May
Paris - appartement de Ken et May
Aujourd'hui je fête mes un an entre Ken et moi ! Je suis trop contente !
Ça me fait bizarre de me dire que ça fait déjà 365 jours que je suis avec le grecque. En ces quelques jours il s'en ai passé des choses ! Pourtant aujourd'hui on est encore ensemble. Ce n'est que le début mais j'espère que ça durera encore longtemps. Je ne m'imagine plus sans lui.
Pour l'heure, je me prépare. Ken m'a laissé comme seule indication de m'habiller classe. Je sais qu'il va m'emmener quelque part mais je ne sais pas où. Je suppose que ça sera dans un restaurant.
J'ouvre les portes de mon dressing en grand et commence à feuilleter mes robes sur cintre. Je ne sais pas quoi mettre pour l'épater. J'ai l'impression de n'avoir rien à porter. J'hésite entre une robe rouge et une robe noire mais finalement j'opte pour une robe orange. Mes yeux sont attirés par cette couleur que je porte rarement.
J'enfile la robe mi longue avec un joli décolleté qui met en valeur ma poitrine. Puis je noue mes sandales à talons à mes pieds. J'arrange le collier de ma mère que je garde toujours sur moi et je m'occupe de mes cheveux. Je me fais un chignon bas pour laisser mon cou dégagé. Au moment où je prends mon téléphone, mon sac et mon manteau, ça toque à la porte. Je me dépêche de prendre mes affaires et je vais ouvrir.
— salut, Ken me sourit.
Il est trop beau. C'est la première fois que je le vois aussi bien habillé. Il porte un costume noir avec une chemise blanche. Les quelques boutons qu'il a laissé ouvert sur le haut laissent voir sa peau. En plus, il a plaqué ses cheveux en arrière. Il a vraiment trop de charme ! Quand je relève la tête, je constate que le brun était aussi en train de me reluquer.
— t'es trop belle !
— merci, je rougis. Toi aussi t'es trop beau ! Ça te vas trop bien !
— merci bébé.
Il cale sa main sur ma joue pour relever ma tête vers lui. Puis il pose délicatement ses lèvres sur les miennes. C'est pas la première fois que l'on s'embrasse mais je ressens toujours autant les mêmes sensations. J'ai l'impression de les redécouvrir à chaque fois.
— on y va ? Dit-il quand il se sépare de moi.
J'enfile ma veste puis je joins ma main à la sienne. Il ferme la porte derrière nous et nous partons enfin.
[...]
— non t'as pas fais ça ? Je demande pour la troisième fois choquée.
— ça fait trois fois tu poses la question May ! Il rigole.
— mais j'suis choquée. Je m'y attendais pas ! C'est trop mignon !
— j'allais pas faire un truc pourrie alors que ça fait quand même un an que l'on est ensemble !
— j'imagine pas quand ça fera dix ans entre nous, je dis sans réfléchir.
Quand je me rend compte de ma phrase, je rougis fortement. Je suis un peu gênée. C'est sorti tellement naturellement ! Ken me sourit et me fait un clin d'œil.
— quand on fêtera nos dix ans, t'inquiète même pas que je ferai encore plus grand.
Je me mord la lèvre et baisse la tête.
Ken a réservé tout un restaurant pour nous deux. Il n'y a que nous, le cuisinier et un serveur. Quand j'ai vu qu'on était dans un resto mais que tous les deux, j'ai beugger. Je pensais qu'il y avait un problème. Mais après avoir vu l'expression faciale de Ken, j'ai compris.
Ça m'a fait trop plaisir. Son attention me touche beaucoup trop. Je trouve que c'est terriblement mignon. Même s'il avait l'air un peu gêné que je le remercie un million de fois, je voyais bien qu'il était content et fier de son coup.
Quand on a prit place, les lumières se sont éteintes pour ne laisser que les lumières tamisées, quelques bougies et un fond sonore. En écoutant bien, je me suis rendue compte qu'il s'agit de mon artiste préférée.
— t'as mis du Ariana Grande en fond ou je rêve ? Je demande très surprise.
— tu rêves pas.
— oh mais j'ai l'impression que c'est mon anniversaire carrément ! Je souris. J'aime trop !
Quand just a little bit of your heart commence, on me perd complètement. Je ne peux m'empêcher de chanter les paroles tout en fixant Ken. Il s'affale légèrement dans sa chaise et me regarde en souriant.
— tu sais que l'histoire de cette chanson est trop triste ? Je demande quand la dernière note résonne.
— ça raconte quoi ?
