May
Madrid - Maison de vacances
Ce matin, je me réveille après une bonne nuit de sommeil. J'ai dormi comme un bébé aux côtés de Ken. Par contre il faisait tellement chaud que j'ai fini par enlever mon t-shirt. Du coup en me réveillant, j'ai sentis un léger vent descendre sur mon dos découvert.
Je me retourne sur le côté pour me retrouver dans les bras de mon grecque comme j'en ai l'habitude mais il n'est plus là. Je vois seulement le balcon qui est ouvert. Je sors du lit et récupère mon haut au sol que je remets. Puis je le rejoins.
— bien dormi ? Il me demande quand j'arrive devant lui.
Je réponds positivement et m'assois sur ses genoux. L'une de ses main se cale sur ma cuisse alors que l'autre tient la clope qu'il fume.
— je croyais que t'arrêtais de fumer, dis je.
— ce matin j'ai pas pu résister.
— ah.
— tu veux que j'arrête de fumer définitivement ?
— moi je m'en fiche mais c'est toi qui avais dis ça. Mais en vrai c'est mieux pour ta santé.
— c'est vrai. Déjà j'ai arrêté la beuh même si parfois j'en meurs d'envie de tirer sur un joint chargé et maintenant je limite les cigarettes jusqu'à complètement arrêter.
— c'est bien, je suis fière de toi, dis je en me retournant.
Il sourit et m'embrasse la joue. Mon regard se perd sur l'horizon. On a vu sur la piscine et le jardin. Le soleil nous agresse directement de là où nous sommes. Ça fait trop du bien.
— on va à la plage toute à l'heure, me prévient Ken. J'crois qu'on va passer la journée là-bas.
J'hoche la tête. Ken écrase la fin de sa cigarette dans le cendrier puis on décide de rentrer à l'intérieur. Il va directement se laver alors que je sors ma tenue sur le lit. Quand j'ai fini je décide de le rejoindre sous l'eau. Il m'accueille directement dans ses bras.
Il me fait un câlin et me caresse le dos. C'est comme s'il se rattrapait de ce matin puisque je me suis réveillée sans lui et donc sans mes câlins. Il me prend dans ses bras, il joue avec mes cheveux et me fait des bisous dans le cou.
Quand il relève la tête, je m'empare de son cou à mon tour. Je me mets sur la pointe des pieds pour mieux y accéder. En plus d'embrasser sa peau, je la mordille par moment. Puis je remonte le long de sa mâchoire et joins mes lèvres aux siennes. Comparé à toute à l'heure, le baiser est plus fougueux. Mon bas ventre se réveille rapidement. Les mains de Ken descendent sur mes fesses.
A bout de souffle, on se sépare. Mes yeux chutent sur son torse.
— t'as trop bien bronzé en trois jours !
— t'as vu !
— par contre tes fesses sont toutes blanches, lançais je en riant.
— ah parce que tu voudrais que j'enlève mon bas pour mieux bronzer ? Il hausse un sourcil tandis que je perds mon sourire.
— alors là jamais ! T'es fou ou quoi ?
Il éclate de rire. Je mets mes bras autour de sa nuque et me colle à lui.
— c'est mignon quand t'es jalouse.
— un peu normal aussi ! Tu vas pas te foutre à poil juste pour être bronzé !
Il me regarde outré par mes propos.
— bah quoi ? C'est vrai ! Je reprends. Imagine moi si-
— ouais non j'vais rien imaginer du tout. T'es toute nue qu'en ma présence, c'est clair ?
— c'est mignon quand t'es jaloux, je reprends ses mots.
Ken lève les yeux au ciel.
Il brise l'infime espace qu'il y'avait entre nos lèvres pour la mordiller. Ensuite il se recule et place une mèche de mes cheveux derrière l'oreille.
— t'es trop belle, dit-il en me regardant intensément.
Je rougis.
— merci.
— je comprends ap. Même avec autant de temps avec moi, t'es toujours aussi intimidée. Tu rougis toujours aussi facilement.
— c'est ton regard. Tu me regardes comme si j'étais la personne la plus belle sur terre, avouai je.
— ah parce que c'est pas le cas ?
Mon cœur s'accélère d'un coup dans ma poitrine.
— bah non, je dis.
Ken glisse sa main à l'arrière de ma nuque et caresse mes petits cheveux.
— peut-être pas à tes yeux mais aux miens t'es la personne la plus magnifique. Je veux pas que tu l'oublie.
