Point de vue de Hussein :
Le lendemain je devais être de tour chez Maria, donc durant la journée je fis de mon mieux pour prendre soin de Aisha au maximum. Elle n'a pas reparlé de notre discussion d'hier soir, cela me fait un peu mal mais bon c'est pas grave, je commence à m'habituer.
- Hussein, Maria demande de te voir ! Me dit Aisha tenant le téléphone.
- Biensur, dis lui que j'arrive tout de suite ! Répondi-je.
Elle s'éloigna avec le téléphone tandis que je bouclais les derniers dossiers.
- J'y vais Aisha !
- Daccord !
Je m'en allais donc à l'appartement de Maria.
- Cherie tout va bien ? M'empressai-je de demander.
- Oui biensur, je voulais qu'on parle étant donné que tu passeras la nuit ici ! Et je pouvais pas attendre ce soir. Explique t'elle sagement.
- Daccord, c'est ton droit mais pourquoi tu ne m'as pas appellé directement ?
- Je ne voulais pas qu'Aisha le voit autrement.
- Elle est pas comme ça Maria !
- Oui mais elle est enceinte et à terme, donc elle est à fleur de peau ces temps-ci. Un rien pourrait l'enerver !
- Ça c'est vrai ! Hochai-je la tête. Tu es si bienveillante ma sha Allah !
- Donc, elle doit accoucher dans quoi deux semaines n'est-ce pas ?
- Précisément oui in sha Allah !
- Tu dois être assez impatient d'être papa !
- Oui tellement, en plus une fille ! Ma sha Allah !
- Qu'Allah la preserve ! Souria t'elle.
- Amine.
- Bref je voulais te dire que dans cette période là, elle a vraiment besoin d'assistance et d'attention donc je te propose que tu passes toutes les nuits avec elle jusqu'à son accouchement !
- Quoi ? Mais je ne peux pas fa...
- Si Hussein, tu peux le faire et tu vas le faire s'il te plaît car c'est moi qui te le demande chéri ! Et franchement c'est sans mauvaise foi, personne me l'a proposé, j'y ai reflechi moi-même.
- Et toi dans tout ça Maria ?
- Ne t'inquiétes pas, je vais me debrouiller et puis aprés tout, je suis pas si loin de toi !
- Tu es sérieuse donc ? Demandai-je surpris.
- Oui biensur ! Je sais que tu n'es pas convaincu mais crois moi il le faut, elle a besoin de toi Hussein ! Dit-elle en posant sa main sur ma joue.
- Daccord mais je viendrais te voir chaque jour !
- Ah ça oui il le faut, tu passeras chaque jour me voir mais ça sera vite fait parce qu'elle peut accoucher à tout moment.
Je fis une mine triste.
- Je sais que je vais te manquer mais tu te dois de prendre sur toi pour au moins quelques jours ! Souria t'elle en m'embrassant.
- Le Prophète Saws dit :« Allah vient en aide au serviteur tant que ce dernier vient en aide à son frère », « celui qui s'occupe des besoins de son frère alors Allah s'occupera de ses besoins. Sois doux avec les serviteurs d'Allah, alors tu seras inclus dans l'invocation du Prophète Saws qui dit : « Ô Allah ! Celui qui est doux avec ma communauté, sois doux avec lui, et celui qui blesse ma communauté blesse-le.). Il dit encore Saws : « Allah est doux, et Il aime la douceur, et Il donne par la douceur ce qu'Il ne donne par la rudesse ». Et Il dit aussi : « celui qui est privé de douceur est privé de tout bien ».
Donc, Allah se comportera envers toi comme tu te comporteras avec autrui. C'est pourquoi on nous dit toujours : Choisis, donc, pour toi-même la manière avec laquelle tu aimerais qu'Allah se comporte avec toi. Agis de cette manière tu en récolteras la récompense.
Elle hocha la tête.
- Et de la maniére dont tu te comportes avec Aisha, Allah se comportera comme ça avec toi. Et si Allah se comporte avec toi comme tu te comportes avec elle, tu n'auras rien à envier dans ce bas monde et dans l'au-delà. Qu'Allah te retribue au centuple ton bon comportement Maria.
- Amine ya rabbi !
- Je t'aime !
- Je t'aime aussi habibi ! Dis, pour toi c'est pas si facile hein ?
- Ma relation avec Aisha ?
- Oui ! Hocha t'elle la tête.
