Rentrons à la maison | Eremik...

By _Lilunaire_

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La maison, ce n'est pas un lieu déterminé ou une adresse précise. La maison, c'est n'importe quel endroit où... More

Chapitre 1 : A l'encre de tes yeux
Chapitre 2 : Garçon, amant, embrasse moi
Chapitre 3 : Le papillon de mon enfance
Chapitre 4 : Petits chocolats
Chapitre 5 : Été campagnard
Chapitre 6 : Ivresse complice

Chapitre 7 : Écharpe couverture

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By _Lilunaire_

EREMIKA WEEK 2021

JOUR 7 : FREE DAY

Écharpe couverture

Note : Ca y est, c'est le dernier à jour... Juste à l'heure pour ne pas être hors délai ! Je donnerai plus de détail dans la note de fin. Pour le chapitre, je précise juste que comme vous allez pouvoir le comprendre, cela se passe dans un monde moderne, sans lieu précis, et que les personnages sont majeurs ;) (même si je le fais comprendre dans l'histoire je voulais le préciser.

PS : j'ai encore fait le double de mots prévus

PS 2 : oui, j'ai encore inclus l'été... J'aurai dû renommer ce livre "Eremika summer week"

Bonne lecture !

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Ça y est. Elle avait enfin réussi à s'endormir après quatre d'inquiétudes. Elle goûtait au sommeil, ce vieil ami qu'elle ne croisait généralement pas plus d'une heure par nuit. Elle allait enfin pouvoir se reposer, et, comme c'était le week-end, peut-être faire une grasse matinée jusqu'à sept heure trente.

Mais évidemment, chaque bonne chose avait une fin. Elle se redressa en sursaut à l'entente des pleurs du bébé, encore un peu dans les vapes. Tant pis pour le sommeil, ce sera une prochaine fois. S'il y avait bien une chose que Mikasa a appris dans sa vie de mère, c'est le langage des bébés. Et ce genre de pleurs signifiait une seule chose : s'ils ne se dépêchaient pas, le bébé allait devenir incontrôlable.

« Eren, vite, le bébé, elle...

— Alors tu l'as encore enlevée ? Tu sais princesse, si tu ne bougeais pas autant, elle ne s'enlèverait pas. »

Il était déjà debout, bien avant elle. Comment faisait-il ? Elle ne se lasserait jamais de la vue. Son fiancé, penché au-dessus du berceau de leur enfant. Il se baissa plus, regardant leur trésor dans les yeux, et attrapa l'écharpe rouge roulée en boule dans un coin. A la vue de son père, la petite s'était légèrement calmée, mais elle geignait toujours, les yeux larmoyant.

Il déroula le foulard vermillon et l'installa délicatement sur le petit corps du bébé dont les plaintes se sont totalement arrêtée à la sensation de sa couverture. Il se désinfecta les mains avant d'essuyer tendrement les larmes sur les joues du bébé. Il posa un léger baiser sur son front, lui souhaita une bonne nuit et se retourna vers sa fiancée, qui observait la scène avec un sourire fatigué.

« Merci d'y être allé, chuchota-t-elle après qu'il se soit installé.

— C'est normal. Je l'ai entendue pleurer, je suis allé voir. »


Lors de leur dernières années au collège et au lycée, elle n'aurait jamais dit qu'Eren ferait un bon père. Du moins, pas si tôt. Avec tous ses excès de colère, elle se demandait comment il pourrait gérer un si petit être fragile. Elle avait tout à fait tord.

A l'âge de dix-sept, Eren s'était soudainement calmé. Sa mère, ne supportant plus de voir son fils dans ces états, lui prit rendez-vous avec une psychologue. Bien qu'au début très réticent à l'idée d'y aller, se faisant comme beaucoup d'autres une fausse idée de ces consultations, il finit par s'y sentir beaucoup plus à l'aise, prenant lui même l'initiative d'y aller plus souvent.

Petra Ral, experte en psychologie et notamment chez les adolescents, avait fait des miracles sur la santé mentale de son fils, et Carla ne pourra jamais assez la remercié.

Bien qu'il démarrait au quart de tour et qu'il était toujours très compétitif, car on ne change pas les vieilles habitudes, le garçon colérique et insupportable n'était plus, laissant place à un jeune homme beaucoup plus mature et sérieux.

Et ensuite, il y eut le bébé, et tout à radicalement changé.


