Bref, c'était un jour comme un autre, j'avais repris le boulot, alors je suis passé à l'hopital directement. Arrivé là, je me précipite vers sa chambre et dès que j'entre, je suis resté choqué quelques minutes face à cette scène, les larmes me sont rapidement monté au yeux ...
Il était entrain de récité des sourates en se frappant les jambes, mais c'était de vrai coups de poings, puissant. Je me suis précipité vers lui, en lui prenant les mains et lui dem andant d'arrêter, mais on dirait en transse, comme s'il était dans un autre monde.
Isleym(en pleure): ARRÊTE !
Il s'est tourné vers moi choqué, puis son regard s'est adoucit.
Kamil: Pourquoi tu pleures ?
Isleym: Pour rien !
Kamil: Arrête de mytho, je veux pas de ta pitié là !
Isleym: Mais c'est pas de la pitié putain !
Kamil: C'EST QUOI ALORS ?!!
Isleym: SA ME FAIT MAL !
Kamil: C'est pas toi qui est dans ce lit !
Isleym: C'est tout comme !
Kamil: Raconte pas de la merde !
Il m'a ensuite regardé en souriant.
Kamil: Vient.
Isleym: Où ?
Kamil: Fais pas la conne, viens t'asseoir près de tonton ;)
Je me suis alors assise près de lui, il m'a alors fait un tendre bisou sur la joue.
Kamil: Pleure pas, je vais remarcher In Sha Allah !
Isleym: Le médecin a dit que tu voulais pas.
Kamil: Ouai ... Mais là, j'ai envie !
Il m'a regardé avec le sourire et à allumé la télé. Moi, je le fixais, enfin je l'adimrai, ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu sourire et surtout à moi ... Quelques minutes après, Abdel m'a appelé mais j'ai direct raccroché et éteind mon téléphone, j'ai l'impression d'être une vrai garce, mais à ce moment seul Kamil comptait, je m'en foutais de tout et même d'Abdel pour être honnête ... Presque une heure après Khelti Hafida est venu avec Basma, je me suis levé du lit pour les selem et je me suis installé sur une chaise pour laisser le fauteuil à khelti.
Je vous passe quelques jours, mon père et Amira sont allés au bled comme prévu, mais j'ai décidé de rester pour Kamil. Ce jour là, j'ai reçu un message d'Abdel parce que comme d'habitude je ne répondais pas à ses appels.
Abdel: Vas te faire foutre, tu m'a trop pris pour ton PD, j'ai été bien gentil, maintenant va te faire baiser par Kamil j'en ai plus rien à foutre, t'es qu'une pute comme toutes les autres, j'ai été bien con de croire que t'étais mieux qu'elles !
Isleym: Va hechek avec tes keh, j'en ai rien à foutre !
Abdel: Je te chope, t'es morte salope !
Isleym: C'est toi la salope !
Il a ensuite essayé de m'appeler, mais j'ai éteind mon portable et j'ai continué de travailler. Je vais pas mentir et dire que cette séparation et que ces paroles ne m'avaient rien fait, au contraire elles m'ont vraiment blessée mais je faisais la femme forte, je ne voulais pas montrer mes sentiments et encore moin à un homme après ce qui c'était passé avec Kamil, serte j'ai mis ma fierté de côté pour l'aider mais je n'oublis pas ce qu'il m'a fait. De toutes façons il fallait bien que notre relation se termine un jour, ça ne rimait strictement à rien, surtout que je ne ressentais que de l'amitié pour lui mais après toutes ces paroles, je ne ressens plus rien, même plus de la haine ... Bref, après le boulot je suis rentré chez moi, le départ de mon père et ma soeur faisait un grand vide dans la maison et un grand silence, heureusement que Samira; ma grande soeur, venait me rendre visite de temps en temps.
Je passes encore quelques jours, rien de très important ne s'est passé, Kamil est rentré hier, sa mère voulait le ramener chez elle mais il n'a pas voulu, l'ambulance l'a donc installé chez lui directement. Cela fait une semaine que je ne suis pas parti le voir, je ne sais pas, je n'arrivais pas à aller là-bas, ça me rappelais trop de chose, tous les bons moments qui se sont maintenant écroulés. Mais j'ai décidé d'y aller aujourd'hui, parce que je m'inquiétais pour lui même si Djamila et Basma étaient chez lui et l'aidais, j'avais besoins d'être près de lui et lui avait besoin de moi. En plus Djamila à son mari dont elle doit s'occuper et si Basma est chez Kamil, qui va aider Khelti, serte j'y étais tous les jours cette semaine, mais c'est pas pareil.
