INSOMNIA [sous contrat d'édit...

By lea_nemezia

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𝐈 𝐍 𝐒 𝐎 𝐌 𝐍 𝐈 𝐀
PROLOGUE | Stan
CHAPITRE 1 | Sky
CHAPITRE 2 | Sky
CHAPITRE 3 | Stan
CHAPITRE 4 | Sky
CHAPITRE 5 | Sky
CHAPITRE 6 | Stan
CHAPITRE 7 | Sky
CHAPITRE 8 | Stan
CHAPITRE 9 | Sky
CHAPITRE 10 | Stan
CHAPITRE 11 | Stan
CHAPITRE 12 | Sky
CHAPITRE 13 | Sky
CHAPITRE 14 | Sky
CHAPITRE 15 | Stan
CHAPITRE 16 | Sky
CHAPITRE 17 | Sky
CHAPITRE 18 | Sky
CHAPITRE 20 | Sky
CHAPITRE 21 | Sky
CHAPITRE 22 | Stan
CHAPITRE 23 | Sky
CHAPITRE 24 | Stan
CHAPITRE 25 | Sky
FLASHBACK | Sky
CHAPITRE 26 | Sky
CHAPITRE 27 | Stan
CHAPITRE 28 | Sky
CHAPITRE 29 | Sky
CHAPITRE 30 | Stan
CHAPITRE 31 | Sky
FLASHBACK II | Stan
CHAPITRE 32 | Stan
CHAPITRE 33 | Sky
CHAPITRE 34 | Sky
FLASHBACK III | Stan
CHAPITRE 35 | Sky
CHAPITRE 36 | Stan
CHAPITRE 37 | Sky
CHAPITRE 38 | Partie I
CHAPITRE 38 | Partie II
ÉPILOGUE | Sky
𝐓𝐎 𝐁𝐄 𝐂𝐎𝐍𝐓𝐈𝐍𝐔𝐄𝐃...

CHAPITRE 19 | Stan

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By lea_nemezia


𝐒𝐓𝐀𝐍

Non, pas encore, je n'en peux plus, supplié-je.

Mais si, il fait noir et je suis incapable de bouger. La douleur est intenable. Je veux crier mais je n'y arrive pas. Je m'étouffe. Ma gorge est emplie de sang. Je crois que c'est la fin.

Je puise dans mes dernières forces pour me tourner sur le côté me permettant de recracher la substance rouge tapissant ma bouche. Enfin, je respire à nouveau.

C'est là que je remarque que je ne suis pas seul. Enfin, je cris. Je hurle.

Stop, stop, stop !

Je n'ai jamais connu une douleur pareille, mon corps est en lambeau et mon cœur ne bat presque plus.

Rallume ces yeux, Stan.

En sursaut, je me réveille.

-       Arghhh ! crié-je contre moi-même.

De la transpiration coule le long de ma tempe. Ma poitrine monte et descend à une vitesse phénoménale. C'est incroyable de se dire que malgré tous les efforts que je peux fournir, mon esprit me rattrapera toujours lorsque je serais au plus faible, endormi...

Je relève le haut de mon corps et allume ma lampe de chevet pour découvrir le bordel que j'ai laissé la veille. J'attrape le joint à peine entamé et mon briquet. Je tente de ne pas me focaliser sur la flamme qui en sort, mais c'est dur, elle représente tant pour moi.

Je rallume mon joint et le coince entre mes lèvres avant de récupérer mon petit carnet et mon crayon en bois. Je tombe sur mes derniers mots :

Au bord du précipice, tu m'as trouvé,

Là où je ne voyais que noir, tu m'as illuminé,

Il a suffi d'une seconde, et j'étais tien,

Et pourtant à tes yeux, je ne suis rien.

Je soupire. Je suis d'un ridicule. Ma montre affiche 4:08. J'ai tout sauf envie de réfléchir. Je termine mon joint, le jette dans mon cendrier et enfile un jogging noir par-dessus mon caleçon. Une goutte de transpiration tombe de la racine de mes cheveux et continue son chemin le long de ma colonne vertébrale. J'enfile un tee-shirt et tente d'attraper mon pendentif pour y déposer un baiser – un réflexe que j'ai pris depuis que je l'ai acheté – mais il n'est plus là.

Il n'est plus là, elle n'a aucune idée de qui je suis et je peine à comprendre pourquoi le monde continue de me pousser à bout.

En quelques minutes seulement, je suis à l'extérieur de ma résidence, prêt à sillonner les routes d'Oxford jusqu'à être trop épuisé pour faire quoi que ce soit d'autre que dormir.

J'ai la rage. Je cours, mais elle ne passe pas. Je veux me distraire mais je ne sais plus quoi faire. Auparavant, je pensais à elle, à Skyler. J'imaginais encore et encore le moment où je la reverrais, une boule d'espoir perpétuelle dans ma poitrine. Mais à présent, je ne peux plus. Tout ça s'est envolé, me laissant tout aussi vide que lors de notre première rencontre.