Ils étaient tous les deux amoureux, très amoureux. Et surtout aveugles. A force d'essayer, Armin a cessé les sous-entendus et les a laissés se débrouiller, fatigué de toutes les tentatives ratées. A l'âge de dix-huit ans, dès le lendemain de leur dernière journée d'épreuves à la fin du mois du juin, ils partirent tous pour une sorte de road trip presque entièrement financé par Historia. Ils allaient profiter de ces vacances !

Ils étaient partis depuis trois jours, et les choses avaient déjà dérapé. Du moins, pour les deux.

Ils étaient à un festival près de l'hôtel où ils logeaient cette nuit. Eren, après avoir bien bu, a rejoint Mikasa, légèrement ivre suite à un petit verre. Ils se sont pris dans les bras, ont parlé comme des idiots éméchés dans un langage que seuls eux pouvaient comprendre, ils se sont embrassés, et les choses ont dérapé.

A partir de là, tout est devenu flou. La dernière chose dont Mikasa se souvenait était de l'embrasser dans l'ascenseur de l'hôtel qu'ils s'étaient dépêchés de rejoindre. Ensuite, il était huit heures du matin et elle était nue dans la chambre de son ami qui dormait encore profondément. Elle s'était empressée de rassembler ses affaires, d'enfiler son haut et son bas au cas où quelqu'un la voyait dans les couloirs et s'empressa de quitter la chambre pour rejoindre la sienne, espérant de tout son cœur que le jeune homme ne se souvienne de rien quand il se réveillera.

Et c'est ce qui s'est passé, plus ou moins. Quand Eren s'est réveillé à son tour, tout était flou. Il ne se souvenait même pas de qui il avait embrassé avant de partir. Mais petit à petit, chaque nuit, il rêvait d'un nouveau morceau de la soirée, jusqu'à ce qu'il puisse se souvenir de la personne. Il a enfoncé son visage dans l'oreiller quand le souvenir est revenu.

Il avait bien noté le changement de son amie envers lui sans pour autant comprendre pourquoi. Mais maintenant, c'était devenu évident. Et au final, lui aussi s'est mis à agir bizarrement, les plongeant tous les deux dans un gouffre de gêne. Ils ne pouvaient pas restés seuls deux minutes sans que l'un des deux ne trouvent un prétexte pour partir.

Au final, ils ont tous les deux finis par l'accepter de leur côté. Ils ont petit à petit commencé à se rapprocher à nouveau. Ce ne sera jamais exactement pareil, mais ils pouvaient au moins se parler et traîner normalement.



C'était la mi-août, ils étaient rentrés il y a une semaine, après plus d'un mois de pur amusement. Mikasa avait un cycle extrêmement irrégulier, alors elle ne s'est pas inquiété, elle avait l'habitude. Mais d'autres symptômes sont arrivés au fil du temps. Elle était seule dans son nouvel appartement et ne savait pas quoi faire. Elle n'osait tout simplement, effrayée par la vérité. Au bout de plus d'une heure de questionnement, elle a appelé Sasha à dix-neuf heures, complètement paniquée.

Elle mit plusieurs minutes à expliquer l'essentiel, et à l'instant où la brune comprit la situation, elle fonça dans la pharmacie la plus proche pour acheter des tests. Elle est arrivé vers vingt-heures, essoufflée, comme si elle avait couru un marathon.

Elle se sont dirigées vers sa chambre, attendant un peu que Mikasa se décide si oui ou non elle allait le faire.

Elle finit par les prendre et alla dans la salle de bain. Elle était décidé. Au bout de quelques minutes, elle ouvrit la porte pour que son amie entre. Les résultats étaient en train d'arriver.


Elle a beaucoup pleuré. Elle avait tant espéré que ce soit négatif, et qu'elle puisse mettre cette nuit derrière elle une bonne fois pour toute. Mais le destin n'était pas de son côté, fallait-il croire. Sasha n'a pas posé de questions sur l'identité du père. Elle les avait vu ce soir là, alors qu'ils s'embrassaient. Et quand ils disparurent de son champ de vision pour aller dans sa chambre, elle ne mit pas longtemps à comprendre.

Elle a continué à lui frotter le dos, espérant que ça l'aide à se calmer.

« Tu sais, tu n'en es qu'au début. On peut toujours prendre rendez-vous pour un avortement. Si tu veux, on appellera ensemble demain matin. Ça te va ?

— Je sais pas Sasha, je sais pas...

— Tu comptes lui dire ?

— Je ne sais pas non plus... »

Le ventre de la mangeuse sur pattes se mit à grogner, ce qui eut au moins pour effet de faire un peu rire la japonaise.

« Désolée. Je t'ai appelé à l'improviste pour que tu viennes et je ne t'ai même pas proposé à manger... Tu veux commander quelque chose ?

