To Be Young » Nekfeu

By kplem_

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Passionnée de mode, May quitte la campagne pour s'installer en ville, à Paris. Elle s'imaginait déjà vivre co... More

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By kplem_

May
Paris



Trois mois plus tard...

— c'est la dernière fois que je bois, gémis Louise.

On rentre dans la voiture de Lola. C'est elle notre SAM pour ce soir. On est parti en boîte de nuit parce que ça faisait longtemps que l'on n'avait pas fait de sortie entre nous. Avec la reprise des cours, on n'a plus vraiment eu le temps de nous retrouver. On était déjà au mois de novembre. Et puis avec le manque de Ken, j'étais un peu nostalgique et triste. On continue à se parler mais c'est pas pareil.

D'ailleurs en parlant de lui, ça fait quelques semaines que l'on ne sait pas appeler. La dernière vraie conversation qu'on avait eu tous les deux, était à propos de ma rupture avec Mathieu. Oui vous avez bien lu. Mathieu et moi ne sommes plus ensemble et pour de bon.

Deux jours après la fin de soirée catastrophique chez Ormaz, son pote, j'étais partis chez lui pour avoir une discussion.



J'avais sonné à la porte du polonais. Il m'avait ouvert torse nu et le regard noir. Je crois qu'il m'en voulait encore pour la dernière fois. En fait non, c'était une certitude.

— qu'est-ce que tu fous ici ? Demande-t-il sèchement.

— faut qu'on parle.

Malgré lui, il me laisse entrer. On pénètre dans son salon. Je ne sais pas vraiment par où commencer alors je lui présente d'abord mes excuses.

— je suis désolée pour ce qui s'est passé à la dernière soirée. J'avais bu et fumer, non enfaite ça n'excuse rien mais je-, j'expire un bon coup. Bref, je ne sais pas ce qui m'a prit.

— tu ressens quelque chose pour Ken ?

— oui.

Il souffle et se passe les mains dans les cheveux. Il tourne sur lui-même en fulminant.

— comment j'ai pu être aussi con ? Il rigole froidement. Quand je t'avais demandé s'il y avait eu quelque chose avec lui avant qu'on se mette ensemble, c'était vrai ?

— oui mais c'était pas concret. Enfin je veux dire qu'on flirtait juste ensemble et on est jamais allé plus loin que des bisous. Mathieu, j'ai toujours été sincère avec toi.

— ah ouais tu m'as jamais menti ? Il plante ses yeux dans les miens. Il s'est passé quoi les semaines où tu l'as suivi en tournée ?

Je détourne le regard quelques secondes et joue avec mes doigts. Faut que je lui dise la vérité.

— rien, je chuchote presque. Mais on a failli s'embrasser.

Il me lance un regard noir et craque ses doigts. Il est vraiment énervé contre moi.

— j'étais vraiment attaché à toi tu sais ? Je pensais même qu'on aurait pu créé un bail, une vraie relation.

C'est tellement dur d'entendre ses mots. C'est dur d'entendre qu'on blesse quelqu'un. Mais je le méritais.

— mais enfaite t'es comme toutes les autres meufs, dit-il.

— j'te jure que je ne voulais pas que ça se finisse comme ça Mathieu.

— moi non plus, souffle-t-il.

Il quitte la pièce et rentre dans sa chambre. Quand j'entends sa porte claquée je me dis qu'il est temps de partir. J'ai assez fais de dégâts comme ça.



Repenser au grecque m'a replongé dans ma rupture avec le blond. Aujourd'hui ça allait mieux et je me sens moins mal par rapport à ça. Certes je l'ai blessé mais c'est un mal pour un bien. Au moins j'ai arrêté de lui mentir et il a arrêté d'espérer de moi quelque chose que je n'aurai pas pu lui donner.

Je me reconnecte à la réalité quand j'entends la canadienne dire que c'est la dernière fois qu'elle boit.

— Lou' tu dis tout le temps ça mais toujours tu te remets à boire, me moquai je.

Elle pose sa tête contre la vitre de la voiture et marmonne dans sa barbe.

— Moh m'a dit que j'étais fraîche, souffle-t-elle.

— et t'as dis quoi ? Demande la deuxième amie.

— j'ai lâché un vu.

On crie de joie. Il y a deux mois, le brun est revenu vers elle pour recommencer à se fréquenter sauf que Louise lui a clairement dit qu'elle préfère fonder une vraie relation que de continuer à coucher avec lui. Et comme Moh n'est pas prêt, il lui a dit qu'il n'était pas dans cette optique. Si au début elle avait du mal et revenait souvent vers lui, elle a finalement coupé les ponts avec lui.

Bref, en gros c'est la première fois depuis deux mois qu'il tente une approche. Faudrait que j'aille lui parler pour savoir à quoi il joue.

