Warning: aucun
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L'air frais sur le visage, la lumière du coucher du soleil et la douceur des nuages. Rien de mieux qu'une balade aérienne avant d'aller se coucher, si seulement tu pouvais encore faire ça. Tu observes le ciel étoilé, assise près de ta fenêtre de chambre quand Marco passe devant celle-ci.
- Oh, tu ne dors pas ? demande-t-il.
- Nan, répondis-tu.
- C'est une belle nuit-yoi, dit-il.
Tu acquiesce et rougis à son sourire, Marco a toujours été si attentionné avec toi, si doux comparé aux autres membres de l'équipage. Mais une douleur dorsale te prend soudainement et tu grimaces en me recroquevillant.
- Est-ce que tout va bien-yoi ? demande-t-il, inquiet.
Il ouvre ta porte et entre pour venir s'accroupir à côté de toi.
- Juste des douleurs fantômes... dis-tu.
- Des douleurs fantômes ?
Tu te redresses et soupire, sentant la douleur se dissiper.
- Dis, ça fait quoi de voler au-dessus de l'océan ? demandes-tu.
Il cligne des yeux plusieurs fois, mais il finit par se relever et regarder par la fenêtre vers le ciel sombre de la nuit.
- C'est comme si tu explorais les fins fonds de l'océan, sans aucune limite, aucun barrages, répondit-il.
Tu fermes les yeux, essayant de t'imaginer ce que ça pourrait faire mais tu sens un souffle contre tes lèvres, alors tu ouvres les yeux et te retrouve nez à nez avec Marco, qui contemple ton visage apaisé.
- Pourquoi me demandes-tu ça-yoi ? chuchote-t-il.
Tu descends ton regard vers ses lèvres mais le remonte vite vers ses yeux.
- J'avais des ailes, déclares-tu.
- Vraiment ?
Tu hoches la tête et sens la main de Marco monter dans ton dos, tu gémit de douleur dès qu'il atteint la zone où des ailes ont été coupées.
- Qui te les as retiré ? demande-t-il.
- La Marine, je ne sais pas vraiment pourquoi, répondis-tu.
Sa main caresse ton dos gentillement, en évitant la zone qui te fait mal.
- Je suis désolé, ça a dû être terrible, murmure-t-il.
- Voler me manque tellement, avoues-tu, les larmes te montant aux yeux.
Il pose son front contre le tien et sa main s'arrête dans le bas de ton dos.
- Je me sentais si libre, expliques-tu.
- On t'a retiré ta liberté, répond-t-il, mais je peux te la rendre-yoi.
- Comment ?
Il se redresse et ouvre la porte de ta chambre.
- Après toi, sourit-il.
Tu sors et remarque que plus personne n'est de sortie, sauf les hommes de garde. Marco te mène jusqu'au bord du navire puis il fait apparaître une paire d'ailes bleues et jaunes dans son dos, des ailes enflammées. Tu as déjà vu son pouvoir, mais l'admirer dans la nuit noire ainsi semble presque irréel. Il ouvre grand ses bras, t'invitant à te réfugier contre lui, ce que tu ne refuses pas. Il t'enlace mais avec un mouvement habile, il te retourne pour que ton dos soit contre sa poitrine. Il passe ses bras musclés autour de ta taille et avant que tu ne puisses le réaliser, tes pieds ont quitté le sol du navire. Ce dernier devient de plus en plus petit alors que vous prenez de la hauteur, tu relèves la tête pour regarder Marco, qui te sourit simplement. Tu n'as pas peur, le nombre de fois où tu t'es retrouvé dans les airs est incalculable et tu ne peux qu'apprécier ce moment. Marco monte jusqu'aux nuages où tu tends la main pour ressentir pour la première fois depuis des années, leur douceur.
Tu souris et Marco se met à descendre en piqué, ton estomac te chatouille alors que vous atteignez l'eau de l'océan. Il vole au-dessus de ce dernier pendant quelques minutes, te laissant passer ta main dans la froideur de l'eau. Il te regarde, émerveillé par le sourire que tu affiches, il resserre son étreinte autour de toi et au bout d'une dizaine de minutes, il atterrit lentement sur le pont, te laissant un moment pour te réhabituer au sol ferme du navire. Tu es a bout de souffle, l'euphorie redescendant progressivement de ton corps, tu arranges tes cheveux puis tu te tournes vers Marco.
- Merci, c'était incroyable... dis-tu.
- Je repasserai demain à la même heure, répond-t-il avant de déposer un délicat baiser sur ton front.
Depuis, tous les soirs, Marco vient dans ta chambre pour t'emmener faire une promenade dans les airs, et tous les soirs, tu t'endors contre lui, apaisée et heureuse.