L'amour d'une orpheline [EN P...

By lea_btrd

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Cela fait un bon moment désormais que Wyko est enfermée dans les profondeurs de ce cachot obscur. Enfant orph... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32

Chapitre 18

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By lea_btrd



Le silence qui suivit le choc contre le mur, me tuait. Que faisait-il ? Pourquoi je n'entendais rien, ni sa voix et ni ses pas ? Un rebond au niveau de mon cœur se fit ressentir. Était-il en train de se calmer, afin de ne pas me brusquer ? J'avalais difficilement ma salive, croisant les doigts pour que ce soit ça. Je patientais et il n'y avait rien de facile dans cette tâche-là. Je peinais à rester concentré et à maintenir ce corps qui n'en pouvait plus.

Je me mis à respirer fortement lorsque j'entendis soudainement un premier pas. J'amenais mes mains contre ma bouche, cachant durement ma difficulté à respirer, ainsi que cette peur que l'on pouvait facilement discerner dans celle-ci.

Les pas s'arrêtèrent finalement devant ma porte, créant en moi une vague de chaleur qui menaçait de me faire tomber dans les pommes. Je suais presque, m'obligeant à essuyer mes mains contre le drap de ma couverture. La poignée descendit lentement, accentuant chaque sensation dans mon corps que je ressentais depuis le début. J'allais exploser si tout cela continuait à prendre autant de temps.

Mes doigts, non, mon corps entier tremblait.

Je n'arrivais pas à croire qu'il venait ici, cependant, mon cœur faisait de son mieux pour se rassurer. Il me criait qu'il allait sûrement venir me parler calmement, que peut-être rien de ce que j'imaginais n'allait se passer. Il était en train d'ouvrir cette porte et je croyais encore en l'impossible, je rêvais encore qu'il puisse me choisir.

Toutefois, lorsque celle-ci fut grande ouverte, son regard m'électrisa. J'avais l'impression de voir une âme possédée, quelqu'un d'oublier au fin fond des abysses de l'enfer. Il était terrifiant, accompagné de cette cigarette illégale et presque fini qui trônait dans sa bouche. Le rouge autour de ses pupilles m'horrifiait. J'en perdis pendant l'espace d'une seconde, toutes les sensations de mon anatomie. Je me vis paralyser durant ce petit laps de temps, qui me parut durer une éternité.

Je me levais précautionneusement, les mains vers l'avant, le suppliant du regard. Les larmes se mirent à couler à nouveau, qu'allais-je bien pouvoir faire ? Il ne disait toujours rien, il gardait simplement son regard dans le mien.

- Aslan, si ce soir tu me frappes..

- Qu'est-ce que tu vas faire ? Il me répondit, rompant son silence.

Je n'osais pas répondre, car sa voix glaçante venait de foudroyer tous mes sens d'une mauvaise manière. En plus de cela, il s'avançait dangereusement vers moi. Il sentait mauvais, l'odeur de l'alcool et de l'herbe me répugnait. C'était fou de le voir tenir debout, alors qu'il ne semblait plus être maître de lui-même.

Aslan se rapprocha encore, alors que mes mains se trouvaient toujours en l'air, souhaitant instinctivement mettre de la distance entre nous. Malgré tout cela, j'espérais encore jusqu'à la dernière seconde, qu'il ne prenne pas l'initiative de me punir.

- Tu oses manquer de respect à mes potes. Il continuait froidement, tout en empoignant mes cheveux à l'arrière de mon crâne. Tout ça pour quoi ? Pour l'honneur de tes amis et de cet enfoiré ? Tu crois que j'ai pas remarqué comment tu le regardes ?

Une première gifle se perdit, alors qu'il me tenait toujours fermement. Je devais être rouge dans le visage tant il serrait fort. Je pleurais et cela ne lui faisait rien. Je tenais sa poigne avec l'aide de mes deux mains, espérant me soulager même un petit peu, mais rien n'y faisait. Je souffrais.

- Des toxico ? Il reprit mes mots, tout en me giflant deux fois de plus.

Mes yeux se posèrent dans les siens, alors que ma tête siégeait encore en arrière. Je le surpris rire nerveusement, la haine le consumant. Je lui avais fait honte devant ses amis en leurs manquant de respect, et cela l'avait rendu ainsi. Fou de rage.

Finalement, il ne changerait pas.

J'avais espéré tout ça, mais aujourd'hui je me rendais compte que non, ce combat ne me mènerait nulle part. Je n'y gagnerais rien, c'était une bataille sans fin qui me fatiguerait plus qu'autre chose. Une route remplie d'accrocs, qui ne présentait aucune arrivée.