Comme il faisait beau, j'ai mis une robe longue avec un boléro, des ballerines et un sac. Dans le bus je me posais pleins de question mais je me demandais surtout si je faisais le bon choix, si il n'allais pas de nouveau en profiter pour s'amuser avec moi, mais finalement je me suis dis que ça ne tenais qu'à moi de me laisser faire ou pas ... Arrivé là-bas, j'ai selem Djamila et Basma et elles m'ont informé que Kamil dormait dans la chambre. Comme je suis venue, Djamila est partie rejoindre son mari. On est resté devant la télé avec Basma, puis j'ai entendu du bruit dans la chambre, je m'y suis alors précipitée.
Isleym: Y'a quoi ?
Kamil: T'es là toi ?!
Isleym: Bah ouai !
Kamil: Maintenant que t'es là, ramène le fauteuil près du lit.
Isleym: Il manque une chose là
Kamil: De quoi tu parle ?! Ramène !
Isleym: Toujours pas.
Kamil: PUTAIN RAMENE CE FAUTEUIL !
Isleym: Non plus
Kamil: Profite profite que j epeux rien faire là !
Isleym: Je ne profite pas, j'attend !
Kamil: ARRÊTE DE JOUER ET PASSE CE PUTAIN DE FAUTEUI !
Isleym: Ouh, tu deviens vulgaire !
Kamil: Elle va me hebel hédi [me rendre fou celle-là]
Isleym: Bon, tu le veux ou pas ?
Kamil: Et la gifle tu la veux ou pas ?
Isleym: Nan, ça va merci !
Kamil: PASSE TA RACE !
Isleym: Hmmm ... NAN !
Kamil: Tu cherche quoi là, zeubiii !
Isleym: Bon, un "s'il te plaît" n'ai pas de refus !
Kamil: Ah tout ça pour ça --'
Isleym: J'attend !
Kamil: Bon, laisse tomber je vais me débrouiller !
Isleym: ...
Kamil: DJAMILAAAAA
Isleym: C'est balot, elle est pas là :)
Kamil: Elle est où ?
Isleym: Chez elle !
Kamil: BASMAAAAAAAAAA
Isleym: Elle dort !
Kamil: Zeubiiii, elle sert à rien cette bagra !
Isleym: Bon, j'attend toujours !
Kamil: Laisse tomber, je me rendors !
Isleym: Comme tu voudras !
Et j'ai explosé de rire, il avait tellement de fierté qu'il préferait ne pas bouger que de dire "s'il te plaît", si ce n'ai pas de l'abus ça --' !
Kamil: MAIS RAMENE MOI MON FAUTEUIL !
Ce "mon" venait de tout changer, ça m'a redescendu sur terre sec, je voulais faire comme si ça ne me faisait rien, de cacher mes sentiments comme demandait le docteur mais ce simple "mon" m'a claqué en pleine face. Je me suis retournée face au mur, dos à Kamil pour laisser couler les quelques larmes qui ne demandaient que de sortir.
Kamil: Isleym ?
Isleym: ...
Kamil: Tu pleures ?
Isleym: Nan !
Kamil: Tu sais pas mentir, en plus t'a la voix nouée.
Isleym: Je pleure pas je te dis !
Kamil: Bah tourne toi pour voir !
Isleym: Nan, attend deux minutes je te ramène t ... euh le fauteuil.
Kamil: Ah tu le veux plus ton mot magique ?
Isleym: Nan, c'est bon.
J'ai rapidement essuyé les quelques larmes qui avaient coulées puis je me suis retourné pour approcher le fauteuil roulant du lit. Arrivé devant le lit, j'ai voulu aider Kamil à s'asseoir sur le fauteuil, il se débrouillait très bien seul parce qu'il était très musclé du haut aussi donc sa l'aidait à se tenir, fallait surtout tenir la fauteuil en faite, pour pas qu'il roule lorsqu'il prend appui dessus. Bref, mais au lieu de faire sa, il m'a attrapé le bras et m'a forcé à m'asseoir sur le lit. Ahlala ce lit, il s'y ai passé tellement de choses, tellement de souvenirs ...
Kamil: Pleure pas ... J'aime pas.
Isleym: Vas-y Kamil, assis-toi sur le fauteuil.
Kamil: Nan, j'ai envie de rester là avec toi, comme avant.
Isleym: ...
Kamil: Tu te rappelles ? On s'allongeait et on parlait pendant des heures. Putain, j'ai jamais blablater comme ça avec une meuf ! Le pire, c'est que ça m'ennuyait pas.
J'ai voulu me lever, tous ces souvenirs ça me montait les larmes aux yeux. Mais il m'a de nouveau attrapé par le poigné pour m'empêcher de me lever.
