Apprends-moi à t'aimer #1 EN...

By CelineCarberge

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Quand la directrice du lycée décide de réunir Léna et Éden pour des cours particuliers, ni l'un ni l'autre ne... More

Avant-Propos.
Chapitre 1 : Eden.
Chapitre 2 : Léna.
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J'ai besoin de vous ! Ne fuyez pas et venez lire s'il vous plaît...
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Apprends-moi à t'aimer #2
1 an d'émotion.
Question aux lecteurs

30.

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By CelineCarberge

J'ai froid, j'ai mal partout. Je me redresse doucement sur le siège de la voiture, la lumière du jour m'aveugle complètement. Une fois complètement assis, je me frotte les yeux, ainsi que le visage. Je passe une main dans mes cheveux et prends mon téléphone, pour regarder l'heure. Six heures du matin, pour une fois, on ne risque pas d'être en retard pour aller au lycée. Je tique en voyant que je n'ai toujours pas de nouvelle de Léna. Bordel, pourquoi elle ne me répond pas ? Je regarde à côté de moi et Lucie est profondément endormie. En boule sur son siège, avec comme seule couverture ma veste en jean.

Quand nous étions rentrés dans la nuit, nos chambres avaient été prises par nos frères, pour leurs affaires intimes. Cette fois, je n'ai pas cherché à m'opposer, j'ai préféré laisser tomber et retourner dans la voiture avec Lucie. Ce n'est pas la première fois que nous nous retrouvons sans moyen pour dormir, bien qu'il y ait suffisamment de chambre dans cette maison pour nous tous. Et le pire dans tout ça, ce n'est que nous, nous ne pouvons pas mettre un pied dans la leur.

Je réveille doucement Lucie et je l'entends grogner. Elle est comme moi, elle n'est pas du matin et son petit caractère de cochon me fait toujours autant sourire.


— Laisse moi dormi Ed' putain, me lance-t-elle.

— Arrête d'être vulgaire comme ça, t'es trop mignonne pour parler de cette façon, lui dis-je sérieusement.

— Mahh, fait-elle dans un petit cri avant de se mettre à rire. T'es aussi drôle qu'Éric quand il te dit que ce n'est pas bien de fumer là, poursuit-elle en se redressant.

— Oui mais moi c'est différent, la taquiné-je.

— J'avais oublié Eden Gomez est l'exception pour tout, grimace-t-elle.


Nous sortons de la voiture pour rentrer dans la maison, qui est déjà en dessus-dessous. La table, ainsi que le sol du salon sont recouvert de bouteille de bière et de centre. Deux jours ! Deux putain de jours qu'on avait mis pour nettoyer cette baraque pourrie, pour qu'il la dégueulasse en une soirée.

Lucie et moi partons en direction de nos chambres. Ignorant le corps de Jonas étalé dans le couloir, le pantalon en bas des chevilles. Une chance pour nous, son caleçon est remonté. Il dort profondément, sa bière à la main, qui semble ne pas vouloir lâcher. Quand j'arrive dans ma chambre, Éric dort sur le sol, complètement à poil. Je regarde mon lit et je vois la femme qui était dans ses bras hier, étendu sous les draps, le corps complètement nuit. Un haut-le-cœur me surprend, je ne vais pas pouvoir redormir là-dedans, ce n'est pas possible.

Sans faire de bruit, je me dirige vers ma commode et je prends des vêtements propres. Un jean clair, un t-shirt blanc, un sweat à capuche blanc ainsi que mes sous-vêtements. Je prends également mon sac de cours et je sors de la pièce en refermant la porte de la chambre afin de ne pas le réveiller.