— y'a deux jours il était en soirée avec une meuf et maintenant il revient vers moi. Fuck it, lance-t-elle bourrée.

Lola et moi éclatons de rire. Elle est tellement drôle quand elle est soule.

— heureusement que c'est le week-end, j'ai perdu l'habitude d'aller en soirée, dit la conductrice.

On approuve ce qu'elle dit. On a beau être souvent sortit en soirée cet été, à cause de la rentrée on a perdu l'habitude.

Je branche mon téléphone à la radio pour mettre ma playlist. On arrive dans vingt minutes devant chez Louise mais j'ai envie d'écouter de la musique. Fancy de Charli XCX et Iggy Azalea commence. Quand Démarre du S débute, je me prépare à rapper.

— les filles c'est moi qui fait la partie de Ken, je crie.

Je me racle la gorge, prête à rapper la partie du brun. Louise en profite pour me filmer avec son gros flash. Je tiens mon téléphone en guise de micro et m'élance :

J'écrivais mes lignes à l'arrière de mes copies
J'avais juste envie de m'éclipser mais tant pis
Maintenant ma vie paraît mieux qu'un égotrip
Et les jolies filles dans mes clips c'est mes copines
Quand je dis "femme qui rit est à moitié dans ton lit"
Mes copines de Colombie me répondent "jajaja"
Et je ris, et je ris
"C'est qui la fille de Égérie ?"
J'ai plusieurs chéries que tu connais déjà-ja-ja

Je souffle épuisée, il en faut de l'air pour rapper. Je ne sais pas comment il fait mais j'ai plus de souffle.

— j'ai envoyé à ton mec, sourit Lou.

On continue de chanter jusqu'à ce que la blondinette soit déposée chez elle. Puis vient mon tour. Quand je rentre chez moi, j'ai une flemme intense d'enlever mon maquillage et mes vêtements. Alors je me démaquille en vitesse. J'enlève mes lentilles puis je me fais un chignon sur le haut de la tête. Je dézippe ma robe qui descend le long de mes jambes. Ce soir je dormirai en sous-vêtements. Je m'écroule sous les draps et m'endors rapidement.



Le lendemain...

Je sens des caresses sur mon visage. Je secoue la tête pour que ça cesse. Je déteste qu'on me réveille alors que je dors paisiblement. Les caresses au doigt sont remplacées par des bisous. Un parfum que je connais bien chatouille mes narines. J'ai l'impression que c'est un rêve.

Ça sent Ken.

— mhhh, grognai-je.

Non ça doit être un rêve. Il est sensé rentrer dans un mois.

La personne rit. C'est bien lui. C'est bien le rire de mon brun. J'ouvre soudainement les yeux. Le grecque se trouve assit près de moi, tout sourire. J'arrache la couette de mon corps et me jette dans ses bras.

— mais tu devais rentrer en décembre !

— c'était une blague, il resserre sa prise. Je voulais te faire la surprise.

— ohlala je suis trop contente !

Je plonge ma tête dans son cou. C'est fou comme son odeur, ses bras, son sourire, tout de lui m'avait manqué. Je me recule pour mieux le voir. Son regard descend sur ma poitrine.

— en tout cas j'adore l'accueil...

Je fronce les sourcils. Je suis ses yeux et remarque que je suis en soutif devant lui. Oh la loose ! J'avais complètement oublié ce détail. Je rougis furieusement. Je remets la couverture sur mes seins.

— arrête de me mâter ! C'est gênant.

Il enlève son sweat et le passe par dessus ma tête. J'hume sa magnifique odeur.

— j'te préfère autant dans mon sweat que sans, il me lance un clin d'œil.

— oui oui, je pousse sa tête avec mes mains sous ses rires.

Je pars me brosser les dents puis je reviens dans le lit. Il me prend par les hanches et me pose sur ses genoux. Je place mes mains sur ses joues. Ensuite, je colle mon front au sien. Maintenant qu'on est enfin réuni sans obstacles, on peut enfin s'embrasser. Je frôle ses lèvres avec les miennes.

J'allais l'embrasser quand la porte de ma chambre d'un coup.

— May j'ai f- oh salut Ken ! Sourit Adèle.

Je me décale de ses jambes, toute rouge. Le brun lui renvoie un sourire gêné.

— salut Adèle.

— j'ai fais des pancakes si vous voulez, sauf si vous préférez continuer ce que vous faisiez.

— on arrive, dis je pour couper court.

Elle quitte la pièce après nous avoir lancer un sourire taquin. Je balance mon corps sur le matelas et souffle.

— t'inquiète bientôt on aura tout le temps de s'embrasser sans que personne nous fasse chier.

— hmm.

— aller viens on va manger la grosse !

Il me vole un smack et se relève. Il me tend sa main que je saisis.

