May
Paris - appartement de Adèle
Ce soir, Ken m'a donné rendez-vous pour manger au restaurant. Avec tout ce qui s'est passé dernièrement, on s'est dit que ça serait pas mal de se retrouver tous les deux sans nos amis. Et puis comme on n'a jamais eu de date, c'est l'occasion.
Ce soir je pense que c'est le bon soir pour donner la deuxième partie du cadeau d'anniversaire de Ken. Je lui donnerai les billets pour notre voyage à Los Angeles. Grace a Moh j'ai pu trouver une date où il raterai le moins de choses dans ses projets pro. J'ai hâte de voir sa réaction !
Je finis de me préparer. J'ai opté pour une robe noire moulante avec le haut en corset et demi transparent. J'espère ne pas en faire trop et surtout ne pas être trop sexy. Les filles m'ont conseillé cette robe que j'ai acheté mais que j'ai jamais mise. Je n'avais pas d'occasion mais ce soir je suppose que ça en est une. Je suis quand même stressée. J'ai l'impression que ça fait beaucoup.
Je finis de nouer mes sandales à talon à mes chevilles quand mon copain toque à la porte. Je récupère ma veste que je pose sur mes épaules et ouvre la porte. Avec surprise, je le vois avec une chemise et un pantalon classe.
— t'es trop beau ! Je souris.
— merci bé', il me reluque de la tête aux pieds. Je peux pas en dire autant puisque madame à fermer son manteau !
— surprise, je souris malicieusement.
— j'espère que l'attente en vaut la peine.
— j'espère aussi.
Il me prend par la main après que j'ai fermé la porte à clef. Quand il démarre, sa main se pose automatiquement sur ma cuisse. J'entre lace nos doigts ensemble. On arrive vite au restaurant où il a réservé. C'est un resto typiquement parisien où la déco est trop mignonne et l'ambiance plutôt chaleureuse.
Nous prenons place presqu'au fond du restaurant. Au moins on est sûr que pratiquement personne viendra nous embêter. Assise, je dénoue mon trench et le met sur le dossier de ma chaise. Les yeux de Ken s'ouvrent en grand. Ils scrutent mon corps comme si c'était la première qu'il le voyait.
— alors ? Verdict ? Je demande en posant mon menton dans le creux de ma main.
— t'es magnifique, il s'humidifie les lèvres. Tu veux pas on annule et on rentre direct ?
— non j'ai faim.
Je déplie la carte du menu et la met en face de moi. Je ne vois plus Ken mais je sens toujours ses yeux sur moi.
— quoi ? Je fini par demander.
— j'ai pas le droit d'admirer ma copine ?
— ça me stresse quand tu me fixes, je rougis.
Il rigole doucement en reculant son corps dans la chaise. Il croise ses mains entre elles sur la table. Ça fait dix fois que je relis ce qu'il y'a devant moi, mais je ne saisis toujours rien. Le regard de Ken me stresse toujours autant. Je finis par baisser la carte pour le croiser.
— t'es trop belle, il sourit.
— merci, dis je en rougissant. Tu veux manger quoi ?
— toi.
— arrête ça.
— ok j'arrête, il rigole. Mais ce que j'ai dis est vrai quand même.
Je lève les yeux au ciel. Jamais il s'arrête celui-là ! Finalement quand une serveuse vient prendre nos commandes, Ken et moi prenons la même chose. A vrai dire, je l'ai recopié puisque je ne savais pas quoi prendre.
Pendant tout le repas, le brun et moi sommes retrouvés comme avant. J'avais l'impression qu'il n'y avait jamais eu tous ces éléments nuisibles. Ça me fait du bien d'être avec lui sans penser à Leila, Kamila, Mathieu ou n'importe qui d'autre. Ken semblait aussi ressentir ce sentiment. Il n'a pas arrêté de me taquiner pour me pousser à bout ou me gêner mais j'ai tenu bon.
— May.
— oui ? Je réponds après avoir relevé la tête.
J'étais concentrée sur ma tarte au citron. Elle est vraiment trop bonne !
— t'as du chocolat.
- où ? Demandai je bêtement.
Le brun met son doigt dans son fondant au chocolat et m'en étale sur le bout du nez.
— là, il sourit fier de son coup.
— t'es relou Ken ! T'es vraiment un gosse.
Je souffle mais fini par rire. Je prends ma serviette en papier et essuie mon nez sous ses rires. Quand je le vois retourner à son dessert comme si de rien n'était, je me dis que c'est le bon moment pour lui donner son cadeau.
Je prends l'enveloppe dans mon sac et la pose sur la table. Le grecque la regarde puis il me regarde en fronçant les sourcils.
— c'est quoi ? Demande-t-il.
— les papiers du divorce, plaisantai je.
— déjà attend que jte mette la bague au doigt et après on verra, il me fait un clin d'œil.
— aller ouvre !
Il prend l'enveloppe et l'ouvre rapidement. Ses yeux s'agrandissent quand il découvre deux billets pour s'envoler aux US.
