Salam aleykoum / Coucou
Journal de soukaina...
Résumé :
Je sors de mes pensées quand j'aperçois wassim qui sortait de son bâtiment alors je me suis précipitée sur le banc pour qu'il ne me voit pas. Il a rejoint mes frères et les autres ainsi que Sabrina avec un grand sourire.
Wassim avait un magnifique sourire éclatant de blancheur et il avait les dents parfaitement alignées. Il était grand et avait un physique qui montrait qu'il faisait du sport en l'occurrence de la boxe. Il était bronzé de peau, assez matte en vérité, les cheveux plaqués noir corbeau, il avait une cicatrice sur le côté de son œil droit qui lui ajoutait un certain charisme, il avait également de longs cils noirs courbés et un regard perçant qui pouvait transpercer ton âme.
Je m'installe sur le banc pour profiter pleinement d'espionner mes frères ainsi que leurs potes et Sabrina pendant que je réfléchissais à ce que j'allais faire maintenant que j'avais les réponses à mes questions.
L'idée qui m'est passé par la tête et que je trouvais le mieux même si elle paraît impossible à l'entente de mon plan, c'était de devenir donneuse de go moi aussi auprès de mes frères. Ils allaient forcément refuser mais j'allais leur faire du chantage affectif et c'est comme ça que ça marchera.
Enfin je l'espère...
{•5•}
Je me suis levée prête à aller faire ma proposition à mes frères, j'étais déterminée et un sourire en coin s'est dessinée sur mon visage en pensant à l'audace à laquelle je m'apprêtais à faire face devant mes frères.
J'arrive vers eux et à ma vue ils ont fait les gros yeux sûrement surpris de me voir, je remarque immédiatement que Sabrina n'est plus là, je ne l'avais même pas vu s'en aller.
Ibrahim : qu'est-ce que tu fais là ?
Moi : j'ai quelque chose à vous proposer il n'y a absolument aucune blague et aucune négociation.
Ils me regardent tous d'une manière interrogative en fronçant leurs sourcils, autant mes frères que leurs potes dont Wassim.
Moi : je sais que vous vendez je ne suis pas débile par contre vous vous l'avez été en tombant là-dedans donc je vous demande de sortir de ça immédiatement.
Ils écarquillèrent leurs yeux de choque que j'étais au courant, tous et surtout mes frères sauf Wassim évidemment.
Ibrahim : comment tu sais ça ?
Moi : il faut être bête pour ne pas capter que vos explications concernant votre soi-disant travail ne tient absolument pas la route, bref je vous ai demandé quelque chose j'aimerais avoir une réponse !
Sofiane : tu crois que c'est un supermarché ou quoi Soukaina ? Tu rentres pas dans ça en sortant aussi facilement, on ne peut pas !!
Moi : très bien, je savais pertinemment que vous alliez dire ça, c'est pourquoi j'ai une proposition non négociable à vous faire ! Ça ne servira à rien de m'en dissuader parce que même si vous le faites je continuerai sur ma lancée jusqu'à que vous cédiez vous-même, vous aurez beau me faire du chantage ou que sais-je je ne vous écouterai pas en cas de refus.
Du coin de l'œil j'ai senti Wassim relevait la tête pour me regarder se demandant dans quel bourbier j'allais encore me mettre et surtout que si je disais que même mes frères n'allaient pas réussir à m'en dissuader ce n'était pas lui qui allait réussir comme il m'avait dissuadé d'aller confronter mes frères l'autre fois.
Ils ont davantage froncés les sourcils se demandant qu'est-ce que je pouvais bien leur dire qui mérite autant de détermination chez moi.
Moi : je veux être donneuse de go pour vous aider, évidemment je ne vais pas vendre mon corps ou quoi que ce soit, juste discuter avec vos ennemis leur donner rdv et voilà.
Ils me regardent tous choqués, leurs yeux grands ouverts et même la bouche ouverte, Wassim a immédiatement souri en coin avec la tête baissée, je crois qu'il réalisait l'audace que j'ai eu d'avoir proposé une chose pareille à mes frères.
Sofiane : tu rigoles là j'espère ?
Je fronces les sourcils irrité par sa remarque remplie d'insouciance.
Moi : j'en ai l'air ?
