout était en train de partir en vrille... et si ce que disait le mec du rêve était vrai et si c'était un rêve prémonitoire ?

Non, impossible, c'était trop gros pour que ça arrive... moi tenir une arme ? Jamais de la vie.

Mais pour autant il m'avait dit que je devais comprendre seule, quel était le lien entre tout ça ? Il fallait que j'essaye de comprendre, il fallait que je comprenne au plus vite parce que si ce rêve est prémonitoire il faut absolument que ça n'arrive pas et que je comprenne avant que quelque chose de terrible ne se produise.

Surtout si cela concerne Noor, mes frères, ma cousine ou mes amis et les amis de mes frères et de ma soeur, c'était les seules personnes qui comptaient réellement pour moi.

Je préférai être touché par un malheur qu'ils ne soient tous touchés de près ou de loin, il en était hors de question.

Je n'ai pas peur du danger, certes je l'appréhende mais je n'ai pas peur, je n'ai jamais eu peur de rien sauf de Dieu, je ne crains pas les conséquences.

J'espère juste que ça ne causera ni ma perte ni celle d'un de mes proches...

Je sors de mes pensées lorsque je remarque que le soleil est bien levé et ça allait m'empêcher de dormir, je me lève et je ferme correctement les rideaux de ma chambre.

Je me remets dans mon lit, je saisis mon téléphone pour voir l'heure qu'il était.

*7h09*

Je souffle, c'est le matin et je n'ai toujours pas dormi, le pire étant que je suis extrêmement fatiguée, que je me sente fatiguer n'a rien changé puisque pas moyen de fermer l'œil.

Je prends mon ordi portable, je vais sur YouTube et je mets une sourate, c'est le seul moyen pour moi de dormir lorsque je n'y arrive pas.

Si vous n'arrivez pas à dormir, mettez du coran ça vous aidera à dormir.

Je ferme les yeux et je me concentre sur la lecture du coran jusqu'à ce que le sommeil m'emporte...

{...}

*16h12*

Je me réveille doucement, je suis épuisée mais j'ai au moins pu dormir un peu, je m'étire et au bout de plusieurs minutes je trouve la force de sortir de mon lit.

Je me dirige directement dans la salle de bain pour faire mes ablutions et effectuer mes deux prières que je n'ai pas pu faire.

Une fois fini, je vais au salon rejoindre les autres, je remarque qu'Imrân , ma soeur et Ibrahim sont déjà réveillés.

J'aurai vraiment pensé que j'étais la dernière vue l'heure à laquelle j'ai dormi mais Sofiane et Wassim dormaient encore.

Noor : coucou, bien dormi ?

Moi : j'ai connu mieux mais Al Hamdoulillah et toi ?

Noor : moi ça va, je me suis bien reposée.

Moi : tant mieux, moi vraiment pas ma nuit à pas du tout était reposante.

Noor : tu avais mal quelque part ?

Moi : non j'ai juste fait un cauchemar.

Noor : tout ça n'est pas réel bebeğim. ( mon bébé )

Moi : je sais, mais ça paraissait si réel...

Ibrahim : ne t'inquiète pas c'est faux tout va bien Al Hamdoulillah.

Moi : oui Al Hamdoulillah.

Je n'ai pas voulu parler du fait que j'avais peur que ça soit un rêve prémonitoire, je préférais ne pas les inquiéter avec ça, je préférais être là seule inquiète et ne pas leur apporter une pression en plus qu'ils n'avaient pas besoin.

Je leur souris pour les rassurer, ils me le rendent, je m'installe auprès d'eux sur le canapé et je relâche ma tête en arrière tout en regardant le plafond.

Dans quoi tu t'ait embarqué ma chère Soukaina, dans quoi tes frères se sont eux-mêmes embarqués ? Que Dieu soit avec nous et nous protège.

Imrân : t'es ko souk ou quoi ?

Moi : oui de fou mais je n'arriverai pas à dormir là.

Imrân : j'ai faim.

Moi : ça étonne personne ici.

Imrân : venez on va chercher des kebabs.

Ibrahim : on attend que les deux gros porcs se lèvent.

Imrân : non j'ai faim maintenant, on va les réveiller.

