Soukaina : L'exception à la r...

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Je suis une jeune fille de 16ans qui vit comme les autres avec ses deux frères et sa sœur et qui est confront... More

Chapitre indépendant
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44

Chapitre 12

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Salam aleykoum / Coucou

Journal de Soukaina...

Résumé :

Moi : qu'est-ce que vous avez à tous me regarder comme si j'étais je ne sais pas quoi ?

Sofiane : tu vas parler, ça se voyait que tu voulais pas en parler devant Nordine.

Moi : il n'y a rien qui vaut la peine d'être dit.

Sofiane : parle.

Ibrahim : ouais parle.

Moi : OH VOUS ME SOÛLEZ, VOUS VOULEZ SAVOIR CE QUE J'AI ????? BAH QUAND VOUS ÊTES PARTI EN NE ME DISANT PAS CE QUI SE PASSAIT J'AI STRESSÉ TOUTE LA JOURNÉE ET PLUS LES HEURES PASSAIENT PLUS JE M'INQUIÉTAIS ET REFOULANT MES INQUIÉTUDES ÇA S'EST TRADUIT PHYSIQUEMENT DONC VOILÀ CE QUE J'AI.

Je me suis levée précipitamment pour éviter d'écouter leurs excuses et toutes leurs conneries qui n'allaient rien me faire à part m'énerver encore plus.

Je commence à marcher et je me sens vaciller, un vertige me prend et je m'écroule au sol juste après que ma vue s'est troublé.

Je sombre dans l'inconscience...

{•12•}

{...}

Je me réveille difficilement, je n'ose pas ouvrir les yeux, une lumière forte m'aveugle alors que je n'ai pas encore ouvert les yeux, j'ai du mal à discerner ce qui se passe autour de moi.

Je mets plusieurs minutes à reprendre mes esprits, j'arrive aussi à ouvrir légèrement mes yeux, je vois plus ou moins que je suis entourée, je referme immédiatement mes yeux à cause de la forte lumière blanche qui est bien trop violente pour mes yeux.

Je les réouvre de nouveau pour m'accoutumer à cette lumière, quand je réussis à les ouvrir véritablement je remarque que mes frères, Noor, Wassim et Imrân qui sont à mon chevet.

Je remarque aussi que je suis installée sur un lit, pas le mien, mais un lit à l'hôpital, je me mets à souffler en me rendant compte de l'endroit où j'étais.

C'est là qu'ils me remarquent tous, ils me regardent sans rien dire pendant plusieurs secondes.

Noor : ablacım ça va ?

Moi : oui Al Hamdoulillah et toi ça va ?

Noor : tu m'as fais peur.

Mon coeur se serre à l'entente de ses mots, je lui avais fais mal à cause de mon état, un sentiment de culpabilité me traverse, voilà pourquoi je ne voulais pas être dans cet état devant elle, pour ne pas lui causer un quelconque tord.

Moi : pardon abla, ne t'inquiète pas je vais bien.

Sofiane : on va appeler un médecin pour voir si tu vas aussi bien que tu le dis.

Je le regarde de travers, il avait le culot de penser que je mentais alors que le menteur c'était lui et Ibrahim ? Je rêve.

Il est vrai que je me sentais bien mais je me sentais aussi fatiguée et j'avais mal à la tête, un fort mal de tête qui m'arrive quand je suis trop fatiguée, une bonne nuit de sommeil devrait me requinquer.

Imrân : j'ai faim p*tain.

Noor : il y a un distributeur au fond du couloir et il y a la cafétéria au rez-de-chaussée.

Imrân : je crois je vais aller chercher un truc, souk tu veux quelque chose ?

Je fais non de la tête, je ne voulais rien avaler sauf mes pauvres pides qui étaient à la maison et qui m'attendaient.

Imrân : Noor tu veux un truc ?

Noor : ramène moi juste une boisson sucrée s'il te plaît.

Imrân : vas-y, Wassim tu veux un truc ?

Wassim : non c'est bon.

Imrân : bon j'y vais.

Il sort de la chambre, je ferme les yeux et je souffle.

Noor : qu'est-ce qui a ?

Moi : j'aime pas être ici, il y a moyen que je puisse sortir pour qu'on rentre à la maison ?

Noor : je ne sais pas, on verra avec le médecin.

Moi : pfff...

Wassim : occupe-toi d'aller mieux au lieu de souffler et vouloir sortir aussi vite.