J'avais été froide et sèche dans ma réponse, je n'avais pas contrôlé ce manque de tact de ma part, mais je pensais avoir été clair que j'étais vraiment sérieuse et qu'aucune once d'ironie ou de blague n'était à prendre en compte dans mes propos.
Ibrahim : et donc là t'as vraiment cru que j'allais t'écouter ?
Moi : que tu le fasses ou non cela m'est égal à un point tu ne t'imagine même pas, je le ferai avec ou sans votre accord.
Ibrahim : hors de question tu ne feras pas donneuse de go.
Moi : très bien, alors arrêtez ce travail illégal.
Sofiane : on ne peut pas maintenant.
Moi : tant pis alors, je suis donneuse de go maintenant.
Sofiane : non tu le sera pas.
Moi : très bien, alors je fais autre chose.
Ibrahim : quel genre de connerie tu vas nous sortir cette fois ?
Moi : guetteur ou teneur de mur, enfin n'importe quel truc qui se réfère à vos activités.
J'entends quelqu'un rigoler, mes sourcils se froncent immédiatement, j'ai horreur qu'on se moque de moi et de ce que je suis en train de dire, lorsque je tourne ma tête je vois Wassim en train de rire.
Moi : je peux savoir ce qui te fait rire toi ?
Wassim : toi guetteur ? T'as vu ta voix ? T'as une voix de meuf, ta voix ne porteras pas assez et teneur de mur ? Toi ? Attend mais tu te rend comptes que tu vas traîner en bas des bâtiments toute la journée à la vue de tous, des daronnes, des darons, des autres gars du quartier, des filles de quartier, tes propres amis ? Que tu prends des risques parce que s'il y a une descente de policier ils vont vouloir t'attraper ? Que tu vas transporter de la drogue tous les jours sur toi ? Et en plus tu vas traîner qu'avec des gars toute la journée alors qu'il y a tes frères ?
Moi : t'as vu ça ? Ce n'est pas un choix très judicieux, comme je suis une fille la première proposition est beaucoup plus avantageuse, donneuse de go je ne risque rien à part parler à un mec pendant quelques jours, lui donner rdv et ensuite je disparais aussi simplement.
Wassim : tu dis n'importe quoi !!
Moi : je t'ai pas demandé de faire un commentaire, je fais ce que je veux, tu n'es pas mon frère et même mes frères n'ont rien à dire, personne ici et ouvrez grand vos oreilles, personne ne va m'empêcher ici d'atteindre mon but, la seule façon c'est que vous arrêtiez tous !!
Sékou : ce n'est pas simple.
Moi : ça l'a été de rentrer dedans ? Non et vous y avez mis de l'énergie alors mettez y la même pour sortir.
Imrân : je crois que tu ne comprends pas souk.
Moi : vous me décevez tous, vous aussi vous ne comprenez pas !! Je ne fais pas ça parce que j'ai forcément envie de faire donneuse de go mais je veux juste vous sortir de là.
Sofiane : on sait gérer.
Moi : l'organisation ? Comment on travaille dans l'illégalité ? Peut-être bien, mais les péchés ? Les valeurs que baba et Anne ( papa et maman ) nous avaient transmises tu les prends en comptes ces deux facteurs qui plus est les plus importants ? Et Noor et moi ? Vous y pensez ? Vous pensez que le jour où on va apprendre que l'un de vous est parti en prison ou est mort a cause de ça vous pensez qu'on va faire comment ? Aucune de nous a fini ses études !! On ne pourrait pas travailler, on n'aurait plus de représentants légaux et on devra aller en foyer !!! Quoique Noor est majeure, elle sera donc à la rue. Vous pensez à ça ? Bah non !! Vous pensez qu'à vous et votre fichu business rempli de poison et de péchés.
Ils me regardent tous sans rien dire, ils savaient que j'avais raison, ils savaient aussi que la manière dont je m'adressais à eux montrait que j'étais déterminée dans ma volonté de leur faire ce chantage pour qu'ils arrêtent.
Moi : eh bien vous ne répondez pas ? Parce que j'ai raison n'est ce pas ?
Toujours aucune réponse de leur part, ni mes frères, ni leurs potes.
Moi : très bien, j'attends vos directives pour ma première mission.
Je ne leur laisse même pas le temps de me répondre que je m'en vais en les laissant troubler par ma venue et mes propos.
Sur le chemin, je me rendais compte de ce que je venais de dire et de ce que je venais de faire. Je venais de sceller leur destin et le mien.