— Sûrement pas ! Tu es plus importante qu'un repas !

— Mais tu as faim non ?

— Peut-être... »

Elle rit de nouveau.

« Allez, je vais te commander une pizza. »

Elles ont mangé à vingt et une heure, bien que Sasha en eut englouti plus des trois quarts. Mikasa n'avait pas vraiment faim, la nouvelle n'étant évidemment toujours pas passé.

« Je vais lui dire, dit-elle soudainement.

— Tu es sûre ?

— Il mérite de savoir. De toute façon, la pire chose qui puisse arriver c'est qu'il rompe notre amitié. Je ne vais pas le forcer à prendre son rôle de père, je veux juste...

— Mikasa, au cas où tu ne t'en rappelles pas, ce bébé tu ne l'as pas conçu toute seule. Il a sa part de responsabilité. Au moment où tu lui diras, tu devras t'attendre à beaucoup de possibilité. Mais dans tous les cas, il reste le père de cet enfant, et il va devoir l'assumer. Mais sinon, à t'entendre, j'imagine que tu as décidé de le garder ?

— Je ne suis pas sûre. J'ai encore mes études, ma future vie pourrait bien dépendre de ce choix. Mais je ne sais pas, j'ai juste peur... peur de ne plus pouvoir me regarder dans un miroir.

— Tu sais Mikasa, ce n'est pas parce que tu choisis d'avorter que tu es une mauvaise personne. Parfois, ça peut-être un meilleur choix pour le bébé, mais aussi pour toi.

— Je sais ! Mais je ne peux pas, c'est tout. Je vais garder le bébé, mais...

— Tu ne sais pas si tu le garderas après.

— C'est ça. Si finalement je ne suis pas prête à m'en occuper, je lui trouverai une nouvelle famille qui pourra lui donner la vie qu'elle mérite.

— A t'entendre, on dirait que tout est fichu d'avance. Bon, alors, commença-t-elle en attrapant le téléphone de son amie, tu l'appelles oui ou non ? »

Elle saisit le téléphone, la main tremblante. Elle appuya sur son contact et la sonnerie retentit.

« Allô, Mikasa ?

— Euh salut. Je... J'aurai besoin de te parler, en urgence. J'en ai vraiment besoin

— Euh, d'accord pas de soucis. Je suis chez mes parents, donc j'arriverai d'ici quinze minutes je pense.

— Ça ne te dérange pas ? Je sais qu'il est tard...

— Pas du tout, t'inquiète pas ! Allez, je me prépare. A tout de suite !

— Euh oui, à tout de suite. »

Il raccrocha. Il allait être là d'une minute à l'autre. Comment allait-elle lui annoncer ça ? Elle vit Sasha se lever et débarrasser la table.

« Je pense que ce sera mieux si je ne suis pas là pendant que tu lui annonce la couleur.

— Oui, je pense aussi...

— Cependant, si ça se passe mal, tu m'appelles tout de suite et j'arrive ! Au cas où, je ne serai pas très loin.

— Merci Sasha... Merci d'être là pour moi.

— C'est normal Mikasa, on est amies, et depuis si longtemps ! Je serai toujours là pour toi. »

Et elle était la meilleure des amies. Bien que Mikasa n'était pas du tout quelqu'un de tactile, surtout avec les personnes dont elle n'était pas extrêmement proche, elle ne refusa pas le câlin. Elle avait vraiment besoin de réconfort. Elle partit dix minutes plus tard, et l'appartement paraissait bien vide.


Quand la sonnette retentit, elle paniqua. Elle ouvrit la porte et le vit, il était là et elle ne pouvait plus faire marche arrière.

« Salut.

— Sa... Salut... Viens, entre. »

Ils s'installèrent sur son canapé, et un silence s'installa. D'un côté, il y avait Mikasa qui ne savait pas comment le lui dire, et de l'autre Eren qui ne voulait pas la brusquer ou la précipité. Pendant les dix minutes où Sasha était encore là, elles ont discuté de plusieurs façons pour commencer la discussion, mais là, rien de lui venait.

Au bout d'environ deux minutes, ce qui parut extrêmement long, elle prit enfin son courage à deux mains.

« Tu te souviens de cette nuit ? »

Il inspira soudainement, ne s'attendant pas à cette question. Il n'avait pas besoin de demander des précisions, il savait très bien de quelle soirée elle parlait. Après tout, c'était elle qui s'était levée en première. Et maintenant qu'elle avait osé aborder le sujet, il ne servait à rien de fuir.

