REVENGE ME

By franoneil_

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Elle était la lumière, maintenant elle ne broie que du noir. Ils l'ont tué de l'intérieur avec leur paroles... More

NDA
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01. Sorry, I'm back
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06. Najmati
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By franoneil_

Rosália

1er étage.

2ème étage.

Plus que 8 étages, tu peux le faire Rosália.

Me voilà enfermé dans cette cage d'acier en compagnie de mon pire cauchemar. Il fait une chaleur étouffante et j'ai l'impression que les parois ne font que de se rapprocher. Pourquoi n'y-a-t-il pas de fenêtre dans ces ascenseurs ?

-Déjà en retard pour ton premier jour ?

Je roule des yeux et profite pour lui faire une grimace, me moquant de lui comme il ne peut pas voir mon visage. Même de dos j'arrive à sentir son regard sur moi,  ce qui a le don de me déstabiliser. 

Comme depuis toujours.

-Je ne vois pas ce que ça peut te faire de toute façon ? Réponds-je froidement.

Il ricane, sortant un son rauque de sa gorge.

-Cela m'atteint à partir du moment où je suis ton patron, Rosália.

Je ferme les yeux et bascule ma tête en arrière, déjà fatigué de ma première journée. Je jure dans ma barbe  lorsque l'ascenseur annonce enfin l'arrivée à mon nouveau lieu de supplice. 

- Bienvenue Madame Reyes, commence-t-il à haute voix afin que tout l'étage puisse entendre, nous sommes ravis de vous avoir parmi nous. Je vous demanderais à tous d'accueillir notre nouvelle collaboratrice comme il se doit, toutes les filles le regardes des étoiles pleins les yeux hochant hâtivement la tête tandis que les hommes ont cet air de jalousie dans leur regard, Je vous fais un tour de notre étage ? Finit-il avec faux sourire aux lèvres.

En ce moment même tout le monde est concentré sur nous, plus particulièrement moi. J'aimerais me faire petite et n'attirer l'attention de personne mais c'est peine perdue, je vois que certaines choses ne changeront jamais. Sentir leur regard me rend particulièrement vulnérable. Depuis le lycée, le regard des autres m'effraie. J'ai l'impression qu'ils me jugent tous, se moquent, ou que je leur fait pitié. Puis, il est hors de question que je me retrouve dans une position de faiblesse. Encore. Mais grâce à ces nombreuses années de travail sur moi même, je garde la tête haute et leur donne le sourire le plus rayonnant qu'ils attendent de moi. 

-Avec plaisir monsieur Al Amrani ! Dis-je faussement enjouée.

Zacharia ordonne à tout le monde de retourner à leur occupations et commence sa visite guidée. L'entrée est spacieuse et chaleureuse, le bureau d'accueille est fait en marbre blanc, scintillant au rayons de soleil qui traverse les immenses fenêtres. C'est simple et sophistiqué. Derrière se trouvent plusieurs bureaux tout simplement séparés d'une fine paroie en tissus, ce qui les prive de toute intimité. Puis lorsque vous vous enfoncez dans le couloir de gauche, il est possible d'apercevoir les bureaux des collaborateurs bien plus grands. Les lieux me font penser au cabinet d'avocat clichés des séries américaines, tous sont entourés de parois vitrée. Puis sur le couloir d'en face se trouve la partie restauration, ainsi que des coins détentes. 

-Nous avons deux étages consacrés à notre cabinet, intervient mon patron, L'étage où nous sommes est la partie visible de l'iceberg. C'est ici que nous accueillons les clients, que les bureaux des avocats et plus grands collaborateurs sont. Puis il y a l'étage au-dessus qui est accessible par cet ascenseur que tu vois juste à côté de mon bureau. Seuls nous, les collaborateurs pouvons y accéder. Termine-t-il tout en me guidant vers mon nouveau lieu de travail.

-Et pourquoi les autres ne peuvent pas y aller ? 