Moi : je vais bien, c'était un petit coup de fatigue.

Je disais ça pour qu'il ne me devance pas à vouloir dire à Noor la vraie raison pour laquelle je me retrouve aussi, en réalité c'était tout bonnement impossible qu'il parle de ça, il n'était pas censé savoir que Noor le savait, il part du principe qu'elle ne sait pas.

Je le vois faire un petit sourire, il se retient de rigoler face à ce que je venais de dire, il avait le culot de rigoler alors qu'il était aussi responsable de ce qu'il se passait actuellement.

Moi : pffff...

Wassim : ça y est toi arrête de souffler.

Moi : je fais ce que je veux ta g*eule.

Je le vois encore une fois sourire, il était amusé de la situation, moi pas du tout, je voulais juste sortir et rentrer chez moi.

Moi : qu'est-ce que le médecin a dit à mon sujet ?

Noor : que t'avais fais une crise d'angoisse, d'ailleurs pourquoi t'as fais une crise d'angoisse ?

Moi : franchement je ne sais pas pourquoi.. il est sûr de ce qu'il avance ?

Évidemment que je sais pourquoi et évidemment que le médecin est sûr de ce qu'il avance, il n'a pas fait 10ans d'étude pour ne pas savoir repérer une crise d'angoisse.

Noor : oui c'est ce qu'il a dit.

Wassim : ça m'étonnerait qu'il se trompe sur le diagnostic.

Mais il ne veut pas la fermer celui-là ? Il veut me nuire ou quoi ? J'essaye de noyer le poisson et lui il fait tout pour me mettre en difficulté, je ne comprends pas ce qui lui prend.

Je me mets à la dévisager discrètement, il remarque mon regard et il sourit de nouveau, je fronce les sourcils.

Wassim : détends tes sourcils là.

Moi : ferme là.

Noor : des enfants tous les deux.

Mes frères reviennent avec le médecin, je les regarde attentivement, j'espérais que le médecin allait me dire que je pouvais rentrer chez moi, je n'avais aucunement envie de rester encore ici.

Je ne savais même pas quelle heure il était, je n'avais aucune notion du temps, ça me perturbait, je voulais savoir depuis combien de temps j'étais là.

Médecin : bonsoir, mademoiselle comment vous sentez-vous ?

Moi : très bien, merci.

Médecin : vous avez fait une crise d'angoisse, suivi d'un léger malaise dû à une chute de tension, rien de très grave.

Moi : tant mieux, ça me rassure.

Médecin : oui, j'aimerais vous poser des questions si vous le voulez bien.

Moi : euh oui, pas de soucis.

Médecin : je préférerais m'entretenir seul à seul avec vous, donc je repasserai tout à l'heure, en attendant je vais demander à un interne de vous ausculter.

Moi : d'accord, merci beaucoup Monsieur.

Médecin : je vous en prie mademoiselle.

Il me sourit, je lui rends ainsi que ma soeur puis il sort, Imrân arrive au même moment avec son sandwich et la boisson de Noor.

Imrân : eh c'est trop bon la bouffe d'ici, c'est mieux que leur vieux plat dégoûtant qu'ils ramènent sur leur plateau.

Wassim : donnes un peu.

Imrân : non, je t'ai dit que je te prenais un truc tu n'as pas voulu donc va te faire f*utre.

Wassim : j'allais pas prendre un truc que j'allais pas finir, j'ai pas faim, je veux juste goûter ton truc.

Imrân : tiens prends et ta g*eule.

Wassim : je vais le buter ce mec.

Il goûte le plat d'Imran sous nos regards attentifs comme si Wassim était une critique culinaire.

Wassim : c'est bon en vrai.

Ibrahim : on l'écoute comme si c'était je ne sais pas qui.

Sofiane : je viens de penser, pourquoi le médecin veut te poser des questions ?

Moi : je ne sais pas moi.

Noor : sûrement parce qu'elle a fait une crise d'angoisse et qu'il veut savoir pourquoi.

Sofiane : ah ouais je vois.

Moi : je ne sais pas qu'est-ce que je vais pouvoir lui dire et quelles questions il va me poser.

Noor : tu réponds ce que tu peux et c'est tout.

Ibrahim : bah ouais.

Imrân : les gars, je suis fatigué.

Moi : assieds-toi sur le fauteuil et dors.

Imrân : je crois c'est ce que je vais faire hein.