— t'es en train de me dire que l'on part dans trois jours à l'autre bout de la terre ? J'hoche positivement de la tête. Toi et moi ? Je réponds de la même façon pour affirmer. Pendant une semaine ? Ma tête glisse encore de haut en bas. Mais naaan !
— si, j'te jure. Joyeux anniversaire Ken !
— t'es la meilleure ! Mais attend j'sais pas si je serai-
— t'inquiète tout est bon, j'ai vérifié.
— sah t'es la meilleure des copines ! Merci bébé, tu gère.
Il se relève et s'incline vers moi pour m'embrasser passionnément. Puis il se recule et m'embrasse rapidement plusieurs fois d'affilée.
Qu'est-ce que je l'aime ! Le voir sourire comme ça me rend trop heureuse. J'ai vraiment hâte que l'on parte tous les deux à l'autre bout du monde.
Trois jours plus tard...
C'est le jour-j ! Ken et moi partons à L.A. Je suis excitée comme une petite fille qui va au parc d'attraction.
— j'ai trop hâte !
— je vois ça, rigola Ken.
Le brun glisse sa main dans la mienne. Quand l'avion décolle et se retrouve dans les nuages, je demande à Ken de me prendre en photo. Je me mets de profil et pose ma main gauche baguée sur l'hublot. Même si ma main droite n'était plus bandée, je préférais garder ma bague sur celle de gauche. Ça fait peut-être psychopathe mais j'avais l'impression que j'étais fiancée à mon grecque.
— j'en ai pris pleins.
— merci Ken !
Je me réinstallais confortablement dans mon siège et posais ma tête sur l'épaule de Ken. Sa main glissa dans mes cheveux pour me faire des papouilles. Je me relaxais et fini par somnoler.
— bébé tu dors ?
— hmm
Finalement je m'endors comme un bébé.
Lorsque je me réveille, je constante qu'il reste encore neuf heures de vol. Je n'avais dormi que deux heures. Ken était en train de regarder un film sur l'écran en face de lui. J'en profitais donc pour suivre avec lui. Mais comme j'accrochais pas, j'avais sorti mon cahier de croquis pour dessiner.
En ce moment, j'aimais bien dessiner n'importe quelle tenue pour n'importe quel événement. J'essayais d'inventer des motifs ou des formes qui n'existaient pas. J'ai jamais été autant inspirée que maintenant.
— c'est la première fois que je vois tes croquis, tu dessines trop bien !
— merci, dis je en souriant.
— t'aimerais créer ta marque plus tard ?
C'est la première fois que je parle de mes projets professionnels avec Ken. En général, on parle de nos familles, de nous ou de sa musique mais jamais de ce que je fais à l'école ou ce que je veux faire après.
— créer ma marque je sais pas mais créer une collection de vêtements ouais.
— ah ouais ? Il demande surpris. Dans quoi ?
— les maillots de bain.
— c'est stylé de ouf ! Ça serait grave bien.
Depuis l'année dernière, je me suis rendue compte que j'aime beaucoup les maillots de bain. Je peux en acheter des tonnes de toutes les formes et couleurs. Alors sortir une collection de vêtements serait trop bien. Mais bon c'est plus un rêve qu'un goal. Ça me parait trop gros à réaliser.
— ouais grave mais bon c'est juste un rêve, c'est pas un de mes goal.
— pourquoi ? Demande-t-il en fronçant les sourcils.
— je suis qu'en deuxième année et j'ai pas toutes les connaissances pour créer ma marque.
— mais ça ça s'apprend May. Et puis t'es en deuxième année mais je suis sûre que tu sais bien plus de choses que tu ne le penses. Tu crois que je savais tout quand je me suis lancé dans le peura ? Non, mais j'ai réalisé mon rêve sans me préoccuper du reste. Et puis j'ai appris ce qu'il fallait apprendre plus tard.
Ce qu'il disait me faisait réfléchir. Il n'avait pas tord. En rentrant à Paris, je ferai mes recherches et y réfléchirais sérieusement.
— en tout cas si tu veux te lancer un jour, sache que je serai al.
— merci Ken, je souris.
Il se penche pour m'embrasser la joue. Ses lèvres dévient sur ma mâchoire puis dans mon cou.
— Ken, on n'est pas tout seul, lui dis je en commençant à être gênée.
— mais je fais rien là, lance-t-il moqueur.
Ses doux bisous continuent le long de mon cou. Finalement, il relève sa tête et me regarde en souriant. Il voit très bien ma gêne et ça le fait rire. Quel gamin ! Ses doigts replacent une de mes mèches de cheveux derrière l'oreille.
— taleur t'as dis que créer ta collection c'est pas un de tes goal mais c'est quoi alors ?
— je sais pas si je peux te le dire.
— bah pourquoi ?
— tu vas te moquer de moi.
— mais nan ! Promis bébé, me rassure-t-il.
