Après avoir fait un tour de ma chambre pour voir si je n'avais rien oublier, j'enfile ma veste en prenant soins de sortir la capuche de mon gilet hors de celle-ci. Je sens mon portable vibrer dans ma poche et sans même regarder je sais que c'est ma grand-mère qui essaie de me rappeler mais je décide de ne pas répondre et lui envoie juste un petit mensonge en lui disant que je ne ferai pas de connerie... mais tout qui me connais sais que j'ai une manie particulière à me foutre dans la merde la plus noir.
Je pars vers ma porte et l'entrouve doucement, je passe ma tête dans l'entre bâillement et inspecte si la voie est libre dans ce couloir glacial.
R.A.S
Voyant que personne n'est dans les parages, j'enfile mon sac sur mon épaule et sort de la chambre discrètement. J'avance dans le couloir sans savoir ou je vais exactement, car c'est la première fois en 1 mois que je sors de ma chambre. Le seul chemin que je connais c'est de mon lit au balcon que j'ai eu envie plus d'une fois de passer au-dessus... Je regarde le panneau suspendu au plafond et voix deux sorties... Soit celle de secours ou l'entrée principal. Je me stoppe et me demande si je dois sortir «légalement de l'hôpital» ou « illégalement ».
D'un coter je suis majeur donc ils ne peuvent pas me retenir de force mais d'un autre je sais que mon grand-père aura foutu son nez dedans quitte à payer le personnelle pour m'empêcher de sortir et de reprendre la compétition...
Je vais toujours essayer la voie légale on verra bien...
Je me dirige vers la direction indiquée par le panneau qui me mène droit vers un ascenseur. Sans trop réfléchir je prends les escaliers, et les descend rapidement. Arriver devant le panneau marquant le rez de chausser, j'ouvre la porte et m'engoufre dans un couloir qui ressemble comme toujours à tous les autres. Je marche tranquillement tout en croisant quelques personnes qui me dévisagea avec mon gros sac et réfléchit à comment je vais faire pour être sûr de sortir. J'arrive vers le hall quand soudain je m'arrête net en voyant au loin deux policiers...
Ce sont ceux de l'interrogatoire... ils me cherchent... Qu'est-ce que je dois faire ? Continuer mon chemin ou pendre la voie illégale ?
L'un des policiers détourne son regard de la secrétaire et pose ses yeux directement sur moi. Il fait signe à son collègue et se dirige dans ma direction.
- Où est-ce que vous allez Mademoiselle Senna ? dit l'agent en s'approchant de plus en plus prêt.
Je dois me casser ou sinon je ne pourrais jamais retrouver Alain !
Prise de panique, je recule doucement...
- N'ayez pas peur, nous voulons juste vous poser quelques questions par rapport à la dernière fois...
- Désolée... dis-je en me retournant.
Je me bar en courant dans la direction opposer de la leurs et fonce dans ce couloir sans savoir où aller.
- ATTENDER ! ON NE VOUS VEUT AUCUN MAL !
Je ne prête pas attention à ce qu'il me dit et décide dans le brouillard total de reprendre les escaliers. Sans réfléchir je décide de monter au lieu de descendre car je sais qu'ils croiront que je suis descendu par faciliter. Et j'ai vue juste car je les entendis descendre, mais par prudence je continue de monter et m'arrête au premier étage. J'ouvre la porte et reprend une attitude normale pour ne pas éveiller le soupçon. Je remarque des dessins sur les murs... et en avançant plus loin je me rends compte que je suis en pédiatrie. Je vois un panneau vert au fond et capte que c'est la sortie de secours. Je me dirige dans une marche rapide vers elle...
- LA VOILÀ !
Merde... Ils ont toujours là les enfoirés.
Je reprends ma course et suis les panneaux verts mais ils me talonnent et je commence à fatiguer, alors je décide de bifurquer dans l'aile vers la gauche et ouvre la première porte que je vois pour me cacher à l'intérieur le temps qu'ils disparaissent. Je la ferme rapidement et me colle contre celle-ci en fermant les yeux, la respiration saccadée. Je laisse tomber mon sac et me prend le visage entre mes mains.
- Où est-elle passée ?
- Je ne sais pas... continuons par là... elle ne doit pas être très loin ! entendis-je à travers la porte.
Du calme Célina... du calme...
- Bonjour...
J'ouvre les yeux brusquement et voie un petit garçon en face de moi avec des Baxter qui me regarde avec des yeux fatiguer. Je reste planter là sans savoir quoi faire et de peur qu'il appelle quelqu'un mais je ne ressens curieusement aucun dangers... alors je m'approche du petit garçon doucement.
