Salam.....
Notre première journée s'était très bien déroulée. On était dans un restaurant de la place.
Aymen: grrr c'est pas mangeable ça.
Moi: mdr, tu pouvais bien prendre un truc simple comme nous.
Sihame: tu voulais savoir ce que ça fait de manger ce truc nan bah voilà.
Abir: laissez mon frère tranquille wesh.
Aymen: au moins une qui réfléchit.
Sihame: on est des brebis nous...
Amir: parles bien..
Sihame: sinon!? Tu vas m'envoyer des missiles
Moi: lol
Amir: Fermes ta gueule Sihame.
Sihame: ouais c'est ça.
Aymen: gros tu penses pas qu'on est un peu gentils avec elles!?
Sihame : serrez le visage alors vous allez ressembler à des monstres.
Amir: merde tu sais pas la fermer toi!?
Moi: sihame je penses qu'il rigole pas là.
Sihame: abii...
Aymen: elle recommence.
Sihame: TAIS TOI nan?
Aymen: cries encore tu verras
Amir: qu'est-ce que tu veux?
Sihame: qu'est-ce que t'as!?
Moi: ah oui. Il est grave froid ces derniers temps. Que se passe-t-il abi?
Aymen le regarde, nos regards tournaient entre Aymen et Amir.
Abir: ne serais-tu pas amoureux par hasard ?
Amir: quoi!?
Sihame: je pense qu'elle a raison... il est distant, ailleurs et nous parle froidement...
Moi: à croire qu'il n'a jamais été froid.
Abir: si mais pas avec nous. Quelque chose cloche.
Amir: vous êtes tarées. J'ai rien moi suis normal.
Moi: tout faux
Sihame: pas faux.
Abir: je confirme.
Amir: Vous avez quoi toutes les trois wesh!?
Aymen: bro..
Ils s'éloignent pour parler. Je sais que quelque chose ne va pas avec Amir.
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Nous étions rentrés après avoir visité la ville, bon disons un peu.
Moi: Aymen...
Lui: plus chiante que toi tu meurs.
Moi: tu commences à me connaître c'est un bon début.
Abir: mdr...
Moi: j'te trouve une belle blonde..!?
Aymen: t'es folle ou quoi!? Qui t'as dit que j'aime les blondes moi!?
Sihame: bah...
Amir: vous vous taisez un peu?
Nous: oui.
Je vous passe la journée. On parlait en Facetime avec nos parents.
Maman: Amir j'espère que tu les laisse pas faire des bêtises.
Moi: maman nous ne sommes plus de petites filles.
Abir: on a 17 piges voyons...
Papa: quoi qu'il en soit vous serez toujours petits à nos yeux. Comme quand vous aviez 2ans.
Et c'est parti pour nous raconter notre enfance. Ohhh l'enfance....
On s'était posé au salon. Chacun dans sa bulle.
Aymen: vous savez quoi!?
Il avait un livre en mains ce qui est d'ailleurs étonnant.
Il pose le livre sur la table basse. C'était un vieux livre, les pages étaient même jaunes et il y'avait de tas de photos dans les pages.
Lui: Les 18....
Moi: c'est quoi cette histoire!?
Amir qui avait une tasse de café en mains: c'était il y'a 500.000 ans. Le capitaine et ses hommes, 17 hommes ont découvert un trésor caché en Barcelone. C'était de l'or. Dans les navires de Magellan. Beaucoup de gens ont été à la recherche de cet or mais jusqu'à là personne n'a pu le trouver. Il y'a tellement de mystère....
Sihame: d'où vous connaissez tout ça!?
Aymen: il y'avait deux clés pour arriver à ce trésor.
Amir: celle du capitaine et celle de ses hommes.
Aymen: beaucoup d'or, cet or vallait 5 million de dollars.
Moi: wow, ça alors.
Sihame: j'ai sens une aventure...
Amir: n'y pense même pas.
Abir: pourquoi!?
Aymen: t'as les clés !? Non
Sihame: comment la trouver alors!?
Amir: l'une se trouve ici en Espagne à Augustine, une maison de vente aux enchères.
Moi: et l'autre ?
Aymen: on sait pas... il faut les deux clefs.
