To Be Young » Nekfeu

By kplem_

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Passionnée de mode, May quitte la campagne pour s'installer en ville, à Paris. Elle s'imaginait déjà vivre co... More

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By kplem_

Ken
Paris - appartement de Adèle


Je porte le carton composé de tous les couverts d'Adele et me dirige vers le camion de déménagement. Avec mes kho, depuis neuf heures du matin, on ne fait que déplacer les cartons pour le déménagement de Doums et sa meuf. On a presque fini mais là on commence à fatiguer et puis on a surtout la dalle. Heureusement, il y a une trentaine de minutes, Fram a commandé des pizzas.

En attendant qu'elles arrivent, on s'installe dans le canapé. C'est l'un des seuls grands meubles restants. Après elle ne compte pas tous les ramener dans son nouvel appartement, puisqu'il reste encore May ici. Mais ça fait bizarre de voir que presque que tout est vide.

— les pizzas sont là les khey ! Crie Idriss.

— merci mec.

Pendant plusieurs minutes, aucun de nous ne parlent tellement on est concentré sur ce que nous mangeons. C'est tellement bon putain ! Je sors de ma transe quand mon téléphone vibre. C'est un message de May. Je ris face au surnom qu'elle s'est donnée dans mes contacts.



De L'élue de mon cœur💗 :
Tu viens me chercher stp ? 🥺🥺🥺
Il pleut ce soir..



Je lève les yeux au ciel. J'ai la flemme mais comme je suis un mec bien, je vais le faire quand même.



De moi :
Quelle heure ?

De L'élue de mon cœur💗 :
17h
De L'élue de mon cœur💗 :
Merci bb 🥰



Je hausse un sourcil mais finit par sourire. C'est la première fois qu'elle m'appelle comme ça. Faut croire qu'elle est de moins en moins timide avec ça. Plus on se rapproche et moins elle a peur de se dévoiler et de montrer qui elle est vraiment. Et ça j'aime beaucoup.

— pourquoi tu souris comme un abruti ? Demande Sneaz.

Doums qui est assit à ma droite, penche sa tête sur mon téléphone et sourit.

— c'est parce que, je cite, « l'élue de son cœur » lui a envoyé un message, se moque-t-il.

Je lui lance un regard noir alors que les autres commencent à me vaner. Il est sérieux là ? Y'a jamais d'intimité avec eux. Les gars commencent à dire que je suis un loveur, un canard amoureux et pleins d'autres trucs débiles.

— mais attendez on parle de qui là ? Nous interrompt Deen.

— de May non ? Demande Théo.

Ils se tournent tous vers moi pour avoir confirmation mais je ne dis rien. Ça fait à peine deux semaines qu'on est officiellement ensemble elle et moi. Je n'ai pas honte d'elle, loin de là, mais je veux encore préserver l'intimité que l'on a.

Je sais que si on le dit à tout le monde il n'y aura pas de problème mais ils vont forcément s'en mêler. Pour l'instant, on est bien tous les deux. A l'abri des regards et commentaires indiscrets.

— j'vois ap qui ça peut être d'autre. En tournée, ils étaient à deux doigts de se manger la bouche, répond Hakim.

— toujours plus toi, je roule des yeux.

Mon téléphone les interrompt dans leur débat quand il sonne. Quelqu'un est en train de m'appeler. Je le sors et découvre encore et toujours le même +33. Mon visage se ferme. Faut qu'elle arrête de me faire chier.

— tu réponds pas Nek ?

— non.

— c'est qui ? Demande Sneaz.

— Leila, répondis je froidement. Elle me les brise à tout le temps m'appeler là !

— bah bloque la !

— ça sert à r. Elle trouvera toujours un autre numéro pour m'harceler.

— ah ouais la relou ! Commente Théo.

— peut-être que si tu lui réponds une bonne fois pour toute, elle va arrêter ? Propose Idriss.

— ouais pas sûr.

Peut-être qu'il a raison. Je devrais essayer. Mais pour le moment je n'avais aucune envie de la calculer. J'espérais qu'elle se fatigue et qu'elle arrête de m'emmerder. Mais vu comme elle est coriace, ça ne risque pas d'arriver de si tôt !


[...]


— les gars j'y vais.

— vasy mon kho on se voit plus tard ! Dit Deen.

— merci pour l'aide Ken, me remercie Doums.

Je les tchèque et les quitte. Il est bientôt 16h50 et je dois être devant l'école de May à 17h. Malheureusement avec les bouchons parisiens, je fini par arriver avec une dizaine de minutes de retard. Je la cherche du regard. Je la retrouve en train de discuter avec un mec que je n'ai jamais vu. C'est un grand tismey avec un dégradé et un style BCBG. Qu'est-ce qu'il lui veut celui là ?