Je sens mes joues prendre encore une teinte très rouge alors je cache ma tête contre son torse. Ses mots me font très plaisir mais j'ai l'impression que je m'y habituerais jamais. A chaque fois qu'il me complimente ou qu'il me dit « je t'aime », mon cœur saute dans ma poitrine et mon ventre se tord. Ken ne le saura peut-être jamais mais il me fait trop d'effet.
[...]
— Ken t'abuse ! Toujours faut que tu laisse traîner tes fringues, soufflais je.
On vient de sortir de la salle de bain mais je me suis pris les pieds dans un de ses t-shirt qui traîne au sol. Plus loin, il y'a même son short de plage par terre. Il les ramasse aussitôt pour les poser sur le lit. Je lève les yeux au ciel.
— tranquille c'est les vacances, dit-il.
— même chez nous tu laisses tout par terre.
Il arrête de marcher et me regarde.
— quoi ? Demandai je devant son sourire idiot.
— t'as dis « chez nous », c'est mignon. C'est la première fois que je t'entends le dire.
— ah bah ouais, je rigole bêtement.
Il rigole à son tour.
— j'aime bien, dit-il avant de laisser tomber sa serviette par terre.
Ça me laisse légèrement surprise comme je ne m'y attendais pas. Le brun enfile son maillot de bain sans attendre. Je sors de ma rêverie et décide de faire la même chose. De ma valise je sors un maillot deux pièces rouge mais finalement j'hésite avec le jaune qui est une pièce mais beaucoup plus sexy. Je demande de l'aide à Ken.
— bébé, tu préfères le maillot rouge ou jaune ?
— le jaune.
— oui mais j'ai envie de bronzer, dis-je.
— bah prends le rouge.
— ouais mais j'sais pas.
Il roule des yeux.
— bah fais la plouf, qu'est-ce que tu veux que j'te dise ?
C'est une bonne idée ça ! Je fais la plouf entre les deux maillots pour au final mettre le jaune. Je l'enfile puis je mets un t-shirt blanc et un short en jeans par dessus. Pendant ce temps, Ken est sur son téléphone. Quand il voit que j'ai fini, il relève la tête.
— t'as ramené combien de maillots en vrai ? Il demande en regardant les vêtements sortant de ma valise.
— je sais pas, entre cinq et dix je pense.
— wesh tu crois c'est la fashion week ou quoi ?
— j'aime avoir le choix, j'hausse les épaules.
— ouais et après tu sais pas quoi choisir !
— bah si.
— bah non !
— arrête de me faire chier.
Ken me regarde faussement outré et s'approche très rapidement de moi. Il me pousse contre le matelas pour finir au-dessus de mon corps.
— moi j'te fais chier ?
— ouais, je réponds insolemment en souriant.
— moi ? Il sourit à son tour.
— oui toi Ken Samaras.
— ok, très bien.
Sans que je ne comprenne, il descend du lit. Puis il sort de la chambre. Alors là j'ai rien compris. D'habitude il me chatouille pour m'embêter mais là rien. Trop bizarre. Connaissant Ken, je pense qu'il prépare un truc.
Je descends pour rejoindre le reste du groupe qui mange le petit-déjeuner. Je récupère un croissant et le pot de Nutella, puis je me sers un verre de lait de soja. Je m'assois à côté de Moh qui est très concentré dans son plat.
— ça va ? Demandai je.
— ouais tranquille, il sourit. Et toi ?
— comme sur des roulettes.
— tu recommences avec tes expressions tah la campagne ! Se moque-t-il.
Il boit dans son café mais je tape légèrement sur sa tasse. Il l'enlève directement et tousse fortement. Oups.
— wesh, crie-t-il en s'étouffant.
Je rigole méchamment. Bien fait !
— t'es vraiment une-
— ouais ouais aller mange.
Il me lance un regard noir car je l'ai coupé mais ça me fait encore plus rire. Je crois que Ken déteint vraiment sur moi. Après ça, on fini de petit déjeuner tranquillement dans la bonne humeur. Ensuite, nous partons enfin vers la plage.
Comme il y'a deux voitures, je monte avec Moh, Idriss, Adèle et Doums. Alors que Ken monte avec Hakim, Théo, Deen et Kamila. J'ai un peu le seum de laisser mon copain avec cette fourbe mais je prends sur moi.
On roule jusqu'à l'une des plage les plus belles selon la cousine des garçons. J'avoue qu'elle n'a pas tord. C'est grave beau ! On se trouve rapidement un coin où poser nos serviettes et nos autres affaires. Comme le reste du groupe, j'enlève mes premières couches de vêtements pour ne rester qu'en bikini.
— Moh ?
— quoi ?
— tu peux m'étaler de l'huile de monoil sur le dos s'il te plaît ?
— non tu mérites pas.