Wassim : non après il va ronfler comme un tracteur ce gros porc.

Imrân : ferme ta g*eule je ne ronfle pas.

Wassim : j'ai juré que si, une fois j'ai dormi chez toi je suis parti en pleine nuit tellement tu ronflais.

On est tous parti en fou rire, Imrân c'était vraiment un personnage particulier je vous jure, il nous fait rire sans fournir aucun effort, et le combo avec Wassim c'était encore plus drôle c'est deux là ensemble c'était le fou rire assuré.

Un interne rentre dans la pièce, il m'explique qu'il va m'ausculter pour voir comment j'allais.

Interne : j'en ai pour très peu de temps, ne vous en faites pas.

Moi : d'accord, si les résultats sont bons je pourrai sortir ?

Interne : oui, il faudra que je transmette les résultats au médecin qui les interprètera et tout sera bon.

Moi : d'accord.

Il procède à ses examens de vérification et en très peu de temps il finit et sors de ma chambre me laissant avec mes frères, ma soeur et les deux clowns.

{...}

*4h30*

Le médecin arrive dans ma chambre, il fait sortir les autres pour qu'on puisse entretenir une discussion lui et moi.

Médecin : vous avez eu une crise d'angoisse, elle est forcément causée par quelque chose, donc j'aimerai en savoir plus, c'est par prudence.

Moi : oui, je comprends.

Médecin : quelle est la raison de cette crise d'angoisse ?

Moi : j'étais inquiète parce que je n'avais aucune nouvelle de mes frères depuis plusieurs heures.

Médecin : je comprends, ce sont les deux hommes qui sont venus me chercher n'est ce pas ?

Moi : oui.

Médecin : ça se voit, vous vous ressemblez tous les trois.

Moi : oui, on nous le dit assez souvent.

Médecin : l'un des deux est votre tuteur légal c'est bien cela ?

Moi : oui, mes parents sont décédés il y a plusieurs semaines...

Les larmes montent, mes yeux sont rapidement inondés par les larmes, j'essaye au maximum de ne pas pleurer devant le médecin, malheureusement c'est plus fort que moi, les larmes se sont mises à couler le long de mes joues.

Médecin : je suis désolé pour ce qui vous arrive, si vous avez besoin d'un accompagnement n'hésitez pas à aller voir un psychologue qui pourra sûrement vous aider.

Moi : merci, non c'est gentil je n'ai pas besoin d'aller voir un psychologue, c'est juste récent et c'est encore assez difficile pour moi d'en parler...

Médecin : je comprends tout à fait, n'essayez pas de renfermer vos émotions, il faut libérer la parole sur ça, ça ne peut que vous aider.

Moi : merci pour le conseil docteur.

Médecin : je vous en prie, avez-vous d'autres soucis en ce moment ?

Moi : non, aucun.

Juste un, mes frères qui travaillent dans l'illégalité et que j'essaye par tous les moyens de les sortir de là, mais il m'est impossible d'en parler, je risque de les mettre en péril et de leur attirer des problèmes que je préfère éviter, je n'ai absolument pas envie de me retrouver avec deux frères en prison, dont l'un qui est notre responsable légal et qui de ce fait perdrait notre garde et Noor et moi aurions de fortes chances de finir en foyer.

Enfin surtout moi, Noor était majeure, mais elle allait devoir s'en sortir seule, sans travail et sans argent, les services sociaux n'allaient pas s'occuper d'elle, elle avait 18 ans...

Cette idée que Noor puisse se retrouver seule face à elle-même pour s'en sortir et qu'on soit tous les quatre séparés les uns des autres me fait ressentir une douleur en plein cœur et je sens mon coeur brûler rien que d'y penser.

Ça me conforte dans l'idée qu'il fallait absolument que j'aide mes frères à sortir de ce bordel dans lequel ils avaient plongé tête la première sans réfléchir, j'allais devoir essayer de rattraper le coup, de les sauver et de nous sauver.

Tout repose sur moi, je ne sais pas si j'en suis capable seule mais je n'ai pas le choix que d'y arriver, il fallait que je sois la seule à intervenir pour les aider, je ne voulais y impliquer personne d'autre, je ne voulais mettre en danger personne

Je ne voulais pas me mettre en danger non plus, mais je n'avais pas le choix...

« Par amour je suis prêt à prendre les armes » Dadju

J'étais prête à tout pour aider mes frères et nous sauver d'un possible chaos qui diviserait notre famille même de prendre des armes, même de me mettre en danger, tout en fait.