Il me poussa contre le lit et retira mon haut de pyjama violemment. Je ne pleurais plus. L'illumination que je venais d'avoir m'avait, en quelque sorte, sortit d'une douleur qui m'anéantissait et qui entraînait donc ces pleurs. Je me sentais étrange et plus je le regardais, plus je le détestais.

C'est fou comme tout pouvait changer en si peu de temps. Il suffisait juste d'un simple déclic. Aslan enleva sa ceinture, me faisant aussitôt deviner ses intentions. Une colère nouvelle vint s'immiscer en moi et Aslan sembla le remarquer, ce changement radical dans mon regard. Cependant, ça ne l'empêcha pas de me donner un premier coup au bas du ventre.

Je retins vivement ce hurlement qui voulait sortir, tant la douleur se manifestait avec abondance. Désormais, je ne serais plus gentille et je ne comptais plus attendre gentiment de recevoir ma punition. Je ne méritais pas tout ça, rien de ce qu'il m'avait affligé. Je ne l'avais jamais mérité et je m'en rendais compte seulement maintenant.

Tout ce temps, à croire que j'étais le problème dans cette histoire, alors que non. Je me sentais bête d'avoir été aussi naïve pour y avoir cru. Je me levais soudainement et tentais de courir vers la porte. Cependant, je sentis un énième coup dans mon dos qui me fit automatiquement m'agenouiller.

Les brûlures sur mon corps se présentaient, mais ma colère semblait les atténuer. Je me remis sur pied sans attendre et sautais sur Aslan, le faisant retomber sur le lit. Je me retrouvais donc à califourchon sur lui, le frappant du mieux que je le pouvais. Toutefois, il avait plus de force que moi, alors il attrapa sans aucun souci mes poignets et me retourna sur le lit. Il semblait choqué par ma soudaine violence, mais également plus énervé.

- Ne riposte pas ! Il hurla.

Je gémissais parce que sa prise ne frôlait pas même un peu la douceur. Il attrapa fermement ma mâchoire, me faisant davantage mal.

- Ne riposte pas ! Il répéta une seconde fois, d'une voix plus calme et ferme.

Nos respirations se saccadaient, nous étions tous les deux consumés par la haine. Notre relation ne mènerait à rien. Il n'y avait rien de bon. Je décidais contre toute attente, de lui cracher au visage. Ce fut le seul moyen que j'avais trouvé pour lui faire perdre son attention. Il retira sa main et l'amena vers ses yeux, endroit que j'avais visé.

Sans attendre une seconde de plus, je lui donnais un coup de tête et le poussais sur le côté. Je devais fuir, partir avant qu'il ne me retombe dessus parce qu'il ne resterait pas sans rien faire. J'entendis un râle dans mon dos, puis Aslan hurler mon prénom. Il était fou, la rage le rendait presque paranoïaque et je l'entendais dans sa façon de m'appeler.

Je me rendis dans le couloir, où je tentais vainement d'ouvrir la porte d'entrée qui était visiblement fermée. Il avait dû le faire avant, lorsque je n'entendais rien. J'observais les alentours cherchant les clés, mais je ne vis rien.

- C'est ça que tu cherches ? Il me demanda en attrapant les clés qu'il possédait apparemment dans l'une de ses poches.

Il m'avait rejoint dans l'entrée, un œil encore fermé. Je ne devais pas perdre de temps, au diable le trousseau, il me restait encore un endroit à tenter. Je courus vers le salon, seulement, Aslan me retint fermement, avant de me retourner et de me cogner au niveau du visage. Je tombais à terre, alors qu'il me regardait toujours aussi essoufflé. Il saignait du nez et je me doutais bien que j'en étais la cause.

Seulement, je n'avais pas le temps de le contempler et ni l'envie. Chaque seconde était importante dans ces moments-là. Je devais déguerpir au plus vite. Je reculais à terre, tandis qu'il se rapprochait de moi dangereusement avec sa ceinture.

- Tu crois quoi ? Que je vais te laisser partir ? Il riait amèrement. Tu es mienne Wyko ! Il criait les dents serrées, faisant ressortir les veines de son cou.

- Oh non, ça fait longtemps que tu ne détiens plus mon cœur ! Et j'ai été idiote de croire le contraire ! Je hurlais en retour.

Rapidement et sûrement, je me remis sur pied et attrapais le panier de fruit afin de lui lancer dessus. Je rejoignais la porte-fenêtre qui donnait sur le balcon et la fermais aussi vite que je le pouvais. Je ne pouvais pas prendre le risque de me retourner, cela me ferait perdre trop de minutes. Mon regard devait rester droit, car mon objectif se trouvait droit devant moi.