- Salut... dis-je anxieuse.
- Pourquoi tu as peur ?
- Euhhh pour rien...
- C'est à cause du monstre ?
- Quel monstre ? dis-je curieuse.
- Le croque mitaine ! Madame Clara me dit toujours que si je ne mange pas tous mes légumes il viendra me chercher.
Je souris en regardant le petit garçon et m'assis près de lui.
- Oui c'est à cause de ça... j'ai voulu jouer ma rebelle et du coup il me cherche.
- Oh... mais ne t'inquiète pas, il ne te trouvera jamais ici !
- Ah oui ? Et pourquoi ?
- Parce que Théodore est là pour nous protéger !
Le petit sort sa peluche en forme de girafe et me la montre fièrement.
- Il est adorable ! Moi mon protecteur il s'appelle Maurice... dis-je en pensant à mon chien.
- Maurice... j'aime bien ! Tu devras me le montrer pour qu'il fasse connaissance avec Théodore !
- C'est promis... dis-je en lui caressant les cheveux.
- Comment tu t'appelles ?
- Sennhnina... et toi ?
- Hugo ! J'attends que mes parents viennent me chercher... ça ne devrai plus tarder maintenant.
Je fus perturbé par ce qu'il me dit, des paroles comme ça ne sorte pas par hasard de la bouche d'un petit enfant... Je vois la fiche de santé poser sur sa tablette et la prend curieuse. Quand je lis ce qui est marqué, je ne pus retenir une larme...
Prénom : Hugo
Nom de famille : Morgan
Âge : 5 ans
Situation : Orphelin (Parent décéder dans un accident de voiture)
Diagnostic : Leucémie.
Je regarde le petit garçon avec le cœur déchirer.
- Sa raconte quoi ce truc ? me demande-t-il innocemment.
- Euhhh... une petite histoire.
- Oh ! Tu peux me la lire ?
Je regarde la porte en me demandant si je ne ferai pas mieux de me casser avant qu'ils me retrouvent mais comment refuser à Hugo une... dernière histoire.
- Je ne sais pas...
- S'il te plaît Sennhnina ! Les dame en blanc elles ne m'en lise jamais !
- D'accord... mais vite alors.
Je fais mine de regarder les documents comme si c'était réellement une histoire et racle ma gorge.
- C'est l'histoire d'un petit garçon qui s'appelle... Beco. Son rêve était de gagner un championnat de Karting mais beaucoup d'obstacle se dressaient sur son chemin et Beco n'étais alors qu'un simple enfant qui roulait avec un petit vélo jaune. Il n'avait pas d'argent pour pouvoir s'offrir un Karting alors il pria de toute ses forces et un jour son vœu fut exaucé ! Dieu lui avait offert la chance de réaliser son rêve en lui offrant un karting.
- Qu'es qu'il a fait après ?
- Beco étais si content qu'il s'entrainant tous les jours, même sous la pluie, et il devint champion du Brésil ! Mais ce qu'il voulait c'est être champion du monde mais malheureusement il ne parvint jamais à l'être...
- Oh mais pourquoi ?
- Dieu avait décidé un destin bien différent pour Beco et pour cela il ne devait pas être champion du monde de Karting, car s'il l'avait été, il n'aurait jamais été plus haut que cette petite catégorie.
- Ah bon ?
Avant que je puisse continuer je me stoppe en entendant la voix rauque de l'un des agents.
- Fouillons les chambres !
Merde... merde...
- Cache-toi sous mon lit ! Tiens, prend Théodore avec toi !
- Mais...
- Aller ! Sinon le croque mitaine va t'emmener !
J'écoute ce que me dit le petit garçon et me cache sous son lit. J'entends qu'on fouille les chambres voisines et les pas se faisant de plus en plus s'entendre devant notre porte. Soudain la porte s'ouvrir et un agent pénétra dans la chambre.
- Pardon petit... mais as-tu vue une jeune fille dans les parages ?
- Euhhh...non monsieur.
L'homme marchait dans sa chambre, je voyais des chaussures en cuir se rapprocher dangereusement du lit. Mon cœur battait la chamade mais je crue faire une syncope quand je le voyais s'abaisser pour regarder en dessous de celui-ci. Je sers Théodore par réflexe et ferme les yeux...
- Non ! Ne regarder pas !
Il se stoppe dans son élan à ma plus grande satisfaction...
- Et pourquoi ?
- Il... il y a le croque mitaine en dessous !
- Ce ne sont que des légendes, petit ! Ne t'inquiète pas... dit-il en riant.