Je lui envoie un message pour la prévenir. Elle sort son téléphone et sourit. Ma brune échange avec lui deux trois mots puis elle se dirige enfin vers ma caisse. Ce batard en profite pour mater son boule dans sa mini jupe. Je vais câbler. Je serre mes mains sur le volant et le tapote nerveusement. J'essaye de pas trop le montrer mais ça me soule de voir qu'elle semblait l'apprécier. J'ai confiance en elle mais pas en ce type. Il est clair qu'il veut me piquer ma meuf. Je le laisserais pas faire.

— hey ! Elle sourit. Alors c'était bien de soulever des cartons ?

— ouais.

Devant mon ton sec elle fronce les sourcils.

— tu boude parce que je ne t'ai pas fais de bisous ?

Dans un autre contexte j'aurai ri mais là j'y arrive pas. Voyant mon absence de réponse, elle se rapproche de moi et m'embrasse la joue longuement. Ça me détend automatiquement. Alors qu'elle allait se rassoir sur son siège, je prend sa tête et l'embrasse fougueusement. Quand elle se recule, elle a les joues en feu. Trop mignonne.

Elle se rassoit et je démarre.

— c'était qui ce mec ? Demandai je.

— Edward ? C'est un nouveau dans ma classe. Il vient d'Angleterre. Comme j'ai tous les cours de l'année dernière, je lui ai proposé de les lui passer et de lui expliquer si besoin.

— wow t'es trop gentil, je ne peux m'empêcher de dire sarcastiquement.

— qu'est-ce que t'as ? Demande-t-elle surprise.

— genre y avait pas d'autres personnes qui pouvaient l'aider ?

— je vois pas où est le problème Ken.

— ce vieux mec veut juste te mettre dans ton lit mais sinon à part ça...

— tu dis n'importe quoi, dit-elle.

— t'es juste trop naïve pour le voir.

— c'est toi qui voit le mal partout. C'est purement professionnel. Il m'a trouvé gentille donc il m'a demandé de l'aide. Y'a rien.

— je sais ce que j'ai vu. Professionnel ou pas il va en profiter pour te draguer.

— ce que tu peux être borné, elle chuchote.

Je serre la mâchoire. Ça m'agace tellement qu'elle le voit comme ça ! Jusqu'au retour chez moi on ne se parle plus. Ça m'énerve qu'elle soit trop gentille par moment. Elle ne se rend pas compte qu'en agissant comme ça elle attire autant les bonnes que les mauvaises personnes.

Quand on monte chez moi, elle dépose son sac dans le canapé et part dans la cuisine. Je souffle. Elle ne veut plus me parler je crois bien. Je la retrouve en train de se verser des céréales et du lait de soja. Elle s'assoit sur le plan de travail et commence à manger sans m'accorder de l'attention. S'il y'a bien un truc que je déteste c'est quand elle m'ignore. Je me rapproche d'elle et me met entre ses jambes.

— May ?

— hmm ?

— tu boudes ?

Elle lève les yeux au ciel.

— c'que j'ai dis dans la voiture, c'était vrai. Ce n'est pas de la jalousie mal placée ou quoi.

Elle ne répond pas alors je continue.

— quand t'es monté dans ma voiture, je l'ai vu te mater les fesses.

Elle fronce les sourcils et dépose son bol à côté.

— t'es sûr ? Peut-être qu'il regardait juste-

— non May, c'est ce que j'ai vu, je la coupe. C'est pour ça que ça m'énerve encore plus que tu lui ai dis que tu pourrais lui expliquer les cours. J'suis sûr qu'il va en profiter !

— désolée d'avoir dis que t'étais borné.

— t'inquiète. Mais flemme que tu passe du temps avec ce bolosse !

— je peux lui dire de se tourner vers quelqu'un d'autre, propose-t-elle.

Ça c'est une bonne idée. Mais la connaissant elle va s'en vouloir et culpabiliser d'avoir changé d'avis. Comme je suis un petit ami égoïste, je lui réponds simplement que c'est comme elle le sent. Secrètement, j'espère qu'elle va lui suggérer d'aller voir ailleurs.

— je pense que je lui dirai de demander à quelqu'un d'autre, dit-elle.

J'acquiesce. Peu importe la décision qu'elle prend, tant qu'elle arrête de le voir c'est bon. Elle descend du plan de travail pour mettre son bol dans le lavabo. Elle commence à savonner son éponge pour le laver. Je peux pas m'en empêcher de laisser mes yeux descendre sur le bas de son dos. Cette jupe lui fait des fesses de ouf. Je me rapproche d'elle et encercle sa taille avec mes mains. Elle arrête de frotter son bol.

— j't'ai dis que j'aimais bien ta jupe ?

Je décale ses cheveux de son cou et commence à l'embrasser. Elle frisonne sous mon toucher. Elle rince ses mains et se retourne. Face à moi, elle louche sur mes lèvres. Je plaque une de mes mains derrière sa cuisse, sous sa jupe. J'effectue des petites caresses. Je vois dans son regard qu'elle en veut plus. Moi aussi.

