L’air matinal de Melbourne empli mes poumons et me procura un frisson agréable. Assise à côté de ma monoplace, je regarde des centaines de supporter arriver en masse contempler avec émerveillement le premier circuit de la saison. Je sais que la plus part d’entre eux ne vienne pas pour nous, pauvre pilotes de F2 qui se battent pour accéder à ce que tout le monde pense impossible.
Chaque fois que je croise des filles de mon âge qui rêve d’être à ma place, je me sens une privilégiée et en même temps je suis triste pour elles. Je rêve qu’un jour les mentalités change et qu’enfin la gente féminine obtiennent sa place légitime dans ce sport… ou même dans un autres. L’injustice n’a que trop durée et je compte bien faire bouger les choses, mais pour cela je dois gagner se Grand prix ainsi que les suivants ! Il suffit d’une personne pour faire changer les choses.
Ce matin je me suis levée tôt et je suis partie avec Fabio en direction du circuit. Sans surprise j’ai passé une nuit d’enfer et de cauchemar suite à la discussion d’hier avec Alain. Mais quand au premier rayon du soleil j’ai vu le visage endormie de Fabio s’éclairer, je me suis dit qu’une seule chose… la vie vaut la peine d’être vécue.
Toutes les écuries de F2 s’affaire à préparer leurs monoplace et à peaufiner les derniers réglages. J’inspecte ma monoplace avec parcimonie et contemple l’objet de mon ascension, qui se révéla bien plus qu’une simple ascension.
- Alors… t’es prête à en faire baver à cet enfoiré ?! me dit Fabio avec un sourire malicieux et un regard haineux.
- Qu’elle enfoiré ? dis-je en faisant l’innocente.
- Mick Machin choses !
- Tu ne l’aime pas hein ?... dis-je en le narguant gentiment.
- Je n’aime pas les gens qu’ils se mêlent des affaires des autres et qui en plus juge sans connaitre !
- Je sais moi non plus… mais Mick est disons…
- Débile ? Crétin ? Moche ?
Je le regarde exaspérer et en même temps amuser de sa réaction.
- Il ne comprend pas le monde qu’il l’entoure. Tout ce qu’il sait, c’est ce qu’on lui dit de faire… et je suis peut-être la seule qu’il le pousse à penser par lui-même.
Fabio me regarde avec les sourcils froncés et l’air pensif.
- Je crois que les sentiments qu’il éprouve pour toi le pousse dans d’autre retranchement.
- Un peu comme moi vis-à-vis de toi...
Celui-ci s’approche de moi et me prend par la taille. Il dépose un petit baiser sur mes lèvres et me souris tout en ayant un air légèrement inquiet.
- Je sais ce que tu compte faire.
- Ah ?
- Tu va aller lui parler pour arranger les bidons avant la course.
- Il le faut, après l’épisode d’hier pendant les qualifications j’aimerai terminer la course en un seul morceau.
- Je comprends… toute façon, si il te fait faire un accident, je suis pas sûr qu'il rentrera chez lui entier quand il croisera ma route ! Dit il la machoir crispée.
Il tient à moi...
- Il n’aura pas le temps de faire ces coups en traitre ! Je suis aux aguets !
- Fais ce que tu crois être juste. Je t’attendrai ici.
- Ok… à tout à l’heure alors.
Je lui vole un bisous et part vite fait en direction du stand de Mick.
Sur mon trajet plusieurs Fan qui mon reconnue me demande un autographe, que je leurs signe avec beaucoup de joie. Ceux-ci m’explique qu’ils sont venue rien que pour moi et qu’ils ont hâte que j’arrive enfin en F1. Ce petit échange me remonta le morale et me donna plus envie de gagner, non pas que pour moi, mais pour eux aussi. Certaine personnes font des milliers de Kilomètre pour venir soutenir leurs pilotes favori et la moindre des choses c’est de prendre un peu de temps pour eux et de leurs donner du rêve.
J’arrive au stand de Mick et le vois assis par terre la tête entre ses mains au côté de sa monoplace. Je m’approche doucement, et me positionne devant lui.