Abir: ah ouais..?
Amir: c'est mort....
Sihame: il faut bien que quelqu'un le trouve un jour. Pourquoi pas nous!?
Moi: parceque c'est impossible.
Aymen: parceque papa ne versera jamais son argent dans cette merde.
Amir: il t'achetera jamais cette croix.
La clé était en forme de croix dis donc..
Abir: et t'es pas apte pour une chasse au trésor.
Il étale une carte sur la table. La carte du monde. Il y'avait tellement d'écrire et de signes sur cette carte.
Aymen: quelquepart dans les eaux de philippine...
Amir: ce n'est pas sûr, personne ne sait où se trouve cet or.
Moi: dis donc vous avez aussi tenté.
Amir: ouais mais bon juste des informations qu'on a.
Aymen: c'est mort pour cet or..
Sihame: je ne veux pas l'or moi, mais découvrir ce mystère des 18.
Moi: t'es déterminée alors...
Sihame : un jour..
On la regardait rêvasser. C'est une folle sihame quand elle est déterminée à faire quelque chose, elle le fera vaille que vaille.
......................
Je vous passe trois semaines. On était habitués à la ville pour des étrangers ça va. On a presque visité partout avec l'aide de tonton junior bien sûr. C'est grave bien de faire des vacances. On se change les idées, relaxe et on revient léger au pays. Mieux que de déprimer à la maison.
Sihame: les filles notre séjour se termine dans 5 jours...
Moi: malheureusement.
Abir: on fait les boutiques demain puis on boucle nos affaires. Maman nous réclame déjà on va pas tarder ici.
Moi: ouais t'as raison.
Amir: on sort demain.
Moi: quoi!? On va où?
Amir: rendre visite à tonton junior.
Sihame: c'est raté notre shopping pour demain..
Amir: vous faites vos shopping et autres après demain parcequ'on rentre dans cinq jours max.
Moi: mais on a un mois..
Amir: on a passé plus de trois semaines j'te rappelle. Même pas un jour de plus.
Abir: les parents me manquent déjà.
Sihame: sorcière
Moi: la sainte ni touche.
Amir: vous la laissez tranquille. Je sors moi.
Sihame: mes kinders...
Amir: ouais ouais t'inquiètes.
Il s'en va.
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Éclipse de la journée.
On allait aujourd'hui rendre visite à tonton junior.
On prit le petit déjeuner calmementce matin. Après avoir fini on débarrasse la table puis fîmes la vaisselle.
Amir: ne prenez pas une éternité svp
Aymen: je jure qu'elles prendront deux heures juste pour s'habiller.
Moi: mdr d'accord on va pas tarder.
On se douche chacune à tour de rôle.
J'opte pour une jupe paysane bleu clair qui m'arrive m'arrive en bas des genoux et un haut bleu marine aux manches longues. Je fais un chignon bas et mets mon voile. Le voile on le porte depuis toujours...
Je choisis des ballerines noires et la touche finale.
Sihame avait opté pour une abaya marron et Abir une robe noire très longue.
Amir ne faisait que râler pendant qu'on mettait nos voiles.
Je sors en premier: c'est bon on est là...
Aymen: il fallait prendre 5h juste pour vous habiller?
Amir: c'est quoi votre problème wesh!?
Sihame: c'est bon ooohh vous avez cassé nos oreilles.
Amir: la ferme, on bouge allez.
Abir: je suis comment abi..!?
Elle tourne sur elle même.
Aymen: ravissante.
Sihame: on compte pour du beurre nous.
Moi: tsiip.
Amir: vous êtes toutes ravissantes.
On sort sans lui répondre.
On démarre enfin. Le trajet n'était pas assez long donc ça va.
On fut accueillis par une jolie dame à la peau ébène et aux yeux noisettes. Elle était dans la quarantaine je pense.
La dame: bonjour mes enfants..
Nous: bonjour ma tante.
Elle: allez entrez ne restez pas là.
C'était une belle maison, une très belle je dirais.
La dame: MINAAAAAAL APPORTES DES RAFRAÎCHISSEMENTS.
Voix: d'accord maman.
La dame: je m'appelle Sorayya. C'est Amir toi je suppose dit-elle en indexant Aymen.