Le trafic de drogue comme tous les trafics ne sont pas interdits pour rien et les risques et conséquences que cela peut engendrer ajoutent du piment et de la complexité.

C'était très risqué ce que je faisais, pas plus que ce que faisaient mes frères, mais j'allais devoir me faire mal pour les aider.

Aimer est dangereux, c'est le pire des dangers, il nous aveugle et nous fait faire des sacrifices pour continuer de ressentir l'amour de nos proches.

Je sors de mes pensées lorsque le médecin finit de prendre des notes de notre conversation, il relève la tête et me sourit, je le lui rends.

Médecin : très bien, c'est tout pour moi.

Moi : vous n'avez toujours pas mes résultats ? J'aimerais rentrer chez moi au plus vite.

Médecin : je ne l'ai pas encore, je vais voir si elles me sont parvenus dans mon bureau si c'est le cas je reviendrai très vite vers vous.

Moi : d'accord, merci docteur.

Médecin : je vous en prie, je laisse votre famille et vos amis rentrer.

Moi : c'est gentil, merci.

Il sort de la pièce et laisse entrer mes accompagnateurs si je peux dire ça comme ça.

Noor : alors ?

Moi : bah ça va il m'a posé quelques questions, j'y ai répondu comme je pouvais, il m'a conseillé pour baba et anne de voir un psychologue mais ce n'était pas une obligation.

Noor : tu veux en voir un ?

Moi : non pas du tout.

Imrân : ce n'est pas un psychologue qui va t'aider, moi j'ai la solution à toutes les maladies.

Wassim : attention préparez-vous à entendre encore une grosse connerie spéciale Imrân.

Imrân : mange zit zitoune ( l'huile d'olive ) c'est le meilleur remède du monde.

( j'explose de rire. )

Moi : mais je ne suis pas malade hmar.

Imrân : bah ta g*eule je te donne des conseils, bah voilà je ne dis plus rien.

Wassim : tant mieux, il va enfin fermer sa g*eule.

Mes frères rigolent et je les suis très rapidement en partant en fou rire, ils sont irrécupérables ceux-là, Noor de son côté avait l'air désespéré en les regardant toujours avec le sourire.

Ibrahim : j'ai juré vous soûlez vous deux ( en rigolant ).

Wassim : C'est lui frère, on parle de psychologue il lui dit de manger zit zitoune.

(j'explose de rire).

Imran : bah c'est une maladie quand tu vas voir un psychologue.

Moi : c'est quand tu vas voir un psychiatre espèce de hmar en plus zit zitoune ça va rien changer c'est une maladie psychique.

Wassim : t'as vraiment cru qu'il allait comprendre le mot psychique.

Imrân : bah ouais j'ai compris, c'est des maladies au cerveau gros c*n.

Wassim : c'est toi le gros c*n ferme ta g*eule.

Leur embrouille puérile s'arrête subitement lorsque le médecin entre dans la chambre en souriant, j'en déduis que c'est pour me dire que je vais pouvoir rentrer chez moi, enfin je l'espère.

Médecin : re bonsoir.

Nous : bonsoir.

Médecin : les résultats sont bons, vous pouvez rentrer chez vous.

Moi : enfin, merci.

Médecin : le tuteur légal peut-il m'accompagner pour les documents s'il vous plaît ?

Ibrahim : bien sûr.

Ibrahim et le médecin sortent de la chambre, Sofiane, Wassim et Imran sortent aussi, ils savaient que j'allais devoir me changer, je portais leur robe d'hôpital ridicule sur moi mais j'avais mon bas de jogging sur moi, je n'avais qu'à mettre le haut.

Noor : fais attention quand tu te rhabilles avec les trucs d'électrocardiogramme.

Moi : je vais les retirer tout de suite attend.

Je retire les différentes pastilles qu'ils m'avaient collées sur le corps pour faire l'électrocardiogramme pour vérifier mon rythme cardiaque.

Je retire la robe et j'enfile de nouveau mon haut, je récupère l'étendue de mes affaires, Noor récupère les siennes, elle vérifie que nous n'avons rien oublié puis on sort de la chambre.

Nous retrouvons les garçons qui étaient assis sur les chaises dans le couloir, Imran avait la tête en arrière avec les yeux fermés, ça se voyait qu'il était fatigué le pauvre mais il avait tenu à rester près de moi, ça me faisait vraiment plaisir qu'il m'ait accompagné.