— enfaite c'est une fille qui est tellement amoureuse de son mec qu'elle s'en fiche de le partager avec quelqu'un d'autre tant qu'elle a un bout de son cœur. J'espère que ça ne m'arrivera jamais. Ça doit être horrible a vivre, dis-je pensive.
— ouais de ouf. Je pars du principe que si la personne que tu aimes n'éprouve pas cette réciprocité, ça sert à rien de continuer de souffrir.
— je suis d'accord. Parfois faut apprendre à lâcher prise.
J'ai l'impression que mes derniers mots font réfléchir Ken. Je ne sais pas à quoi il pense mais ça m'intrigue. J'aimerais bien être dans sa tête pour savoir ce qui le fait autant cogiter.
— tu penses à quoi ? Je demande.
— j'sais pas je réfléchissais à ce que tu disais.
— Tu penses que ça pourrait nous arriver un jour ?
Il me regarde en fronçant les sourcils.
— on ne peut pas être sûr de ce qui se passera dans la seconde d'après, ni dans la minute et encore moins demain. Mais en tout cas ce dont j'suis sûr, c'est que je ferai tout pour que tu ne souffres pas.
Je souris.
C'est quand même un peu bizarre de parler d'une possible rupture lors de nos un an de couple. Étrangement, ça ne m'inquiète pas. C'est comme si j'avais la certitude que rien ne pourrait briser notre lien, à Ken et moi. Je pourrais pas l'expliquer mais je le ressens au fond de moi. Peut-être que c'est le fait que je sois éperdument amoureuse de lui qui influence cela.
— ce dont je suis sûre, je reprends la parole. C'est que je n'ai pas envie que ça s'arrête entre toi et moi. Ça fait peut-être psychopathe ce que je vais dire, mais c'est soit moi soit personne d'autre.
Le grecque hausse un sourcil.
— carrément personne d'autre ?
— bah ouais, j'hausse les épaules. Je ne vois pas l'interêt.
Ken sourit en secouant la tête.
— t'es pas d'accord ? Je demande.
— bah si ! C'est pareil pour moi. Mais la façon dont tu l'as dis est trop mignonne.
— viens on fait un marché, je lui tends mon petit doigt. On se promet de continuer de s'aimer aussi fort qu'au premier jour le plus longtemps possible.
Ken tend sa main vers moi et lève son petit doigt. Il plante son regard dans le mien.
— je te promets de t'aimer aussi fort qu'au premier jour le plus longtemps possible.
Je souris et répète la même phrase. Puis je scelle nos petits doigts ensemble.
— c'est trop bizarre, dit-il. J'ai l'impression de t'avoir dis oui à la mairie mais en même temps d'avoir sceller un pacte satanique.
— j'avoue l'ambiance est bizarre.
On se regarde pendant quelques secondes sans rien dire avant d'éclater de rire.
Le serveur casse notre bulle lorsqu'il apporte nos plats devant nous. Nous le remercions avant qu'il reparte. Je goûte la première bouchée en soupirant de bonheur. C'est trop bon !
Le repas se poursuit avec notre discussion et nos taquineries. Les minutes puis les heures passent rapidement tellement je passe un bon moment avec mon brun. De toute façon, tout passe plus vite quand je suis avec lui.
— c'est l'heure du dessert, je souris.
— tu veux manger quoi ?
Je réfléchis quelques secondes.
— je ne sais pas pourquoi mais j'ai trop envie d'une crêpe au Nutella avec une boule de glace à la vanille ! Ken rigole. Et toi ?
— un fondant au chocolat avec de la chantilly.
On donne notre commande au serveur avant qu'il nous quitte.
— le temps qu'il prépare nos desserts, j'ai un cadeau pour toi.
J'hausse un sourcil.
— mais Ken t'as déjà fais beaucoup là, je dis gênée.
— ferme les yeux.
Je souffle mais je ferme quand même les yeux. J'entends la chaise gratter le sol signe qu'il s'est levé. J'ai vraiment aucune idée de son cadeau. A chaque fois qu'il a une surprise pour moi, il me surprend. Au bout de quelques secondes, je sens un truc fin et froid touché le haut de ma poitrine.
— heureusement que tu as attaché tes cheveux, dit-il près de mon oreille.
Son souffle me fait frissonner.
— tu peux ouvrir les yeux maintenant.
J'obéis directement. Quand j'ouvre les yeux je constate que je porte bel et bien un collier mais je n'arrive pas bien à voir ce qu'il y'a au bout de la chaîne. Je prends mon téléphone et met la caméra frontale.