Je voulais les sortir de là mais je ne savais même pas comment m'y prendre. Comment parler à un garçon ? Je n'avais jamais fait ça, jamais flirter avec un garçon, les interactions que j'avais avec des garçons étaient mon père, mes frères, mes cousins, mes oncles, mes deux seuls amis et les amis de mes frères.
J'ai commencé à ricaner en me rendant compte du bourbier dans lequel je m'étais mis. Je suis rentrée chez moi il était quasiment 14h donc Noor allait rentrer, je n'allais pas être seule à m'ennuyer. En attendant qu'elle arrive j'ai été joué à la play, Nordine m'envoie un message.
Nordine : t'aurais pu me dire que tu étais connectée sur la play.
Moi : je viens de me connecter wsh doucement.
Nordine : on joue ?
Moi : oui vas-y.
On a joué à fifa lui et moi, on a enchaîné les matchs, tout en discutant comme d'habitude puis Noor est rentré.
Noor : salam.
Moi : salam ça va ?
Noor : oui et toi ?
Moi : oui Al Hamdoulillah.
Noor : tu joues avec qui ?
Moi : Nordine.
Noor : passes lui le Salam de ma part.
Moi : Nordine ma soeur elle te passe le salam.
Nordine : ah ça fait plaisir passe lui le salam aussi elle va bien ?
Moi : il t'a dit salam et Al Hamdoulillah elle va bien.
Noor : ça fait longtemps je l'ai pas croisé au lycée.
Moi : Nordine ?
Nordine : ouais ?
Moi : tu vas en cours ?
Nordine : non.
Moi : je le savais, Noor c'est normal que tu ne le croises pas il ne va pas en cours.
Nordine : wsh tu fais de la sorcellerie ou quoi pour savoir comme ça que je ne vais pas en cours ?
Moi : juste de la déduction.
Nordine : ah ouais j'avais oublié tu étais le NCIS.
Moi : n'importe quoi !! ( en rigolant )
J'ai continué à jouer quelques parties de play avec lui et noor qui était avec moi malgré qu'elle était concentrée à faire ses devoirs.
Une fois la play éteinte j'étais vraiment fatiguée, je suis allée dans mon lit pour faire un semblant de sieste.
Je me suis allongée confortablement dans mon lit, mais une fois que j'arrive dans mon lit je regarde toujours le plafond et je me mets à penser... comme si c'était un espèce d'automatisme.
J'ai repensé à la phrase de Nordine « ah ouais j'avais oublié que tu étais le NCIS » c'est vrai que ce genre de métier avait le don d'attirer mon attention et ma curiosité, j'aimais énormément les films ou les séries avec le FBI, la CIA, l'armée, les experts tels que la police scientifique.
J'étais passionnée par ce genre de métier mais à vrai dire les études pour y parvenir sont extrêmement longues et difficiles et très honnêtement je n'arrive même pas à retourner au lycée alors continuer des études, je ne savais même pas si j'étais capable.
Je préfère ne pas du tout y penser et laisser le destin s'en charger..
Je laisse le sommeil m'emporter rapidement..
{...}
Rêve :
Baba : benti ( ma fille ) ?
Je me retourne en entendant la voix de mon père qui m'appelle, je m'approche de lui et lui souris.
Moi : oui baba.
Baba : viens on va marcher je dois te parler.
Moi : rien de grave dis moi ?
Baba : non ne t'en fais pas ma fille.
Nous avons été nous assoir sur un banc avant qu'il ne commence à me parler.
Baba : t'es la plus jeune mais la plus déterminée de vous 4 et celle avec le plus de caractère je compte sur toi pour veiller sur tes frères et ta soeur.
Moi : oui baba.
Baba : maintiens votre fraternité et évitez les conflits inutiles entre vous, c'est important d'accord ?
Moi : oui baba.
Baba : je crois en toi ma fille, moi j'ai fais ma part du travail.
Moi : oui et Al Hamdoulillah tu as bien réussi.
Baba : merci benti.
Moi : c'est normal baba, sinon toi ça va ?
Baba : toujours et toi ?
Moi : il faut toujours dire Al Hamdoulillah et oumi ( maman ) elle va bien ?
Baba : elle est là, regarde.