- C'est compliqué Maria. C'est difficile de devoir s'en tenir à une relation pareille pour une personne que tu aimes. Je dois toujours prendre sur moi pour ne pas la fatiguer et pour me proteger aussi.
- Avec la grossesse, elle peut quelques fois avoir besoin d'attention !
- Justement et tu imagines, je dois lui en donner tout en sachant que cela n'a lieu que parce qu'elle est enceinte et qu'une fois l'accouchement, elle se debarassera de moi.
- Tu crois qu'elle va divorcer ?
- Elle n'a aucun comportement qui puisse me faire penser le contraire ! Hier, on a eu une certaine discussion et je lui demandai à peu prés si elle est sûr que cela continuera aprés sa grossesse.
- Et elle a dit quoi ?
- Rien !
- Oh zut ! Je suis désolée vraiment ! Dit-elle en se tenant la tête. Je ne comprends plus, nous prions matin et soir mais en vain.
- Hey, arrêtes, ce n'est pas grave ! Calmes toi ! Dis-je en prenant ses mains dans les miennes.
- Je suis vraiment désolée, j'ai vraiment cru que ça allait marché ! Redit-elle lorsque quelques larmes coulérent de sa joue. Tu sais que j'aurais tout fait pour...
- Hey mon amour, s'il te plaît calmes toi ! Je ne doute pas de toi ni de tes conseils. Maria, regardes moi ! Allez regardes moi dans les yeux, ça va aller daccord ? Daccord ?
Elle fit oui de la tête, je lui effaçais ses larmes et deposa sa tête sur mon épaule pour la reconforter.
- Ça va aller ! Tout est entre les mains d'Allah, faisons lui donc confiance ! Tu es bien trop émotive ces temps-ci dis donc.
Elle souria timidement.
- Bon allez vas-y !
- Je peux pas rester un peu ?
- Non Hussein tu ne peux pas ! Repond t'elle catégorique.
- Mais pourquoi ?
- Parce que j'ai dit à Aisha que je ne serais pas long !
- Tu es marié à elle ou à moi ?
- À vous deux ! Dit-elle en me prenant la main pour me diriger à la porte.
- N'importe quoi !
- Que la paix soit sur toi !
- À to...
Avant que je termine, elle me ferma la porte au nez.
- Super ! Dis-je en soupirant. Je me fais expulser de ma propre maison.
Une fois chez Aisha, je trouvais celle-ci aux toilettes entrain de vomir.
- Mon Dieu Aisha ! Accourai-je en m'agenouillant pres d'elle tout en lui caressant le dos. Tu as mal ?
Elle fit non de la tête. Ainsi, j'allais lui chercher de l'eau et je tirais la chasse.
- Je suis désolée ! Dit-elle lorsque je lui tendis le mouchoir.
- Non, pas de quoi c'est tout à fait normal. Viens je vais t'aider à rejoindre le lit. Passe moi ton bras !
Quand elle s'installa au lit, je remarquai qu'elle semblait un peu faible.
- Tu as pris tes fers ?
- Non !
- Ohlala ! Dis-je en allant chercher ses medocs. Tiens !
- Merci !
- Ça va pas ? Tu as besoin de quelque chose ?
- Je me sens un peu fatigué et j'ai un peu mal au ventre ! Dit-elle en se tenant la tête. Tu crois que c'est rien de grave ?
- Je crois surtout que c'est normal ! Si ça persiste, on va aller à l'hopital ! En attendant, tu veux dormir un peu ?
- Oui !
- Daccord !
Je descendis les rideaux et diminuait le volume de la clim.
- Allonges toi, je vais remonter la couverture sur toi ! Je serais pas loin, si tu as besoin de moi, tu n'auras qu'à appuyer sur le microphone et je suis là.
- Hussein ?
- Oui Aisha ?
- Tu veux pas rester avec moi ? Demande t'elle tendrement.
- Tu..tu veux que je reste avec toi ?
- Oui s'il te plait. J'aimerai bien !
Elle était si mignonne Mon Dieu !
- Dac..daccord ! Hochai-je les épaules.
Je m'installai prés d'elle et avant que je n'eus le temps de bien m'installer, elle posa sa tête et sa main sur mon torse.
Donc je n'eus le choix que de poser ma main sur son épaule aprés avoir remonter la couverture sur nous.
- Tu sais Hussein, je voudrais m'excuser ! Dit-elle. Je...je vois que tu fais beaucoup d'effort et que tu es si patient à mon égard.
