J'étais à fond dans mes rêves, quand j'entend quelqu'un frapper très fort à la porte, mais vraiment fort, je crois que la personne tapait avec ses pieds même. J'ai mis un gilet parce que j'étais en débardeur et je suis partie ouvrir tout doucement, parce que j'avais peur, en plus j'était seule.
Isleym: o_O
Il était là, devant moi, chaque main posée sur un côté du cadran de la porte, il avait la tête baissée. On est resté comme sa, silencieux, moi l'observant et lui la tête baissée.
Isleym: Euh... Rentre ...
Il a relevé la tête et THE CHOC ! Il était pleins de sang ! Son T-Shirt, son visage, ses mains ... Il est rentré en titubant et sa se voyait qu'il souffrait juste en bougeant un doigt. Je l'ai aidé à aller jusqu'au fauteuille du salon, je l'ai installé et je suis partie chercher de quoi le nettoyer et le désinfecter.
Isleym: Euh ...Enlève ton haut pour que je te désinfecte.
Il a essayé, mais il n'y arrivait pas alors je l'ai aidé mais sa a bloqué au niveau du torse. J'ai vu qu'il avait une grosse plaie à ce niveau du coté droit et que comme le sang avait séché, ça s'est collé au T-Shirt. J'ai finalement coupé le T-Shirt. J'ai d'abord tout nétoyé avec un torchon propre et mouillé puis j'ai commencé à désinfecter son torse, mais j'ai ramarqué que sa blessure était plus profonde que ce que je pensais, il fallait surement plusieurs points de souture. Je regardais la plaie en réfléchissant comment faire et je sentais son regard sur moi, j'ai alors levé la tête.
Isleym: Faut que taille à l'hopital.
... : Nan !
Isleym: Si, t'es ouvert là, faut recoudre !
... : Desinfecte et met une bande, sa suffira.
Isleym: Mais ...
... : Fais ce que je dis !
Isleym: Sa va piquer...
... : C'est rien !
Donc, j'avais le coton remplie de désinfectant mais j'hésitais à le poser sur la plaie, elle était comme même très ouverte et avez l'air pas mal profonde.
... : T'attend quoi là ?!
Isleym: J'ai peur.
... : T'inquiète, je suis un rajel, vas-y.
Isleym: T'es sûr ?!
... : Certain !
Isleym: Mais ça va te faire mal !
... : T'es magnifique.
Isleym: Hein ?
... : Nan rien, vas-y nettoie.
J'avais parfaitement entendu et mon coeur à fait un énorme bon lorqu'il a sorti ça, mais comme d'hab' j'ai fais la conne pour pas qu'il voit ma gêne. Finalement j'ai posé le coton sur la plaie et il a lâché un petit grincement, enfin je serrais pas expliquer le son, c'était genre vous avez envie de crier, mais vous serrez les dents pour pas le faire. Vous voyez ? Breffons, j'ai desinfecté la plaie en tremblant parce que de 1) j'avais peur de lui faire mal, de 2) je sentais qu'il me fixait et ça me gênait. Je lui ai mis une bande, mais pour ça fallait qu'il se lève pour que je puisse entourer la bande autour de sa taille, enfin je sais pas si vous voyez... Il a galérer à ce lever malgré que je l'ai aidé. Ensuite, il s'est de nouveau assit et j'ai commencé à nettoyer et désinfecter son visage. C'était un peu moins grave, mais il avait pas mal de coupures et de bleus.
Je me suis attaquée à la dernière coupure, qui se trouvais sur sa lèvre supérieur, on était proche, même trop, j'avais chaud, je pense que mes joues étaient rouges vif tellement. J'essayais de me concentrer sur la lèvre pour ne pas penser à cette proximité. Donc, j'étais à fond sur la plaie, quand monsieur se mort la lèvre inférieur, signe de désirs. Ce geste de sa part m'a crée des frissons dans tout le corps et j'ai eu un coup de spead pendant lequel j'ai appuyé sur la plaie.
Kamil : Oh !
Isleym: Euh... Désolé, j'ai pas fais exprès.