Noor : un crève la dalle celui-là.

Ibrahim : Soukaina va les réveiller.

Moi : flemme.

Imrân : vas-y vient avec moi.

Moi : tu soûles frère.

Je me lève en soufflant pour accompagner Imrân qui allait réveiller nos très chères marmotte répondant au nom de Sofiane et Wassim. Nous avançons dans le couloir, puis Imran se retourne vers moi avec un sourire en coin, un sourire qui présage une grosse, grosse connerie qui a traversé son esprit.

Je le regarde sans comprendre et attendant une réponse de sa part pour savoir dans quelle merde il allait se mettre enfin nous mettre.

Imrân : donnes moi un pinceau à maquillage.

Moi : pourquoi faire ?

Imrân : je vais en réveiller un en le chatouillant avec ton pinceau et l'autre je vais le gifler.

Moi : dis-moi que tu vas gifler Wassim stp ?

Imrân : bien évidemment.

J'explose de rire.

Moi : ça va être trop drôle.

Imrân : de fou, jusqu'au moment où je vais me faire tuer mais t'inquiète je gère.

Je lève les yeux au ciel en secouant ma tête de gauche à droite qui montre que je suis désespérée en pensant à Imrân.

Moi : bon, je vais chercher le pinceau j'arrive.

Imrân : vas-y.

Je suis allée dans ma chambre chercher un pinceau, j'avais pris un pinceau pour les yeux, ils sont fins et léger ça sera le mieux pour cette bêtise.

Je sors de ma chambre avec le pinceau en main et je rejoins le fauteur de troubles notre cher et tendre Imrân, je lui tends le pinceau qu'il saisit puis il se dirige vers la chambre de d'Ibrahim là où dormait Sofiane.

On se rapproche en se retenant de rire tous les deux, des vrais enfants puis on rentre discrètement dans la chambre de mon frère aîné et on y trouve Sofiane en train de dormir paisiblement, ça pourrait presque me faire de la peine si ce qu'Imran s'apprêtait à faire n'était pas si drôle.

Il se rapproche au plus près de lui, tandis que je suis au niveau des pieds de mon frère pour bien regarder la scène, Imrân rapproche le pinceau du visage de mon frère et il chatouille le visage de Sofiane avec le pinceau.

Les premières secondes Sofiane n'a pas réagi, il était trop dans un sommeil profond, au bout de quelques secondes il commence à se gratter pour retirer ce qui le démangeait, Imrân a continué pendant plusieurs secondes avant que Sofiane n'attrape le pinceau.

Il ouvre les yeux et il croise le regard d'Imrân qui se tétanise, j'explose de rire devant la scène, Sofiane attrape Imrân et lui met une tarte qu'il n'oubliera pas de sitôt.

On se regarde avec Imrân et on se sauve en courant avant que Sofiane nous défonce encore plus enfin encore plus pour Imrân moi il ne m'avait pas touché.

On court jusqu'à la chambre de Sofiane pour enchaîner sur la blague qu'Imran allait faire à Wassim, clairement la partie la plus intéressante de la journée

On rentre dans la chambre et on avance discrètement, je me place au même endroit que tout à l'heure c'est-à-dire au pied du lit pour bien observer la scène, Imrân se place bien à côté de Wassim et il lui envoie une gifle.

La gifle résonne encore dans ma tête, j'explose de rire lorsque je vois Wassim se réveiller en sursaut et saisir Imrân par la gorge, il lui envoie une droite tout en étant les yeux fermés, comme si c'était un reflex pour lui.

Imrân : mais c'est moi !!!!! Lâches moi.

Wassim : p*tain mais va te faire enc*ler.

J'explose encore plus de rire jusqu'à en pleurer.

Moi : oh le fou rire.

Wassim : et toi ça te fait rire ?

Moi : totalement, j'avais hâte de voir ça je suis bien servie. ( en rigolant )

Wassim : vous avez 5 secondes pour dégager de là sinon je vous fais votre fête.

Imrân : jure tu vas faire une soirée ?

Prenez-le s'il vous plaît !! On n'en peut plus nous...

Moi : t'es vraiment un hmar c'est une expression pour dire qu'il va nous défoncer.

Imrân : ah... je n'avais pas compris.