Lucie étant à la douche, je me dirige dans le coin le plus propre du salon. Je m'installe sur un fauteuil complètement défoncé et pose mes vêtements propres sur moi. Je sors mon téléphone de la poche de mon jogging et envoie un message à Nathan : « Je n'ai pas de nouvelle de Léna, est-ce que tu peux demander à Pauline si elle sait quelque chose, je n'ai pas son numéro ? ». Je n'attends pas bien longtemps avant que mon téléphone ne se mette à vibrer, me signalant une réponse de sa part. « Bordel, tu es déjà debout ? Non, elle n'en a pas, elle m'a donné son numéro pour que je tente de l'appeler, mais je n'ai pas réussi à la joindre non plus. On tombe directement sur la messagerie. », me dit-il ne faisant qu'accentuer ma peur. Puis je reçois un second message : « On lui demandera au lycée tout à l'heure, t'inquiète pas mec, elle doit avoir une bonne raison. »

Je lis son message, mais je n'y réponds pas, car simplement, je ne sais pas quoi lui dire. Je suis rassuré de savoir qu'elle n'ignore pas que moi finalement, mais je suis inquiet qu'elle ne réponde même pas à Pauline. J'espère que son père n'est pas revenu chez elle durant la soirée ou que sa mère est carrément décidée de la séquestrer afin qu'elle ne puisse plus avoir de contact avec moi. Après tout, Léna m'a envoyé un message me disant que sa mère ne voulait plus qu'on se voit, même si je ne pense pas qu'elle soit aussi dure et radical que ça.

Quand Lu' sort de la douche, je cours vers la salle de bain. Je me sens horriblement sale après cette nuit à danser à côté de l'ancienne école primaire, puis à dormir en voiture. Je retire mes vêtements que je glisse directement dans la bannette de linge sale qui dégueule complètement. Il faut qu'on pense à faire une machine en rentrant ce soir, car il ne faut pas qu'on compte sur nos frères pour le faire. Je me glisse sous la douche et prends le temps d'apprécier le contact de l'eau contre ma peau.

Il est sept heures trente quand nous arrivons au lycée. Je gare ma moto et attends que Lucie descende, avant de descendre à mon tour, pour poser ma bécane sur la béquille. Elle retire son casque et la différence de température rend ses cheveux électriques, ce qui me fait rire. N'étant pas réveillée, elle me fusille du regard, ce qui m'amuse encore plus.

Elle me quitte pour rejoindre son bâtiment qui est un peu plus loin et je me dirige immédiatement vers les tables qui longent les terrains de basket, à côté du gymnase. Je pose mon sac sur le banc, puis monte dessus pour m'asseoir sur la table. Je suis rapidement rejoint par Raph, qui fait de même et nous commençons à discuter de tout est de rien comme toujours. J'écoute à moitié ce qu'il est en train de me dire, je suis encore endormi et j'ai l'esprit bien trop occuper à autre chose.

Nous sommes rapidement rejoints par Pauline, qui nous fait un signe de main tout en restant silencieuse. Elle est suivie de Nathan, qui arrive les mains dans les poches, sans dire un mot lui non plus. Mes sourcils se froncent, je les trouve vraiment bizarres.


— J'trouve que vous êtes beaucoup ensemble vous deux, lance Raph.

— Qu'est-ce que tu veux dire ? demande Nathan en arquant un sourcil.

— Dès qu'on doit se retrouver quelque part vous arriver ensemble ou vous êtes déjà présent mais à chaque fois tous les deux, précise-t-il.

— Mais t'as fini de tous nous épier de cette façon, répliqué-je. Même si je dois admettre qu'il a raison, ajouté-je avec un petit sourire qui s'efface rapidement.

— On s'entend bien, j'vois pas où est le problème, déclare Pauline. Tu es toujours avec Léna et on ne vous dit rien, pique-t-elle avec un petit sourire.

— Ouais, j'avoue !


Je viens immédiatement plaquer une main sur mon visage. Je grimace quand celle-ci touche mon nez, j'avais complètement oublié que j'avais encore un bleu sur le visage. Ce mec me surprendra toujours, il n'est pas fichu de retenir une simple formule de mathématique, par contre pour ce qui est de nous observer, c'est le meilleur. Et le pire dans tout ça, c'est qu'il ne peut pas s'empêcher d'ouvrir sa bouche pour nous faire remarquer les choses. J'admets que c'est une qualité que j'aime chez lui, il est honnête et dit toujours ce qu'il pense, mais il a don de nous mettre mal à l'aise.