En réalité même Wassim, tous les deux n'avaient aucune obligation d'être restés ici et aussi tard alors qu'ils auraient pu rentrer dormir chez eux et ne pas perdre leur temps à rester à mon chevet, ça se voyait aussi que Wassim était fatigué.

Sofiane : on attend Ibrahim et on se casse d'ici.

Moi : oui enfin j'ai envie d'aller dormir.

Noor : nous tous, heureusement qu'on est dimanche et que je vais pouvoir dormir jusqu'à pas d'heure.

Moi : oui, si t'avais eu cours, j'aurai demandé aux garçons de te ramener à la maison.

Noor : non, je serai quand même resté t'es folle ou quoi ?

Moi : mais non t'inquiète, je préfère largement que tu sois en pleine forme pour les cours que de rester ici à rester éveillé pour si peu.

Noor : t'es vraiment têtue comme fille je te jure.

Moi : bah tu n'es pas mieux non plus.

Imrân : c'est ça les arabes.

Je me mets à rire.

Il ne veut jamais s'arrêter même quand il est a moitié endormi cet imbécile.

Ibrahim revient, on se lève tous et on se dirige vers la sortie de l'hôpital d'un pas rapide, ça se voit qu'on voulait juste rentrer se coucher.

En arrivant devant la voiture je remarque que nous sommes 6 et qu'il n'y a que 5 places.

Moi : rassurez-moi il y a une deuxième voiture ?

Wassim : non mais il y a un coffre où Imran va se mettre pour rentrer à la maison.

Moi : mais c'est une blague ? ( en rigolant )

Imrân : non, je vais dans le coffre, vous pensez que c'est nul mais c'est la meilleure place, on est seul et on est allongé c'est trop bien.

Moi : mais toi t'es vraiment ailleurs j'en peux plus ( en rigolant ).

Sofiane : s'il est content d'aller dans le coffre bah qu'il y aille hein.

Imran sourit et il ouvre le coffre et il s'installe confortablement à l'intérieur de celui-ci, pour ma part j'étais en fou rire devant la scène, comment était-il possible qu'on normalise une dinguerie comme celle-là.

Noor rigole aussi en levant les yeux au ciel, elle se rendait compte comme moi qu'Imrân était vraiment irrécupérable.

Ibrahim se dirige vers le côté conducteur de la voiture tandis que mon autre frère se dirige vers le côté passager, Wassim fronce les sourcils immédiatement.

Wassim : en mode je vais à l'arrière moi ?

Sofiane : tu as tout compris.

Wassim : je me mets pas au milieu.

Moi : moi non plus, je déteste cette place.

Noor : bon, je vais au milieu ça ne me dérange pas.

Noor s'installe au milieu, je m'installe à droite et Wassim à gauche, Ibrahim démarre et on prend la route direction la maison.

Plusieurs minutes plus tard, nous arrivons dans notre cité, il fait nuit noire, tout est silencieux, l'atmosphère est vraiment différente que l'atmosphère en journée qui était toujours vivante et bruyante surtout.

Wassim : je n'ai pas mes clés, je dors chez vous.

Imrân : ah ouais moi aussi.

Ibrahim : bah vas-y venez.

On sort tous de la voiture et on se dirige vers notre bâtiment, on monte chez nous en essayant de faire le moins de bruit possible.

Les bâtiments chez nous étaient assez mal isolés ce qui faisait que si des gens faisaient trop de bruit dans les couloirs on entendait tout, dans les différents appartements on n'entendait pas, sauf en cas de gros bruits comme les perquisitions.

Les perquisitions arrivaient très souvent aux bosquets, dès qu'il y en avait une, on pouvait être sûr que tout l'étage et même celui d'au-dessus et d'en dessous allaient être au courant.

Il y en a déjà eu une à notre étage, les bruits étaient violents et je peux vous dire que ça faisait froid dans le dos.

Les perquisitions terrifiaient tout le monde ici, se faire réveiller très tôt le matin de manière violente par des policiers qui entrent dans votre appartement, votre vie privée de façon si soudaine qui retourne tout sans le moindre état d'âme je peux vous dire que ça ne donnait envie à personne.

J'espérais de tout mon coeur qu'on ne sera jamais confronté à une perquisition, je savais qu'il y avait un risque maintenant que je savais que mes frères baignaient dans des activités illégales.