Wassim : comment je peux me faire gifler par un c*n comme lui de bon matin.

Moi : c'est l'après-midi.

Wassim : ferme ta g*eule c'est pareil.

Moi : ah... t'es de mauvaise humeur.

Wassim : ouais, tu voudrais pas que je passe mes nerfs sur toi n'est ce pas ?

Moi : non ça ira merci d'avoir proposé.

Wassim : je t'en prie, bref barrez-vous avant que je vous tue.

Imrân et moi on se regarde, en un regard on s'est compris et on s'est mis à courir pour sortir de la chambre, je sors en premier et je me prends un gros corps en pleine tête, celui de mon frère Sofiane.

Moi : aïe p*tain.

Sofiane : ta g*eule, regarde devant toi la prochaine fois hmara.

Moi : ferme là.

Wassim sort de la chambre et il explose de rire, son rire cassé autant que sa voix, ça se voit qu'il venait de se réveiller et j'avoue que sa voix le matin...est très plaisante.

Je me retourne vers lui et je lui lance un regard de travers.

Wassim : alors tu ne rigoles plus ?

Moi : ta g*eule.

Sofiane : toi aussi ils t'ont cassé le crâne de bon matin.

Moi : c'est l'après-midi encore une fois.

Sofiane : ferme ta g*eule.

Moi : ( en rigolant )  bon.

Wassim : ouais ils m'ont soulés.

Sofiane : t'es d'un côté, je suis de l'autre.

Il fait un grand sourire en coin qui ne présage rien de bon, Wassim fait le même, j'en déduis qu'on est dans la m*rde.

Wassim : vous êtes bloqués.

Moi : Imrân c'est quoi ton plan maintenant.

Imrân : pries Dieu hein.

Moi : bon, bah moi je dois y aller hein.

Je me mets à courir et essayer d'esquiver mon frère mais Wassim me fait un croche pied et je rejoins le sol très rapidement.

Moi : va te faire f*utre.

Je me retourne puisque je suis tombée sur le ventre, je me mets sur le dos et je vois Wassim devant moi en fou rire, je lui donne un coup de pied et je me relève en vitesse en courant.

Je cours en direction du salon, j'arrive au salon essoufflée sous le regard d'Ibrahim et de Noor qui me regardaient avec incompréhension.

Noor : qu'est-ce qui t'arrive.

Moi : Imrân a fait des bêtises en réveillant les deux ours, je les ai esquivés mais là je crois que je vais mourir.

Wassim arrive au salon, je me cache derrière Ibrahim.

Moi : Noor prépare mon cercueil, enterre-moi au bled près des parents.

Un pincement au cœur me prend lorsque je dis cette phrase, c'est toujours difficile pour moi de réaliser que je ne reverrai jamais mes parents.

Qu'ils reposent dans leur dernière demeure en paix je l'espère, sans vivre le châtiment de la tombe, j'espère qu'ils sont apaisés là où ils sont malgré que le manque soit très difficile chaque jour.

Le manque anéanti et l'amour est destructeur...

Je le ressentais chaque jour, chaque jour était pire qu'elle précédent, jusqu'où vais-je supporter tout ça ?

Je sors de mes pensées quand je me rend compte que mes yeux sont larmoyants, je suis au bord des larmes en pensant à mes parents...

Ils me manquent, ce que je ressens est-il humainement possible ?

Le manque d'une personne qui vous ait cher peut faire très mal, plus on l'aime, plus c'est dur...

Ibrahim : pleure pas Soukaina.

Moi : hmmm...

Wassim : vas-y je t'attrape même plus, t'es triste et j'aime pas voir les gens tristes.

Moi : hmmm...

Je retourne m'assoir auprès de ma soeur et je me blottis dans ses bras, ça me ressourçait toujours d'être dans les bras de quelqu'un quand j'allais mal et encore plus ceux de ma soeur parce qu'ils me rappelaient ceux de ma mère...

Noor : chuuut, ça va aller ma soeur... ne pleure pas.

Je retiens toujours mes larmes mais je suffoque en les retenant, Wassim me fait les gros yeux et je me rappelle de la discussion entre lui et moi ce matin sur le balcon à ce sujet.

