IGOR

By book_mrz

833K 40K 37.4K

𝝠𝗨 𝗠𝗜𝗟𝗜𝗘𝗨 𝗗𝗘 𝗟𝝠 𝗕𝗥𝝠𝗧𝗩𝝠 Mille huit cents vingt-cinq... Cinq ans... Raven Savin, captive depu... More

| Avant propos |
| Personnages
0 | Prologue
1 | Qui es-tu ?
2 | Etats-Unis
3 | Mauvais atterrissage
4 | Jacksonville
5 | Trois ascenseurs
6 | Entraînement
7 | Hela
8 | Faiblesse
9 | Troisième victime
10 | Promesse
11 | Zack Kelnaï
12 | Médicament
13 | Gage
14 | Gâteau d'anniversaire
15 | Magnifique diamant
16 | Première infiltration
17 | Halloween
18 | Quelque chose cloche...
19 | Tournoi de boxe
20 | Ecchymoses
21 | Une part de vérité
22 | Bombe rouge
23 | Panic Room
24 | De ton mari, Ivan.
25 | Nuit de noces
26 | .
27 | Cyanure
28 | Corpus
29 | De l'autre côté
30 | Traître
31 | Âme jumelle
32 | Funérailles
34 | Retour au prologue
35 | Retour au prologue PARTIE 2
36 | Le chat et la souris
37 | Une pierre... Deux coups
38 | Pardonne moi
39 | Right person...
40 | ... But not enough time.
41 | Toi... Et moi.
ÉPILOGUE
Remerciements
BONUS

33 | Deuxieme sous-sol

12.2K 657 862
By book_mrz

RAVEN | Une semaine plus tard.

Depuis une semaine tout le monde est en deuil. Je me demande si quelqu'un va réellement accepter sa mort. Parce que moi je ne pourrais jamais.

Malgré tout j'avance petit à petit. Je recommence à manger correctement, j'ai repris mes entrainements. Ivan est présent pour moi mais je n'arrive pas à l'être pour lui. Il me répète de prendre du temps pour moi alors que lui aussi est rongé de l'intérieur.

Je sursaute quand une main vient attraper mon poignet. L'empoignement était ferme mais pas assez pour me faire mal. Quand je relève la tête, je vois les yeux émeraudes qui m'ont toujours fait rêver.

Il se tenait là alors que moi j'étais en sueur, ne réfléchissant plus aux coups que j'envoyais sur le sac de frappe. Il me tire doucement vers lui pour m'envelopper dans sa tendresse. J'aspire son odeur qui soulage mon coeur qui battait a une vitesse folle.

- Il est tard...

Sa voix n'est qu'un murmure mais j'y décèle une fatigue que lui seul peut gérer.

Je hoche simplement la tête et le suit à travers les couloirs. Il m'emmène vers l'ascenseur tandis que je fixe nos doigts entrelacés.

Lorsqu'on franchit le pas de la chambre, il ne lâche toujours pas ma main et relève ma tête à l'aide de sa main. On se regarde et quand il me sourit tristement je sens mes entrailles se tordre.

Il ne mérite pas que je sois comme ça avec lui... Il mérite tellement plus que ce que ce monde peut lui offrir.

Et je me rends compte... Je me rends compte que le vert n'était qu'une couleur jusqu'au moment où je me suis perdu dans son regard.

Et que je n'aimerais jamais personne comme je l'aime lui.

Sans vraiment réfléchir je me hausse sur la pointe des pieds et dépose mes lèvres sur les siennes. Ça faisait si longtemps que je n'avais pas goûté ses lèvres.

Pendant une demi seconde il se fige avant de glisser ses paumes sur mes joues et de répondre à mon baiser. Je ne voulais pas m'éloigner de lui mais le manque d'oxygène m'oblige à le faire et quand il ouvre les yeux j'y vois la joie de s'y loger.

Il dépose une nouvelle fois ses lèvres sur mon front et me chuchote à plusieurs reprises qu'il m'aime. Les larmes me montent rapidement aux yeux et je le serre fort dans mes bras.

Je ne veux plus perdre personne...