Je n'imagine pas vivre une perquisition, ça me mettrait trop mal et surtout ça me mettrait mal pour Noor qui n'a rien demandé, elle allait en cours et se faire réveiller aussi brutalement ça allait forcément ne pas lui être bénéfique.

J'espérais que mes frères géraient bien leurs conneries pour qu'on ne vive jamais une perquisition.

On rentre enfin chez nous, on enlève nos chaussures et on entre dans le salon.

Ibrahim : j'ai faim.

Sofiane : moi aussi.

Noor : moi aussi, je vais nous poser à manger.

Moi : je viens t'aider.

On sort les pide et on les sert dans des assiettes, on en avait fait plein pour en manger plusieurs chacun. On pose les assiettes et on mange tous ensemble, avec ma soeur on débarrasse la table et on fait la vaisselle pendant que les garçons réfléchissaient à l'endroit où Wassim et Imran allaient dormir.

Ils arrivent à la conclusion que Wassim et Imran allaient dormir dans la chambre de Sofiane et Sofiane allait dormir avec Ibrahim.

Nous les filles on était épargné de ça et j'étais bien contente et Noor également.

Chacun notre tour allons dans la salle de bain pour nous laver avant d'aller dormir.

J'effectue ma douche, je m'habille et je me dirige vers la cuisine pour me prendre à boire, je croise Wassim qui se servait un verre de coca.

Moi : tu bois du coca à cette heure-ci ?

Wassim : bah ouais ?

Moi : c'est même pas bon en plus.

Wassim : tu mens.

Moi : non, même pas.

Wassim : tu fais quoi toi ?

Moi : j'ai soif.

Wassim : vas-y je vais dormir, dors bien Souk.

Moi : merci, toi aussi dors bien.

Il quitte la pièce, je me sers mon verre d'eau, je bois et je regagne ma chambre pour dormir.

{...}

Rêve :

... : prends les armes.

Moi : moi ?

... : ouais toi.

Moi : pourquoi ? Je ne sais même pas m'en servir.

... : tu vas en avoir besoin, tu n'es plus en sécurité.

Moi : qui es-tu ?

... : considère-moi comme ton ami.

Moi : non, je ne te connais pas je ne peux pas te considérer comme tel.

... : je ne veux que ton bien.

Moi : montres moi ton visage alors.

... : ça n'a aucune importance Soukaina.

Moi : comment tu connais mon prénom ?

... : je te connais par coeur, ne te poses pas de question.

Moi : dis-moi ton prénom.

... : non, tu n'as pas besoin de savoir tout ça, je suis là pour t'aider c'est tout.

Moi : je ne t'écouterai pas tant que je n'ai pas plus d'info à ton sujet.

... : tu te fais du mal pour rien.

Moi : je m'en fous, dis-moi ce que je veux savoir.

On entend une explosion, il me prend par le bras et on se met à courir, j'essaye de regarder derrière moi mais je n'y arrive pas.

... : arrête de vouloir regarder derrière toi et cours p*tain !!!

Pour une fois j'ai écouté cette personne sans broncher, j'ai couru avec lui, nous nous sommes cachés derrière une voiture, une Peugeot 206 grise.

Moi : qu'est-ce qui se passe ???

... : je t'avais dis que tu n'étais plus en sécurité maintenant.

Moi : pourquoi ?

... : tu feras le lien toute seule, attends prend ça.

Je le regarde attentivement pour savoir ce qu'il allait me donner, il en sort une arme à feu de l'arrière de son pantalon c'était l'une parmi celles qu'il m'avait demandé de prendre au début de notre interaction, je le regarde avec surprise.

Moi : c'est une blague ?

... : prends ça t'en aura besoin pour ce qui t'attend.

Moi : hors de question !!! On n'est pas dans un western ici !!

... : tu ne te rend pas compte du danger qui pèse sur toi.

Moi : mais parle dans ce cas !!! Arrêtes d'être mystérieux de cette façon.

... : c'est toi qui dois le découvrir seule, je te fais une fleur en te disant ça déjà.

Notre discussion s'arrête subitement lorsque j'entends un cri, une voix que je reconnaîtrai parmi 1000 voix, celle de ma soeur.

Je me relève rapidement et je la vois en danger, un homme est auprès d'elle, une arme dirigeait vers elle, un autre est en train de verser de l'essence sur le sol de manière circulaire autour de ma soeur.