Donc, j'ai repris là où j'en étais, mais il m'a regardé dans les yeux, pendant de longues secondes, puis j'ai vu ses lèvres se rapprocher des miennes pour enfin se toucher. Je pourrais même pas vous décrire ce qui s'est passé dans ma tête, c'était le néant total. Des papillons dans le ventre ? Des aigles geh ! Des darbouka, du Mezoued, des claquettes, des trains, des avions... TOUS ce que vous voulez !
C'était un simple smack, un petit bisou d'enfant de 5 secondes, mais 5 secondes juste magiques. On s'est détaché et regardé yeux dans les yeux pendant plusieurs minutes, oui minutes ! Le monde autour de nous ne tournait plus, il n'y avait plus que nous et nous seuls. C'est comme si on ne pouvait plus se lâcher du regard, on était hypnotisé l'un par l'autre, attirés même. En plus, c'était mon premier baisé et quoi de mieux que de le recevoir de son mari ? Même si on s'aimait pas, on était dans le Hlel. Que demander de plus ? Et je pense que si ça s'est fait, c'est que comme même on ressent quelque chose, enfin un minimum... En tout cas, j'étais choquée de moi-même, de ne pas l'avoir repoussé et au contraire d'être déçu de notre séparation. Nan, je veux pas tomber amoureuse ! Tout mais pas ça ! Et puis c'est quoi "être amoureuse" ? Souffrir !
Isleym: Euh ... J'ai finis...
Je me suis levée et j'ai jeté tout les côtons ect ... Je me suis débarbouillée un peu et je suis repartie dans le lit, pour finir ma nuit. Il est allé dans la salle de bain et est venu se coucher à mes côtés. J'avais trop honte, donc dès qu'il est rentré dans le lit, je me suis poussé le plus possible vers le rebord et je lui ai tourné le dos. J'ai entendu un petit ricanement de bébé... Ce rire me procure tellement d'appaisement que j'aimerai l'entendre toute ma vie, je sais pas ce qui m'arrive, mais auprès de cet homme, je me sens revivre, c'est la première fois depuis son départ que je ressents une telle chaleur dans mon coeur et c'est tout simplement plaisant. Je me surprends à parler comme ça et surtout pour un homme que je connais que depuis quelques jours, mais ce n'ai que la vérité ... Penser à Yemma, m'a fait monter les larmes aux yeux rapidement. J'essayais de pas les laisser tomber, de lutter, mais j'ai pas réussis très longtemps. Je les ai donc laissées couler sur mes joues en silence.
Kamil: Isleym ?
J'ai fais comme si je dormais, il n'a pas insisté et s'est endormie après un bisou sur le dos de mon crâne.
Le lendemain, après avoir mangé on s'est posé devant la télé ensemble, mais pas dans les bras, ou quelques chose comme sa hein ... Juste assis, chacun de son côtés. Je sais plus c'était quoi le film qu'on regardait, mais c'était moi qui avais choisi et j'étais à fond dedans alors que monsieur s'ennuyait.
Kamil: Isleym ?
Isleym: ...
Kamil: Oh, Isleym ?
Isleym(regardant la télé): Quoi ?
Kamil: T'as vu pour hier...
Isleym(toujours concentrée sur la tv): ça veut rien dire, je sais.
Kamil: Ouai, voilà...
Isleym(regardant Kamil): Mais je voulais pas que mon 1er soit comme ça...
Kamil: Comment sa ton premier ?
Isleym: Bah ...
Kamil: Sérieux ?
Isleym: Oui ...
Kamil: Waaaah !
Isleym: ...
Kamil: Tu regrette ?
Isleym: Je sais pas.
Kamil: Putaiiin !
Il s'est levé et est partie dans la salle de bain, je pense pour prendre sa douche parce que j'ai entendu l'eau couler. En vrai, je ne regrette pas du tout de l'avoir embrassé, mais j'ai beaucoup trop de fierté pour le dire, donc je préfère faire la meuf qui s'en fou royalement. On s'est pas parlé tout le reste de la journée. Lui est sortie je ne sais où et moi je suis sortie avec Bouchra l'après-midi et vers 19h je suis rentrée. Kamil était déjà là, mais on s'est pas accordé une seule parole. Honnêtement je comprend pas pourquoi il me fait la tête comme sa, je n'ai strictement rien fait.