Aymen: nan ma tante c'est lui Amir, moi c'est Aymen.
Elle: ahh, j'ai perdu vos visages c'est ça. Vous aviez 3 ans quand on a quitté le pays et les filles étaient nées en ce temps là.
On sourit en chœur.
Une jeune fille vint avec un plateau rempli de rafraîchissements. Elle était soit du même âge que nous, soit plus âgée que nous.
Tata Soraya: c'est ma fille, Minal. Elle a deux mois de plus que vous.
On se présente à tour de rôle. Ensuite vint tonton junior. Bon disons qu'ils sont sympa, Minal était leur unique fille.
Elle a un joli prénom en tout cas.
Sihame: tu penses pas qu'on doit partir Amir!?
Amir: ouais attends qu'ils reviennent.
Quelques minutes après elles reviennent avec tonton junior.
Tata Sorayya : prenez ceci mes enfants, j'ai appris que vous partez dans quelques jours.
Aymen: oui effectivement.
Amir: fallait vraiment pas vous donner toute cette peine..
Elle: dis pas ça, vous êtes mes enfants aussi. Khadija est une bonne amie à moi et c'est normal tout ça. J'espère vous revoir encore....
Espérons oui, l'Espagne et moi je pense que je dirai à dieu.
On la remercie puis prenons la route.
Moi: elle est super cool la tante.
Sihame: grave gentille.
Amir: vos gueules.
Moi: on a plus le droit de parler!?
Aymen: vous racontez du charabia.
Moi: tsiip.
Amir: refais ce bruit tu verras
Je le regarde de travers.
Amir: j'te crève les yeux.
Sihame: wesh t'es un mafieux ou quoi !?
Abir: mdr.. vous cherchez la merde vous.
On avait fait les boutiques toute la journée. Fatiguées on revient vers 21h. On partait après demain insha allah donc pas de repos pour demain, faut tout boucler.
La journée suivante on a profité pour revoir une dernière fois la ville.
Sihame: retour au bercail....
L'air frais me fouette le visage. C'est Marrakech tout craché ça, sa fraîcheur légendaire.
Moi: Il m'a pas du tout manqué ce pays.. pff
Aymen: obligée miss chipie.
Moi: m'énerve pas déjà que j'ai pas aimé revenir.
Amir: t'as qu'à prendre le prochain vol nan !?
Sihame: la sainte ni touche on dirait t'es ravie de ce retour.
Abir: si je dis que la seule chose positive de ce retour c'est de voir nos parents vous allez me croire!?
Moi: ouais...
Aymen: nan Abir..
Abir: bah c'est vrai. La routine reprendra, révisions coraniques, manger, dormir, se réveiller, bibliothèque.....merde cette routine.
Moi: dans quelques mois tu vas retourner à la fac mdr ..
Abir: arrête j'veux même pas y penser.
Aymen: trêve de bavardage, on file.
Au loin on aperçoit un couple se diriger vers nous. C'était maman et papa.
Je cours me jeter dans les bras de ma mère.
Moi:Anne......( maman)
Elle : kizi'm ( ma fille..)
Je la serrais fort dans mes bras, elle m'avait manqué de fou. Je n'ai jamais été loin de ma mère même pas pour une semaine.
Papa: doucement naïla.
Je le prends aussi dans mes bras.
Moi: vous m'avez tellement manqué.
Maman: moi aussi mon petit bébé.
Papa: vous nous avez tous manqué, c'est vous la vie de cette maison.
Maman: mon trésor...
Comme l'a dit Abir, le seul point positif de ce retour c'était revoir nos parents parcequ'on était plus qu'heureux de les revoir.
Je me laisse tomber sur le lit... ça fait du bien.
Je vous passe deux jours......
Il fallait aujourd'hui aller à l'orphelinat, aux hôpitaux pour les dons comme chaque fin du mois. Au début c'étaient nos parents qui y allaient mais maintenant ce sont les jumeaux et une de nous. Le mois sur passé c'était sihame qui était partie donc ce mois ci c'est Abir.
Maman: ne traînez pas trop en ville revenez dès que fini okay!?
Eux: oui maman.
Ils partent.
Sihame: à nous la journée....