Je tourne ma tête vers la direction que mon père m'a indiquée et je vois ma mère, elle était vêtue de blanc comme mon père mais à la différence de mon père c'est qu'elle avait un gilet gris clair qu'elle portait très souvent de son vivant.
Moi : Anne. ( maman )
Anne : kizim. ( ma fille )
Moi : tu vas bien ?
Anne : oui et toi ?
Moi : oui.
Anne : je sais que tu penses beaucoup et surtout à nous, mais concentre-toi sur toi-même et arrêtes de toujours penser aux autres avant toi.
Moi : je ne sais pas faire ça anne, tu me connais par coeur, j'aime toujours penser aux autres.
Anne : je sais, mais cesse de penser et de te perdre dans tes pensées, parfois ce n'est pas bon..
Moi : oui Anne... je vais essayer...
Anne : c'est bien hayatım. ( ma vie )
Moi : tu m'en voudras si je n'y arrive pas ?
Anne : jamais, seni çok seviyorum kizim. ( je t'aime énormément ma fille )
Moi : Ben de çok seni seviyorum Anne. ( moi aussi je t'aime énormément maman )
Je me tourne vers mon père qui me souriait, je lui ai souri également.
Moi : nhabek bezef baba. ( je t'aime énormément papa )
Baba : Hta ena benti. ( moi aussi ma fille )
J'ai entendu quelqu'un m'appelait par mon prénom et je me suis retournée pour voir qui m'appelait, je n'ai vu personne c'était comme si j'avais entendu une voix, je me retourne de nouveau pour regarder mes parents mais je m'aperçois qu'ils ont disparu, ils se sont volatilisés...
Au moins j'avais pu leur dire au revoir, même si j'aurai bien voulu les garder près de moi encore un peu.
Ibrahim : bah souk tu faisais quoi ?
Moi : je parlais à baba et anne.
Ibrahim : moi aussi puis après ils sont partis.
Moi : oui pareil.
Noor : moi aussi.
Sofiane : la même chose.
Moi : ils sont sûrement occupés, ils reviendront.
Un homme s'approche de nous, il était vêtu de noir, on ne le distingue pas car il ne semble pas vouloir se montrer, on le regarde attentivement pour savoir ce qu'il nous voulait.
L'homme : ils ne reviendront pas.
On le regarde tous surpris par ce qu'il a dit, comment pouvait-il savoir que nos parents ne reviendraient pas et puis qui est-il celui-là d'abord ?
Moi : comment tu sais ?
L'homme : ils ne reviendront jamais...
Sur cette phrase il s'en va nous laissant en plan...
{...}
Fin du rêve
Je me réveille en sursaut de ce rêve ou de ce cauchemar, à vrai dire je n'arrive même pas à identifier si c'est un cauchemar ou un rêve...
Ma respiration est saccadée et j'ai du mal à reprendre un rythme de respiration normale, je faisais une crise d'angoisse, je sentais mon coeur serré, j'avais les mains qui tremblaient, je ne me sentais pas bien...
Je reprends mes esprits au bout de plusieurs minutes, je me relève un peu pour coller mon dos sur l'appuie-tête de mon lit.
Je me mets à fixer dans le vide et penser à ce rêve qui m'a chamboulé.
Il avait l'air si réel, j'avais vraiment l'impression que mes parents étaient auprès de nous, c'était le genre de discussion que j'avais avec mes parents.
Mes parents étaient toujours de bon conseil et bienveillants et cette situation dans mon rêve semblait si réelle... malheureusement elle ne l'était pas.
Ce qui m'a le plus troublé c'est cet homme vêtu de noir, qui nous avait dit que mes parents ne reviendraient pas, mais qui était-il et pourquoi il savait ça et pourquoi m'avoir gâché l'espoir que mes parents ne reviendraient pas...
Il insinuait que mes parents m'avaient abandonné...
L'abandon...
J'avais peur de l'abandon... c'était la pire phobie que j'avais, peur des serpents, peur des araignées à côté de l'abandon ce n'était rien.
Je préférais être couverte d'araignées ou de serpent que de ressentir l'abandon.
Au décès de mes parents ça a été très très très difficile, au début j'avais pris ça comme un abandon de leur part, ce n'était pas un abandon c'était la volonté du tout-puissant. Ils ne m'avaient pas abandonné, ils n'auraient jamais fais ça.