Ne réagissant pas à ma présence, je lui donne un léger coup de pieds sur sa jambes, ce qui provoqua un léger sursaut de sa part. Quand il remarqua enfin ma présence il me regarda décontenancer et frustrer.
- T’es venue me tuer à cause d’hier c’est ça ?
- Te tuer non… MAIS t’en coller une, ce n’est pas l’envie qui m’en manque !
- Je comprends… mais je regrette à moitié mes actes !
- À moitié ?! Tu te fous de moi ?! Ta faillit m’envoyer dans le décor pendant les qualifs et en plus j’aurai pue te foncer dedans ! Sans oublier que tu as été cherché misère à Fabio !
- Pour les qualifs j’ai mal agi et j’en suis désoler… mais pour ton Fabio adorée je regrette rien !
Je le regarde avec énervement, épuiser de cette situation.
- Mais franchement c’est vraiment n’importe quoi ! Il t’a fais quoi Fabio pour que tu l’agresse comme ça et que tu te venge sur moi après ?!
Il planta ses yeux dans les miens et un voile de tristesse traversa l’océan bleu de ceux-ci. Il resta sans rien dire, ne trouvant pas ses mots pour décrire se qu’il ressentait. Alors je décide de l’y pousser.
- Mick… ne laisse pas tes sentiments prendre le dessus sur la réalité des choses.
- Je n’arrive pas à ignorer ce que je ressens. J’ai essayé d’être réaliste et de passer à autre choses, mais comment veux tu y arriver, quand tu croise tout le temps la personne qui te déconnecte de ce monde pourri juste avec un regard ?
- Je ne savais pas que c’étais à ce point là…
- Je suis amoureux de toi, Célina…
Ces mots fut l’effet d’une décharge électrique. J’ai toujours sue que Mick avait des sentiments pour moi… mais l’entendre de sa propre bouche est vraiment bizarre. Je le regarde sans comment réagir, d’un coup je me sentie vraiment mal à l’aise et idiote… Mick voyant mon malaise, se leva et s’approcha de moi.
- Sa m’arrive de me dire que j’aurai préférer ne jamais te rencontrer, mais… même si je le pense, je n’arrive pas à regretter tout ce que tu ma fais connaitre.
- Connaitre quoi ?
- Ce que c’étais d’être juste Mick et pas Schumacher.
- Je ne t’ai jamais regardé comme le fils de Michael, et je suppose que d’une certaine manière je n’arrive pas à te haïr car on partage cela en commun.
- Je ne sais pas si tu pense la même chose que moi, mais j’ai l’impression que…
- Que quoi ?
- Que tu change tout ce qui est autour de nous…
- Je ne comprends pas ?
- Tu es entrain d’écrire un nouveau chapitre dans l’histoire du sport. Quand tu seras en F1 tout ce que le monde aura connus disparaitra pour connaitre celle qui libérera les femmes du sexisme des hommes… et je sais que tu y arriveras.
- Mais pour y arriver j’ai besoin de mon rival...
- Et je le serai le temps qu’il le faudra.
- Alors… il est temps de reprendre là ou on sait arrêter.
Je donne une tape sur l’épaule de Mick et repart retrouver ma monoplace, quand celui-ci m’interpela une dernière fois,
- Si jamais Fabio te fais du mal ou te brise le cœur…
- Sa ne risque pas.
- On ne sait jamais Célina, mais si c’est le cas je serai là.
- Fais ce que tu veux ! On se voit à la ligne d’arriver enfoiré !
- J'y compte bien !
Nous nous échangeons un sourire et je parti me préparer à le laminer. Je dois gagner… il le faut !
***
Installer dans ma monoplace, je joins mes deux mains et entame ma prière rituel avant chaques courses. Mon père avais cette manie et après sa mort je me suis réfugier dans cette endroit familier, du coup j’ai pris le même rituel que lui en espérant que cela fonctionne.