Isleym: Kamil lâche-moi ! Tout ça c'est du passé, pour moi c'est fini !
Kamil: Tu mens, t'as rien oublié !
Isleym: Mais putain, tu sais que jouer avec moi !
Kamil: J'AI JAMAIS JAMAIS JOU2 AVEC TOII !
Isleym: Mais arrête de mytho ! Tu me l'a toi-même dis, en me regardant droit dans les yeux !
Kamil: MAIS PUTAIN TU COMPREND RIEN TOI !
Isleym: SI J'AI BIEN COMPRIS T'INQUIETE !
Kamil: T'AS TOUT COMPRIS DE TRAVERS ZEUBIII !
Isleym: Oh que nan, tu sais très bien que j'ai parfaitement compris.
Kamil: Regarde-moi !
Isleym: Nan !
Kamil: REGARDE - MOI !
Isleym: ...
Je n'arrivais pas à relever la tête, à le fixer, je connaissais parfaitement le piège qui se trouvais sur son visage, c'était les deux merveilleux caillous noirs, si profond, si brillant ... Je sais que dès que je les regarderait je succombrais, je sais que ce piège est fatal voire mortel. Il a soupiré puis à attrapé mon menton pour le soulever délicatement avec son pouce et puis j'ai pas pu l'arrêter à temps, mes yeux se sont plongé dans les siens, c'était toujours pareil, je m'y perdais, c'était un océan, une marrée noir dans laquelle tu pouvais couler facilement.
Kamil: Isleym, Wallah, sur les deux yeux de ma mère que tout était vrai, tout ! Chaque parole, chaque geste, chaque rire, chaque "je t'aime", tout je te dis ! Mais je pouvais pas rester près de toi, c'est ... Putain ... Ce divorce, ouai je l'ai voulu, mais pas parce que je t'aimais pas oula [ou] parce je me suis amusé, parce que ça jamais j'aurais pu le faire, t'es trop bien, trop pure, trop belle, trop hnina, trop ... Je te respect trop pour ça Isleym ... T'es ma petite femme, jamais j'aurais pu te faire ça ...
Isleym: Mais tu l'as fais ...
Kamil: J'était obligé ! Je pouvais pas te garder, comprend le !
Isleym: Mais pourquoi ?!!
Kamil: Tu comprendrais pas, mais retiens que je t'aime Isleym et que jamais je me serais amusé avec toi ! Au début, je vais pas te le cacher, avant le hlel on m'a montré une photo de toi et je me suis dis putain je vais bien m'amuser, elle est bo ... Bref ! Mais quand je t'ai vu, j'ai direct capté que t'était pas une pute mais je me suis dit je vais comme même tenté, ça se trouve elle fais la hlel devant ses parents et tout ... Après on s'est marié et quand on se parlait et tout, j'arrivais pas à te disquetter, ça sortait pas, ça m'énervait de fou, parce que toutes les meufs je leur sortait normal et toi nan, ça bloquait. Et plus je te parlais plus y'avait ce truc dans mon ventre, et quand tu rigolais j'était trop farhane [content], surtout quand c'était moi qui t'arrachais ce rire. Eh tu m'a changé petite crevette ! Regarde - moi, qui aurait cru que moi Kamil j'allais parler as comme, sans dire "je suis pas un PD" ?! J'ai même pas honte de dire tout ça, parce que t'es ma femme, la seule, la plus belle, la plus hnina, la plus chere !
Isleym: ...
Kamil: Tu dis rien ?
Isleym: Je veux savoir !
Kamil: Quoi ?
Isleym: Pourquoi tu m'as dit tout ça, pourquoi tu m'a laissé tomber ?!
Kamil: Oh, je t'ai jamais laissé tomber, je te surveillais, je savais tout ! De la seconde où t'a dépassé cette porte à maintenant ! Même si on était plus ensemble, j'avais besoins de savoir que t'allais bien, qu'il ne t'étais rien arrivé.
Isleym: Dis-moi !
Kamil: T'es sûr tu veux savoir ?
Isleym: Certaine ! Sinon je n'arriverais pas à te pardonner.
Kamil: Allonge à côté de tonton, il va te raconter une histoire.
J'ai souris parce que je n'avais pas le coeur à rire, et je me suis blottie contre lui.
Kamil: Je kiff ce sourire !
Je l'ai serré contre moi, j'en avais besoins, ça faisait si longtemps que je n'avais pas sentie sa peau et sa chaleur contre moi. Là, à ce moment précis, je revivais, c'était comme un nouveau souffle, je redécouvrais le verbe respirer comme un nouveau né.
Isleym: Je t'écoute.
Kamil: ...
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Chronique d'Isleym: Un jour on s'aimera ... Ou pas !
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With Love
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