Je sors de mes pensées lorsque Noor entre dans ma chambre, elle a été surprise de me voir, elle a fait les gros yeux et elle s'est stoppé net, je ne savais pas de quoi j'avais l'air mais à mon avis je devais faire peur.
Noor : tu respires mal, t'as fais une crise d'angoisse ?
C'est fou mais ma soeur me connaît vraiment par coeur ou alors mon corps me trahit autant que mon visage quand quelque chose ne va pas.
Moi : oui...
Noor : qu'est-ce qui s'est passé ?
Moi : un rêve ou peut-être un cauchemar je ne sais pas trop en réalité...
Noor : raconte moi.
Elle s'assied près de moi sur mon lit et me tire contre elle comme le faisait ma mère quand je faisais des mauvais rêves, elle a tout repris de ma mère, ça me rappelait ma mère et ça m'apaisait directement.
Moi : j'ai rêvé que je parlais avec baba et Anne et baba me disais que je devais veiller sur vous et maintenir nos liens fraternels puis Anne m'a dit d'arrêter de trop penser aux autres et de penser à moi.
Noor : ohhh...
Moi : puis Ibrahim est venu, il m'a dit qu'il avait aussi parler avec baba et Anne puis sofiane et toi aussi.
Noor : je leur ai parlé aussi ?
Moi : oui.
Noor : mais il est bien ton rêve.
Moi : attends écoute la suite, sauf que quand je leur parlais quelqu'un m'a appelé et quand je me suis retournée il n'y avait personne puis quand je me suis retournée de nouveau les parents n'étaient plus là genre ils avaient disparu ils s'étaient volatilisés, ensuite je vous l'ai dit et vous avez dit pareil puis j'ai dit qu'ils allaient revenir puis un homme est arrivé habiller en noir qui cachait son visage et il m'a dit qu'ils n'allaient plus jamais revenir et après il est parti et je me suis réveillé.
Noor : je vois... je comprends mais ne t'inquiète pas c'était qu'un mauvais rêve, on ne sait pas qui est cette personne dans ce rêve ça se trouve elle n'existe même pas.
Moi : oui, mais ça m'a fait une sensation bizarre...
Noor : je comprends, c'est normal mais ne t'en fait pas c'était qu'un rêve d'accord ?
Moi : oui, ce n'est qu'un mauvais rêve...
Noor : allez viens manger !!
Moi : il est quelle heure ?
Noor : 21h38
Moi : j'ai dormi autant ?
Noor : oui. ( en rigolant )
Moi : dormir autant pour faire un mauvais rêve, quel échec.
Noor : ne dis pas ça, allez viens on va manger.
Moi : oui.
Je me lève en suivant ma soeur et je plonge dans mes pensées lorsque j'entends la voix de mes frères au salon, l'ambiance allait être... particulière ? Étrange ? Pesante ? Bizarre ? Gênante ?
J'appréhendais de rentrer en contact avec eux et de voir leur tête et leur regard croiser le mien qui allait directement remonter les souvenirs plus tôt dans la journée.
J'arrive dans le salon et j'ai opté pour fuir leur regard pour que l'ambiance soit moins pesante même si elle comptait l'être de toute façon.
Aucun des garçons n'a parlé à mon arrivée et moi non plus, l'ambiance de mort je ne vous dis pas !!
J'ai fui dans la cuisine avec ma soeur pour poser la table, je fuyais leur regard et dès que j'étais près d'eux je me sentais tellement gênée et une boule au ventre se formait en moi.
Malgré le temps que je prenais à poser la table pour repousser ce moment gênant, il arriva, on s'installe tous et Noor parle on répondait chacun de nous trois malgré qu'on ressente une gêne les uns vis-à-vis des autres sans compter Noor évidemment que la pauvre ne pouvait pas se douter de ce qu'il se passait...
Dieu merci le repas se termine vite enfin je le termine vite et quitte la pièce en veillant à déposer mes effets ( assiette, couverts, verre ) dans la cuisine pour pouvoir les laver après.
Je regagne ma chambre et m'allonge pour repenser à ce qu'il s'était passé avec mes frères plus tôt dans la journée et surtout pour fuir cette situation gênante et bien trop pesante.
Ils n'avaient pas le choix que d'accepter ce que j'avais décidé d'entreprendre, de toute façon je ne reculerai devant rien, ils le savent très bien que lorsqu'une idée traverse mon esprit et s'empare de celui-ci, ma détermination à obtenir ce que je veux devient sans failles.