Les monoplace sont placé sur la grille de départ. Tous les mécanos travaillent d’arrache pieds pour que tout sois parfait. Sans eux se serai le chaos !
- Allô, Allô !
- Je t’écoute Marc !
- Bon, les pneus Soft sont installé comme tu l’avais demandé, et vu les conditions météorologique je pense qu’ils tiendront le temps qu’il faudra. Mais tu es sur pour les Médium après ?
- Pour moi c’est la seule solution pour gagner ! Mais comme je te l’ai dit hier, si on tombe trop juste, les mécanos n’auront qu’à mettre les Durs.
- Ok ok… tu te sens comment ?
- Déterminer et légèrement stresser.
- Garde bien ta détermination surtout ! On te soutient Célina, on gagne ensemble ou on perd ensemble ! Fabio me demande de te dire de regarder vers la barrière de sécurité en face des stands.
Je regarde à l’endroit que Marc ma indiquer et vois Fabio et d’autre mécano de mon écurie avec une pancarte marqué Senna Sempre.
- Merci à tous d’être là… je ne vais pas vous décevoir.
Les couvertures chauffante se retires des pneus des monoplaces, les moteurs démarre à tours de rôle et les pilotes se cloître dans leurs bulles pour en sortir qu’à la fin du Grand Prix.
Tout le monde se met sur le côté du circuit, les 4 feux rouges s’éteignent et nous partons faire le tour de chauffe. Je chauffe mes pneus modérément à cause de la chaleur de la piste, dans mon rétro Mick fait le même processus sur ses pneus en suivant mes mouvements, comme si il essayait de suivre ma stratégie de chauffe… Quand j’aperçus la ligne de départ je ralentis et donne quelques coups d’accélérateur pour donner le dernier coup de pouce à ceux-ci.
Les monoplaces reprennent leurs position, et tout le monde est à l’arrêt. Les feux s’allume un après l’autre… la tension augmente. Mon cœur s’emballe et je serre mon volant, j’inspirais et expire pour retrouver mon calme. Les 4 feux sont tous allumer, l’attente de l’extinction de ceux-ci semble interminable…
D’un coup tout les signaux rouge s’éteigne et j’appuie le plus vite possible sur ma pédale d’accélérateur, tout en faisant attention à ne pas trop chasser de l’arrière. Les passages de vitesse s’enchaine, les concurrent de derrière se battent pour gagner des positions, d’autres pour maintenir la leurs. Dans mon rétro je vois Mick piéger entre deux F2 qui l’empêchent de prendre ses aises sur la piste.
Je profite de cette gêne pour le distancer un maximum. Les tours s’enchaine les uns à la suite des autres, je m’aperçois que je n’ai plus aucun véhicule dans mon rétroviseur, alors je profite de ce moment d’accalmie pour demander à Marc l’état de la situation.
- Quelle est la situation ?
- Tout le monde s’arrache la moindre place à l’arrière ! Ta monoplace fonctionne à merveille !
- Où est Schumacher ?
- Il est en troisième position !
- Génial! Dis je enjouée
- Non attend… il vient de dépasser la voiture devant lui !
- Super… combien de seconde d’écart ?
- 4 secondes 652 millièmes…
- Ce n’est pas assez pour que je puisse rentrer au stand !
- Comment est l’état de tes pneus ?
- Le pneu avant droit souffre sur l’extrémité gauche, je pense qu’il tiendra mais sa va être juste.
- Ok, vois se que tu peux faire et essaye de te tenir le plus longtemps possible.
Je continue ma course tout en surveillant mon pneu avant droit. Je commence vraiment à douter de sa durer… et si il éclate se sera terminer pour moi. Alors je modifie mon mode de pilotage et essaye de freiner le moins possible et de passer les virages en jouant avec la boite à vitesse et le couple moteur. Avec précaution je rétabli la gomme de mon pneu en essayant de l’user plus uniformément, pour pouvoir aller aussi loin que possible avec.
Mais je sens que je perds de l’adhérence, je n’ai pas le choix je dois rentrer !
- Marc je rentre !