Les minutes passent, mais Léna n'est toujours pas là. Je commence à jouer avec mes doigts, anxieux de ne pas la voir. Le silence est même pesant entre nous, car nous nous demandons pourquoi elle n'est pas là. Il n'y a que Raph qui nous sert de bruit de fond en parlant encore et encore, j'ai l'impression qu'il ne va jamais s'arrêter.

La sonnerie annonçant l'heure pour aller en cours se fait entendre. Pauline, Nath' et moi, nous nous regardons sans dire le moindre mot une fois de plus. Je prends une bonne inspiration et je descends de la table en frottant mon jean à l'arrière, puis prends mon sac. Nous avançons tous les quatre vers le lycée, dans lequel nous pénétrons. Les regards se posent sur nous, comme toujours, mais pour une fois, je préférais que personne ne nous regarde. Ma démarche n'est pas celle assurée que j'ai généralement, mon visage n'est pas aussi joyeux que d'habitude et mon regard est vide.

Nous nous avançons jusqu'à la salle de mathématique et attendons patiemment dans le couloir que la porte s'ouvre. Zoé est à côté de nous avec Samantha et sa nouvelle copine Camille. J'ai du mal à croire que Camille ait autant changé, au point de devenir aussi insupportable et maniéré que ces deux poufs. Elle était simple et gentille, même si en réalité on ne se parlait pas vraiment à part en soirée.

Alors que la porte s'ouvre, je vois madame Richard sortir de la pièce en compagnie du professeur et de madame Harper. Putain, c'est quoi ce bordel encore ? Je regarde immédiatement Pauline, qui baisse les yeux. Je l'empoigne par le bras et décide de l'éloigner un peu, elle sait quelque chose, j'en suis persuadée.


— Pauline, qu'est-ce qui se passe ? demandé-je un peu sèchement.

— La mère de Léna ne veut plus que vous vous voyez, explique-t-elle.

— Tu ne m'apprends rien ! Léna m'a envoyé un message hier pour me le dire quand j'étais à la boxe. Dis-moi tout !

— Léna m'a appelé avant que sa mère ne lui retire son téléphone. Madame Harper est en train de mettre en place pour que sa fille puisse faire des cours à domicile. Elle va utiliser le prétexte de son père pour obtenir l'autorisation de la structure, c'est tout ce que je sais, me dévoile-t-elle.


Je la relâche doucement et je vois son regard se poser sur moi, un regard qui me demande pardon. Les mots ne parviennent plus à sortir de ma bouche, je n'en reviens pas que les choses prennent une proportion aussi importante. Je déglutis. Je ne me sens pas bien. J'ai besoin de comprendre pourquoi elle va aussi loin. Madame Richard repart vers son bureau, alors que la mère de Léna se dirige doucement vers la sortie après avoir salué le prof.


— Dis à monsieur Sanchez que j'arrive, dis lui que je suis aux toilettes ou que je suis en retard peu importe, dis-je à Pauline.


Je pars en courant vers la sortie et pousse les portes battantes pour rejoindre l'extérieur. Madame Harper est déjà sur le parking, à quelques pas de sa voiture. Je m'élance dans une course folle pour la rattraper tout en l'appelant, mais celle-ci ignore. Je déboule comme un fou sur le parking, alors que j'entends le moteur de sa voiture, je me place devant celle-ci.

Elle me fusille du regard en fronçant les sourcils, mais je ne bouge pas d'un pouce. Le souffle saccadé, les poings serrés, j'attends qu'elle daigne bien vouloir me parler. Je ne bougerais pas de devant cette voiture, même si elle devait me foncer dessus, je suis déterminé à comprendre.

Après quelques secondes qui semblent durée une éternité. Elle coupe le contact de la voiture et ouvre la portière. J'entends le bruit de ses talons se poser sur le sol, puis elle sort de l'habitacle. Elle s'avance vers moi et prend un air supérieur en croisant les bras devant moi.


— Qu'est-ce que tu comptes faire ? me demande-t-elle sèchement.

— Rien du tout, je veux juste comprendre, répliqué immédiatement, la voix remplit de désespoir.