La situation était gênante lorsque j'étais face à eux mais il fallait que je dépasse ça afin d'affirmer ma détermination et que ce n'était pas que des paroles en l'air, que j'étais vraiment sérieuse dans ce que je disais.
Qu'est-ce qu'on ne ferait pas par amour lorsque le bonheur des autres prévaut au sien ?
D'ailleurs il fallait que je m'affirme d'autant plus en leur demandant de me mettre en contact avec un mec pour pouvoir commencer à être « donneuse de go ».
Une activité que je méprise pour autant il s'avère que je m'apprêtais à le faire pour que mes frères cessent de travailler dans l'illégalité.
Je ferai tout pour ceux que j'aime même des choses que je n'aime pas ou qui me feront du mal... tant que j'assure leur bonheur le mien ne m'importe peu.
Après plusieurs longues minutes de pensées comme d'habitude me diriez-vous, j'ai regagné le salon auprès de mes frères et ma soeur. Je venais de m'installer sur le canapé toujours en fuyant le regard de mes frères.
Noor : demain je commence à 8h et je finis à 10h ça vous dit qu'on va tous à la mosquée pour le jumu3a ( la prière du vendredi ) ?
Mes frères : oui.
Moi : oui grave !! Ça fait longtemps que je n'ai pas été à la mosquée en plus, le pire c'est que j'ai le temps d'y aller...
Ibrahim : c'est bon alors on ira à 4 demain Insh'Allah.
Sofiane ma soeur et moi : Insh'Allah.
Noor s'est levé pour aller dormir elle nous a souhaité une bonne nuit puis elle est parti dans sa chambre, il fallait que je saisisse l'occasion de rompre cette situation gênante entre mes frères et moi et de leur demander d'assurer ma première « mission » je ne savais pas vraiment comment qualifier ça donc je dirai mission.
Moi : eh ?
Ils se retournent vers moi et me regardent attentivement en fronçant légèrement les sourcils, pas méchamment mais ils semblaient intriguer en attendant la suite, sachant qu'ils devaient se douter de quel sujet allait traiter notre discussion si j'ai attendu que Noor s'en aille.
Moi : j'attends que vous me passiez un nom que je puisse commencer.
Sofiane : tu n'as toujours pas compris ou quoi ?
Moi : c'est plutôt toi qui n'a pas compris, je t'ai dit de me passer un nom, je ne suis pas en train de négocier avec toi ou d'entretenir une forme de débat avec toi ou Ibrahim donc passes moi ce que je t'ai demandé.
Ibrahim : hors de question.
Moi : donc vous allez arrêter vos petits trafics ?
Ibrahim : ça ne s'arrête pas comme ça.
Moi : très bien, passes moi un nom.
Ibrahim : mais toi tu as vraiment cru que j'étais un dayouth pour faire ça ?
Moi : si tu ne veux pas l'être commences par arrêter de fréquenter Sabrina et arrêter tes trafics bidons.
Il semble vexé par ma remarque et il fronce les sourcils méchamment, là je savais que c'était les début des hostilités.
Ibrahim : commence par t'adresser d'une autre façon à moi puis qui t'a dit que je la fréquentais ? Elle ? C'est une source fiable peut-être ?
Moi : j'en sais rien et je m'en fous et je ne dis que la vérité, je ne sais pas pourquoi vous insistez autant vous savez très bien que je ne céderai pas donc autant vous pliez à l'une des deux solutions que je vous ai proposées, à vous de voir.
Sofiane : mais toi t'es complètement folle.
Moi : non, je vous sauve d'un grand malheur, vous ne pouvez pas comprendre si vous êtes tombé dedans comme des imbéciles, bref j'attends un nom ou je le trouverai par moi-même !! Bonne nuit.
J'ai été sèche et froide dans mes derniers propos pour leur montrer que je ne comptais pas m'écraser devant eux sous prétexte qu'ils étaient mes frères, ils le savaient pertinemment.
Je suis allée dormir enfin dormir... on s'est toutes et tous compris sur le fait que j'allais plutôt penser que dormir...
Je me suis installée confortablement dans mon lit pour penser comme d'habitude à la tournure qu'allait prendre ma vie après cette décision... mais j'ai trop bien enjolivé la vie qui m'attendait...
Je m'endors sur ses pensées...
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Soukaina : l'exception à la règle
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