Les larmes me montent mais mes nerfs aussi, je n'allais pas laisser tomber ma soeur, il fallait que j'intervienne au plus vite, je me mets à marcher rapidement en direction de ma soeur.

L'homme qui était avec moi me retient et me donne l'arme à feu qu'il tenait dans sa main.

... : prend la, je dois y aller, fais attention à toi d'accord ?

Moi : oui, merci mais je ne sais pas m'en servir.

... : tu n'es pas obligée de l'utiliser mais tu peux menacer la personne avec, fais en bon usage je te fais confiance.

Il se retourne et s'en va, je souffle un bon coup, je saisis fermement l'arme à feu dans ma main et je cours en direction de ma soeur et de ses assaillants.

Je m'expose tête la première dans le danger, rien à faire des conséquences quand ma soeur est en danger.

Moi : laissez-la !!!

Noor : Soukaina, qu'est-ce que tu fais ?

Moi : ne t'en fais pas, tout va bien se passer ma soeur d'accord ?

Noor : ne te met pas en danger.

Moi : non ne t'inquiète pas.

L'assaillant 1 : c'est donc toi Soukaina.

Moi : t'es qui ?

L'assaillant 1 : tu nous donne du fil à retordre.

Moi : ferme ta g*eule et lâche ma soeur immédiatement.

L'assaillant 1 : tu crois que la vie c'est comme ça ?

Moi : écoute-moi bien, tu as exactement 3 secondes pour relâcher ma soeur sinon je te colle une balle à toi et ton pote.

L'assaillant 2 : tu la touche je te crible de balles.

Moi : je te criblerai toi et lui avant même que vous leviez votre main.

Noor : Soukaina, arrête ça c'est dangereux.

Moi : Üçe kadar sayacağım, mideni dürteceğim ve durmadan koşacağım ( je vais compter jusqu'à trois, tu vas lui donner un coup de coude dans le ventre et tu vas courir sans t'arrêter. )

Noor : tamam.

Moi : Her şey güzel olacak sana söz veriyorum abla.  ( tout ira bien ma soeur )

L'assaillant 1 : arrêtez de parler en je ne sais pas quelle langue.

Moi : ferme ta g*eule, je vais compter jusqu'à 3 si tu ne lâches pas ma soeur je te flingue.

Moi : 1

Moi : 2

Moi : 3

Noor met le fameux coup de coude, il se plie sur lui-même tandis qu'elle se met à courir, je tire avec l'arme à feu sur le cercle d'essence en espérant que les flammes prennent mais malheureusement ça a échoué.

Je ne comptais pas les tuer, je ne savais même pas utiliser une arme en plus, je ne pense pas être capable de tuer quelqu'un en plus à mon âge ? 16 ans ? Puis ça impliquerait que j'aille en prison ?

Non, non et non !!!

Je me mets à courir pour rejoindre ma soeur, je lui criais de ne pas s'arrêter, je m'arrête subitement quand j'entends un bruit d'arme et je me retrouve rapidement au sol après avoir senti une terrible douleur dans le dos.

Je me suis prise une balle... dans le dos.

Noor se retourne vers moi et se met à hurler en courant vers moi, j'use de mes dernières forces pour lui dire de se sauver, elle ne m'écoute pas et elle se prend elle aussi une balle en plein milieu de la poitrine.

Je la vois s'écrouler sous mes yeux...

{...}

Fin du rêve

Je me lève en sursaut en suffoquant, je manque de hurler comme une malade mais je me retiens, je n'arrive pas à respirer et je me sens pas bien, je me sens mal, j'ai l'impression d'étouffer.

J'essaye de me calmer et de retrouver mes esprits mais l'atmosphère de ma chambre était trop pesante, je me relève de mon lit et je me dirige vers le balcon pour prendre l'air.

J'ouvre la porte qui mène au balcon que je referme délicatement derrière moi et je m'installe sur une chaise pour essayer de retrouver un rythme de respiration normal.

J'inspire et j'expire fort en essayant de ne pas repenser à la vision d'horreur qui s'est offerte à moi durant ce terrible cauchemar.

Mais les images me reviennent en pleine face et je me mets à pleurer silencieusement, je suffoque toujours autant et j'ai vraiment de plus en plus de mal à respirer.

J'entends que quelqu'un ouvre la porte pour venir me rejoindre, je me retourne et j'aperçois.

Wassim...

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Soukaina : l'exception à la règle

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