Je supplie de ne perdre plus personne... Je ne le supporterais pas. J'ai déjà assez perdu...

- Je t'ai fait un bain, m'avoue-t-il.

- Il est quelle heure ?

- Déjà assez tard, tu viens ?

Je le devance et me hâte d'entrer dans la salle de bain où je vois plusieurs bougies disposées dans la pièce par ci par là. La lumière tamisée rendait l'atmosphère plus agréable. Et bien sur la pièce maîtresse de la salle, la baignoire remplie de pétale de rose et qui débordait presque sur le sol.

Je me retourne vers Ivan, un sourire aux lèvres, il s'est adossé contre l'encadrement de la porte entendant ma réaction.

- Merci... C'est magnifique.

Il hoche simplement la tête tandis que je commence à attacher mes cheveux en un haut chignon. Voyant qu'il ne bougeait pas je lui fais signe d'avancer et il obéit sans broncher. Je commence doucement à me déshabiller un frisson parcourant mon corps. Il suit mes mouvements et se retrouve lui aussi rapidement nu.

Il est le premier à entrer dans la baignoire et à peine assis, l'eau déborde de tous les côtés. J'explose de rire en entrant à mon tour. Je m'assois entre ses cuisses et repose ma tête sur son torse.

- Tu nettoieras tout ça bien évidemment n'est-ce pas, le taquiné-je.

Il lâche un soupir désespéré et finit par hocher la tête. Je rigole doucement.

Ses mains se faufilent lentement vers ma taille et me serrent puissamment contre lui. L'eau était chaude et agréable et une légère odeur de rose s'y émanait. C'était parfait.

- Comment ça se passe en ce moment ?

Je sens qu'il est étonné par ma question mais répond tout de même avec sincérité.

- C'est vraiment le bordel... J'essaye de rattraper mon retard mais les conditions commencent à se compliquer.

- C'est-à-dire ?

Il enroule une de mes mèches de cheveux qui s'était échappé de mon chignon autour de son doigt. Son autre main se pose désormais sur ma cuisse sous l'eau.

- Vassili... Il y a trop de choses qui ne sont pas cohérentes dans ses actions. Je ne comprends plus ce qu'il essaye de faire, finit-il.

Je tourne ma tête vers lui et croise son regard. J'embrasse doucement ses lèvres et il soupire de soulagement.

- Tout va bien se passer.

En disant cette phrase, je ne sais pas si c'est lui que j'essayais de rassurer ou moi-même.

...

Le sommeil ne me gagnait pas. Ça faisait à présent une semaine que j'essayais de me sortir de la tête le petit mot laissé par Navaya.

« Menteur. Deuxième sous-sol. »

Je regarde Ivan dormir paisiblement à ma gauche. Ses cheveux tombaient sur ses yeux clos. C'était magnifique à voir. Je m'avance vers lui et embrasse doucement sa joue avant de chuchoter :

- Je suis désolé...

Dans le silence le plus morbide, je m'extirpe de la couette et à pas de loup me dirige vers le bureau de mon mari. Comme je m'y attendais, la porte n'était pas verrouillée.

La lumière était éteinte, plongeant la pièce dans une noirceur aussi profonde que l'entaille dans mon cœur. Je commence d'abord par fouiller dans ses tiroirs, ne sachant même pas ce que je cherchais.

Ensuite je touche à son ordinateur. Mais rien ne s'y trouve.

Je crie à moi-même d'arrêter de fouiller, que je ne vais rien trouver mais c'était plus fort que moi. Je finis par fouiller dans ses dossiers classés.

Je fouille dans les centaines de feuilles mais n'y trouve rien. Je soupire de soulagement.

Tout va bien...

Je remarque alors une clé USB insérée dans l'ordinateur. Je ne l'avais jamais vu... Je m'avance à nouveau vers l'écran et clique sur le dossier correspondant à la clé. Au début je n'y trouve rien d'autre que des rushs de caméra de surveillance. Des centaines de vidéos de caméra de surveillance. Puis je m'arrête sur un fichier.