Elle se mord la lèvre et se rapproche de moi. Il m'en faut pas plus pour me jeter sur sa bouche. Je plaque mes mains sur ses fesses pour la porter. Elle accroche ses jambes à mon bassin. Je nous conduis jusqu'à ma chambre. Assis au bord du lit, je passe mes mains sous son pull pendant que ma bouche embrasse sa mâchoire.

Elle se colle à moi. Je reprends d'assaut ses lèvres pulpeuses une dernière fois et m'arrête. Si je continue je vais déraper et aller trop loin. Quand je la regarde, je ne peux m'empêcher de sourire. Elle a les cheveux ébouriffés, les joues rouges et les lèvres gonflées. J'embrasse son nez. Elle prend ma main et joue avec ma chevalière. Chevalière qu'elle m'a offert.

— tu passes Noël à Nice cette année ? Elle demande.

— non. Pour une fois ma famille viendra sur Paris.

— trop bien !

Moi aussi je suis content qu'ils viennent. J'avais un peu peur qu'ils refusent à cause de mon père. Même si tout va mieux aujourd'hui, on est loin d'avoir une relation fusionnelle. L'année dernière quand j'avais invité ma famille, mon père a prétexté qu'à cause du taffe elle ne pourrait pas se déplacer jusque ici mais cette année, ça a l'air d'aller. Petit à petit on va sur la voie de la guérison. Ça fait du bien.

— et toi ? Retour à la campagne ? Me moquai je.

— ouais. Adèle va présenter Doums à ses parents.

— jure ? J'aurai bien aimé être là, riai je.

— tu rigole mais toi aussi tu serais passé à la casserole, elle me pince la côte.

— tu pince qui là ? Demandai je faussement menaçant.

— tu vas faire quoi ? Toujours tu me menaces. Moi je veux voir les actions.

Sans prévenir je la soulève par les cuisses et la jette, en douceur, sur mon lit. Je prends ses poignets dans une main et les plaque au dessus de sa tête. Mon autre main chatouille ses côtes.

— arrête arrête arrêteeeee ! Ken !

— si tu veux que j'arrête tu dis « je m'excuse Ken le plus beau du monde ».

— je m'excuse Ken.

— t'as oublié une partie, je la menace.

— c'est pas bien de mentir.

Elle me cherche vraiment celle-là. Je recommence à la chatouiller.

— ok ok ! Je m'excuse Ken le plus beau du monde ! Crie-t-elle.

Je la relâche et m'allonge sur sa poitrine.

— frère tu crois tu pèse deux grammes ?

Je relève ma tête pour la regarder.

— c'est qui que t'appelle frère ?

— jrigole bébé, elle rit nerveusement.

J'éclate de rire.

— j'aime bien quand tu m'appelles comme ça, je souris.

Elle glisse ses mains dans mes cheveux. Je kiffe tellement quand elle fait ça.

— moi j'aime bien quand tu m'appelles « p'tit cœur ». Ça t'enlève toute virilité mais c'est mignon.

— tu veux m'faire enfaite ?

Je sens son corps trembler parce qu'elle rit. Quand elle se calme, elle recommence à caresser mes cheveux.

— y a une question que je me suis toujours posé, dis je. Pourquoi sur les réseaux, tu t'appelles « kMay » ?

— parce sur mon premier prénom c'est Kaytlin. De base ma mère s'appelait comme ça et elle m'a appelé comme elle quand je suis née. Sauf que depuis l'accident, j'ai demandé à ce que tout le monde m'appelle May. Je me voyais plus porter son prénom alors que c'est à cause de moi qu'elle est morte.

Je me relève complètement et la regarde. Elle n'a pas le droit de dire ça. Quand est-ce qu'elle va comprendre que c'était un accident et qu'elle n'y est pour rien ?

— tu dis n'importe quoi May. Je t'interdis de dire que c'est de ta faute.

— est-ce qu'on peut changer de sujet ? Demande-t-elle doucement.

Je souffle mais accepte. Je repose ma tête sur son ventre. Après quelques secondes de silence, elle reprend la parole.

— tu sais des fois je pense à mon père. J'me dis que j'aimerais bien le revoir même si c'est que pour l'insulter. Certes il a abandonné ma mère et moi mais j'sais pas. Y'a quelque chose qui me pousse à vouloir reprendre contact.

— t'aimerais lui demander des explications ?

— ouais.

— tes grand-parents ne t'ont jamais parlé de lui ? Demandai je.

— non. Ils me parlent plus de ma mère que de lui. Parfois j'ai l'impression que c'est lui qui est mort.

— et Adèle ne l'a jamais connu ?

— je ne sais pas. A vrai dire on n'en a jamais parlé. A Noël, quand j'irai en Bretagne, j'en profiterai pour leur en parler.

— si tu trouve son adresse, je t'accompagnerais le voir.

— c'est vrai ? Elle demande émue.

— bien sûr. Maintenant qu'on est ensemble, les difficultés on les affronte à deux. Ok ?

Je lui tend mon petit doigt.

— ok, elle insère le sien au mien.

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