Pendant tout le petit déjeuner, les deux amis se parlaient. Ken lui racontait comment s'était passé sa tournée pendant qu'une de ses mains étaient posée sur ma cuisse. Je n'avais pas trop envie de participer à la discussion. C'était intéressant mais comme je parlais plus trop à ma tante, ce n'était pas maintenant que j'allais « renouer » le lien. Depuis cet oubli sur l'anniversaire de la mort de ma mère, je lui en voulais toujours.

— c'est grave chanmé ! Dit-elle.

— et toi avec Doums vous avez trouvé ce que vous vouliez ?

Je fronçais les sourcils. De quoi parlait-il ? Sans compter qu'Adele faisait une tête bizarre maintenant. Ne comprenant pas sa réaction, Ken lui explique.

— bah vous comptez vivre ensemble non ? C'est ce dont tu m'avais parlé la dernière fois. Vous avez trouvé un appart ?

Je faisais tomber ma fourchette pleine de nutella dans l'assiette. Quoi ? Pourquoi je n'étais pas au courant ? Je lançais un regard interrogateur à Adèle.

— May j'allais t'en parler. C'est ce que je comptais te dire la dernière fois.

— ouais jusqu'à ce que je te vois avec des cartons, dis je cynique.

— non je comptais vraiment t'en parler mais après il y a eu pleins de trucs qui sont arrivés, on se voyait moins et du coup j'ai oublié.

Je levais les yeux au ciel. Décidément elle oubliait tout...

— vous emménagez quand ensemble ? Demandai je.

— à la fin de l'année.

Donc j'avais un mois pour bouger. Comme si elle lisait dans mes pensées, elle me parla à ce sujet.

— je compte te laisser cet appart t'inquiète.

— je ne peux pas accepter ça Adèle. Le loyer doit coûter super cher et puis je ne travaille pas. Sans compter que c'est trop grand pour moi toute seule.

— mais je ne peux pas te foutre dehors.

— je travaillerai et me trouverai un studio.

— comme tu veux. Mais sache que je ne le vendrai pas tout de suite, dit-elle. Alors t'es toujours la bienvenue.

Je la remercie. Elle me sourit et je lui rends. C'est le premier sourire qu'on s'échange depuis quelques semaines. Ça me fait bizarre.

La brune finit par nous abandonner en début d'après-midi pour la passer avec son copain. Je me retrouve donc avec Ken. Je pars prendre une douche pendant qu'il se met à l'aise dans le salon. Je ressors de celle-ci avec les cheveux tout bouclés. Je les laisse sécher au naturel. J'enfile de nouveaux sous-vêtements et un t-shirt qui doit sûrement appartenir à Ken, vu l'odeur. Je pose mes lunettes sur mon nez et sors de la pièce.

Dés que j'arrive à son niveau, il tire sur ma main pour que je finisse sur lui. Je m'assois confortablement entre ses bras, mon dos contre son torse.

— tu sens tellement bon putain.

Il plonge sa tête dans mon cou. Il embrasse délicatement ma peau fine puis il la mordille tout doucement. Je dégage mes cheveux et me penche un peu plus en arrière. Je gémis et frissonne.

— j'ai vu le snap de Louise hier, souffle-t-il dans mon oreille. Celui où tu faisais la groupie.

— avoue que je rappe bien !

— mouais pas mal. C'est pas encore du Cardi B mais ça passe.

Je me retourne pour être face à lui. Il pose ses mains sur mes cuisses. Ses bagues froides me provoquent la chair de poule.

— aller dis la vérité !

— mais c'est la vérité, dit-il en souriant.

— ok bah tu m'embrasseras pas !

Il arrête de rire et me fixe.

— tu vas me supplier que j't'embrasse.

— on parie ? Je lui tends ma main.

Il la serre avec un sourire malicieux.

Ses mains se placent sous le t-shirt derrière mon dos. Il me rapproche d'un coup vers lui. Nos nez se frôlent presque. Il reprend ce qu'il faisait toute à l'heure et plonge sa tête dans mon cou. Sauf qu'il y va moins tendrement. Je vais mourrir ! Mon ventre surchauffe et se tord. Le pompon c'est quand il se met à caresser mes cuisses. Je ressens tout et n'importe quoi. Je crois que je vais craquer. Je vais l'embrasser.

Ses lèvres s'attaquent à ma mâchoire. Puis il frôle mes lèvres mais ne m'embrasse pas. Il allait se reculer mais j'attrape sa mâchoire avec mes deux mains et l'embrasse. Je le sens sourire parce que j'ai perdu. Sauf que j'en ai rien à faire. Je l'embrasse comme jamais, comme si ma vie en dépendait, comme si c'était la dernière fois. Mes doigts tirent sur ses cheveux, les siens tiennent fermement mes fesses.

Quand je me recule, je suis essoufflée et mon cœur bat la chamade. J'ai l'impression d'avoir attendu ce moment toute ma vie !

— tu m'as trop manqué, soufflai-je.

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