« Pas dans les détails, mais oui. Je suis désolé, j'osais pas en parler.

— Moi non plus. Pour être honnête, je voulais juste tout oublier et ne plus jamais en parler.

— Qu'est-ce qui t'a fait changé d'avis ? »

Elle ne répondit pas. Le silence s'installa à nouveau.

« Eren, je suis vraiment désolée...

— Si tu veux, on met tout sous le tapis et on fait comme si c'était jamais arrivé. On s'en est très bien sorti jusque là...

— C'est pas possible, Eren. C'est pas possible.

— Et pourquoi pas ? Qu'est-ce qui nous en empêche ? »

Elle rit jaune. C'est vrai après tout, qu'est-ce qui les en empêchait ? Elle pouvait toujours appelé avec Sasha demain, programmer un IVG et tout serait derrière elle. Mais Eren avait le droit de savoir et de décider quoi faire avec elle.

Elle inspira un bon coup, et nerveuse était un trop grand mot pour la décrire. Elle prit les deux tests cachés à sa droite, et les lui donna, précipitamment. Il les lu.

Il n'a pas réagi. Il a juste continué à les fixer, sans dire un mot. Il ne lui a pas jeté un seul regard. Il paraissait vide, son esprit était ailleurs. C'est comme s'il n'était plus dans la réalité.

« Je t'en supplies Eren, dis quelque chose ! »

Ça l'a ramené dans le présent. Il leva la tête et se mit à la regarder. Des larmes sont apparues au coin de ses yeux, mais elles ne coulaient pas. Il a posé les tests sur la table et s'est levé, avançant dans la direction pour qu'elle puisse se lever à son tour. Il la serra dans ses bras, posant sa tête sur son dos et elle l'entendit pleurer. N'y tenant plus, elle fit de même, et ils restèrent comme ça pendant de longues minutes.

Ils se sont finalement assis à nouveau, toujours serrés, se calmant lentement mais sûrement. C'est lui qui prit la parole.

« Qu'est-ce que tu comptes en faire ?

— C'est une décision à prendre à deux.

— Je sais, mais c'est ton corps qui risque de prendre pour les neufs prochains mois. Je ne veux pas t'influencer. Alors, qu'est-ce que tu décides ?

— Je vais le garder. »

Elle l'entendit renifler.

« Bien, bien.

— Je ne vais pas t'obliger ou te harceler pour que tu t'en occupes. Tout ce que te demandes, c'est de ne pas me laisser seule. Au moins pendant la grossesse.

— Si je me souviens bien Mikasa, il me semble avoir été là lors de la conception de cet enfant. Donc si tu penses te débarrasser de moi de moi aussi facilement, alors tu te trompes ! »

Elle gloussa, et il pourrait jurer que c'était le son qu'il préférait.

« Qu'est-ce que ça fait de nous ? demanda-t-elle.

— Je ne sais pas. Et toi, tu sais ?

— Absolument pas.

— Si tu veux de moi en tant que père de l'enfant, ça m'ira. Mais si tu me désires comme quelque chose de plus, alors ce sera encore mieux. Alors ?

— Alors j'en dis que la proposition est intéressante. Mais je dois d'abord prendre connaissance de ce qu'inclut ce contrat.

— Et bien pour commencer, un conjoint fidèle, amoureux, disponible, à l'écoute, qui fera au mieux pour ne pas gâcher la vie de sa partenaire avec ses colères d'adolescents. Ensuite, un père pour leur enfant, qui sera là pour la vie de la famille vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept. Et si la cliente le désire, la possibilité d'une robe blanche est envisageable dans le futur. Alors, vous signez ?

— Passez moi le stylo.

— On ne signe pas avec de l'encre voyons !

— Comment fait-on alors ? »

Il n'avait pas besoin de répondre. Un baiser était largement suffisant pour cet accord.



Le bébé est venue huit mois plus tard, prématurément, et Eren n'a jamais autant stressée de sa vie. Les quatre nouveaux grands-parents, ainsi que le parrain et la marraine, alias Armin et Sasha, étaient tous présents. Ils avaient tous tentés de résonner le futur papa, en vain. Quand il put enfin entrer dans la salle alors qu'elle allait commencer à pousser, il crut qu'il allait s'évanouir.