Je continue de courir sans réellement voir le temps passer. Je tourne et retourne dans ces rues que je connais déjà par cœur. La majorité sont bordées de petits appartements étudiant et de résidences. En pleine semaine, il y a peu de gens dans les rues. Jusqu'à ce qu'une voix familière perturbe mon accalmie.

Je me rapproche du bruit que je pense avoir entendu et reste, quelques secondes, hébété devant la scène se déroulant devant mes yeux.

-       N'oublie pas mon pull, ma jolie, crie mon ami, Harrison.

A moitié nu au beau milieu d'un trottoir, il ne tarde pas à recevoir son pull provenant de la fenêtre du premier étage.

-       Arrête de crier, et pars vite ! Je t'appellerai, dit la jeune femme à son tour.

Sur ces mots, elle referme la fenêtre de sa chambre et tire ses rideaux.

Alors, je trottine jusqu'à mon ami pour le saluer.

-       Harry ? Qu'est-ce que tu fous là au beau milieu de la nuit ? Et à moitié à poil ? l'harcelé-je de question.

Le brun à la coupe militaire sursaute en me voyant arriver. Puis, il se met à rire avant d'enfiler son pull et ses chaussures.

-       Viens, on bouge !

Il m'emmène dans la rue perpendiculaire et soupire en s'installant sur l'un des bancs. Je le rejoins alors qu'il en profite pour attacher les lacets de ses Docs-Martens usées.

-       C'était Julie, Judy, merde je sais plus. Son mec est rentré au milieu de la nuit. Quel emmerdeur, on passait une bonne soirée, dit-il en relevant la tête vers la mienne.

Je soupire à mon tour, passant les mains dans mes cheveux. Il y en a un qui s'amuse au moins.

-       T'es vraiment un enfoiré. Un jour, toutes tes conneries vont te rattraper, tu sais ?

Harry me lance un regard mauvais.

-       T'es mal placé pour me faire la morale. Tu couches peut-être pas à droite à gauche, mais à mon sens, tu fais bien pire, dit-il en croisant les bras sur sa poitrine.

Je lève mon majeur dans sa direction. Je suppose qu'il a raison, je n'ai pas vraiment mon avis à donner sur ses activités.

-       J'espère que ça en valait le coup au moins, raillé-je d'un ton mauvais.

Mon ami passe sa langue sur ses dents en me lançant un regard plein de sous-entendu. Je ne suis pas de nature à juger les actes des gens, bien au contraire. Je suppose que je suis juste épuisé, triste et mélancolique.

-       Oh que oui, elle a une façon particulière de crier mon prénom, j'ai adoré.

Il réussit à m'arracher un rire. Harry s'étire dans tous les sens avant de faire un petit bruit de mécontentement.

-       Putain, j'ai oublié ma montre dans sa chambre. Quel bordel. Bon, sinon, qu'est-ce que tu fous là toi ? Je doute que tu étais dans la même situation que moi. Même si, très sincèrement, je pense que ça te ferait le plus grand bien. Un truc rapide, sans prise de tête, juste pour décompresser un peu, tu vois ?

J'ai toujours admiré sa capacité à profiter de la vie. Harry est un épicurien. Il cache des secrets, comme nous autres, mais il vit au moment présent. A l'inverse de moi qui reste bloqué dans le passé sans pouvoir y échapper.

-       Je suis sortie courir. 

Il répond d'un « mmh » ennuyé avant de sortir une cigarette de son paquet et de la placer entre ses lèvres. Il ne m'en propose même pas une. Alors, dès lors qu'il a tiré sa première taffe, je la lui vole.

Je ne fume pas en général. Je n'y vois pas un grand intérêt lorsque la substance n'est pas calmante ou hallucinogène. Mais, là, je suis énervé alors je veux emmerder mon meilleur ami sans raison.

-       Emmerdeur, dit-il en sortant une nouvelle clope de son paquet.

-       Je crois que t'as raison, avoué-je quelques secondes plus tard.

-       Bien sûr que j'ai raison, t'es un emmerdeur de première qui se laisse pourrir parce que t'y vois un semblant de poésie. Alors que regarde-toi putain, t'es riche, t'es beau et t'es pratiquement intouchable sale fils de diplomate de merde.

Je lui donne un coup dans l'épaule.

-       Non, putain. Je parlais de ce que tu disais il y a cinq minutes. Que je devrais décompresser, un truc rapide et sans prise de tête. Peut-être que t'as raison, peut-être que ça me ferait du bien.

Harry me donne un coup à son tour, juste pour ne pas se laisser faire.

-       Bonne idée. Tu veux que je t'apprenne, tu dois être un peu rouillé depuis le temps, ricane-t-il en se levant lorsqu'il voit mon poing arriver.

Je me lève à mon tour et jette ma cigarette au sol avant de lui sourire d'une envie violente que l'on se batte.

-       Viens-là, on verra qui de nous deux est le plus rouillé, susurré-je d'une voix presque sensuelle.