— Il n'y a rien à comprendre, j'ai interdit à ma fille de te voir et je ferais tout pour que ce soit le cas ! Il est hors de question que ma fille se retrouve dans une famille aussi mal réputé que les Gomez, crache-t-elle m'arrachant le cœur.

— Est-ce que vous pensez que ma sœur et moi on a demandé à porter ce nom et a naître dans cette famille ? Vous me parlez comme si j'étais le coupable de tout, alors que je ne fais que subir tous les jours, m'énervé-je.

— Je veux protéger ma fille du danger qu'est ta famille et que tu es pour elle !

— Je suis dangereux pour elle, dis-je en me rapprochant d'elle mais sans pour autant la provoquer. Et ça c'est quoi ? demandé-je en pointant mon index vers mon nez.

— Je te remercie pour cet acte, mais je ne changerais pas d'avis.

— C'est quand même incroyable, venant d'une femme qui n'est pas là pour protéger sa fille quand son ex-mari vient lui taper dessus, alors que moi je suis là pour m'imposer et c'est moi le danger, non mais je crois rêver !

— Tu parles d'un sujet dont tu ne sais rien, peste-elle.

— Vous croyez ? Vous pensez que Léna et moi on fait quoi quand on est ensemble ? Que je la fais fumer, que je lui apprends à tirer avec une arme peut-être ? Et bien je suis désolé de vous décevoir madame Harper, mais on en est loin, même très loin. On parle, de tout et de rien. On se confie l'un à l'autre et on oublie ce qui nous fait souffrir. Je suis désolé que cela soit un danger pour vous, que votre fille apprenne à vivre autrement qu'avec vous, dévoilé-je.

— C'est bon tu as fini ?

— Non. Vous savez, elle m'a beaucoup parlé de vous. Elle m'a dit que vous étiez une mère formidable, compréhensive, attentive et à l'écoute. Elle me faisait rêvé quand elle me parlait de vous, au point que je me disais que j'aurais aimé vous connaitre et moi aussi avoir une mère responsable et aimante comme vous l'êtes avec votre fille. Mais quand je vous vois là, je ne reconnais pas la personne qu'elle m'a décrite...


Je n'ai plus de force. Plus la force de me battre avec elle, d'essayer de lui faire comprendre que je ne suis pas le danger qu'elle pense. Plus la force de faire comprendre que Gomez n'est qu'un nom de famille pour moi et rien de plus. Je tourne les talons et décide de repartir quand elle m'arrête.


— Pourquoi tu me dis tout ça Eden ? me demande-t-elle.

— Car j'essaie de comprendre pourquoi je ne vois pas la femme qui m'a soignée dimanche soir et dont on me parle depuis un mois, réponds-je.

— Et tu te mets à ma place un instant ? Tu imagines la peur que j'ai quand je connais ta famille ?

— Bien sûr, mais ma famille ce n'est pas moi !

— Et qu'est-ce qui peut me faire penser que tu ne ferais jamais de mal à Léna ? questionne-t-elle ensuite.

— Mon nez ?

— C'est tout ? Tu n'as pas plus convainquant, car si tu veux j'ai quelques cicatrices infligées par mon mari pour avoir voulu défendre ma fille, m'avoue-t-elle.


Je prends une bonne inspiration, je ne me sens pas bien. J'ai chaud, j'étouffe sous mon sweat. Je passe mes mains dans mes cheveux, j'ai presque la nausée. Je sens que ça veut sortir, mais je ne veux pas, pas comme ça. Je commence à tourner en rond, sous son regard qui semble amusé de la situation.


— Je me disais aussi !


Elle commence à faire demi-tour pour rentrer de nouveau dans sa voiture. La main sur la portière qui était restée ouverte, elle s'apprête à y glisser une jambe. Je me retourne et lui supplie d'attendre. Elle tapote nerveusement sur le toit de la voiture en m'observant sévèrement.


— Je suis amoureux de Léna !

Eden admet devant la mère de Léna qu'il est amoureux d'elle, est-ce que vous pensez que cette révélation va arranger les choses ?

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