Des noms s'énumèrent en colonnes avec le nom de Cade marqué à côté de trois noms. Ces trois noms étaient raillés. Et quand je cherche l'identité de ces trois personnes, je porte ma main à ma bouche pour étouffer mon cri de terreur.

Les trois faisaient partie de mes bourreaux.

Je commence à trembler en voyant que ces trois personnes avaient été tuées sous plusieurs heures de torture par une personne dont l'identité est encore inconnue.

Cade...

Je comprends rapidement que la liste correspond à chaque personne qui avait payé pour que je sois leur pute. La rage commence petit à petit à monter en moi alors que je prends en photos tous les noms.

J'éteins l'ordinateur, mon cœur battant à la chamade. Qu'est-ce qui était en train de se passer ?

Sans que mon cerveau ne puisse contester, je sors de la salle et me précipite vers la salle à manger. Je retiens les larmes qui veulent couler en entrant dans la pièce à manger.

Comme je ne connaissais pas le code pour accéder au troisième ascenseur, j'ai décidé d'utiliser le passage secret que je referme derrière moi. La dernière fois je n'ai fait que regarder les marches qui menaient vers le bas... Celles qui menaient vers le deuxième sous-sol.

J'aurais pu demander à Ivan qu'est-ce qu'il y avait dans ce deuxième sous-sol. Mais quelque chose me dit qu'il ne m'aurait pas dit la vérité...

Je commence à descendre les marches avec précaution, allumant le flash de mon portable.

Plus je m'approche de la porte, plus j'ai l'impression de sentir quelque chose de moisi. Ça sentait mauvais.

Je me couvre le nez avec ma main quand j'arrive devant une énorme porte en bois à moitié cassé. Je l'ouvre sous un grincement terrible.

Lorsque je passe la lumière de mon portable sur les nombreux couloirs de cet endroit, un haut le cœur me prend en sentant l'odeur de sang. L'endroit avait l'air abandonné.

Je m'avance en faisant attention à où je posais mes pieds et remarque plusieurs salles. J'entre dans l'une d'elle et mon regard parcourt les murs maculés de sang. Je recule doucement...

Qu'est-ce que c'est que ce bordel...

J'observe minutieusement les murs. Mon cœur accélérant à chaque coup d'œil.

Putain de merde...

Putain. De. Merde.

Soixante pas... J'effectue exactement soixante pas avant de tourner sur un couloir à gauche. Je commence à trembler... Sur ce couloir j'effectue cinquante pas.

Je regarde mes pieds faire les cinquante pas.

Je vais vomir.

Ces couloirs...

Et quand je relève la tête...

Quand je relève la tête, je sens mon monde s'écrouler.

Une cellule. La quatre cent quarante quatrième cellule.

C'était ma cellule.

Je tombe par terre, terrifiée, mortifiée. Ce n'est pas possible...

Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?

- Raven...

Et j'ai l'impression d'halluciner. J'entends dans sa voix qu'il va pleurer. Mais je ne le regarde pas.

Il m'a suivi.

Je suis en train de mourrir. Je suis vraiment en train de mourrir. J'ai si mal.

- Raven... Écoute moi c'est pas ce que tu crois...

Sa voix resonne dans ma tete comme un doux chant de torture. Et il se précipite pour me prendre dans ses bras.

Je me mets à hurler. Je hurle de toutes mes forces.

- NE ME TOUCHE PAS ! Ne me touche plus jamais Ivan...

Il recule comme si je l'avais brûlé, or c'était moi qui étais en train de brûler devant sa trahison.

Tout ce que je m'étais imaginé était faux... Tout n'était qu'illusion.

Tout ce temps... Je n'avais jamais quitté l'endroit où j'ai subi tant de choses... Je suis prisonnière depuis le début.

Mon cœur me brûle tellement que je n'ai qu'une envie, me l'arracher.

- Je suis tellement désolé, je t'en supplie laisse moi t'expliquer, dit-il en pleurant.

Ses larmes me font face alors que je recule au fur et à mesure qu'il s'approche.

- Je croyais que tu m'aimais... Je te faisais confiance Ivan... Pourquoi ?

Son visage se tord sous ses larmes alors que moi aussi je ne peux m'empêcher de sangloter.

