To Be Young » Nekfeu

By kplem_

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Passionnée de mode, May quitte la campagne pour s'installer en ville, à Paris. Elle s'imaginait déjà vivre co... More

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By kplem_

May
Bretagne - Saint-Malo



De Le plus sexy des rappeurs💗 :
Joyeux Noël bébé ❤️



Je souris et lui réponds la même chose. Je sors du lit très enjouée. Aujourd'hui c'est le 25 décembre, en d'autres termes c'est Noël ! J'ai vraiment trop hâte de passer cette journée en compagnie des miens. Je sens que cette journée va être parfaite ! Petite, j'avais du mal avec cette fête car ça me faisait penser à ma mère. Pourtant, aujourd'hui je me dis que c'est l'un des jours de l'année les plus importants pour profiter des membres de ma famille encore présents.

Je descends au salon. Sans surprise, je découvre mes grands-parents déjà réveillés. Je les embrasse chacun leur tour et me me prépare mon chocolat chaud. Mamie me sert une part d'une pâtisserie grecque qu'elle a préparé ce matin. On discute tous les trois tous ensemble comme au bon vieux temps. Ça me rend nostalgique et heureuse.

— les dormeurs sont enfin réveillés ! Lance ma grand-mère à Adèle et Doums.

— bonjour tout le monde, disent-ils.

Ils s'installent avec nous à table. Quand on a fini de manger, nous partons autour du sapin pour s'échanger les cadeaux. De la part d'Adele, j'ai reçu deux billets d'avion pour aller à Los Angeles au mois d'avril. Je la remercie trop contente. Doums m'a offert du maquillage. Je le remercie en le tchéquant sous les rires de tout le monde. Quant à mes mes grands-parents, ils m'ont offert une petite boite noire. Je les regarde perplexe. C'est pas que je suis déçue mais je ne comprends pas.

— secoue, me sourit papy.

Quand je secoue la boite, des petits cliquetis qui s'entrechoquent contre celle-ci se font entendre. Je relève le couvercle pour savoir ce qu'il s'y cache. Je découvre des clefs.

— pourquoi vous m'avez offert des clefs ? Demandai je perdue.

— la surprise se poursuit dehors, sourit mamie.

On se lève tous pour voir de quoi ils parlent. Devant la porte se trouve la voiture de mes grands-parents ainsi qu'une deuxième mais que je ne l'ai jamais vu. Les parents d'Adèle me regardent en souriant mais je ne saisis toujours pas. Tout ce que je vois c'est une mini Cooper trop mignonne. Je ne comprends pas pourquoi ils aurait acheté une voiture à Adèle sachant qu'elle en a déjà une. Et puis moi je ne sais pas conduire.

— Éh oh May c'est pour toi ! Me dit Adèle. Papa et maman t'ont offert une voiture !

J'écarquille les yeux.

— quoi ? Mais non ! Mais je sais même pas conduire ! Je cris choquée.

Ils éclatent de rire.

— ça sera ta motivation, papy me fait un clin d'œil.

Je cours vers eux et leur fait un gros câlin. Je m'y attendais tellement pas.

— merci merci merci ! Je vous aime !

— le plan c'est que vous repartiez sur Paris avec cette voiture comme ça tu l'auras déjà sur place une fois ton permis obtenu, m'explique-t-il.

— c'est trop cool ! Merci encore !

Je suis beaucoup trop contente ! J'ai maintenant très hâte d'apprendre à conduire.


[...]



— Doums tu triche ! Je m'écris.

— c'est toi t'es nul frère, dit-il en posant un deuxième +4.

— ça se fait pas ! Je crie.

Pourquoi quand je joue au Uno, faut toujours que je perde ? Doums se fou de moi depuis tout à l'heure car je ne fais que me plaindre. Il m'énerve !

— allez hop tu joues pas, c'est encore mon tour et Uno fin de jeu ! T'es vraiment nulle à chier May.

— vasy c'est bon j'ai compris, je souffle exaspérée.

Je lui balance les cartes à la figure sous ses éclats de rire. Puis je me lève. On était assis autour de la table basse pour jouer aux cartes. Je décide d'aller me chercher à boire dans la cuisine. Je vois Adèle et sa mère en train de cuisinier tout en discutant. J'aimerais tellement que ma mère soit encore vivante pour vivre ce moment. Je souris tristement. Cela me fait penser à la discussion que j'avais eu avec Ken il y'a quelques semaines sur mon père. Je me dis que c'est le bon moment pour poser des questions quand elles se tournent vers moi.