- Cela est tout à fait normal Aisha, tu l'as toujours été avec moi donc je ne fais que te rendre la monnaie de ta piéce.
- Tu sais j'ai tellement envie que les choses redeviennent comme avant et que tout rentre dans l'ordre ! Dit-elle avec une pointe de sincérité.
Je ne répondis pas.
- Tu as peur ? Demandai-je pour changer de sujet.
- Oui ! Dit-elle simplement.
- Tout ira bien ne t'inquiétes pas, je serais là pour toi tant que je vivrais ! In sha Allah ce sera plus de peur que de mal tu verras.
- Tu crois ?
- Oui par la grâce d'Allah. Allez maintenant, reposes toi et dors s'il te plaît.
Elle ne dit rien donc j'en jugeais qu'elle allait le faire.
Elle s'endormit et quelques minutes plus tard, ce fut moi qui m'endormit à mon tour.
- Hussein ! Hussein !
- Oui ! Qu'il y a t'il ?
- Reveilles toi, je suis pris de maux de ventre atroce ! Je sens que ça ne va pas ! Dit-elle en larmes.
- Soubhan'Allah !
Je me reveillai en trombe puis je l'aidai à s'habiller convenablement et nous allions directement à l'hopital.
Une fois labas, elle fut aussitôt pris en charge.
Je faisais les cents pas dans l'hopital lorsque Maria m'appella !
- Allô !
- Khady vient de m'informer que vous étiez sortis en trombe et que tu étais tout paniqué.
- Je suis à la clinique Croix Bleu !
- J'arrive !
- Daccord !
Une dizaine de minutes plus tard, elle fit son apparition.
- Du courage mon amour !
- Enfin tu es là ! Dis-je en la prenant dans mes bras.
- Comment elle va ?
- Je ne sais pas, elle est à l'intérieur depuis lors on m'a rien dit !
Elle s'asseya et se mit à prier. Moi, impossible de rester tranquil, tantot je m'asseyai tantot je marchai.
- Mr Fall ! Dit un sage femme. On note que le cœur du bébé présente des signes de faiblesse, et la poursuite de la grossesse pourrait mettre en danger la vie du bébé !
- Quoi ? S'exclama Maria
- Et qu'est-ce que cela veut dire ?
- La césarienne doit être réalisée en toute urgence !
- J'aurai aimé qu'elle ait un accouchement par voie basse pour que je puisse l'assister mais bon, faites ce que vous pouvez par la grâce d'Allah tant qu'elle et mon enfant vont bien cela me va.
- Bien !
- Je peux la voir ?
- Oui biensur mais juste quelques petites minutes.
- Et vous vous êtes ?
- Sa coépouse ! Dit Maria.
Elle fit une expression bizarre !
- Quoi ? Toutes les coépouses ne s'entretuent pas ! L'entendis-je repondre pendant que je rejoignis la chambre de Aisha.
Je la trouvais en larmes, allonger sur le lit tout en effaçant son visage.
- Mon coeur ! Dis-je en me precipitant vers elle.
Elle éclata en sanglots quand elle me vit. Je me penchais légerement pour lui faire un calîn.
- Ça va aller !
- J'ai si peur Hussein ! Repond t'elle. On me dit le coeur du...
- Je sais ! Je sais ! Mais elle va s'en sortir in sha Allah et toi aussi tu verras.
- Fais des priéres pour moi s'il te plaît Hussein.
- Dis juste Amine. Lui dis-je en effaçant ses larmes.
- Votre femme va subir une rachianesthésie : il s'agit d'une anesthésie de la partie inférieure du corps (bas de l'abdomen et jambes), appliquée au niveau de la colonne vertébrale, et dont l'effet anesthésiant va durer seulement trois heures. Elle évite de faire subir à la femme enceinte une anesthésie générale, ce qui améliore ainsi le délai et les conditions de réveil suite à l'intervention. Nous dit la sage femme.
- Il peut rester avec moi ? Demande Aisha.
- Il...
- Je vous en supplie, juste le temps dela rachianesthésie.
- Bon daccord !
Heureux je pris la chaise et m'installa juste en face d'elle.
- Pourquoi tu me regardes comme ça ? Demande t'elle en grimaçant de douleur.
- Rien, je me demande juste avec quel encre, Dieu t'a façonné ! Je n'ai jamais vu quelqu'une d'aussi belle ! La complimentai-je pour la faire sourire.