Flashback :

Je ne le regarde pas, je sens son regard sur moi, je n'ose pas le regarder parce que les larmes montent et je n'ai pas envie de pleurer devant lui. Il s'approche de moi, il relève mon menton vers lui pour que je le regarde, je le regarde avec mes yeux larmoyants.

Il me regarde avec un regard neutre puis il se met à me sourire, je le regarde de façon neutre aussi.

Wassim : il faut vraiment que tu arrêtes de faire la meuf forte, si tu as besoin de pleurer, pleures on dirait je vais te juger.

Moi : fierté...

Wassim : ça sert à rien quand je sais que t'es sur le point de pleurer.

Il me relève et me prend dans ses bras et posant sa main sur ma tête pour m'approcher de son torse, il ne m'en faut pas plus pour que mes larmes coulent silencieusement.

Je reste dans ses bras plusieurs minutes, aucun de nous ne parle, je me sens bien dans ses bras...

Fin du flashback :

Je ne me retiens pas plus et mes larmes coulent silencieusement, Noor le remarque et me serre encore plus dans ses bras pendant que je détourne le regard de toutes les personnes présente dans la pièce.

Sofiane et Imran arrivent au salon, je n'ose pas les regarder avec mes larmes qui coulent.

Imrân : je me suis fait défoncer par ce gros c*n en plus il...

Il s'arrête et je comprends qu'il a remarqué la situation assez délicate dans laquelle nous étions.

Sofiane : elle pleure ?

Noor : oui...

Sofiane : pourquoi ?

Ibrahim : elle a pensé aux parents et voilà.

Imrân : Soukaina ne t'en fait pas, ils sont bien là où ils sont.

Sofiane : ils sont mieux auprès du créateur que rester dans cette vie nulle où l'on ne sera jamais heureux.

Wassim : c'est éphémère tout ça, ce que tu ressens aussi Soukaina.

Je les écoute attentivement toujours en train de pleurer sans les regarder et toujours en train de suffoquer.

Noor me caresse les cheveux en même temps et je finis par me calme au bout de quelques secondes, je me relève lorsque Imrân, Wassim et Sofiane sont allés dans la cuisine pour faire je ne sais quoi et qu'Ibrahim était au téléphone.

Je me relève sans un mot, ma soeur me sourit, je lui rends, elle comprend que je n'ai pas envie de parler et que j'ai besoin de me retrouver seule avec moi-même.

Je décide d'aller sur le balcon prendre l'air et m'assoir seule à réfléchir, je regarde le ciel plusieurs secondes, l'esprit vide et le cœur vide si ce n'est qu'il est rempli de tristesse.

Moi : baba, Anne, j'espère que votre âme est aux cieux parmi les prophètes et Allah, que vous allez bien, que votre âme est en paix, vous me manquez terriblement, vous êtes toute ma vie et depuis que vous êtes partie je me sens vide et une partie de moi est morte avec vous ce jour-là
Je me sens éteinte, mon âme est détruite par votre départ, mon coeur est meurtri par le chagrin, mon esprit est vide sans vous...
J'ai besoin de vous pour me sentir vivre, j'ai l'impression de vivre sans vivre, d'être là sans être là
Personne ne peut remplacer ce qu'on ne peut pas remplacer ni oublier, je vous aime en Allah.

De l'écrire comme ça me donne l'impression que je suis vraiment folle, peut-être que vous allez me prendre pour une folle aussi de parler au ciel comme une détraquée.

Mais j'ai ressenti ce besoin de leur parler à coeur ouvert, à ciel ouvert...

Je suis ensuite restée sur cette chaise où je m'asseyais toujours quand j'allais sur le balcon et j'ai lâché les larmes qui me restaient encore, j'avais besoin de pleurer un bon coup toute seule.

Les larmes chaudes qui coulaient sur mes joues aussi paradoxalement que cela puisse paraître me rafraîchissait le visage avec le contact de l'air.

Au bout de plusieurs minutes, plus aucune larme ne coulait, j'ai décidé de regarder ce qui se passait en bas, je voyais les enfants courir de droite à gauche, les mamans au parc, les papas au café de la cité, les teneurs de mur toujours à leur poste.