— mamie, j'avais une question.

— dis moi agapiménos, elle me sourit.

— on en parle jamais mais depuis quelques temps ça me travaille, Adèle me regarde en fronçant les sourcils. J'aimerais retrouver mon père.

La cuillère en bois que tenait ma grand-mère tombe dans un bruit sourd. Sa réaction me surprend. Elle se retourne soudainement sans m'adresser un regard.

— je- pourquoi ? Demande-t-elle surprise.

— j'ai beaucoup de choses à lui dire. Même si tu ne parles jamais de lui, une fois tu m'as dis qu'il nous a abandonné, maman et moi. Alors j'aimerais le rencontrer pour lui dire tout ce que j'ai sur le cœur, j'explique.

Un silence pesant prend place dans le pièce. Je ne comprends pas pourquoi elle ne me répond pas. Est-ce que je l'aurais blesser en lui disant cela ? Se sent-elle en danger ? Peut-être qu'elle croit qu'en retrouvant mon père, je l'abandonnerai mais ça ne sera jamais le cas ! J'aime ma grand-mère plus que tout ! Je leur dois tout à elle et à mon grand-père depuis qu'ils m'ont élevé.

— le problème May, commence-y-elle après de longues secondes silencieuses, c'est que je n'ai aucun contact.

— quoi ? Même pas un vieux numéro, une vieille adresse ou une vieille photo ? Je demande avec espoir.

Toujours concentrée sur la préparation de son plat, elle ne se retourne pas pour me répondre.

— non, répond-elle à voix basse. je suis désolée.

Mon unique chance vient d'être réduite à néant. Je me sens soudainement très triste. J'avais espoir qu'elle ait ne serait-ce qu'une info, aussi mini soit-elle, pour m'aider à retrouver mon père.

— maman tu es sûre ? Un jour j'ai vu des photos et je-

— c'était il y a des années Adèle, sa mère la coupe sèchement. Maintenant ces photos n'existent plus. Ton père et moi les avons jeter.

— pourquoi vous avez fait ça ? Demandai je très surprise. Vous auriez pu me les donner quand j'aurai grandi.

— ça nous faisait trop mal de les voir.

Je comprends son sentiment mais elle aurait pu en garder quelques unes pour moi. Ça reste mon père ! Ça m'énerve ! Je déteste le fait qu'elle ait tout jeté comme si c'était de simples objets sans grande valeur ! C'était quand même une partie de ma vie que j'aurai aimé connaître ! Mais maintenant tout est réduit à néant.

Pourtant, une petite partie de moi garde espoir. Adèle à parlé d'anciennes photos que soit mes grands-parents ont jeté. Je ne sais pas pourquoi mais j'y crois a peine. Je me dis qu'il doit en rester quelques-unes quelque part dans la maison. Et puis la réaction de ma grand-mère m'a un peu interpellé. J'ai l'impression qu'elle ne dit pas tout.

Quand ma tante quitte la pièce, je la suis pour lui parler. Il faut que j'en sache le plus possible sinon je crois que je ne vais pas arrêter de cogiter ! Adèle pénètre dans son ancienne chambre d'adolescente. Je ferme la porte derrière moi.

— ce que t'as dis à grand-mère, je veux en savoir plus Adèle.

Elle souffle.

— May, à quoi ça te servirait ? Les photos n'existent plus donc ça ne sert à rien.

— s'il te plaît, l'implorai je. Je sens qu'elle me dit pas tout. Dis moi quand est-ce que tu as trouvé ces photos.

— c'était il y'a dix ans, quand j'avais quinze ans. J'étais dans le bureau de papa et je cherchais des feuilles à carreaux pour l'école. Sauf qu'en soulevant une pile de feuilles, une boîte de pleins de photos est tombée par terre.

A cette époque je devais avoir neuf ans puisqu'Adele et moi avons six ans d'écart.

— dessus il y avait mon père ?

— je crois que oui. J'ai remis les photos à leur place et je suis sorti de la pièce. Après ça je ne les ai plus jamais revu. Je ne savais pas qu'elles avaient été jeté jusqu'à aujourd'hui.

— merci.

Je m'apprête à quitter la pièce mais elle m'arrête.

— tu vas faire quoi ?

— je vais dans le bureau de papy.

Elle grimace.

— tu penses que tu vas trouver quelque chose ? Elle me demande.

— je ne sais pas. Mais je vais fouiller de fond en comble. Et si je trouve rien, je lâcherai l'affaire.

— d'accord.