Harrison coince sa cigarette entre sa langue et ses dents du haut avant de me dévisager en souriant.

-       Me tente pas, Stan. J'ai toujours su que si je devais baiser avec un mec, ce serait toi. Alex et Edward sont un peu trop coincé à mon gout, dit-il d'un ton sérieux teinté d'un humour à peine reconnaissable.

Je ricane avant de m'approcher de lui pour lui attraper le pull et le projeter sur le sol. Dans sa chute, il balance son poing sur mon visage et entaille mon arcade sourcilière de sa bague en argent.

Je jure en me reculant d'un pas.

-       Connard, lâché-je en récoltant la goutte de sang tachant mon sourcil.

-       Eh, tu m'as cherché, dit-il en se relavant.

Je m'apprête à répondre mais je suis coupée par les bruits de pas de quelqu'un qui court en notre direction. Je me retourne à temps pour voir un étudiant de notre âge s'approcher de nous.

-       Lequel de vous deux a oublié ça chez ma copine bande d'enfoirés ? dit-il en levant une montre devant nous.

Je jette un coup d'œil à Harrison puis finit par exploser d'un rire sincère. C'est pour ça que je suis ami avec lui, avec Alex aussi, parce que je me retrouve toujours dans ce genre de situations improbables qui me font oublier quelques secondes la douleur que je ressens au fond du cœur.

-       Si ça se trouve, c'est nous deux. Imagine ça, lui et moi avec ta copine pendant toute la nuit... Quel plaisir, répond Harry, sarcastique.

Voilà les démons de Harrison, il adore être profondément méchant avec ceux qu'il décide qu'il n'aime pas pour une raison ou pour une autre.

L'étudiant en face de nous commence à s'énerver. Son visage devient rouge et il balance la montre qu'il tenait dans la main au visage de Harry. Celui-ci, possédant des réflexes presque surhumains la rattrape et l'enfile d'un coup rapide.

-       Merci mon pote. Bon, on se casse ? dit-il à mon attention.

Je hausse les épaules. Mais nous n'avons même pas le temps de faire un pas en avant que le garçon saute au cou de mon ami. Je pose le pour et le contre de si je devais l'aider ou si je devrais simplement le regarder se faire casser la gueule par cet étudiant au cœur brisé.

Puis je me sens mis de côté, alors je m'avance et attrape le col du jeune homme pour le tirer d'un coup vers l'arrière. Il tente de se défendre en m'assenant un coup au visage que j'évite sans aucun souci. Je finis par l'attraper par la gorge pour le maintenir à quelques centimètres de moi.

-       Tu sais qui on est ? demandé-je en désignant Harry et moi.

Il secoue la tête avec difficulté. Ça doit être un nouveau qui n'a malheureusement pas encore appris que tu ne cherches jamais la merde avec un membre des épines royales, surtout pas lorsqu'ils sont considérés comme les petits démons d'Oxford.

-       Je m'appelle Stan, lui c'est Harry. Et je t'avoue qu'on aime un peu se battre, alors si tu ne veux pas regretter toute cette soirée, je te conseille de te barrer maintenant. Retrouve ta copine, pardonne-là pour sa malencontreuse erreur et ne cherche plus jamais à t'en prendre à l'un d'entre nous.

L'étudiant tremble comme une feuille sous ma main. Alors je finis par le lâcher et il s'en va, en courant.

Je me tourne vers Harrison qui se relève doucement du sol. Nos regards s'accrochent l'un à l'autre et nous rions comme des tarés à l'unisson. Il s'approche de moi, passe un bras sur mes épaules et dit :

-       Quelle putain de soirée !

Je me rends compte qu'il a raison. J'ai tout oublié l'espace d'un instant. J'ai le cœur qui bat vite d'excitation et la douleur de mon arcade sourcilière ouverte me rappelle que je suis bel et bien en vie. Alors oui, parfois, avoir fait ça fait une bien fou.

On sillonne les rues pendants quelques minutes en chantant quelques hymnes des Épines Royales, l'occasion de réveiller toute la rue sans aucune raison valide.

-       Ferme-là, on est devant chez Skyler, noté-je en levant les yeux vers la fenêtre de sa chambre.

La lumière est éteinte. Pour une fois, elle dort, je ne veux pas la sortir de ses songes. J'espère qu'elle pense à moi. Pas comme un stalker, pas comme un criminel, mais comme une agréable omniprésence dans sa vie.

Reviens-moi, Skyler. Et rallume mes yeux !

Hi angels,

Tout d'abord, un grand merci pour les 100k! J'hésitais sincèrement à retenter l'expérience wattpad après 2 ans d'absence, mais j'ai bien fait. Ce n'est que le début et j'espère qu'on ira loin ensemble dans cette aventure 🪐

J'espère que le chapitre vous a plu, un aperçu de l'amitié spéciale qu'entretien Stan avec Harry. N'hésitez pas à me laisser une petite étoile ou un commentaire

I𝐠 : lea_nemezia
(bientôt 2000)

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