Pendant deux jours on s'est quasiment pas parlé, juste pour des trucs foutilles du genre "passe le sel". Jusqu'au jour où monsieur est arrivé tout sourire à la maison et s'est pointé devant moi avec se sourire à la con et est resté là, me regardant.
Isleym: Quoi ?
Kamil: Va faire tes valise !
Isleym: Hein ?
Kamil: T'as compris !
Isleym: Pour aller où ?
Kamil: Tu verras ! Prends des trucs tah l'été
Isleym: On part quand ?
Kamil: Demain matin, soit prête !
Isleym: Pour combien de temps ?
Kamil: Trois semaines !
Je me suis rapidement levée pour m'habiller et aller chez mon père, comme ça je vais leur dire au revoir. Mais quand j'ai mis mes chaussures pour sortir...
Kamil: Tu vas où ?
Isleym: Chez mon père !
Kamil: Attend, je viens avec toi.
J'ai attendu 15 minutes, le temps qu'il fasse je ne sais quoi et nous avons pris la route. Le chemin s'est passé dans le silence, mais pas pesant, juste tranquillement.
Baba: Benthi, sa va ?
Isleym: El Hamdoullilah ! Et toi Baba ?
Baba: El Hamdoullilah, comme toujours !
Aymen: Wesh, la grosse !
Baba: Arrête avec tes "wesh wesh" inti [toi] ! Et elle est pas grosse ma fille !
Aymen: Mais je rigole avec elle Baba !
Baba: Je m'en fou, c'est la plus belle !
Bref, vous connaissez les retrouvailles de famille. Nous sommes restés deux heures et ensuite nous sommes partis chez Khalti Hafida. Tout se passait bien, j'étais dans la chambre avec Basma, elle me racontait ses petites histoires de l'école... Quand le téléphone sonne et quelques minutes après on entends les cris de Khalti et de Kamil venant du salon. On s'est dépêché d'aller voir.
Kamil(au tel): ECOUTE-MOI TOI ! ARRÊTE D'APPELER ICI, TU FAIS PLUS PARTIES DE CETTE FAMILLE, T'ES PLUS RIEN POUR NOUS, ON T'A OUBLIE GEH !
... : ...
Kamil: FERME TA GUEULE ! T'AS JOUE LA CHAUDE A PARTIR AVEC TON PD, BAH ASSUME !
... : ...
Kamil: TU PARLES PAS A YEMMA ! SI TU L'AIMAIS VRAIMENT, TU SERAIS PAS PARTIES !
... : ...
Kamil: EH, VAS TE FAIRE BAISER PAR TON PD, ET CASSE-TOI !
... : ...
Kamil: MAIS ON S'EN BAS LES COUILLES !
... : ...
Kamil: JE M'EN PETE, T'ES QU'UNE PUTE !
... : ...
Kamil: OUAI OUAI, C'EST SA !
... : ...
Kamil: OUAI ET ALORS ? JE ME SUIS MARIE ET JE T'AI PAS APPELEE, Y'A QUOI ?!
... : ...
Kamil: T'ES QUI MEME POUR QUE JE T'INVITE, OU MEME QUE JE PENSE A TOI ?!!
... : ...
Kamil: TA GUEULE !
Et il a raccroché. Je comprenais rien du tout, j'étais même choquée. A qui il parlait ? Et aussi mal ? Ce qui est sûr c'est que c'était une fille ! Et pourquoi ça le mets dans cette état ? Et Khalti ?
.
.
.
Chronique d'Isleym: Un jour on s'aimera ... Ou pas !
Aimez, Commentez, Partagez ...
With Love
_____________________________________________________________
© Par propriété exclusive de l'auteur, la copie et les utilisations partielles ou totales de son travail sont interdites; conformément aux articles 1.111-1 et 1.123-1 du code de la propriété intellectuelle . Tous droits réservés.