Je l'abandonne une bonne fois pour toute pour faire ce que j'ai à faire. Dans le bureau de mon grand-père, je ne trouve personne heureusement. Mamie est en train de cuisiner et papy est probablement avec Doums ou en train de jardiner.

Je ferme la porte derrière moi et observe la pièce. Je vais d'abord vers le bureau. Je fouille un peu partout dans les tiroirs, derrière des pots de stylos et de crayons mais il n'y a rien d'intéressant.

Je vais donc vers une étagère sur laquelle se trouve une imprimante et des blocs de papiers. Je regarde dedans et fouille mais là encore il n'y a rien que je recherche. Alors, je décide d'aller vers la bibliothèque. Mon regard navigue sur la tonne de livres alignée dedans. Rien n'attire mon attention. Je suis prête à laisser tomber.

Pourtant, quand je relève la tête, je discerne une boîte rectangulaire tout en haut de la bibliothèque. Celle-ci m'intrigue beaucoup alors je décide de prendre une chaise et de monter dessus.

Je suis tellement petite que je suis obligée d'être sur la pointe des pieds pour que ma main touche la boîte. Mes doigts glissent sur celle-ci pour qu'elle vienne vers moi mais j'ai du mal. Finalement elle tombe par terre dans un fracas. Je saute rapidement de la chaise pour ramasser tout ce qui est tombé de dedans. J'y trouve pleins d'enveloppes timbrées toutes ouvertes. Je les empile dans un tas et les remets dans la boîte. Sur ces enveloppes, il y a une adresse provenant du val-de-marne. Ça m'étonne. Qui du 94 mes grands-parents côtoyaient-ils ?

Je m'apprêtais à lire l'une d'entre elle mais la porte s'ouvre soudainement. Je cache la boîte dans mon big sweat.

— bah qu'est-ce que tu fais par terre ? Me demande mon grand-père.

— je voulais prendre un livre dans la bibliothèque mais il était trop haut. En descendant de la chaise je suis tombée.

— qu'est-ce que t'es maladroite toi ! Il rit.

Je me relève rapidement et essaye d'avoir une posture naturelle.

— dis papy.

— oui May ?

— maman a toujours habité à Paris ?

— pendant très longtemps elle a habité à Paris mais quand elle est tombée enceinte de toi, elle a déménagé en banlieue parisienne. Pourquoi ?

— pour savoir, je souris.

Je lui embrasse la joue et quitte la pièce. Je crois avoir une de mes réponses.


[...]



J'ai jamais eu autant envie de quitter la table ! Le repas était super bon mais mon esprit était focalisé sur les lettres. Tout ce que je voulais c'était abandonner ma famille pour aller les lire. Mais j'ai tenu jusqu'au dessert.

Maintenant que je suis dans ma chambre, je peux commencer à les lire. J'ai quand même une certaine appréhension. Je ne sais pas sur quoi je vais tomber et puis ça se trouve qu'il n'y aura rien qui me concerne, mais mon intuition me dit que ces lettres sont une piste pour m'aider à retrouver mon père.

Je souffle un coup et ouvre la première lettre. La date m'interpelle. J'avais cinq ans.



« Le 10 juin 2002,

Jour 10.
Oui ça fait maintenant dix jours que je suis ici. Tu pensais qu'au bout du troisième j'arrêterai de t'écrire mais crois moi je continuerai jusqu'à ma sortie. Vous écrire à toi et à Kaytlin junior m'aide à avancer et à tenir bon.

Tu sais c'est dur ici. Un peu plus chaque jour. Je sais que c'est pour mon bien alors j'accepte. A chaque réveil, je me dis que je veux être un mari et un père fier. Et puis les photos que tu m'as envoyé me font du bien. Quand je les regarde je ne peux m'empêcher de verser une petite larme. Oui tu as bien lu. Verser une larme. Moi qui ait l'habitude de faire le mec viril sans émotions, ici elles sont mises à rude épreuve.

Mais hier j'ai eu une bonne nouvelle. J'ai eu rendez-vous avec mon psychologue. Il m'a dit qu'en dix jours j'ai fais de grands progrès. Il pense que même si mon sevrage est pesant, j'ai fais beaucoup d'efforts. Il est plutôt optimiste pour la suite. T'as lu ça ? Optimiste. Pourtant il me reste encore presque trois mois avant de quitter ce lieu. Mais je me dis que s'il est optimiste, je devrais l'être aussi.

Alors je garde espoir.

Je vous aime,

Samba, ton mari et ton papa. »

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