Je lève les yeux au ciel. Je me lève pour aller demander à Ken qui est plus loin mais il est déjà occupé à se faire étaler de la crème solaire sur son dos. Et par qui ? Roulement de tambours... Kamila. J'ai trop le seum, plus que toute à l'heure.
Je veux pas faire la copine hyper chiante mais c'est mon rôle ça ! Je veux dire, c'est normal de ne pas laisser une autre fille prendre le temps de te caresser alors que tu es couple ? Sauf si la fille est ta sœur, ta mère ou ta meilleure amie comme Moh et moi.
Ça m'énerve !
Quand je vois qu'elle a enfin fini de caresser mon mec, je me dirige vers eux sans réfléchir. Kamila, qui m'a déjà aperçue, me toise du regard. Mais quand Ken se rassoit, elle adopte un sourire hypocrite. Mes yeux analysent son bikini. Non seulement il est trop beau mais en plus, il lui fait un corps de malade ! J'ai l'impression d'être une crevette à côté.
Par contre, sans vouloir être méchante, on dirait que le haut a été mis à l'envers. Dans tous les cas, elle le porte trop bien. J'arrête de l'observer et me tourne vers Ken.
— bébé tu peux me mettre de l'huile de monoil s'il te plaît ? Je lui demande.
— je croyais que je te faisais chier, il sourit narquoisement.
Son amie sourit de façon moqueuse comme si Ken faisait référence à une de nos disputes alors que c'était juste une blague. Si elle croit qu'il m'en veut et que ça lui donne un avantage, elle se fourre le doigt où je pense. Bref, je ne la calcule pas et réponds à mon copain.
— vas-y Ken je rigolais, je souris. Après si tu veux pas, c'est pas grave. Je demanderai à mes amis comme toi tu l'as fais.
Je détourne le regard pour le porter sur les garçons et Adèle. Celui-ci s'arrête, sans faire exprès, sur Deen. Le brun suit mon regard et perd son sourire.
— vas-y viens. Kam' décale stoplait, dit-il.
J'essaye de cacher mon sourire mais j'y arrive pas trop. Je m'allonge sur le ventre et lui tends ma bouteille. Alors qu'il s'assoit à califourchon sur moi, je sens aussitôt ses mains m'étaler l'huile sur le dos. Ça fait tellement du bien.
— t'as gagné la bataille mais pas la guerre, il chuchote à l'oreille.
Je rigole et me retourne. Étant donné notre proximité, il en profite pour sceller nos lèvres dans un doux baiser. Je me relève quand il quitte mon bassin. Malheureusement je dois repartir car de son côté le soleil tape trop fort et toutes mes affaires sont de l'autre côté.
De nouveau sur ma serviette, je sens mon téléphone vibrer dans mon sac. Je le sors directement. Je souris quand je vois que Ken m'a envoyé un message.
De Bébé❤️:
En plus de te faire un décolleté de fou, le maillot te fait un tarpé 🍑🥵
Je rigole et rougis en même temps. Savoir que malgré tout Ken a toujours son regard désireux sur moi alors que sa copine lui fait du rentre dedans me fait plaisir. Je suis contente d'avoir choisi le maillot jaune finalement.
De moi :
T'es chiant 😭
De Bébé❤️:
🤤🤤
Je relève la tête de mon écran en même temps que lui. On se regarde en souriant.
De Bébé❤️:
Viens à côté de moi, j'te fais de la place
De moi :
Non toi viens
De Bébé❤️:
Je ne vais pas laisser Kamila toute seule
Je lève les yeux au ciel.
De moi :
C'est pas un gosse hein... mais bon c'est comme tu veux
A croire qu'il va lui arriver quelque chose si elle reste toute seule. Pour une fois, je comprends ce qu'il veut dire quand il dit que je l'énerve à être trop gentille. Là, clairement, ça me soule. J'ai limite l'impression de passer au second plan. J'espère qu'il ne va pas faire ça toutes les vacances sinon ça vite m'énerver.
Si je suis ici, c'est pour profiter de mes amis et mon copain mais surtout profiter du cadre idyllique et me reposer. Mais avec Kamila dans mes pattes, ça ne va pas se passer comme prévu on dirait bien...
—
Disclamer :
Je tiens à préciser que chaque corps est beau à sa manière, peu importe comment il est façonné. Il n'y a pas de corps, de taille ou de morphologie parfaite. Je n'ai pas mis Kamila pour dénigrer le corps pulpeux et sur évaluer celui de May qui est mince.
Tant que vous vous trouvez belles et que vous êtes en bonne santé, c'est le principal ☺️❤️
Ça me tenait à cœur de le dire 👉🏾👈🏾