Leurs parents ont tous eu leur réaction. Il y avait Grisha, heureux, qui les a longuement félicité et qui leur a offert ses services tout le long de la grossesse. Ensuite, il y a eu Carla, qui n'a sûrement jamais été aussi heureuse. Non seulement elle allait être grand-mère, mais en plus son fils était enfin avec Mikasa, ce qu'elle attendait depuis peut-être plus longtemps que le blond. Le père de Mikasa eut un moment de réflexion, ne sachant pas comment réagir. Puis, il les a prit tous les deux dans les bras et leur a montré son soutien et sa joie. Et pour finir... Dire que la mère de Mikasa était émue était un bel euphémisme. Son bébé avait grandi trop vite. Pour elle, c'était comme si hier les trois enfants jouaient à cache-cache dans son jardin.

Mikasa avait été épuisé après que leur fille, qui les a réveillé à trois-heures du matin pour ne pointer le bout de son nez qu'à neuf heures, ne viennent enfin au monde. Ça avait été long, épuisant, elle voulait dormir, mais voir son amoureux tenant leur fille dans ses bras valait beaucoup plus que son sommeil.

Finalement, elle s'en est bien remis. Même extrêmement bien. Elle s'en est remis si vite que le lendemain, on pourrait supposer que Eren était celui qui avait subi l'accouchement. La nuit suivant la naissance, elle dormi extrêmement bien, tandis qu'Eren n'avait pas fermé l'œil, fasciné par la petite chose.


La première fois que Ruby a pleuré de la même manière que cette fois, ils ne savaient absolument pas quoi faire. Ils étaient complètement déboussolés et avaient tout testé. Elle n'avait pas faim, n'avait pas besoin d'être bercée, n'avait pas envie de dormir, n'avait pas besoin qu'on lui change sa couche. Cependant, ils ont remarqué qu'avec ces toutes petites mains et ses muscles faibles, elle avait réussi à agripper le bout de l'écharpe de Mikasa, qu'il lui avait donné il y a maintenant des années. Dans une dernière tentative, il a enlevé le tissu avant de l'enrouler autour du bébé. Elle a cessé de pleurer et s'est endormie. Ils n'ont pas compris ce qu'il s'était passé, mais ils n'allaient pas remettre en question. Elle s'était enfin calmée.



Ruby avait maintenant quatre mois. Une fois qu'elle entendit la respiration d'Eren se ralentir, les souvenirs arrêtèrent de se jouer, et elle se souvint de son ennemi principal qu'elle devait affronter : l'insomnie. Elle adorait son enfant, c'était la chose la plus précieuse de sa vie. Mais parfois, malgré tout l'amour qu'elle lui porte, elle souhaitait que tout ça ne soit qu'un rêve. Ne pas être maman, être libre, loin des responsabilités. Elle a longtemps culpabilisé de penser de cette façon, avant de finalement en parler à son fiancé qui a continué à la soutenir. Elle s'était renseigné, et elle n'était pas du tout la seule à penser comme ça. Alors ça l'a rassuré.

Elle soupira à nouveau, recherchant une position assez confortable.

« Viens... dit-il d'une voix endormie. »

Elle ne s'était pas attendue à l'entendre, mais elle n'allait pas refusé sa proposition. Il ouvrit les yeux, bien que fatigué, et l'embrassa sur le front, le nez, les joues et puis sur la bouche, comme l'homme amoureux qu'il était.

Ils se rapprochèrent un peu plus, jusqu'à ce qu'ils ne semblaient faire plus qu'un. Elle se détendit, son corps se fondant dans l'étreinte de son futur mari.

Elle n'a jamais aussi bien dormi.

----------

Ca y est, c'est vraiment terminé... (Bon après y'a toujours un petit préquel au chapitre 1 qui pourrait peut-être arrivé mais bon, rien n'est sûr alors n'attendez pas trop !)

Cette semaine a été une expérience pour moi. Non seulement elle m'a permis de m'améliorer de travailler un style d'écriture que j'essaye depuis un moment, mais c'est aussi la première fois que j'écris autant en si peu de temps !

Merci à @eremikaweek sur twitter pour avoir organisé cette Eremika week !

Et surtout merci à vous d'avoir lu, félicité et posté des commentaires, ça me fait toujours tellement plaisir !

Bon, je vais pas m'attarder sur le prénom du gosse, sachant que je lui ai donné le même prénom que le chien d'Eren dans le chapitre 5 x) Mais allez chercher des prénoms signifiant "rouge" et qui sonne bien ! (Oui, je sais qu'il y a aussi le prénom "Akane" mais non seulement j'en suis pas une grande fan et aussi je voulais changer des prénoms japonais).

Encore merci à vous d'avoir lu et à bientôt j''espère pour de nouvelles histoires ! (croyez moi, j'en n'ai pas fini avec le Eremika !)

Bye !

Lilou ♥️

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