Hugo ne répondit rien, je voyais les pieds l'agent circuler dans la pièce dans une démarche souple et suspicieuse. J'ai peut-être fait une connerie de m'enfuir mais j'ai eu un mauvais pressentiment... comme si la mort de Mikilson allait me retomber dessus. Sa aurait été trop facile qu'il me laisse tranquille après l'interrogatoire, ils se sont surement douter que Mick m'a couvert mais ce qu'il ignore c'est la nature réelle de ma visite à l'hôpital !
Si Mikilson a été tué alors ces meurtriers sont sur la piste d'Alain... d'où sa disparition. Tout ce qui arrive est ma faute, alors coupable pour coupable autant m'enfuir et aller sauver Alain avant qu'il ne soit trop tard !
- Bon je vais te laisser tranquille... mais tu me jure que tu n'a rien vue ?
- Non non...
- Bien... repose toi !
L'homme se dirigea vers la sortie de la chambre lentement, je priais pour qu'il s'en aille le plus vite possible, mais celui-ci fait exprès de trainer. J'entendis la poignée de la porte s'actionner et je pu commencer à me préparer à reprendre mon souffle...
Casse-toi... casse-toi...
La seconde d'après la porte claqua me faisant relâcher la pression.
- Tu peux sortir ! Le monstre est parti !
Je sors difficilement et me lève en m'époussetant.
- Merci... tu ma sauver la vie !
- Nan ! C'est grâce à Théodore !
- Oui tu as raison... dis-je avec un petit rire nerveux.
Je me dirige vers la porte et l'ouvre doucement pour regarder vite fait si la voie est libre. Je vis les agents se diriger vers le fond du couloir en parlant de fouiller l'étage supérieur, donc va falloir faire vite pour me barrer ! Je prends mon sac sous le regard triste d'Hugo...
- Tu t'en vas ?
- Je dois partir avant qu'ils me retrouvent.
- Mais tu ne crains plus rien maintenant...
J'expire bruyamment et m'approche du petit garçon.
- Je dois aller sauver quelqu'un... et si je ne pars pas vite je ne pourrai jamais le retrouver.
- Je... je peux venir avec toi ?
- Non... c'est trop dangereux, mais je te promets de revenir te voir.
- Prend Théodore avec toi ! Il te protégera...
- Tu en as plus besoin que moi mon chou...
- Non... Parce que j'ai plus peur maintenant...
- Je ne peux pas... dis-je mal à l'aise.
- Alors disons que je te le prête ! Comme ça je suis sûr que tu reviendras...
- Tu es malin... dis-je en lui ébouriffant les cheveux.
Le petit se redresse dans son lit et passe ses petits bras fébriles par-dessus mes épaules. Je ressens tellement de détresse et de tristesse dans son étreinte... maintenant je sais ce que cela fait d'être impuissante face à un enfant dont on sait le sort final.
Cela fait combien de temps qu'il n'a pas reçu de câlin, ni même d'amour ?... Si je pouvais le sortir d'ici... peut-être qu'il n'est pas trop tard ? Je peux encore faire quelques choses !
Je l'écarte doucement de moi et lui prend son visage entre mes mains.
- Je reviendrai c'est promis !
- Et... tu m'emmèneras avec toi ?
- Si je peux...
- Alors je t'attendrai !
Une phrase que je connais trop...
Je lui embrasse la tête et met Théodore dans mon sac. Je me dirige vers la sortie avec le cœur lourd mais il m'interrompe dans ma démarche.
- Sennhnina ?
- Oui ?
- Elle termine comment l'histoire ?
Je me retourne et lui souris avec les larmes aux yeux...
- Il devient champion du monde de Formule 1 et un héros comme toi.
Hugo me sourit et une grande fatigue marqua son visage...
- Moi aussi je serai pilotes de formule 1...
- J'en suis sur...
Le sommeil emporta Hugo et la tristesse me poussa vers la sortie... Quelques instants plus tard j'arrive à quitter l'hôpital par la sortie de secours me retrouvant sans véhicule, sans argent, et sans rien. Je ne sais pas combien de temps il me reste pour trouver Alain sain et sauve mais une chose est sûre... si jamais il est arrivé malheur à mon parrain je jure de tous les massacrer jusqu'au dernier !
Cacher à l'abri des regards, je sors mon téléphone et appelle la seule personne qui peut m'aider sans éveiller les soupçons... La sonnerie retentit une fois, deux fois, puis ;
- Allô ?
- J'ai besoin de votre aide...
Courage Alain... J'arrive.