Ayant aperçu Sasha le faire un jour, je montais sur le muret du balcon, puis saisis la gouttière fermement. Une fois prête, je me lançais tout en percevant la porte-fenêtre s'ouvrir dans mon dos. Je me dépêchais de descendre, malgré la désagréable sensation que je ressentais au niveau de mes pieds. Et oui, je n'avais malheureusement pas de chaussures, ni de chaussettes, ce qui rendait la tâche bien plus compliquée.

Un saut bien cadré, et je me vis heureuse de rejoindre la terre ferme. Je m'autorisais un regard vers le haut, découvrant les yeux noirs de mon ex petit-ami. Je ne pus m'empêcher de sourire, fière de moi, faisant accumuler chez lui ces émotions haineuses qu'il ressentait.

- Wyko, reviens-là ! Il s'exclamait. Je te jure que je vais te buter si je te chope, espèce de salope ! Personne ne me manque de respect comme ça !

- Va te faire foutre ! Je répondis de la même manière, tout en joignant un doigt d'honneur.

Sans perdre une minute de plus, je me mis à courir. Je savais déjà où je me rendais et lui aussi devait le savoir, mais je m'en fichais. J'avais besoin d'elle. Je n'arrivais pas à croire tout ce qui venait de se passer en si peu de temps. Ce matin encore, je rêvais d'amour avec lui et désormais, je ne percevais plus ma main dans la sienne. Je ne me voyais plus marcher à ses côtés. Ce changement était si soudain, mais si bon !

Je courais depuis un bon moment maintenant. J'aurais pu m'arrêter, mais je ne le souhaitais pas au fond de moi. J'avais ce besoin de me vider émotionnellement. La force dans mes jambes, plus j'avançais et plus j'avais l'impression de retirer ces ancres de mer qu'il avait jeté sur mes épaules et qui me pesaient.

J'en riais, je m'esclaffais même. Je me sentais bien et libre.

Heureusement, je me trouvais seule à l'extérieur. Sinon, on me prendrait pour une folle. Je courais en soutien-gorge et short de pyjama, riant la bouche grande ouverte et couverte de blessures de partout. Le sang coulait sur mon visage à cause du coup de point bien lancé de Aslan, mais je m'en fichais. Pour une fois depuis longtemps, la véritable joie de vivre me gratifiait de sa présence. Elle existait enfin en moi.

Je continuais sur ma lancée, remarquant qu'il était de plus en plus tard dans la nuit. Le ciel étant bien étoilé, il possédait énormément de ces petites lumières rassurantes et captivantes. C'était si beau de me voir être gracieusement accompagnée de celles-ci. C'est pourquoi, dans un silence que je dévorais, je remerciais l'univers pour cela.

Je ne savais pas depuis combien de temps maintenant, je me trouvais sur ce long chemin que j'avais emprunté. Mais heureusement pour moi, j'en voyais la fin. Le portail de Joe me faisait face. Celui-ci étant ouvert, je devinais aisément que cela voulait dire qu'elle avait de la visite. Elle avait la fâcheuse habitude de le laisser ouvert lorsque c'était le cas. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle Luke avait réussi à rentrer la fois où il était soi-disant venu me chercher.

J'entrais rapidement, rejoignant la grande porte vitrée. J'entendais distinctement du bruit de l'extérieur. Je percevais de la musique et des rires. Je me rendis compte que je pouvais l'entendre grâce à la fenêtre ouverte qui résidait sur ma gauche. Un sourire éclatant étira mes lèvres, je n'avais qu'une seule hâte et c'était de les rejoindre.

Je montais les escaliers lentement, ne me rendant pas encore compte de la situation. Je me trouvais chez Joe, devant la porte plus précisément et je m'apprêtais à toquer. Je ne pouvais deviner quel genre de réaction j'allais recevoir, mais j'espérais qu'elle serait bonne. J'inspirais et expirais doucement, fermant les yeux. Je laissais ensuite ma main s'élever vers la seule chose qui me séparait de mes amis, puis sans retour possible,

Je laissais mon doigt rejoindre le petit boîtier,

Qui signala ma présence,

Et le début d'une liberté tant espéré.

______________________________________________ 

Bonsoir tout le monde!!

Avant toute chose, je tenais à m'excuser. Honte à moi!!!!! Je vous ai oublié hier.. J'ai eu un week-end tellement chargé que je n'ai même pas pensé à vous poster le chapitre. Du coup, je n'ai pas prévenu, rien. Je m'en suis rappeler seulement aujourd'hui dans la journée, et qu'est-ce que je me suis sentie bête hahaha.. J'espère que vous ne m'en voulez pas trop.

Sinon, en ce qui concerne le chapitre, je veux tout savoir sur vos pensées. Je suis sûre que vous l'avez adoré et je l'espère sincèrement. Pour ma part, j'ai adoré voir Wyko se rebeller!!

Je vous souhaite une bonne soirée, ainsi qu'une bonne semaine. Prenez soin de vous.

Léa


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