Je ne sais pas pourquoi mais ça m'a réchauffé le cœur de voir l'ambiance qui se dégageait de la cité, je me disais que je devais me réjouir et profiter de chaque instant au lieu de me renfermer sur moi-même de cette manière et de m'apitoyer sur mon sort.

Mais c'était plus facile à dire qu'à faire malheureusement...

Noor arrive au balcon et me sors de mes pensées, je me retourne vers elle pour savoir ce qu'elle voulait tout en lui souriant.

Noor : tu as encore pleuré ?

Moi : ne parlons pas de ça, qu'est-ce qui se passe ?

Noor : les garçons vont chercher à manger, tu prends comme d'habitude ?

Moi : oui s'il te plaît.

Noor : je pense que tu as besoin de rester seule alors je te laisse d'accord ?

Moi : oui, merci.

Elle sort, me laissant seule sur le balcon, c'est vrai que j'avais souvent besoin d'être seule surtout après avoir pleuré, je détestais quand on me voyait pleurer ça me mettait mal à l'aide comme si c'était une honte.

En réalité pleurer n'est pas un signe de faiblesse mais il est nécessaire de pleurer pour se sentir mieux, mais j'étais très fière et très pudique sur mes sentiments.

C'est aussi pour cela que j'attendais toujours la nuit avant de dormir pour pleurer silencieusement, j'ai vraiment un problème avec ça au point de ne pas le dire dans ce journal.

{...}

Noor vient me chercher quelques minutes plus tard pour venir manger, je la suis jusqu'au salon pour retrouver les autres et manger.

Ibrahim : ça va mieux ?

Moi : Al Hamdoulillah.

Ibrahim : tant mieux.

Sofiane : venez manger.

On a tous mangé ensemble, puis je me suis rappelé que ce soir nous devions manger chez Lina.

Moi : eh, ce soir on doit aller manger chez Lina sa mère nous avait invités je ne sais plus si je vous l'ai dit.

Ibrahim : ah ouais ?

Moi : oui.

Noor : tu me l'avais dit qu'à moi je crois.

Moi : sûrement.

Je me rappelle que les garçons n'étaient pas là puisqu'ils étaient je ne sais pas où, d'ailleurs aujourd'hui je devais assurer une mission de surveillance d'une livraison, mais c'était le soir et j'étais censé aller chez Lina.

J'espérais que je pouvais assister aux deux, puis mes frères ne m'en avaient pas reparlé, avaient-ils oublier ou m'avaient-ils écarté de cette mission. Il fallait que je leur en parle, à eux ou Wassim.

Après avoir mangé Noor se lève pour débarrasser les déchets de nos kebabs, j'en profite pour m'approcher de mon frère et lui demander ce qu'il en était de cette mission.

Moi : psst

Ibrahim : quoi ?

Moi : je ne devais pas aller surveiller une transaction ce soir ?

Ibrahim : si mais t'était pas bien hier donc je ne sais pas si tu peux la faire.

Moi : bien sûr que si j'en suis capable.

Sofiane : tu as dit qu'on était invité chez Lina comment on va faire ?

Moi : elle est à quelle heure la transaction ?

Sofiane : 23h

Moi : d'ici là on aura mangé je pense.

Sofiane : ils mangent à quelle heure en général chez Lina, t'a l'habitude de manger chez eux.

Moi : 20h/20h30.

Ibrahim : bah c'est possible alors.

Moi : oui.

Sofiane : au pire on dira qu'on doit aller travailler le lendemain et qu'on doit se lever tôt.

Moi : c'est où déjà ?

Sofiane : La Défense.

Moi : hmmm donc quasiment 1h de route.

Sofiane : ouais.

Moi : je vais voir avec Lina et je vous dis ce qui en ressort.

Noor revient au salon, on s'arrête tous de parler de ça, j'étais très fatiguée donc j'ai décidé d'aller faire une sieste sinon je n'allais jamais tenir jusqu'à ce soir et je n'allais pas être au top de ma forme.

Moi : je vais faire une sieste, à tout à l'heure.

Eux : vas-y à tout à l'heure.

Je sors du salon et je me dirige vers ma chambre pour faire une petite sieste, avant ça j'ai envoyé un message à Lina pour lui dire qu'on partirait à 22h max parce que mes frères devaient travailler demain et que Noor devait aller à l'école.