— ok bon je te le dis. Mon objectif c'est d'avoir ma famille plus tard. Je sais que ça peut paraître niais mais à part mes grands-parents et ma tante, je n'ai pas de famille. Fin je veux dire, je n'ai pas de frère et sœur et j'ai pas eu la chance de grandir avec mes parents, alors fonder ma famille et la rendre heureuse c'est mon goal.
Au fur et à mesure que je parlais, je le voyais me sourire. Ça me fait un peu bizarre de parler enfants et famille avec Ken. J'avais peur qu'il me traite de gamine ou qu'il ait peur de ce que j'aimerais avoir étant donné que ça fait que quatre mois que l'on est ensemble. C'est clair qu'aujourd'hui je ne me vois plus vivre sans lui, mais on ne sait pas de quoi est fait demain. Alors j'espérais juste vivre mon histoire d'amour avec Ken le plus longtemps possible.
— c'est mignon. Tu te vois le réaliser vers quel âge ?
— je sais pas, dis je en haussant mes épaules. Peut-être vers 25-30 ans. D'abord, je veux faire le tour du monde avec mon mari.
— ça commence maintenant alors, dit-il en me faisant un clin d'œil.
— j'ai dis « mon mari » Ken. A ce que je sache, on n'est pas mariés, le taquinais je.
— pas encore bébé.
Cette conversation prenait une direction dont j'étais pas prête. On se lançait des messages subliminaux mais je ne savais pas vraiment si ça en étaient. Dans tous les cas, ça me faisait rire de discuter d'un possible avenir avec lui. Même si au fond de moi j'y croyais fort.
— j'attends la bague, dis je en souriant malicieusement.
Pour seule réponse il attrape ma mâchoire et m'embrasse. J'approfondissais un peu le baiser en collant ma main à sa joue. Quand on se reculait, il me regardait avec des yeux pétillants. Il est trop beau !
— tu te vois où dans dix ans Ken ?
— dans dix ans j'aurai 37 ans, putain ! Je sais pas si je raperais toujours mais en tout cas je me vois avec ma femme et mes enfants, ça c'est sûr. Et puis j'habiterai plus en France, c'est mort.
— tu veux combien d'enfants ?
— entre cinq et dix.
Mes yeux sortent de leur orbite.
— quoi ?! Ça se voit c'est pas toi qui accouche !
Il éclate de rire devant mon air choqué.
— t'inquiète bébé ça va bien se passer.
— tu parles à qui ? Je regarde sur les côtés pour faire semblant que je cherche à qui il s'adresse. Parce que si tu parles de moi, ça sera maximum trois enfants.
— ouais ouais, on en reparle dans dix ans.
Wow dix ans. Imaginez dans dix ans je serai mariée à Ken et avec des enfants. Rien que d'y penser, je souris comme une idiote. Je vois bien nos « minis nous » courir partout dans le jardin de notre maison. Ça y est je divague.
Ken et moi continuons de discuter jusqu'à ce qu'on arrive à L.A. Il faisait nuit quand nos pieds rencontrèrent la terre ferme. Il ne faisait pas hyper chaud mais il ne faisait pas aussi froid qu'en France.
Mon copain attrapa ma main et on se dirigea vers la sortie. L'Uber que nous avions commandé nous emmena à notre hôtel en moins d'une heure. Lorsqu'on découvrit notre chambre, on se regarda en souriant.
En plus d'être assez grande, la chambre donne vue sur les routes californiennes et les palmiers. Je posais ma valise dans un coin de la pièce et allais visiter la salle de bain. Tout était beau et lumineux. Ken était assit sur le petit fauteuil face au lit alors que je m'étalais sur celui-ci. Je pris mon téléphone et allais sur Instagram. Le brun venait de poster une des photos qu'il a prit de moi toute à l'heure.
@neklefeu 🤍
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— la photo est trop belle ! Envoie la moi s'il te plaît.
Il prit son téléphone et me l'envoya. Puis il s'allongea sur le dos après avoir enlever son sweat. Je fis la même chose que lui et m'assis autour de son bassin. Ses yeux glissèrent sur ma poitrine car je ne portais qu'un débardeur blanc sans soutien-gorge. Ma bouche s'entrouvrit quand Ken s'humidifia les lèvres. La température dans la chambre grimpa d'un coup. Sans compter que ça faisait deux jours qu'on avait rien fait et j'avais clairement l'impression d'être en manque. Alors lorsque ses mains attrapèrent mes fesses, j'agissais.
C'est rare que ça soit moi qui mène la danse, mais aujourd'hui j'en avais envie. Poussée par le désir, je remontais son t-shirt que j'enlevais. Puis, je mis ma tête dans son cou. Je mordillais la peau de son cou et lâchais des bisous mouillés de temps en temps. La main de Ken remonta dans mon dos sous mon t-shirt.
Mes mains caressèrent son torse jusqu'à descendre sur son entrejambe. Je le voyais fermer les yeux alors que je l'avais à peine touché. Il est si sensible à mon toucher ? Je me remis droite et enlevais mon t-shirt de façon sensuelle. Il me regarda en se mordant la lèvre.
Et puis la suite vous la connaissez...