-Pour être collaborateur ici il faut mériter sa place, seuls les meilleurs peuvent bénéficier de ce statut. Pour cela ils doivent faire leur preuve envers moi et montrer que je peux leur faire confiance avant de pouvoir fourrer leur nez dans des documents confidentiels.

Je fronce les sourcils. C'est le principe du métier d'avocat. 

-C'est les bases de notre métier de garder les choses confidentielles.

Il expire longuement, agacé par mon insistance.

-Certains n'ont pas toujours de bonnes intentions, surtout quand ils comprennent l'important de ces dossiers.

Je n'ai pas le temps de répondre qu'il s'arrête devant une porte en verre décorée de mon nom par dessus. Je comprends alors que la visite s'arrête là.

Il m'ouvre la porte et me laisse le champ libre pour découvrir mon nouveau chez moi et je suis impressionnée par la grandeur de la pièce. Mon bureau est positionné dans l'angle de la pièce au fond à droite, celui-ci est simple et assez grand, de quoi avoir de la place pour toute la paperasse. Ensuite, juste en face se trouve comme un mini salon, avec un canapé en cuire blanc et des fauteuils assortis ainsi qu'une petite table au milieu en verre, pour changer. Derrière se trouve une bibliothèque déjà à moitié remplie. Je m'approche de cette dernière les yeux pétillants, apercevant des romans d'amour, policiers, fantastiques et tout autres genres. Je me retourne dans sa direction tandis que lui m'observe déjà, toujours ce sourire scotché à ses lèvres.

-Ton nouveau bureau te plaît ?

-Il est bien, merci. Répondis-je sans trop d'entrain.

Malheureusement pour lui, j'ai énormément de mal à partager mes émotions. Je reste neutre sans vouloir en faire trop, m'exposer au monde serait me mettre des bâtons dans les roues. Les gens sont tellement mauvais qu'il est rare de pouvoir faire confiance à autrui les yeux fermés, c'est impossible pour moi. Yoona est la seule à avoir réussi à franchir cette barrière.

-Pourquoi je suis collaboratrice alors que tu ne me connais pas ?

Il s'arrête dans son élan à l'encadrement de la porte puis se retourne vers moi. D'un pas lent et mi-rassuré, il se rapproche de moi les mains fourrées dans les poches de son smoking hors de prix.

-Je te connais, j'ai confiance en toi. Répond-il simplement en haussant les épaules.

-Tu ne m'as pas vu depuis 8ans, j'ai bien changé depuis.

Il laisse ses yeux retracer les courbes de mon corps mis en valeur par mon ensemble bleu électrique, se léchant la lèvre inférieure. Un petit sourire en coin avant d'enfin retrouver mon visage pour planter ses yeux dans les miens.

Il vient de me mater là ?

Je croise mes bras contre ma poitrine un sourcil haussé

-La vue te plaît ?

-Bien plus que tu ne le penses. 

Il répond sans la moindre retenue. Cependant il est déjà trop tard lorsque je décide d'ouvrir la bouche pour le réprimander, alors que je l'observe quitter la pièce comme si de rien n'étais. Mais l'intimité n'ayant pas sa place au sein de l'entreprise, tous les bureaux ont pour cloisons de simples mûrs de verre, me permettant une vue directe sur le bureau de mon nouveau patron. 

Je menais ma vie bien tranquille lorsque qu'une personne, que je ne m'attendais pas à voir si tôt, fait son entrée dans le bureau de Zacharia. Mon souffle se coupe et ma gorge se noue, alors que mes yeux sont des revolvers ayant pour cible le seul et unique, Owen Zelmati. Mon pire cauchemar est à seulement quelques mètres de moi avec seulement une vitre comme obstacle. Tous mes sens se mettent en alerte.

Mon corps a besoin d'un temps d'adaptation et gère très mal les imprévus, c'est pour cela que je prépare tout dans les moindres détails. Et l'arrivée son arrivée soudaine n'était pas inscrite dans ma tête. Il faut croire que cette première journée dans le cabinet Z.A.A Laws se fait dans le chaos total, rien ne se passe comme prévu et cela à le dont de nourrir mon anxiété.