Elle me regarda incrédule avant de lacher un rire amusé.
- Tu sais comment je vais l'appeler notre fille ?
- Dis moi !
- Aisha ! Dis-je fiérement.
- Homonyme de la femme du Prophéte Saws ?
- Non, ton homonyme à toi !
- Tu es bourré en plein milieu de la journée ou quoi ? Ria t'elle.
- Elle s'appellera Aisha Fall ! Souris-je.
- Dites, je veux modifier ma demande, peut-il s'en aller ? Dit-elle en riant à la sage femme.
- Elle ne renverrait pas le mari de l'homonyme d'un nouveau née.
La sage femme ria en hochant la tête.
- Alors ça je n'oserais jamais ! Dit cette derniére, amusée.
- Tu vois ? Même elle, elle est daccord avec moi.
Elle leva les yeux au ciel exaspérée.
Quand la procédure demarra, elle passa ses mains derriére mon cou et s'appuya fort sur moi.
- Fermes les yeux, répétes apres moi : ''La Hawla Wala Houwatta Illah Billah" et ne penses à autre chose qu'à la signification de cette invocation
- La Hawla Wala Qouwatta Illah Billah ! Répéta t'elle.
- Allé penses à la signification de cette invocation et rien d'autre : il n'y a de puissance ni de force qu'en Allah !
La voyant autant souffrir, pleurer, je ne veux que m'arracher la tête en passant au fait que j'ai osé renvoyé ma mére de la maison bien qu'elle m'ait fait du mal.
Mais que peut bien être ce qu'elle m'a fait à côté de 9 mois de grossesse ?
J'ai honte ! J'ai tellement honte et je n'ai jamais su qu'une femme souffrait autant pour mettre un enfant au monde.
Je viens de comprendre tout ce que me disait Maria, qu'importe ce que je puisse donner ou offrir à ma mére, je ne lui rendrai jamais 1centime de ce qu'elle a fait et endurer pour moi.
- Ça y est, c'est bientot fini ! Reconfortai-je Aisha en effaçant ses larmes. Ma fille dit qu'elle s'excuse de toute ses souffrances et elle me dit de te dire qu'elle te fera oublier toute cette souffrances une fois qu'elle aura maitriser le Coran et qu'au jour de la resurrection tu porteras la Couronne de l'honneur.
Elle souria malgré sa souffrance et pris ma main dans la sienne qu'elle embrassa.
J'allai lui faire un bisou sur le front quand elle prit ma tête et déposa un baiser sur les levres.
Le monde semblait s'illuminait pour moi.
Voyant ma réaction à la fois surpris et heureux, elle souria.
- Tu peux me reciter, la Sourate Yaseen ?
- Biensur !
Quand elle s'endormit, je fis des invocations sur elle avant de sortir de la chambre.
Sachant qu'Aisha est une personne qui a extremement peur de tout ce qui est seringue, hopital... J'étais vraiment triste pour elle.
- Alors ? Demande aussitôt Maria.
- Elle a peur mais ca va aller ! Continuons de prier !
Ainsi, Maria et moi nous ne parlions même plus, chacun de nous deux prions de notre côté. L'heure semblait reculer au lieu d'avancer. C'est comme ci le temps était sur pause, je ne comprenais pas.
- Hussein, calmes toi tu...
- Maria laisse moi tranquille s'il te plait, fais tes prieres et lache moi c'est bon ? La coupai-je.
- Mais je...
- Tu vas te taire oui ?
Elle haussa les épaules et détourna sa tête.
- Je suis désolée, je ne sais pas ce qui me comprends ! Dis-je en m'agenouillant prés d'elle.
- Leves toi Hussein, ce n'est pas grave, je ne t'en veux pas ! Tu es juste tres inquiet et sur les nerfs. Repond t'elle sagement.
- Mr Fall, vous pouvez venir voir votre enfant ! Elle est pleine de vie et en bonne santé Alhamdoulilah ! Votre femme ne s'est pas encore reveillé mais elle le sera bientôt.
- Alhamdoulilah ! Dis-je en même temps que Maria.
- Suivez-moi !
Quand j'eus pris ma fille dans mes bras, des larmes coulérent de mes joues. Ce plaisir était tellement particulier et indescriptible.
Je chuchotais des invocations dans ses oreilles.