Elle me répond que sa mère a prévu qu'on mange tôt comme demain il y avait école donc au moins on était tous sur la même longueur onde.

Ce problème était réglé mais comment j'allais expliquer à Noor que j'allais sortir à 22h... je pense qu'on verra ça au feeling, puis je suis trop fatiguée pour réfléchir.

Je m'installe bien confortablement dans mon lit, je pose mon téléphone et je ferme les yeux et laisse mon sommeil m'emporter.

{...}

Je me réveille doucement de ma sieste, je prends mon téléphone pour savoir quelle heure il était.

*18h25*

J'avais dormi un peu plus d'une heure et demie, c'était suffisant et je m'étais bien reposé.

Quand je reprends mes esprits je remarque qu'il n'y a pas de bruit, les garçons avaient dû sortir.

Je me lève et je me dirige vers la salle de bain pour faire mes ablutions et prier, une fois terminée je me dirige vers le salon et j'y trouve Noor toute seule.

Moi : ils ne sont pas là ?

Noor : non, ils sont sortis dehors.

Moi : j'ai envie de sortir pas toi ?

Noor : non, je vais appeler les filles et rester à la maison mais toi sors ça te fera du bien.

Moi : oui, je reviens pour 19h30, Lina m'a dit qu'on devait venir pour 20h chez elle Insh'Allah.

Noor : d'accord, on y va tôt c'est bien parce que je ne vais pas te mentir je suis vraiment crevée, on ne tarde pas trop hein ?

Moi : non, 22h on est parti.

Noor : tant mieux.

Moi : en attendant reposes-toi.

Noor : oui t'inquiète.

Je lui souris et elle aussi puis je vais dans ma chambre pour me changer, je décide de m'habiller simplement, un jogging et un sweat adidas cette fois, je fais un chignon bas plaquer.

Je retourne au salon et je prends mes clés puis un gilet que je mets autour de ma taille au cas où j'aurais froid je pourrai l'enfiler puis je sors de l'appartement.

Je descends les escaliers et je crois les gars dans mon hall, ceux de d'habitude.

Moi : Salam.

Eux : Salam.

... : ça va mieux toi ?

Moi : Al Hamdoulillah merci.

... : tant mieux.

Je leur souris et je sors de mon bâtiment, je savais que j'allais retrouver mes deux acolytes Nordine et Ayoub.

On se pose sur le muret d'en face, je leur serre la main en souriant puis on parle tranquillement de tout et de rien.

Je regardais vers l'extérieur de la cité et je remarque que Sabrina descend d'une voiture, je remarque de loin que c'est la voiture de Rayan.

Encore une fois c'est bizarre mais bon, ça ne voulait rien dire mais je ne sais pas j'avais un mauvais pressentiment sur ça.

Nordine : vas-y les gars je vais y aller on s'attrape.

Ayoub : je vais y aller aussi, souk tu rentres ?

Moi : je vais aller voir mes frères et après je remonte chez moi.

Je leur souris, ils me serre la main et ils s'en vont, de mon côté je me dirige vers l'endroit où mes frères traînaient et heureusement qu'ils étaient là, il fallait que je leur en parle.

Moi : salam.

Eux : salam.

Ibrahim : bien dormi ?

Moi : oui ça va, faut que je vous parle d'un truc là.

Ibrahim : qu'est ce qui a ?

Moi : Sabrina j'ai de plus en plus de doute sur elle.

Sofiane : comment ça ?

Moi : bon je ne vais pas passer par Quatre Chemins mais c'est la deuxième fois que je la vois en voiture avec Rayan, il vient de la déposer devant la cité c'est sur qu'elle va arriver là.

Ibrahim : ah ouais ?

Moi : oui, elle habite dans quel bâtiment elle ?

Ibrahim : elle n'habite pas ici.

Moi : ah bon ? Elle y habitait avant pourtant.

Ibrahim : ils l'ont mis dehors quand ils ont su ce qu'elle faisait.

Prévisible malheureusement.

Moi : elle habite où maintenant ?

Ibrahim : je ne sais pas je m'en fous d'elle au point de ne pas savoir où elle habite.