Malgré le fait que mon organe vitale puisse battre à une forte allure, je me permets de le détailler pour la première fois depuis 8 ans. Il a mûri physiquement, ses épaules sont plus larges et son corps mieux sculpté ainsi que les traits de son visage qui sont mieux tracés. Ce connard vieillit bien. Il garde la tête haute et les épaules droites, se sourire ravageur aux lèvres montrant sa puissance dans l'entièreté de la pièce. Toutes les personnes présentes le regardent avec admiration et envie, tandis que moi mon regard ne dégage que dégoût et haine.

Il n'a toujours pas remarqué mon existence et ne sais toujours pas que je suis de retour. Mais je doute bien que cela soit de courte durée, Zacharia lui aura sûrement déjà tout dit.

Moi qui voulait faire une entrée digne de moi-même vendredi soir..

J'observe la scène de loin et analyse leur geste. Zacharia à les mains dans les poches, le regard neutre ingurgitant toutes les paroles de Owen. Ce dernier à l'air paniqué, son regard n'arrive pas à se concentrer sur quelque chose de fixe. Ses mains moites froissent son pantalon repassé et sa respiration est irrégulière. C'est dans ces moment là que je remercie les murs de glace qui me permettent d'avoir toujours un œil sur mes ennemis.

Je ne les fixe pas plus longtemps par peur qu'ils me voient alors je me concentre dans la lecture d'un résumé d'un livre choisi au hasard. Faussement concentrée quelqu'un ouvre la porte de mon bureau mais je ne prends même pas la peine de lever les yeux car son parfum envahit déjà la pièce, chatouillant mes narines. Dans un soupire je range le livre entre mes mains, concentrant mon regard sur Zacharia n'est pas accompagné de Owen mais d'une petite blonde binoclarde, cheveux parfaitement plaqué et un tailleur noir simple. Cette dernière me gratifie de son plus beau sourire tendant sa main afin de se présenter.

-Enchantée Cara, ravie d'enfin faire votre connaissance.

Je lui rends faussement son sourire et lui prends la main par politesse.

-Enchantée Rosália.

-Cara sera ta secrétaire et t'accompagnera durant les plaidoiries. Si tu as besoin de quelque chose, tu pourras lui demander. Vos téléphones de bureau sont reliés. Finit mon patron.

J'hoche simplement la tête alors que Cara aspire les dires de Zacharia, les étoiles pleins les yeux. Cette vision me fait tourner l'œil. Les secrétaires qui bavent sur leur supérieur ne sont donc pas des mythes. Malgré cela, Zacharia ne m'a pas quitté du regard et je ne saurais dire ce qu'il se passe dans sa tête à ce moment là. 

-Merci Cara, tu peux retourner à tes occupations. Quand tu auras fini, Rosália pourra enfin commencer son travail.

-Oui Monsieur Al Amrani.

Puis sans se faire prier, elle sourit une dernière fois et disparaît de mon champ de vision. Quant au brun devant moi, il n'a toujours pas bougé. Il me scrute avec une si forte intensité, qu'il se pourrait presque que je perde l'équilibre devant l'animosité de son regard. 

-Effectivement tu as bien changé Reyes.

Un rictus mauvais apparait sur mon visage.

-Et pour le pire. Réponds-je vicieusement.

Il lève les yeux au ciel et prend enfin le chemin de la porte pour retourner dans sa cage de verre. Je profite qu'il soit enfin partout pour expirer un grand coup laissant toute l'air emprisonné dans mon corps se libérer. Quel con arrogant, ce mec. Mais je vois que mon retour est loin de le déplaire, mais mon arrivée n'est pas au goût de certaines personnes. Les regards noir des petites stagiaires, des avocates ou secrétaires me suivent constamment. Certaines ont déjà mon prénom plein la bouche tandis que je ne saurais me rappeler de leur visage après l'avoir vu.

Ma présence dans les couloirs du bâtiment dérange le monde. 

L'horloge sonnant les douze coup de midi, il est clair que la curiosité de découvrir les autres étages est plus importante que l'envie de manger.