Moi: on fait un gâteau ça te dit!?
Elle: pourquoi pas, allons.
Maman: elle est décédée quand je n'avais que 8 ans me laissant ramlat en ce temps là un bébé. C'était à la naissance de cette dernière qu'elle perdit la vie. C'était ma lumière maman, mon repère, mon exemple. Je l'aimais tellement mais l'amour d'Allah pour elle était supérieur au mien voilà pourquoi il me l'a prise. Ensuite c'était papa. En une seule année j'avais perdu les deux êtres qui m'ont mise au monde, deux êtres qui m'étaient chers. Ils étaient partis. Je vous épargne ce que j'ai vécu chez Rose ce ne sont que de mauvais souvenirs j'veux plus y penser d'ailleurs. Après le lycée, avec les bourses et aides que je recevais j'ai pu acheter un appart à ramlat et moi. Après la fac j'ai été employée par l'hôpital où j'avais fait mon stage. Ils payaient bien mais ça n'a pas suffit pour construire cet hôpital. J'ai jugé utile de prendre un prêt à la banque grâce auquel j'ai pu réaliser ce rêve de petite fille. C'est ma fierté cet hôpital, je l'ai construit de la sueur de mon front. C'est le fruit de plusieurs années d'expérience et de dur labeur. De nuits blanches et de beaucoup de spectacle. J'vais rencontré votre père quand j'avais 24ans. On s'était marié après. Bien sûr on a eu à affronter des problèmes mais on s'aimait et la force de cet amour nous a aidé à surmonter. J'ai eu Amir et Aymen après un an et demi de mariage. Après avoir été traitée de stérile et d'infertilite. Ensuite c'était vous. Il y'a des coins sombres que je peux vraiment pas vous raconter, peut être un jour vous le saurez de vous même. Avant que nous ne veniez au monde, j'avais perdu le seul être qui me rappelle ma mère. Ma grand-mère, Khadijatou Sow. Quand elle était morte, j'avais eu l'impression que tout était terminé, que l'ont m'avait arraché quelque chose qui me restait. La seule lueur d'espoir que j'avais de revoir ma mère, de repenser à mes parents c'était cette femme et allah l'a prise aussi. J'étais tombée dans une détresse totale mais grâce à Allah et votre père j'ai pu surmonter et reprendre ma vie en mains. Tout ce que jai appris de l'histoire de ma vie c'est que quand on veut faire quelque chose, tant qu'il n'y a pas de volonté c'est carrément impossible. De la motivation et de la persévérance. Il faut être apte physiquement et psychologiquement. Foncer et toujours viser son objectif mais le plus important ne jamais oublier Allah dans tout ce que l'on entreprend.
Moi: sacrée histoire...
Sihame: du coup comment t'as fait pour tourner la page!?
Maman: tourner la page !? Mdr... on tourne pas la page d'un vécu douloureux sihame, soit on l'enterre, soit on décide de vivre avec pour toujours. C'est une question de choix. J'ai pris la seconde option. Je n'oublie pas mon passé pour soit disant faire la paix avec ou ne plus avoir à le confronter. Je dirai que le passé n'est pas à enterrer parcequil finit toujours par nous rattraper. Si l'on décide de vivre avec ça sera beaucoup mieux parceque même s'il arrive à refaire surface ce passé et nous rattraper on aura les armes nécessaires pour le combattre et l'écarter de notre chemin. Et si l'on choisit de l'entrer il faut savoir que certaines pages ne sont pas à oublier. Il faut souvent retourner dans ce passé pour ne pas perdre notre repère dans un futur que l'on entame. Il faut savoir d'où on vient et quels sont nos réels objectifs....
S'il y'a une histoire qui m'a inspiré ce n'était autre que celle de ma propre mère. Elle a vécu beaucoup de choses mais elle est restée forte et a surmonté. Je ne souhaiterai pas vivre ce qu'elle qu'elle vécu mais j'aimerai avoir la même force mentale qu'elle quand je serai en face d'un conflit. Avoir sa même aptitude à rester calme face â certaines situations. C'est très émouvant.
Les garçons et Abir étaient rentrés vers 13h. Ils avaient une drôle de tête. Fatigués, ils l'étaient.
À suivre.......