- Mais tu dois encore faire 5 tours avec ceux-là, pour que les Médium tiennent !
- Je sais mais je perds de l’adhérence, et Mick arrive à me rattraper ! Je dois rentrer mettre les Médiums !
- Mais il passera devant toi !
- Je le rattraperai t’inquiète.
- Ok… on t’attend !
Je m’engage sur la voie des stands et m’arrête devant mon team où m’attend les mécanos en position.
Ni une, ni deux mes pneu sont changer à la vitesse de la lumière, mais malheureusement ce n’est pas encore assez vite car Mick viens de passer… me voilà deuxième. Quand mes gars me donne le feu vert de repartir, je remets les gaz et entame la sortie de la voie des stands à 80km/h. J’arrive au bout de la sortie et remet les gaz quand soudain je me retrouve à un cheveu de percuter une autre monoplace qui se trouve sur ma gauche. Je l’évite de peu, et me retrouve 3eme…
Merde !
J’entame une bataille avec cette andouille et le dépasse de justesse dans le virage numéro 3, seulement cette bataille imprévue ma fait perdre presque 2 secondes et mes chances de rattraper Mick s’efface peu à peu.
- Schumacher rentre !
- Alors faut pas que je traine !
Je profite de sont arrêt aux stands pour gratter les secondes perdu. Je presse la pédale d’accélération et fonce à toute allure.
- Il se prépare à démarrer !
Le stresse monte d’un cran, et je repousse mes limites autant que je peux.
- Il part !
Je vois Mick au bout de la voie qui se prépare à sortir. Juste au moment où il allait accélérer je me retrouve à côter de lui, ce qui l'obligea à ralentir. Je redeviens première mais avec Mick à mon culs…
Nous livrons aux spectateurs une bataille acharnée. Mick tente plusieurs fois de me dépasser mais je le bloque dans ses tentatives. Il est tellement proche que j’ai l’impression qu’il touche presque ma monoplace à l’arrière. Je serre les virages autant que possible et gagne chaque millimètre de distance que je peux. J’arrive à le distancer légèrement, et à prendre peu à peu mes aises.
Les derniers tours s’entament à la chaine et sans m’en rendre compte j’entame le dernier. Je redouble d’effort, mes pneus Médium sont d’une fatigue extrême. Mick peine à se rapprocher le plus possible de moi. Je passe l’avant dernier virage avec précaution, mais quand je jette un dernier coup d’œil à mon rétro, Mick n’est plus là…
- Où est Mick ?!
- …
- Marc ?!
- Ne…ne t’inquiète pas il à juste… euhh... ralenti !
- Marc ne joue pas cela ! Il se passe quoi ?!
- Ne t’inquiète pas ! Termine la course !
Soudain un drapeau jaune se lève et une Safety Car rentre sur la piste. Je décent immédiatement ma vitesse à 120km/h, et m’approche de la ligne d’arriver. Je passe celle-ci et gagne le Grand Prix d’Australie sous Safety Car… La course est terminer mais quelques choses se passe.
Je continue à rouler en suivant la voiture de sécuriter de prêt, plus j’avançais plus mon cœur battais à toute vitesse. Quand j’arrivais sur les lieux où j’ai perdu la trace de Mick, mon intention fu directement capté par une monoplace complètement explosé à l’avant… Je ne pu retenir mes larmes de cette vision d’horreur…
- Comment va Mick ?!
- Il l’on emmener à l’hôpital mais je ne sais pas t’en dire plus…
- Ok…
- Félicitation Célina tu as gagné le GP D’Australie !
- J'ai rien gagner...
- Je sais que tu aurai préfèrer gagner autrement, mais la course c'est la course et ce genre de situation ne dois pas t'empêcher de gagner.
- Je ne vois pas les choses de la même manière...
- Pense comme tu veux, mais cette victoire tu la mérite quand même.
Je ne savais plus où donner de la tête, gagner dans ces conditions n’est pas une victoire pour moi. Non ! c’est un cauchemar…
Tu as intérêt à être en vie Mick…