Allons payer une petites visites à nos voisins.

Les premiers étages sont dédiés au robin des bois de San Francisco, notre très cher Owen Zelmati. Les portes de l'ascenseur s'ouvrent au 5ème étage, m'offrant une vue directe sur un espace des plus accueillants. J'aurais pu apprécier l'espace, si le patron n'était pas si pourri. Contrairement au cabinet, il y a moins de mouvements. L'entrée est vide, seulement habitée par les deux femmes de l'accueil qui ont leur nez fourré dans de la paperasse. Je comprends vite qu'en arrivant ici, j'entrais dans un tout autre monde. Nous sommes vraiment plongés dans l'univers du digital, rien qu'avec la décoration.

Le cabinet avait une atmosphère stricte et raffinée, ici les couleurs sont brutes et désordonnées. Je remarque que notre homme d'affaires est passionné par le street art. Des fresques longent les murs, elles expriment toutes sortes de choses plus ou moins intéressantes. Il y a des citations d'encouragements, des dessins, peintures qui ont pour but de rendre l'endroit plus convivial et familial. Je reste perplexe face à cet espace qui ne ressemble pas du tout à Owen. Lui qui est collé à ses costards hors de prix, désagréable au porté et cette allure renfermer. Ici tout paraît décontracté.

Mes pas me guident au bout d'un couloir bien moins agressif pour les yeux. Il est blanc orné seulement de tableaux de petits artistes de San Francisco. J'avance discrètement vers un des tableaux ayant attiré mon attention, mais une porte d'ouvre brusquement faisant apparaître une jeune femme. Elle avait les cheveux long parfaitement lisse et brillant, une taille fine qui devait frôler les un mètre soixante dix. Mais c'est lorsque son regard s'ancre dans les miens que je compris qui était en face de moi.

Au début, un sourire était chaleureux gorgé de politesse, mais ce dernier ne tardait pas à disparaître pour laisser place à la stupeur et l'ardeur. Je suis totalement pétrifiée sur place, mes muscles sont tendus et mes yeux ne veulent pas se détacher de son visage. Elle entreprend une approche vers moi, faisant un pas timide dans ma direction mais par instinct mon pied recule. Je mets ma main devant moi l'interdisant de venir à moi, ne sachant pas ce dont elle est capable. Les mauvais démons qui vous reviennent à la gueule brutalement.

Je ne réfléchie plus et fais demi tour afin de rejoindre l'ascenseur au plus vite, mon organe vitale tambourinant agressivement dans ma cage thoracique. Je franchis encore une fois les portes de cette cage de béton, qui on le don de m'étouffer. Prenant mes jambes à mon cou, je me rue vers l'extérieur de cet immeuble cherchant à tout prix de l'air frais, nettoyé de leur toxine. 

J'ai besoin de fumer.

Je sors la cigarette, soulagée de pouvoir enfin détruire mes poumons de quelque chose qui m'apporte du bien mais en fouillant dans mes poches je réalise que mon allumeur n'est pas ici. Ma tête tombe en arrière sans que je ne puisse retenir mon souffle de mécontentement. Puis une tape sur mon épaule me fait reprendre mes esprits.

-Tu as peut-être besoin de ça ?

Je ne vois pas le visage de l'homme mais prends tout de même la flamme pour allumer ma cigarette. Je me retourne voulant redonner le bien à son propriétaire et le remercier, mais ma bouche reste fermée voyant la personne en face de moi.

-Tu es enfin de retour, Rosália. Bienvenue ! Me sourit Owen Zelmati.


********

Helloooooo, me revoilà pour la suite !

Je pense que les chapitres de REVENGE ME seront plus court que ceux de Un amour imaginaire, tout simplement parce que je veux être chiante et mettre du suspens !

J'espère que vous avez aimé ! Vous commencez à tous les rencontrer uns par uns, c'est trop incroyable !

Je vous laisse avec ça ...

Bonne soirée mes chouquettes,

Fran  <3

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