Sofiane : je te jure.

Moi : imaginez elle habite à Lucien Noël.

Ibrahim : tu dis n'importe quoi.

Moi : tu as été vérifier peut-être ?

Wassim : elle n'a pas tort, déjà je ne l'aime pas elle.

Ibrahim : on dirait qu'ici on l'aime frère, elle travaille juste pour nous en tant que donneuse de go et c'est tout.

Moi : méfiez-vous, on ne sait jamais.

Sabrina : méfiez de quoi ?

Je la regarde méchamment sans m'en rendre compte tout de suite mais je le remarque au vu de sa réaction en voyant mon visage.

Foutu visage qui me trahit toujours.

Sabrina : bah pourquoi tu me regardes comme ça ?

Moi : non pour rien ne t'inquiète pas.

Sabrina : ah, j'ai cru que je t'avais fais un truc.

Moi : bah pas que je sache.

Je lui fais un sourire pour essayer de dissimuler le pique que je venais de lui lancer, elle me regarde et se met à rigoler.

Sabrina : ça ne risque pas je ne veux pas que tes frères me tue.

Si tu t'en prends à eux c'est moi qui vais te tuer.

Moi : c'est sûr.

Ibrahim : tu fais quoi ici Sabrina ?

Sabrina : tu me manquais trop je voulais te voir.

Mon frère sourit en étant gêné de la situation, j'observe attentivement la scène et je remarque qu'elle a la même attitude quand elle fait ses missions de donneuse de go.

Une idée sordide viens de traverser mon esprit, et si elle était donneuse de go pour Serhat et Rayan aussi... et si c'était une double face.

Ça ne m'étonnerai tpas d'elle je ne sais pas pourquoi, je vois en elle un vice indescriptible, peut-être que je me trompe et honnêtement je l'espère.

Je regarde Wassim qui lève les yeux au ciel, je rigole silencieusement et je vais m'assoir à côté de lui, nous étions dos à elle.

Moi : ( je chuchote ) elle fait les mêmes manières quand elle est en train de gérer un gars que vous voulez attraper, je te jure je la sens pas.

Wassim : je la sens pas non plus, il faut que la prochaine fois que tu vas à Lucien Noël guetter un peu elle ne soit pas au courant et peut-être que tu la verras.

Moi : oui, faut le dire à mes frères quand elle part.

Wassim : ouais t'inquiète pas.

Après plusieurs minutes à être resté avec nous et où je ne dissimulais pas ma réticence naissante envers elle, elle a décidé de partir.

Moi : Wassim dis le à mes frères je reviens.

Ibrahim : dire quoi ?

Sofiane : tu vas où ?

Moi : j'arrive.

Je suis discrètement Sabrina pour voir si Rayan était venu la chercher ou pas, je passe derrière les bâtiments pour qu'elle ne me voit pas puis je m'installe sur le muret ou j'étais précédemment avec Nordine et Ayoub.

Je la vois monter à l'intérieur d'une voiture, pas celle de Rayan mais l'homme sort de sa voiture pour vérifier l'état de son pneu ou je ne sais quoi et je remarque que c'est Faycal, l'autre homme qui était avec Rayan et Serhat.

Je me relève du muret et je repars en direction de mes frères pour leur dire, j'y arrive rapidement.

Moi : elle est montée avec Faycal.

Ibrahim : impossible qu'elle soit avec eux.

Moi : et pourquoi pas ?

Ibrahim : je ne sais pas mais c'est impossible, ça fait longtemps qu'elle travaille avec nous elle ne peut pas avoir retourné sa veste.

Moi : bah qui l'en empêche ?

Sofiane : ça m'étonnerait aussi.

Moi : faites ce que vous voulez moi je vous dis ce que je vois, à vous de l'interpréter.

Wassim : vous êtes trop c*ns elle a raison Souk.

Je sors mon téléphone, il était l'heure de rentrer pour se préparer et aller chez Lina.

Moi : on doit rentrer se préparer les garçons on doit aller chez Lina pour 20h.

On serre la main des garçons qui étaient présents et on rentre tous les trois chez nous.

Votez et commentez bisous 🤍

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Soukaina : l'exception à la règle

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Fortsett å les

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