— sérieusement ? Je demande en rigolant.
— tu m'as offert un stylo avec notre date gravé dessus pour que je pense tout le temps à toi. Bah j'ai fais la même, il sourit. T'aime pas ?
Je verrouille mon téléphone et me tourne vers lui.
— si j'aime trop ! C'est trop mignon ! Je vais jamais l'enlever.
— c'est un peu le but aussi.
J'aime trop mon nouveau collier ! C'est un pendentif en argent avec un petit K qui pendouille. En plus il va trop bien avec le collier de ma mère. J'ai maintenant autour du cou les deux personnes que j'aime le plus. Je me lève pour remercier le brun comme il se doit. Je passe mes bras autour de son cou.
— merci bébé, je presse mes lèvres sur les siennes.
On reste l'un contre l'autre un bon moment avant que le serveur nous interrompt une nouvelle fois pour nous donner nos desserts.
— mais moi j'ai pas de cadeau pour toi, je dis.
— c'est toi mon cadeau.
— t'es fort, je ris. Non mais sérieusement Ken je-
— vas-y on s'en fiche, il me coupe. Je m'en fou que tu ne m'aies pas offert de cadeau en retour. Moi j'en avais envie. Je l'ai fais sans arrière pensée. Si t'as aimé c'est tout ce qui compte.
Je ne trouve rien à répondre. Dans tous les cas j'aurais voulu lui offrir quelque chose. J'ai limite l'impression que c'est mon anniversaire aujourd'hui alors que c'est celui de notre couple. Même si ce soir je n'ai rien, je lui offrirai quelque chose dans les prochains jours. C'est pas que je me sens obligée mais j'ai envie que lui aussi ait un cadeau qui marque nos un an.
Je coupe ma crêpe au Nutella et insert la bouchée dans ma bouche. Trop bon, je meurs !
— le mariage des deux est indescriptible. Tu veux goûter ? Je demande à Ken.
— tu t'prends pour une critique gastronomique ou quoi ?
— non mais goûte. C'est incroyable !
Il sourit et prend sa cuillère. Il coupe un bout de ma crêpe avec un morceau de la glace à la vanille. Quand il plante la cuillère dans sa bouche, il me regarde intensément. Je rougis.
— j'avoue c'est bon, dit-il toujours en me fixant.
Ses yeux me regardent de haut en bas.
— arrête de faire ça.
— faire quoi ? Je mange là, dit-il faussement innocemment.
— tu me regardes comme si c'était moi que t'avais goûté...
— pas encore mais ça ne saurait tarder.
Je fais mine d'être intéressée par ma boule de glace pour cacher ma gène. Le rire du brun augmente le rougissement de mes joues.
— tu veux quoi pour ton anniversaire ?
J'ai jamais vu un mec passer aussi vite du coq à l'âne.
— je veux un chien, je réponds.
— ouais mais non.
— bah pourquoi ?
— parce que wesh pas un chien. C'est beaucoup d'entretien, de temps et de soin.
— ah mais ça c'est pas un soucis !
Il me regarde sérieusement, campé sur sa position.
— ok bah l'année prochaine alors, je tente.
— ouais on verra. Et pour cette année on fait quoi pour notre anniversaire ?
— franchement je m'en fiche tant que vous êtes tous là c'est le principal. Et toi tu veux un truc ?
— tant que je t'ai toi dans ta meilleure tenue, c'est bon, il me fait un clin d'œil.
— mais tu penses qu'à ça ou quoi ?! Je rougis. T'es chiant Ken.
Je le frappe avec ma serviette de table sous ses rires.
— en parlant de ça, tu veux pas on bouge pour continuer la soirée chez nous ?
Dans un regard entendu, on se lève en même temps de nos chaises. On remercie le cuisinier et le serveur puis on quitte le restaurant. A un mètre de la voiture, j'ai même pas le temps d'ouvrir la portière qu'il me plaque contre celle-ci. Sa bouche glisse dans mon cou.
— t'es belle de face mais de dos c'est encore plus ouf, il me chuchote à l'oreille.
J'ai à peine le temps de répondre qu'il m'embrasse. Il a beau faire très froid, je me sens réchauffer sous ses lèvres douces. Notre baiser fougueux me met très vite dans tous mes états. Mais on est obligé de se séparer pour prendre la route jusqu'à chez nous. Il m'embrasse une dernière fois les lèvres avant de démarrer pour continuer les festivités à la maison.
En le regardant conduire, je me rends compte une fois de plus que je l'aime trop. Jamais je ne pourrais cesser d'éprouver autant d'amour pour lui.