- Ô ma fille, la prunelle de mes yeux et le fruit mon amour fi Allah, je te promets que tu seras pour moi comme Fatima pour le Prophéte Saws ! Dis-je en l'embrassant et en la berçant.
Quelques minutes plus tard, Maria me fit signe sur la vitre de venir. Elle me fit signe que c'était urgent ! Je deposais ma fille au bras de la sage femme et m'en allait la rejoindre.
- Qu'est-ce qu'il y a de si important que de prendre ma fille dans les bras ?
- Le plaisir de Aisha ! Repond t'elle.
- Quoi ?
- Viens ! On va aller à la salle d'attente !
Je la suivis et on s'asseyit ensemble.
- Elle doit se reveiller dans à peu prés un heure.
- Donc ?
- Donc on va décorer la chambre qu'elle va occuper. J'ai déja demandé la permission et c'est accordé. On va lui acheter des cadeaux avant qu'elle ne se reveille. Elle le merite ne serait-ce que pour ce qu'elle a endurer pour faire de toi un papa et t'offrir une famille !
- Effectivement ! Hochai-je la tête.
- Alors, il nous faut un chéque, des fleurs, une parure en or, un...
- Woow ! Woow ! Woow ! Calmos cherie, je suis bien heureux de ta proposition maiq vas-y molo ma dulcinée, je ne suis pas si riche que ça au cas où tu l'aurais oublié !
- J'ai une parure en or, que je n'ai jamais porté, tu pourrais le lui donner, ensuite le chéque tu peux y marquer seulement 500.000f !
- Seulement 500.000f ? Repetai-je outré.
- De tout façon rien n'arrivera à la cheville de celle qui t'a donné un enfant ! Même si c'était 100 milliards, ce ne serait rien !
- On en disconvient pas ! Mais je ne depasserais pas 200.000f !
- Tu es autant pingre Hussein ?
- Je dois payer la clinique, le baptême... Oublie pas tout ça. 300.000f alors ?
- 350.000f ?
- Bien, ça fera l'affaire : donc on a un chéque de 350.000f, une parure en or. Il nous manque les fleurs, rouges elle les adorent. Et aussi les balons et autres pour décorer un peu la chambre.
- Daccord. Allons y donc !
Elle se leva et nous sortions de la clinique.
- C'est pas petit ?
- Non Maria c'est assez suffisant ! Je peux te l'assurer ! Repondi-je automatiquement.
- Pingre va !
- Je ne suis pas pingre !
- Si tu l'es !
- Non je ne le suis pas !
- Si tu l'es !
- Non, je ne le suis pas !
Elle leva les yeux au ciel. Et j'en rigole !
Pendant le trajet, j'en informai ma famille et celle de Aisha tandis que Maria appella sa maman.
En 30mn, tout était réglé ! Et on retournait à la clinique, nous decorions ensemble la chambre et c'était assez simple et beau.
Maria sortit de la chambre puis revint avec un sachet.
- Qu'est-ce que c'est ? Une boule voyante ?
- Non ! Rit-elle ! C'est une veilleuse coranique, il y a la télécommande, il y a plusieurs recitateurs et il y a plusieurs couleurs.
- Elle va adorer ! Tu l'as acheté ?
- Oui, je viens de me le faire livrer !
- Fallait pas !
- Tu n'as pas ton avis la dessus chéri, c'est entre Aisha et moi.
- Ok ! Soufflai-je.
- Bon, j'y vais !
- Quoi ? Tu ne restes pas ?
- Pour faire quoi ? Demande t'elle.
- Pour son reveil !
- C'est un moment que vous devez partager à deux Hussein, je reviendrais demain matin in sha Allah. N'oublie pas son sac noir, contiens tout ce dont elle a besoin, le bleu c'est les habits adaptés pour elle et le blanc c'est pour le bébé. Celui-là c'est le lait !
- Daccord !
- Au-revoir et que la paix soit sur vous !
- Attends Maria !
- Oui ?
- Jazak'Allahou Hayran du fond du coeur !
- Tu veilles bien sur elle hein, et si vous avez besoin de quelque chose, tu ne la laisses jamais seule hein , tu m'appelles et je te l'emménes.
- Merci pour tout !
Elle s'avança vers moi et déposa un baiser sur ma joue.
- Félécitations à toi !
Elle souria avant de s'en aller.
Qu'est-ce qu'elle est formidable !
En un instant je croyais que tout s'était arrangé sauf que je me souvins qu'entre Aisha et moi ça restait trés ambigü.
⚡❤