- Je t'aime Raven... Laisse moi juste t'expliquer, écoute moi je t'en supplie...

Je secoue la tête en signe de négation.

- TU DISAIS M'AIMAIS ! Ce n'est pas de l'amour ça... Tu ne m'as jamais ai-

Sa voix gronde dans le couloir :

- Je t'interdis de terminer ta phrase. Il faut que tu m'écoutes.

Il tenait son cœur comme si ça lui faisait mal.

Je le hais... Je le déteste tellement.

J'avais du mal à respirer tant l'odeur nauséabonde me rappelait ces années de souffrance. Tant j'avais été prise pour une putain de conne.

Toutes ses années j'étais sous ses yeux... Sous les yeux de mon meilleur ami, de mon mari, de la personne que j'aime...

La colère prend possession de moi et je fonce sur lui. Je déchaîne les coups et il encaisse. Je le frappe encore, encore, encore, encore. Je sors mon poignard de mon dos et la plante sur son bras.

Ce dernier coup lui arrache un gémissement de douleur.

Je veux tellement qu'il meurt à ce moment précis que je recule... ayant peur de ma propre personne.

Je recule et me relève chancelante.

- N'essaye pas de me retrouver... C'est fini Ivan. Toi. Moi. Tout. C'est terminé.

Sans un mot de plus, je cours le plus vite possible. Je cours à m'en étouffer dans mes pleurs et ressors par le passage secret. Je traverse la salle à manger et emprunte l'ascenseur pour me tirer d'ici.

Je ne prends même pas d'affaires et je ne sais pas où est-ce que je vais aller. Je veux juste m'éloigner de tout ça. De lui.

Arrivé à l'extérieur du bâtiment je me fige en voyant un corps que je connais bien adossé sur un mur.

- Qu'est-ce que tu fous là, demandé-je alors que la colère résidait toujours en moi.

Il sourit et se détache du béton pour avancer vers moi.

- Enfin. Ça fait cinq ans que je te surveille Raven, il est enfin l'heure que tu te joignes à nous... Qu'en dis-tu ?

Je fronce les sourcils. C'est quoi cette merde encore ?

- Vassili t'a préparé une chambre bien au chaud, on doit se dépêcher.

Quoi ?

- T'es qu'un putain de traitre aussi !

Je recule en le menaçant avec mon arme.

- Oui c'est vrai... Mais moi j'ai choisi le bon camp. Et maintenant que tu connais la vérité, ne serait-il pas plus judicieux de t'allier à Vassili ? Il promet de te fournir le nécessaire.

Je relève le menton. Mon seul objectif maintenant est de tuer tous ses fils de pute qui m'ont utilisé pendant toutes ces années .

J'ai besoin de munitions et d'un endroit où loger...

Je n'aurais qu'à l'utiliser lui aussi pour obtenir ce que je veux.

- Je pourrais faire ce que je veux ?

Il hoche la tête.

- Je te suis... Niguel.


Hello !

Alors ce chapitre ?

Bienvenue dans la dernière phase d'IGOR. Je pense que vous êtes sûrement en train de haïr Ivan.... Je comprends. Et Niguel bon... n'en parlons pas vous verrez de vous même :) j'espère en tout cas que votre cœur est accroché car la fin ne fait que commencer.

Sur ce on se retrouve très très vite !

Kiss <3

Continue Reading

You'll Also Like

158K 3K 38
- Met toi à genoux, pour baiser les pieds de ton maître Elle s'agenouille pour presser ses lèvres sur mes pieds. - c'est bien,si tu es bien obéissant...
36.9K 1.6K 36
Helena Jones, une jeune fille de 21 ans, est devenue cheffe d'une énorme boîte pour aider sa mère financièrement, ne voulant pas qu'elle manque de qu...
5.1K 225 9
Le statut de patron, vous savez, c'est un peu comme une paire de chaussettes : une fois que vous l'avez, difficile de vous en débarrasser, surtout qu...
67.7K 1K 46
Amour, drames, épreuves d'Allah, mais tout ça dans le hlel. Rien que toi et moi... Le Mektoub